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Critiques de Brigid Kemmerer (506)
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PS : Tu me manques

Un roman pour adolescents, pris totalement par hasard, et qui s'est avéré complétement addictif et bouleversant…



Juliet a perdu sa mère récemment et se rend souvent au cimetière lui déposer une lettre sur sa tombe. Il faut dire qu'elles se voyaient peu (sa maman était photographe/reporter de guerre ) et , leur mode de communication , c'était les mots , par mails, lettres etc...

Un jour, une personne a répondu à cette lettre…



Et cette personne , c'est Declan, adolescent tourmenté, qui effectue des travaux d'intérêt général au cimetière.

Entre " La Fille du Cimetière" et "Crépuscule", va commencer une relation ( d'abord épistolaire puis par mails), qui va leur faire beaucoup de bien.



Cantonner cette histoire à ce début serait lui faire injure, penser qu'il s'agit d'une simple romance, une bluette pour adolescents , serait une erreur, c'est beaucoup mieux que ça , c'est bouleversant…

D'abord parce que ça parle d'ados en souffrance, puis de deuils, de résilience , mais pas que…



Démission des parents, alcoolisme, irresponsabilité, rejet, secret, maltraitance.

Et puis une lumière au bout du tunnel : famille d'accueil, générosité, adultes à l'écoute, et les mots qui guérissent et puis l'amitié , l'amitié …

Affection que Juliet ressent pour sa meilleure amie mais surtout amitié fraternelle, "amitié-roc", amitié à la vie , à la mort de Declan pour Rev et réciproquement. Si on peut avoir un coup de foudre pour des personnages de fiction, et bien j'en ai eu un gros , pour ce duo brinquebalant , mais tellement, tellement émouvant … J'en ai eu aussi un , pour "Melon", le tuteur de Declan, chargé de le surveiller pendant ses heures de travaux d'intérêt général, tellement humain, tellement "papa", et puis aussi pour sa fille . Et puis , et puis… beaucoup de personnages formidables.

Au côtés émouvants vient se rajouter une bonne dose de suspens ( vers la page 313) et là je me suis pris une claque monumentale car je ne m'attendais pas du tout à cette évolution, laquelle ne fait que renforcer tout le bien que je pense du travail de Brigid Kemmerer .

Le titre américain traduit de façon plus subtile et profonde que le titre français , la notion de deuil : Letters to the lost (Lettres à la perte ) .

Un roman bouleversant et attachant qui séduira un public adolescents et adultes.



PS: ( si je puis me permettre) , le dessin qui orne mon édition, est bien plus joli et poétique que celui de la couverture qui s'affiche sur Babelio...
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PS : Tu me manques

Photojournaliste le plus souvent en mission à l'étranger, décédée sur le chemin de l'aéroport qui la ramenait chez elle, Zoe Rebecca Thorne, 45 ans, laisse derrière elle un mari, Charles, et une fille, Juliet. Depuis quatre mois, cette dernière se rend tous les jours au cimetière. Si elle lui parle, elle lui écrit aussi des lettres qu'elle lui dépose. Mais, ce jour-là de septembre, quelle n'est pas sa surprise, son effroi de découvrir que quelqu'un lui a répondu. Deux simples mots qui traduisent aussi une certaine souffrance...

Condamné à des travaux d'intérêt général pour avoir foncé avec une voiture dans un immeuble, Declan Murphy travaille tous les mardi et jeudi au cimetière, sous l'œil avisé de son tuteur, Franck Melendez, surnommé Melon. Il tond la pelouse, nettoie ici et là. Le jour où il trouve une lettre sur une tombe, il ne peut s'empêcher d'y ajouter deux mots...

Commence alors entre ces deux âmes blessées une relation épistolaire anonyme, aucun ne se doutant qu'il côtoie l'autre dans le même lycée et que leurs relations est loin d'être amicale, bien au contraire...



Ce n'est qu'à partir de deux simples petits mots que débute la correspondance, d'abord par lettre puis via la messagerie, toujours sous couvert d'anonymat, que débute la relation entre Juliet et Declan. Un anonymat bienvenu pour les deux adolescents, leur permettant ainsi de se dévoiler plus facilement. Si l'on sait le drame que traverse celle-ci, l'on découvre peu à peu celui de Declan mais aussi les raisons de sa condamnation. L'on découvre aussi peu à peu leur vie au quotidien, aussi bien au lycée que chez eux, ainsi que leur relation « en vrai ». Si la relation épistolaire semble aller de soi, tant une confiance, une aide et un soutien mutuels se sont établis et que chacun s'attache très vite à l'autre, leur relation au lycée, elle, est plutôt chaotique, parfois antipathique et surtout troublante. Avec ce roman, Brigid Kemmerer traite, intelligemment et avec beaucoup de finesse et d'émotions, des thèmes tels que le deuil, la culpabilité, la résilience, le chagrin, les relations parent/enfant, l'amitié, les préjugés, la maltraitance... L'auteure apporte un soin tout particulier à ses personnages, principaux et secondaires. L'on s'attache, évidemment, très vite à Juliet et Declan tant ils sont émouvants, mais aussi à leurs amis, Rev et Rowan, d'un soutien infaillible, à Melon, un grand cœur qui se cache sous ses airs bourrus, à leurs parents parfois maladroits... Leur évolution et leurs relations sont parfaitement décrites.

