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Citation de contemplatif


Tu n'as pas idée (...) à quel point nos femmes sont devenues féroces au bout de cinq années de guerre. Pour la majorité d'entre elles, la vie avait continué comme par le passé avec en plus des enfants à nourrir, à éduquer, à soigner, l'obligation de remplacer l'absent. Cette dureté que je peux comprendre, je l'ai aperçue à maintes reprises alors que je ramenais des compagnons chez eux. Diminués ou simplement vaincus, ils faisaient les frais d'un accueil lointain sinon glacial. Avec l'attente, les souffrances endurées, l'éloignement, les femmes s'étaient trop longtemps débrouillées seules pour réintégrer autre chose qu'un intrus en la personne d'un mari. Quoi de plus normal ! Quand, en plus, un revenant s'était rebellé contre le régime, il essuyait alors la vindicte des épouses et des proches à qui la propagande nazie serinait qu'elle tenait les traîtres pour responsables des insuccès de notre armée.
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