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Critiques de Arnaud Blin (11)
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Les batailles qui ont changé l'histoire

Mitigé.



L'introduction est réellement intéressante. C'est ce que je me suis dit à la fin de ma lecture. Mais à la fin du livre que m'en reste-t-il ? Aucune idée. Des théories sur la guerre, des noms d'historiens, non seulement je n'ai rien retenu, mais je ne suis même pas sur d'avoir compris tout ce que j'avais lu.



Ensuite, l'auteur nous présente une douzaine de bataille. Chacune en elle-même est intéressante à lire. Le background, la stratégie, les forces impliquées. Mais à la fin du bouquin, je serais incapable de citer le nom d'une seule bataille et pourquoi elle a changé l'histoire. le problème, c'est que ce genre de bouquin a été déjà fait à de multiples reprises. Les batailles les plus célèbres sont déjà prises. L'auteur doit se rabattre sur des secondaires (en développant des trésors d'ingéniosité pour nous expliquer pourquoi elles sont essentielles). Du coup, à moins d'avoir bac +8 en histoire et, spoiler alert, je n'ai pas ce niveau, il n'en restera rien.
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Comment Roosevelt fit entrer les Etats-Unis..

"Roosevelt n'a pas la rigueur morale de sa femme Eleanor, ni sa sensibilité. Peut-être même n'avait-il pas ses capacités intellectuelles. Il n'a ni la fougue ni l'allégresse physiologique de Churchill. Il est moins charismatique qu'Hitler ou Mussolini, moins rusé que Staline. Il n'a pas l'impétuosité de De Gaulle. Néanmoins, il possède toutes ces qualités, même à un degré inférieur, et il en affiche d'autres qui, dans le contexte politique et géopolitique qui fut le sien, furent celles qu'il fallait déployer à ce moment-là et dans ces circonstances. Nous en avons déjà abondamment parlé, mais il n'est pas inutile de souligner une nouvelle fois ce qui fit sa grande force : outre sa volonté, un esprit de visionnaire capable de porter son regard sur un horizon lointain, des objectifs clairs et précis, et surtout une intelligence politique rare. On parle souvent du génie guerrier d'Alexandre, de Frédéric le Grand ou de Napoléon, plus rarement de génie politique. Comme un Richelieu ou un Bismarck avant lui, Roosevelt avait cette capacité à appréhender en un clin d'oeil une situation politique complexe, à fixer des objectifs, à convaincre son entourage de le suivre dans cette voie, enfin à transcender l'évènement pour poser les termes du futur. En un sens, Roosevelt incarne dans sa version moderne l'idéal de l'homme d'État qu'a dépeint pour l'éternité Thucydide."

Tel est le portrait que nous dresse de Franklin Delano Roosevelt l'historien Arnaud Blin, dont je dois la découverte à Babelio dans le cadre d'une opération Masse Critique Privilégiée.

Dans un essai publié par Archidoc et André Versaille, que je remercie, Arnaud Blin explique chronologiquement, didactiquement et accessiblement qui est ou qui fut Roosevelt, et comment cet homme réussit à force de ténacité, d'habileté, de conviction à faire entrer dans la seconde Guerre Mondiale un pays éminemment sociologiquement, historiquement et politiquement isolationniste, et "définitivement" verrouillé par la loi sur la neutralité, loi qui entravait toute velléité interventionniste.

L'essai s'ouvre sur les doutes qui assaillent Roosevelt en décembre 1941, sur le paradoxe, voire le dilemme de ce pacifiste qui se prépare à la guerre. Sur l'impatience trépidante de son ami Churchill qui, de l'autre côté de l'Atlantique, bouillonne face à l'attitude "attentiste" du président des États-Unis.

Le 7 décembre 1941 les Japonais déclenchent un raid surprise contre la base américaine de Pearl Harbor, détruisant une partie de la flotte du Pacifique étasunienne, faisant plus de 2400 victimes.

Peuple, Congrès et isolationnistes doivent s'incliner devant l'infamie : le géant est réveillé... la guerre est déclarée.

Cette histoire prend naissance le 30 janvier 1882 à Hyde Park avec celle de Franklin Delano Roosevelt.

Arnaud Blin déroule la vie du cousin de Theodore Roosevelt qui, comme lui, fit des études de droit à Harvard, comme lui fut ministre ou plutôt secrétaire à la Marine et comme lui fut élu Président des États-Unis... à la différence près que Franklin le fut quatre fois et exerça le pouvoir durant 12 ans, 11 mois et 8 jours... un record historique.