Un roman émouvant, sensible, profond et d'une remarquable justesse...



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P.-S. : Je ne t'ai jamais dit

Ce roman est, plus ou moins, la suite de "Ps : tu me manques". Bien qu'ils puissent être lus séparemment , vous aurez dans ce tome, des informations sur les deux personnages du premier qui risqueraient de vous gâcher le suspens, car ils sont présents même s'ils n'occupent pas le devant de la scène.



Dans " Ps: je ne t'ai jamais dit", le focus est mis sur Rev , le meilleur ami de Declan, et accessoirement son voisin, depuis que Rev a sept ans et qu'il a été placé en famille d'accueil pour mauvais traitements commis par son père. "Mauvais traitements" est en dessous de la réalité... Son corps est couvert de cicatrices, brûlures, "tatouages maison"...

Adopté par sa famille d'accueil, un couple formidable, il a encore du mal à communiquer avec les autres. il a honte de ses cicatrices qu'il cache à grands coup de sweat noir , la capuche sur la tête. Au lycée, on le surnomme " La Grande faucheuse"...

Cette année , il a dix-huit ans, cette date a permis à son père biologique de le retrouver et de lui envoyer des messages.

Un soir , il rencontre Emma sortie promener son chien. Elle est la fille unique d'une médecin et d'un créateur de jeux vidéo, ses parents bossant soixante-dix heures par semaine, et étant absorbés par leurs vies , même lorsqu'ils sont à la maison, elle est souvent livrée à elle-même. Créatrice d'un jeu vidéo, elle est harcelée par un joueur et ne sait comment se sortir de cette situation.



A première vue ( et même à la deuxième !), leurs situations ne sont pas comparables, et il est parfois agaçant de voir Emma réagir en égoiste. Elle n'est pas très à l'écoute des autres.

Mais à la fin, on comprend ce qu'a voulu démontrer l'auteure, même si je déplore l'amas de problèmes qui recouvre nos trois personnages (Rev, Emma, Declan ), car ils auraient tous mérité un plus long "étalement". Les problèmes de Rev prennent toute la place dans la tête du lecteur , suivis de peu par une visite au père de Declan, avec un feu d'artifice de ceux d'Emma à la fin...

Le tout est très américain, je n'ai pas retrouvé la touche personnelle de Brigid Kemmerer,( son originalité) qui m'avait secouée dans "PS : Tu me manques". Ce tome-ci ressemble à beaucoup de romans que j'ai pu lire sur le thème "enfance maltraitée/ harcélement en ligne".

Mais cette histoire étant écrite pour des adolescents, elle les séduira à coup sûr. Les personnages (surtout masculins) sont immensémment attachants. La relation d'amitié entre Rev et Declan est magnifique, le jeune Mathew qui arrive en famille d'accueil chez Rev, est bouleversant. L'auteure arrivant parfaitement à retranscrire les balbutiements de "liens normaux", la confiance (si fragile) qui s'installe peu à peu entre ces enfants fracassés par des adultes et le monde "normal".

Ce livre est une ode aux familles d'accueil, au boulot fantastique qu'elles accomplissent, et à l'adoption.

Etant donné qu'il y a déjà deux tomes s'interpênétrant, , je verrais bien ces histoires adaptées en série télévisée...

( Netflix, si tu m'entends ! ...;-)

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Un sort si noir et éternel

C'est une revisite de la belle et la bête plutôt bien maîtrisée.

On retrouve les éléments principaux du conte, avec une malédiction qui sera brisée par un amour sincère.

Les nouveaux éléments introduits étaient plutôt originaux, nous avons tout d'abord Harper une jeune fille qui vient de Washington et Rhen, prince d'Emberfall. Nous avons donc deux mondes parallèles. On peut également citer le fait que tant que la malédiction n'est pas brisée, le prince reste bloquée en automne, la saison se répète infiniment avec un défilé incessant de jeunes filles dans l'espoir que l'une d'elles brise le sort.



Ce qui est aussi appréciable ce sont les personnages.

Harper est une jeune femme qui présente un handicap depuis sa naissance. C'est une attention que j'ai bien appréciée car ça participe à la diversité dans les livres. C'est également une femme "badass" avec un fort caractère qui ne se laisse pas faire et est prête à se mettre en danger pour aider les autres malgré son handicap.



Ensuite nous avons le Prince Rhen. En tant que lecteur nous savons le mal qui le touche mais pas Harper ni son peuple. Nous suivons donc tout au long de l'histoire, cette dualité en lui entre dire la vérité ou la cacher. C'est un personnage dont on ne connaît pas grande chose au début, son histoire sera racontée petit à petit. J'ai trouvé ça un peu dommage car on apprenait des petits morceaux un peu partout et c'était parfois confus.



Le principal point négatif de ce livre serait probablement le début. Je l'ai trouvé trop plat, c'était beaucoup de pages pour rien dire finalement.



D'un autre côté le final était très prenant. Forcément, la fin était assez prévisible mais ça ne l'empêche pas d'être vraiment intéressant avec une révélation qui promet pour la suite.



Pour conclure je dirais que j'ai tout de même passé un bon moment avec cette lecture qui se laisse lire.
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PS : Tu me manques

Gros coup de coeur pour ce roman jeunesse qui peut se lire à tout âge tellement les thèmes qu il aborde sont universels et touchent tout un chacun.