On découvre ou redécouvre l'enfance et la jeunesse dorée(s) de ce membre de l'upper class, sa rencontre avec celle qui allait devenir sa femme... mais surtout former avec lui un tandem politique indissociable malgré les écarts extraconjugaux de Frankin : Eleanor Roosevelt, dont Theodore est le frère de son père, donc son oncle.

On fait ou refait la connaissance de Louis Howe son fidèle bras droit et conseiller jusqu'en 1936.

Et tout au long de cet essai, biographie et analyse du cheminement politique et humain qui conduisit Roosevelt à faire entrer son pays dans la guerre, sont deux parallèles qui finissent par se rejoindre.

Tout le monde ou presque a entendu parler du New Deal, de la création de ce que nous appellerions la Sécurité Sociale, tout ce qui fait le mythe Rooseveltien. Moins fréquemment en revanche sont évoqués le Quarantine Speech ( Discours sur la Quarantaine ), le Lend Lease ( le Prêt-Bail ) ou les Fireside Chats ( les causeries au coin du feu... émissions radiophoniques suivies par des dizaines de millions d'Américains ).

Rarement est fait mention de l'amitié réelle entre Churchill et Roosevelt, de leurs rencontres en mer ou de leurs soirées près d'un feu de cheminée, agrémentées de cigares pour l'un, de cigarettes pour l'autre et d'un bon whisky pour les deux.

En un peu moins de 280 pages, lisibles par tous, vous saurez mieux comment Franklin Delano Roosevelt fit entrer son pays dans une guerre dont les États-Unis ne voulaient pas, comment également en y parvenant Roosevelt changea le cours de l'Histoire et fit de l'Amérique la superpuissance qu'elle ne serait jamais devenue sans cette grande figure du XXème siècle.

Un livre que je recommande à tout un chacun, mais plus encore aux lycéens qui préparent le bac... il m'aurait bien aidé en son temps.
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Comment Roosevelt fit entrer les Etats-Unis..

Un essai très intéressant sur le rôle de Franklin Roosevelt en faveur de l'intervention des États-Unis lors de la seconde guerre mondiale.

Face à une population majoritairement isolationniste, il dut faire preuve de doigté, de stratégie, de patience pour arriver à ses fins.

Tout cela est très bien relaté dans ce récit.

Enormément de thèmes sont abordés : culture américaine, Pearl Harbor qu'il n'a pas vu venir, essor des combats aériens, frilosité voire parfois naïveté mais aussi courage de Roosevelt, influence de son entourage, politique du New Deal, etc.

Les conséquences encore actuelles de la politiques de Roosevelt abordées en fin d'ouvrage, et notamment le rôle de la CIA, sont éclairants.

Cet essai est pédagogique et précis.

L'écriture est accessible sans être simpliste.

Et puis les pages sur un homme tel que Churchill intimidé devant le président américain valent le détour.

Amateur d'histoire et particulièrement celle des USA ou de la seconde guerre, je vous recommande cet essai.







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Histoire du terrorisme : De l'Antiquité à Daech

Pas inintéressant mais un peu foutraque

Un livre sur l'histoire du terrorisme depuis l'Antiquité. Il se présente sous la forme non pas d'une histoire générale mais de chapitre thématiques. L'ensemble est un peu inégal, déséquilibré et les chapitres les plus actuels ne m'ont pas paru les plus solides, sans doute parce que cela ressemble ici plus à des articles de journaux développés qu'à une histoire purement universitaire.
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Histoire du terrorisme : De l'Antiquité à Daech

Ce livre n'est pas ce qu'il prétend être : Une histoire du terrorisme de l'Antiquité à Daesh", il s'agit d'une légère mise à jour d'un livre publié il y a plus de 10 ans. A l'époque, il avait pour titre "Une histoire du terrorisme de l'Antiquité à Al Quaida".



En fait d'histoire, on trouve un chapitre sur les Zélotes (1er siècle), un sur la secte des Assassins (XIème siècle), puis on passe à la révolution française, les anarchistes du XIXème et début XXème, le terrorisme d'Etat de l'URSS, les groupes armés d’extrême gauche des années 70, les palestiniens et de longs chapitre sur le terrorisme islamique de la fin XXème et tout début XXème, et un bref chapitre sur Daesh.



Plus qu'un livre d'histoire, il s'agit de l'assemblage de contribution d'experts non mis à jour depuis la précédente version d'où des avis périmés en 2015.



Autres aspects gênants, le terrorisme d’extrême droite, anti-colonialiste, régionaliste et autres sont à peine abordés. Sans parler de la manipulation de l'opinion publique.
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Les grands capitaines

Le livre est plutôt bien écrit et très intéressant, faisant découvrir des chefs de guerre pas forcément très connus en France (Nader Shah, Saladin).