Roman bouleversant que j ai découvert grâce à plusieurs critiques sur babelio et notamment celle de mon amie iris29.



Nous avons Juliet une jeune fille qui a perdu sa maman 4 mois auparavant et qui traverse le deuil comme elle peut et en perpétuant une tradition qu elle avait avec sa maman. La mère de Juliet était souvent absente pour le travail ( journaliste reporter de guerre) et mère et fille avaient pour habitude de s écrire des lettres et des mails. Alors Juliet continue d écrire des lettres à sa mère et les depose sur sa tombe. Mais un jour, elle découvre qu une personne s est permise de lire sa lettre et d y écrire quelques mots. Des mots pour exprimer aussi une souffrance.

Une correspondance sous pseudonymesva alors commencer entre Juliet et Déclan un adolescent qui tond les pelouses du cimetière pour une peine de travail d intérêt général.



Les personnages de ce roman sont bluffant d émotions et de crédibilité. Nous ne sommes absolument pas dans une petite amourette dans ce roman. Des choses très difficiles sont abordées : deuil, culpabilité, maltraitance et tant d autres.

Juliet et Declan sont touchants mais les autres personnages aussi. Notamment la personne qui est en charge de Declan au cimetière ou d autres que l on attendait pas.

J ai ete bouleversée du début à la fin.

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PS : Tu me manques

Juliet a perdu récemment sa maman. Pour ne pas briser la complicité qui les liait, elle dépose des lettres sur la tombe de la disparue.

Declan a été condamné à des travaux d'intérêt général et doit aider le jardinier du cimetière quelques heures par semaine. le jour où il trouve une lettre de Juliet, il ne peut s'empêcher d'y répondre.

Une relation épistolaire démarre alors entre ces deux êtres blessés ...



"PS: tu me manques" est un livre jeunesse qui peut se lire à tout âge. Les sujets abordés sont durs ( le deuil, la culpabilité...) mais hormis quelques scènes difficiles, ce qui se dégage de cette lecture c'est une impression de tendresse nécessaire, de douceur et l'espoir de la résilience.

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Un sort si noir et éternel

Brigid Kemmerer nous partage avec Un Sort si Noir et Éternel une réécriture du conte de la Belle et la Bête qui se veut moderne. Ce titre a rencontré un fort succès notamment dans la sphère des influenceurs. Pour le coup, je suis un peu en décalage et suis assez mitigée sur ce titre.



Alors qu'Harper se balade dans les rues de Washington, elle est témoin d'une tentative d'enlèvement. La jeune fille au fort caractère et habituée à côtoyer la violence va s'interposer et finalement, c'est elle qui va être enlevée... Alors qu'elle bascule dans un autre monde, la jeune fille va découvrir un magnifique château au propriétaire maudit...



Harper est un personnage intéressant à découvrir. Handicapée et vivant à notre époque, notre héroïne transpire la modernité et le féminisme. le roman, bien qu'assez conséquent, se lit très bien grâce à une plume fluide et dynamique.

Alors pourquoi suis-je mitigée ? Tout d'abord, je trouve que les événements s'enchaînent trop vite et l'autrice donne l'impression de se perdre totalement dans une intrigue qui semble trop grande pour elle. L'autrice ne prend pas le temps de s'attarder sur les émotions et les ressentis de ces personnages. Ce qui est une des raisons pour lesquelles que je n'ai pas cru une seule seconde à la romance. De plus, bien que cela soit une réécriture et que donc l'histoire et son déroulé soient connus, j'ai trouvé que l'intrigue manquait clairement d'originalité, de clarté et de surprise. L'autrice prend le parti de centraliser son roman sur une héroïne moderne, mais je trouve que le pari n'est pas réussi et n'apporte rien.



L'idée de départ est géniale, je trouve cependant que l'autrice n'a pas joué le jeu jusqu'au bout et se perd dans son histoire... Dommage.
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PS : Tu me manques

Comme Désirée et Benny dans 'Le mec de la tombe d'à côté' (K. Mazetti), Juliet et Declan, lycéens, font connaissance dans un cimetière. Mais indirectement, par le biais d'une lettre posée sur une tombe, adressée à une défunte et lue par curiosité.

La relation part mal, façon 'C'est quoi ce malotru qui ose interférer, me parler de douleur, comparer la sienne à la mienne ?' (Juliet n'est pas du genre à formuler du 'gros connard', même dans sa tête).

Les échanges se poursuivent néanmoins, par petits mots sur papier, puis par mail, et chacun reste masqué derrière son pseudo.



Roman épistolaire du 21e siècle, mystère, attente fébrile du prochain message, coeur qui bat à tout rompre, douche écossaise, malentendus, je t'aime moi non plus. Si on a lu (ou juste commencé) 'Quand souffle le vent du nord' (D. Glattauer), on visualise, et on imagine un dénouement tout rose bonbon. Depuis que j'ai dévoré à dix ans 'Papa longues jambes' (J. Webster), on ne me la fait plus.

Le tout est arrosé de folklore lycéen américain, avec bal où ces demoiselles viennent en robe à froufrous, accompagnées d'un chevalier sapé comme un prince, où les fifilles de bonne famille fuient devant un mec à capuche, où des pompom girls ont des 'tenues rouges et blanches', et des 'cheveux et jupes qui tourbillonnent dans les airs', etc.

AU SE-COU-OU-RS !!



Mais non, revenons, parce qu'il y a plein de choses fortes dans ce roman. Des mots bien choisis, que se balancent ou s'échangent tendrement et à coeur ouvert des jeunes en souffrance - sur le deuil, la culpabilité, le sentiment d'échec, le regard des autres, la pression parentale, la maltraitance... Et bien sûr, il est question d'amour, mais aussi d'Amitié solide, contre vents et marées, et de littérature salvatrice.



A partager avec ses grands ados, après avoir coché sur son livre des passages qui montrent à quel point les parents peuvent se gourer, être minables...

😢😏😉



• Merci, Iris, pour l'idée ! 😘
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PS : Tu me manques

Une romance touchante et marquante !



Tu vois l'expression ‘’dévorer un livre’’ ? Eh bien je pense que je l'ai littéralement appliqué au sens propre, parce que j'ai lu ce bouquin quasiment d'une traite en une aprem. 430 pages d'un coup, et c'est passé comme une lettre à la poste.

Parce que, des fois, il y a des romans que t'ouvres et, quand tu lis les premières pages, tu te dis : ok, lui et moi on va bien s'aimer.

Oui, vraiment, ce livre était addictif.



Addictif, beau et touchant en fait.

Parce que tu vas suivre Juliet et Declan, chacun avec ses vieux démons, son passé et ses fantômes. Tu vas apprendre à les connaître peu à peu et tu vas finir par les aimer de tout ton petit coeur, malgré les accès de colère et le côté têtu de Declan, malgré les préjugés et la naïveté de Juliet. Car ils ont leurs défauts et leurs qualités, ce qui les rend plus humain que jamais, et nous plonge à leur côté pendant de nombreuses pages sans jamais se lasser.

Bon, je sors des belles phrases bien tournées avec beaucoup d'adjectifs, mais au début du livre, on se rend pas compte de tout ça, on ne le sait pas encore. Tout ce qu'on voit, c'est une fille dans un cimetière qui écrit des lettres à sa mère morte, et un mec qui tond ce fameux cimetière pour ses travaux d'intérêt général lisant une des lettres et écrivant deux mots à la fin de celle-ci. Ainsi commence un petit échange anonyme par correspondance tout mignon.



Enfin mignon... façon de parler, parce que dans leurs lettres (qui se transforment ensuite en mail par souci pratique) ils n'abordent pas toujours des sujets super sympas.

Comme je l'ai dit, ils ont tous les deux soufferts et n'ont pas un passif très marrant, mais ils vont petit à petit apprendre à trouver un réconfort dans les mots de l'autre, se confier, s'aider et se soutenir mutuellement. Leurs discussions sont touchantes et profondes, elles m'ont vraiment fait réfléchir à pas mal de sujets (le destin, la vie en général...).

Brigid Kemmerer a très bien construit ses protagonistes : on sent leur souffrance qui s'exprime de différentes manières, mais il y a également des moments un peu plus légers qui font redescendre la pression. Les personnages secondaires (Rev et Rowan) sont aussi là pour nous aider à mieux comprendre Declan et Juliet, ils apportent leur petite histoire personnelle en prime, et sont très attachants.



L'enjeu de l'histoire, c'est qu'en plus de gérer leur relation avec leur famille respective, Declan et Juliet ne savent pas qu'ils se parlent par lettres/mail vu que c’est anonyme ! Donc, parallèlement à leurs échanges écrits, on va assister à leur rencontre et à leur manière de faire connaissance qui n'est pas des plus amicales. On va dire qu'il y a des étincelles entre eux, dans le bon et le mauvais sens du terme.

Je dois aussi avouer que le comportement de Juliet m'a un peu agacé à certains moments, mais en me mettant à sa place, je pense que j'aurais agi exactement pareil donc.. qui suis-je pour juger ?



Et en petite cerise sur le gâteau, la mère de Juliet était photographe donc il y a un aspect du roman assez centré sur la photographie, surtout au niveau des descriptions, que j'ai adoré ! Vraiment, il y a des moments où Juliet décrit une photo et j'avais l'impression de la voir de mes propres yeux, c'est fou !



Bon, je ne sais pas si j'ai vraiment réussi à rendre justice à l'intrigue du roman, parce que j'ai eu l'impression de parler de pleins de petits détails sans avoir résumé le global..

Mais en bref, ce livre est touchant et marquant, très profond aussi. Les thématiques sont vraiment bien abordées, et il y a tous les ingrédients pour une bonne romance addictive.

Je conseille très très fortement !!
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P.-S. : Je ne t'ai jamais dit

L’année dernière, j’ai lu un autre roman de cette auteure qui s’appelle « Ps: tu me manques », l’histoire de deux adolescents, marqués tous les deux par un décès, qui s’écrivaient tous les deux et discutaient de deuil et de culpabilité avant de se rencontrer. Une jolie histoire, à classer dans la catégorie Young adult. Ce roman est plus ou moins une suite, car on retrouve le personnage masculin du premier tome –Declan- mais l’intrigue tourne autour de son ami d’enfance Rev. Celui-ci a été un enfant martyrisé par un père obsédé par la parole de Dieu, et a été sauvé à temps par un voisin. Depuis, il vit et a même été adopté par sa famille d’accueil, des parents chaleureux, compréhensifs qui, régulièrement, se voient confier des enfants maltraités. Tout devrait aller bien mais, depuis quelque temps, il reçoit des mails de son père qui le perturbent. Car en lui, il y a toujours le petit garçon terrifié et dominé par son père, pasteur très apprécié. Alors que Rev ne sait pas comment agir par rapport à ces mails, il fait la connaissance d’Emma. Celle-ci vit dans une famille qui se désintègre, se sent mal aimée par sa mère, son père. Elle a créé un jeu vidéo mais depuis quelque temps, un joueur la harcèle. Entre ces deux adolescents fragiles, de tendres sentiments se nouent. Mais il est difficile de s’ouvrir à l’amour quand on porte en soi des souffrances.

Cette romance Young Adult m’a beaucoup plu. L’auteure aborde avec beaucoup de délicatesse le problème de la maltraitance infantile : Rev est un jeune homme qui a beau avoir grandi avec des parents adoptifs adorables, avoir construit avec son copain Declan une amitié solide, il reste un petit garçon terrifié à l’idée que son père pourrait débarquer de nouveau dans sa vie. Je l’ai trouvé touchant, plein de sollicitude pour les autres et pour Emma en particulier. Son personnage est moins réussi, je l’ai trouvée parfois agaçante avec ses soucis, à mes yeux moins tragiques que ceux de Rev ou Mathew –jeune adolescent accueilli en urgence dans la maison de Rev. Par contre, leur relation est bien développée toute en douceur et hésitation. Si vous n’avez jamais essayé le Young Adult, je vous conseille de commencer avec Brigid Kemmerer.

Je remercie les Editions Hachette et Netgalley de m’avoir permis de découvrir ce beau roman.





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Un sort si noir et éternel

En voulant venir en aide à une jeune fille sur le point de se faire enlever, Harper se retrouve entre les mains du kidnappeur, et est propulsée avec lui dans un autre monde, à Emberfall, lieu étrange digne d'un conte de fées, avec un magnifique château, un séduisant prince maudit et un monstre effrayant.



Condamné à revivre, sans fin, la même saison jusqu'à ce qu'une jeune fille tombe amoureuse de lui et brise le sort, le Prince Rhen envoie Grey, son commandant à la recherche de la perle rare ... Mais jusqu'à présent, aucune des centaines de jeunes femmes amenées par ce dernier n'a succombé à son charme. Et pour couronner le tout, une bête sanguinaire terrorise son royaume. le Prince Rhen a tout essayé, en vain ... Il n'en peut plus.



Une sympathique réécriture du conte de la "Belle et la Bête" qui se laisse lire. L'écriture est légère et dynamique, pas de temps mort.

Les personnages sont bien campés. Harper a un sacré caractère. Douce, déterminée et un brin rebelle, elle tire son épingle du jeu malgré son handicap. L'arrogant Prince Rhen n'a qu'à bien se tenir. le commandant Grey, un homme solide, fidèle à ses choix, protège ce dernier quoiqu'il lui en coûte.



Un bon moment de lecture. Par contre, je trouve vraiment dommage d'en faire une trilogie ... Pour moi, ce premier tome se suffit à lui-même.



Challenge multi-auteures SFFF 2021

Challenge féminin : item 64. Thème sur le handicap mental ou physique





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P.-S. : Je ne t'ai jamais dit

Coup de cœur!

Brigid Kemmerer s'est surpassée pour la suite de PS: Tu me manques. On est dans la suite des aventure de Declan et Rev. Declan bien en couple avec Juliet. Et Rev qui a encore des démons à combattre. Je suis sûre d'une chose, l'auteure s'est gardé des billes pour un tome 3 sur Matt. Je n'ai pas eu d'épilogue et il y a encore des questions en suspend. Un personnage fort est entré en scène et il n'a pas tout dévoilé.

L'auteure nous avait présenté dans l'opus précédent Rev, le meilleur ami de Declan. Ce dernier avait des problèmes, Rev le surpasse dans ses démons intérieurs. Surnommé la Grande Faucheuse dans son école, on savait juste que Rev ne parlait à personne, ne faisait jamais de vagues et était incompris par tout le monde sauf son entourage très proche. On avait des brides de son histoire familiale très dure. On connaissait son calvaire de son enfance et comment il avait été adopté.

Et nom d'une cacahuète, dés le premier chapitre, j'ai eu envie de le prendre dans mes bras cet adolescent torturé. Son personnage m'a touché au plus haut point. Surtout que Brigid Kemmerer maitrise son sujet du début jusqu'à la dernière ligne. Je lui tire mon chapeau pour être au plus profond de la problématique. Elle a malmené mon petit cœur.

En face de Rev, nous avons Emma, une geek en manque de confiance. Et ce duo se complétera de la plus belle des manière. L'auteure à travers ses deux héros charismatiques va aborder des thèmes graves et contemporaines : le cyber harcèlement, la maltraitance et ses conséquences, les familles d'accueil, la communication parentale.

Que ce soit avec Emma ou Rev, l'auteure gère son sujet. Elle nous propose un roman complètement différent de celui de Juliet et Declan. Il y aura sa construction avec un échange épistolaire mais elle saura détourner le piège d'un premier tome réussi. J'ai eu peur au début qu'elle rentre dans une certaine facilité.

Donc une confirmation pour Brigid Kemmerer. Je dirais que l'essai est transformé. J'ai hâte de lire ses prochaines propositions. J'aime vraiment ses problématiques, sa plume et ses personnages touchants.

Affaire à suivre pour les prochaines sorties.
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PS : Tu me manques

Que le pseudonyme de Juliet soit La fille du cimetière, et celui de Declan Le crépuscule, laisse deviner qu'ils portent mutuellement une bien sombre histoire !

Juliet vient en effet de perdre sa maman ,et depuis quatre mois elle lui dépose chaque jour une lettre sur sa tombe. Sa vie de lycéenne a sombré dans la nuit..Declan,anéanti par la mort de sa petite sœur,tuée par son père qui en a pour dix ans d'incarcération, à " pété les plombs" un soir et se retrouve à purger son T.I.G dans l'entretien du cimetière. Il est devenu la bête noir du lycée.

En découvrant une des lettres de Juliet, il ne peut s'empêcher d'y ajouter une réponse. Commence ainsi entre eux une relation épistolaire anonyme qui leur devient très vide indispensable. Ils ont le sentiment profond de se comprendre et parviennent à livrer comme ils ne peuvent le faire avec personne, le poids de leur chagrin,de leur colère, de leur culpabilité,de leur désespoir.

C'est un roman pour adolescents ce qui ne l'empêche pas d'être profond et d'aborder avec finesse et beaucoup de psychologie des émotions universelles et sans âge.

Brigitte Kemmerer joue de métaphores très touchantes et pertinentes pour aborder des questions philosophiques comme celle de la liberté de chacun à être acteur de son destin,comme celle de l'image qu'on a de soi ou dans laquelle on enferme l'autre, sur la famille etc

Elle m'a vraiment émue avec ces deux beaux personnages mais aussi par d'autres dits " secondaires" et pourtant essentiels!

Je te dois cette lecture,Marina! Merci beaucoup car sans ton beau billet je ne serais jamais allée vers ce roman !

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Un sort si noir et éternel

A la bibliothèque, j'ai emprunté Cursebreakers, tome 1 : Un sort si noir et éternel, roman sur lequel je louchait depuis des mois.

Un soir, dans les rues de Washington, Harper, 17 ans, est témoin d’une tentative d’enlèvement. Faisant fi du danger, la jeune femme, partiellement handicapée, s’interpose. Mais le kidnappeur lâche sa première proie et, après avoir maîtrisé Harper, l’emmène avec lui…

D’un coup de baguette magique, ou presque, Harper bascule dans un autre monde.

Elle découvre un lieu qui a tout du château de conte de fées : orchestre sans musiciens, cuisine enchantée et, bien sûr, prince beau et énigmatique.

Prince maudit, en vérité. Coincé dans un automne éternel, le prince Rhen cherche à débarrasser son peuple d’une créature sanguinaire. C’est pour briser le sort qu’il ordonne au commandant Grey d’enlever des jeunes femmes, saison après saison…

Mais ce qu’il ne dit pas, c’est qu’il est lui-même ce monstre assoiffé de sang.

Pour rompre la malédiction, il doit se faire aimer avant le début de l’hiver, avant qu’il ne se remette à tuer…

Rien de plus aisé, en apparence, pour ce jeune homme séduisant. Pourtant, aucune des centaines de jeunes femmes avant Harper n’a succombé à son charme...

Un sort si noir et éternel est le premier tome de la série Cursebreakers.

Il s'agit d'une revisite de la belle et la bête. On retrouve la même dynamique que dans le conte original.

Une belle, une bête, une malédiction qui peut être brisée par l'amour..

L'idée est là, la revisite est sympathique même si je ne suis pas totalement convaincue.

Le prince Rhen doit être aimé pour briser la malédiction. Ok, logique, classique.

Harper arrive dans ce monde par hasard sans avoir rien demandé. C'est une jeune femme forte, malade, qui ne se laisse pas faire. J'ai apprécié la façon dont l'autrice aborde sa maladie, tout le travail de recherche qui a été fait pour en parler avec justesse, sans en faire trop.

Nous avons là une héroïne résolument moderne qui arrive dans un monde totalement différent du sien.

J'ai adoré le personnage de Harper, plus que celui du Prince.

Il y a aussi Greg, commandant au service du prince. Lui aussi m'a plus intéressé que le Prince, car il faut avouer que Rhen m'a laissé indifférente, il m'a agacé plus qu'autre chose. Je n'ai pas réussi à m'attacher à lui.

Nous avons le point de vue de Harper ainsi que celui de Rhen. Je pense que vous avez compris que j'ai préféré les passages mettant en scène la jeune femme :)

L'histoire est bien ficelée mais il se passe énormément d’événements en tout genre. Impossible de s'ennuyer tellement ils s’enchaînent.

Du coup, l'autrice passe sur certains passages alors qu'elle aurait pu approfondir. Cela part dans tous les sens par moment, c'est dommage. Comme si elle avait tellement d'idées en tête qu'elle avait du mal à les ordonner sur le papier.

Même si c'est un pavé ce roman est facile à lire, j'avoue l'avoir dévoré.

Par contre, j'ai eu du mal à croire à la romance étant donné que pendant une grande partie du livre on sent que Harper est surtout attiré par Greg ! Qu'elle puisse succomber à un moment au charme de Rhen n'est pas réellement crédible vu les sentiments qu'il lui inspire pendant certains passages. Et ce, même pour briser une malédiction !

Par contre, j'ai apprécié les derniers chapitres notamment la toute fin.

Malgré un avis mitigé, je suis très curieuse de lire la suite, qui me tente beaucoup et m'a l'air prometteuse.

Ma note : trois étoiles et demie.
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PS : Tu me manques

Dans le flot de toutes les pensées qui me traversent à la fin de ce livre, je me dis que c'est dommage de séparer la littérature en catégories! Ce roman magnifique était clairement estampillé "jeunesse" avec l'autre couverture (pas belle du tout à mes yeux mais c'est juste mon avis!), alors qu'il est profond, bien écrit et que tout le monde pourrait y puiser de fortes émotions. On parle de thèmes très touchants comme la relation parent-enfant, qu'elle soit apaisée ou conflictuelle, comme le pouvoir des mots à panser les blessures, et les personnages ne sont ni manichéens ni héros sans le savoir.

A force de lire des romans "jeunesse", on pourrait croire que je suis devenue midinette naïve et émotive (oui j'ai lu Nos étoiles contraires, et oui j'ai lu Everything Everything!! et j'ai beaucoup aimé, et j'ai beaucoup pleuré..) : je suis très bon public c'est vrai et une part de moi-lectrice est encore celle que j'étais quand j'étais ado-lectrice. J'aime beaucoup quand les auteurs explorent la construction de soi et les méandres de la psychologie avec des personnages "normaux" (pas stéréotypés) et j'aurais adoré ce livre si je l'avais eu entre les mains à cette époque. A 40 ans je l'ai adoré aussi et je remercie chaleureusement la jeune fille qui me l'a conseillé (Salut Lilibooky!). Maintenant je vais faire en sorte, grâce à mon métier de "conseillère en lecture jeunesse" ou plutôt de documentaliste en collège, de faire circuler cette histoire pour qu'elle touche d'autres personnes, sans limite d'âge et sans préjugé!

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PS : Tu me manques

Une jolie couverture atypique attiré en cette saison douce vers ce roman. Et sa découverte, sa lecture est bouleversante par son ton sincere. Les deux héros Juliet que Declan sont très vite attachants. Ils ont en point commun un vécu douleureux et le vivent chacun comme ils le peuvent. Leur récit est captivant, puis apparaît en personnage secondaire : Rev. qui tient le récit jusqu'à la fin par la magnifique leçon de vie qu'il permet de retenir. Bien qu'assez classique, ce nouveau roman pour ados garanti une vrai lecture plaisir.
Lien : http://www.liresousletilleul..
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Un sort si noir et éternel

Cela faisait longtemps que je voyais ce livre dans ma librairie. Et je me suis dis : et si j'essayais.

Et j'ai bien fait, inspiré du conte de la belle et la bête (qui fait 40 pages, écrit gros avec des images), ce livre est génial.



Harper est une jeune fille atteinte de paralysie mentale qui un jour se fait enlever et se retrouve dans un château enchanté. Mais sa mère est a un cancer et risque de bientôt mourir et son frère est dans de gros ennuis à cause des dettes de leur père. Harper ne pourra pas faire grand chose pour eux mais moins de rentrer chez elle. Dans ce livre, l'histoire ne met pas 3 ans à s'installer : dès le premier chapitre ce qui est écrit dans le résumé se réalise.



J'ai aussi beaucoup aimé l'alternance des points de vue entre Harper et Rhen mais il y aurait pu avoir le pont de vue de Jake au début de l'histoire, ça aurait rendue l'histoire plus palpitante, je trouve.

Mais j'ai bien aimé la différence d'époque entre Rhen et Harper.



Quand Harper apprend à tirer à l'arc et à lancer dans couteaux, ben on raconte ça pendant quelques pages et après c'est fini, on sait pas si elle fait des progrès et en vrai ça ne lui sert pas tellement.

Après sinon niveau description, j'ai une question : À quoi ressemble Rhen ? Et à quoi ressemble Grey si on omet les cicatrices ?



Et l'épilogue ! Je trouve que ce livre aurait très bien pu être un livre sans suite, l'épilogue est censé donner aux gens l'envie de lire la suite mais je trouve que ça en rajoute trop. On n'est pas obligé d'avoir une suite !



Mais malgré tout l'histoire était fantastique du début à la fin et l'écriture très agréable à lire. Seulement quelques petits défauts (pour moi) cités juste au dessus.



Bref, un conte de la belle et la bête revisité en mieux et avec une héroïne moderne.

Mais je ne compte pas lire le suivant même si j'ai adoré ce livre. De toute façon, j'ai trop de saga commencée à finir 😁.





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Défier la nuit

Jusqu’ici je connaissais Brigid Kemmerer pour deux romans young-adult qui m’avaient beaucoup plu (PS : Tu me manques et PS : Je ne t’ai jamais dit) pour la fragilité des personnages et les thèmes abordés comme le deuil, la violence intra-familial. Aussi quand j’ai vu que Babelio m’offrait la possibilité de découvrir son nouveau roman et que, de plus, c’était un genre que je ne lis pas souvent, me suis-je laissé tenter. Et je ne regrette pas ce choix.



Le roman en lui-même est très beau, la tranche nous offre une vue d’un château dans le soir tombant. On voit une silhouette de jeune femme le regard tourné vers les tours. Cela donne une ambiance mystérieuse qui convient bien à l’intrigue. Dans un royaume imaginaire miné par une maladie mortelle, une jeune fille- Tessa- essaie chaque nuit de venir en aide à la population. En compagnie d’un certain Weston, elle vole des fleurs-de-lune, seules capables de lutter contre la maladie. Mais elles sont rares, coûteuses et font donc l’objet de contrebande. Le roi Harriston et son frère Corrick -la Justice du Roi- punissent sévèrement ceux et celles qui sont surpris en train de dérober ces fleurs. Malgré le danger, Tessa et Weston risquent tout pour sauver un bébé, une femme ou un vieillard. Mais une nuit, Weston est arrêté et son corps exposé aux portes de la cité royale. Folle de douleur, Tessa parvient à pénétrer dans le château dans le but de tuer le roi. Ce geste fou va changer sa vie et celle de bien d’autres.



Cette maladie mortelle que seule une fleur rare peut guérir permet à l’autrice de développer une intrigue solide avec des personnages attachants. Tessa s’inspire du savoir-faire de son père apothicaire- assassiné par la garde royale- pour soigner sans attendre de l’argent en retour. Pendant ce temps, les nobles qui ont la chance de voir pousser la fleur-de-lune sur leurs terres, la vendent à prix d’or et sont prêts à allumer une révolution pour s’enrichir davantage. Le personnage de Weston est intéressant à plus d’un titre mais à moins de spoiler, je ne peux guère en dire plus. Le mieux c’est de lire ce roman fantasy qui aborde des thèmes très contemporains comme l’exercice du pouvoir, les inégalités sociales ou l’enrichissement de certains au détriment du plus grand nombre.

Je remercie les Editions Rageot et Babélio d’avoir pu lire « Défier la nuit ».

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PS : Tu me manques

Voilà, gros coup de cœur pour ce roman (dont le titre en français est tellement moins bien, voir nunuche par rapport à l'original, Letters to the lost... Mais bon, ça doit être mon seul bémol à ce livre, alors...).

Un très joli roman (jeunesse? mais bon qui se lit parfaitement aussi même si j'ai quitté l'âge de la section jeunesse depuis ... quelques temps on va dire). Juliet, dévastée par la mort de sa mère (comment ne pas l'être??), essaie de faire perdurer leur lien à travers des lettres qu'elle dépose sur sa tombe. Declan, tond les pelouses de ce cimetière, et lit, un jour, une de ses lettres. Il se reconnait tellement dans le désespoir et la tristesse qui emplissent cette lettre, qu'il répond. Et s'en suit une correspondance atypique, entre deux êtres tout cabossé. Ces deux-là se comprennent, remontent la pente, s'épaulent, s'épanchent, se bousculent, sans faux-semblants.

Voilà, je suis conquise par ce livre que j'ai dévoré, addictif, touchant. Les personnages sont très justes, que ce soient Juliet ou Declan. Mais c'est aussi le cas des personnages secondaires, très jolis, très subtils, tels Rev le meilleur ami, dernier rempart de Declan mais qui ne le laisse pas se victimiser non plus, Mme Hillard, la professeur de litterature qui ne se laisse pas berner par les préjugés, Melon l'agent d'entretien du cimetière qui veille avec toute son humilité et sa droiture sur Declan. Bref, de A à Z, ce roman sonne juste, et n'épargne pas ses personnages centraux, les adolescents, que les adultes ont parfois failli.

à lire!
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Un sort si noir et éternel

A Washington, en essayant de sauver une jeune fille, Harper, dix-sept ans, se retrouve emmenée à sa place dans un étrange endroit. Elle a pénétré dans le royaume d'Emberfall et fait connaissance avec Rhen, le prince. Haprler comprend qu'elle est rentrée dans un monde magique, loin de chez elle...

J'étais curieuse d'un conte de fées revisitée. C'est la Belle et la Bête dont qu'il est question, ici dans une version plus sombre, cohabitant avec un monde moderne. La Belle est une jeune fille handicapée par une jambe boiteuse, la Bête est un beau jeune homme, victime d'une malédiction. C'est peut-être l'ultime chance pour lui de la briser, la présence d'Harper peut-être changer les choses ? Il y a des histoires de territoires, d'alliances, de révoltes tout ça sous fond de magie et aussi d'amour (c'est quand même la Belle et la Bête !). Un roman fantastique très agréable à lire, même si certains moments sont moins rythmés.

La narration est alternée entre les deux personnages principaux : on a le point de vue d'Harper et celui du prince Rhen. Les lecteurs sont bien choisis, j'ai apprécié leurs voix même si les rôles du sexe opposé qu'ils interprètent ne sont parfois pas faciles à déterminer, à tour de rôle.

On finit sur d'étonnantes révélations, on a envie d'en savoir plus et de retrouver au plus vite nos protagonistes (série en 3 tomes).

#Unsortsinoiretéternel #NetGalleyFrance

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