Mais je me pose des questions sur la qualité d'historien de l'auteur.

Il nous dit qu'à partir de 1707 l'Angleterre est la principale puissance militaire en Europe (sérieusement ?, Je me demande comment il a pu écrire cela).

Pour Frédéric II il nous dit qu'il a une meilleure vision de grande stratégie que Napoléon (c'est à dire de politique) parce qu'à la fin il a réussi son oeuvre.

D'accord mais il oublié que c'est dû au miracle de la mort de la tsarine, sans ça la Prusse était sans doute finie.

Pour Napoléon il nous parle d'un déclin après 1807, ce qui est plutôt un cliché étant donné qu'en 1813 la campagne d'Allemagne est un chef d'œuvre tout comme la campagne de France en 1814 qui est sa plus belle.

D'ailleurs aucun mot sur ces campagnes.

Il nous dit que le prince Charles l'a surclassé à Essling alors que la défaite est due à la rupture des ponts.

Pour Hannibal il nous parle de sa faiblesse stratégique car il ne va pas prendre Rome alors qu'il aurait dû. Il oublie qu'il n'avait aucun matériel de siège et aucune chance de prendre la ville.

D'ailleurs cette vision sur Hannibal est là encore un cliché assez répandu.

Je connais moins les autres capitaines mais s'il répand tous les poncifs sur les grands chefs de Guerre c'est assez moyen même si le livre est très agréable à lire.
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Les grands capitaines

Arnaud Blin publie un ouvrage intitulé Les Grands Capitaines d’Alexandre le Grand à Giàp, aux éditions Perrin. Cet ouvrage de facture classique est très intéressant et, sur certains points, novateur. Certains des Grands Capitaines sont particulièrement connus, comme entre autre Alexandre Le Grand, Napoléon, mais d’autres le sont nettement moins, comme Tamerlan ou Nader Shah notamment. L’apport de ce livre, c’est la valorisation du ressort de psychologue de chaque Grand Capitaine et les comparaisons entre eux. Arnaud Blin considère que la guerre est un art, et l’environnement de chacun des grands capitaines est décrit avec minutie, mais aussi passion. L’environnement culturel est présenté avec soin. Arnaud Blin est "stratégiste" et cela ressort nettement de son texte. L’auteur n’est pas béat d’admiration, il garde pour chacun des Grands Capitaines un esprit critique. A cet égard, il rapporte l’importance, pour Charles de Gaulle, de "l’intelligence et de l’instinct". Il cite également Clausewitz , selon lequel « une victoire doit être exploitée, et la guerre est la continuation de la politique ». Bravo pour cette belle oeuvre !

Pour conclure sur un aphorisme napoléonien, « la présence du général est indispensable ».
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Les conquérants de la steppe

Livre très bien écrit, on suit l'histoire de ces cavaliers des steppes de l'antiquité jusqu'à l'époque contemporaine sans jamais s'ennuyer, des scythes aux mongols en passant par les Turcs mais aussi d'autres peuples moins connus comme les Khazars, les Kara Khitai etc ..

On passe ainsi des steppes proprement dites aux différents lieux de conquête de ces nomades, de la Gaule au Japon en passant par la Russie et l'Asie Mineure.

On suit aussi évidemment l'ascension de grands personnages comme Attila, Tamerlan, Gengis Khan et Babur. Tout s'enchaîne parfaitement de manière très fluide, les cartes aidant à se repérer géographiquement.

Un digne successeur à l'empire des Steppes de Grousset.
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Comment Roosevelt fit entrer les Etats-Unis..

Un livre très intéressant qui retrace de manière vraiment détaillée les circonstances dans lesquelles les États-Unis sont entrés dans la Seconde Guerre Mondiale.

On y apprend que Pearl Harbour n'était que le dernier détonateur et que Roosevelt s'y était préparé depuis longtemps. Encore fallait-il convaincre le Congrès et les Américains (particulièrement isolationnistes à cette époque), après s'être lui-même convaincu qu'il n'y avait pas d'autre issue...

On apprend également beaucoup sur la personne de Franklin D Roosevelt, ses proches, sa vie et sa relation amicale avec Churchill

Beaucoup de considérations géopolitiques et psychologiques sont également présentées ce qui rend le livre passionnant

J'ai beaucoup appris et beaucoup apprécié ma lecture car l'auteur a une plume facile et agréable à lire



Merci à Babelio et aux éditions Archipoche de m'avoir offert ce livre via une opération masse critique
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Tamerlan

Timour (le fer) , Timour-Leng ,le boîteux ,Tamerlan nom synonyme de terreur ;ce turco-mongol a marqué son époque par la rapidité et la sauvagerie de ses conquêtes . Fasciné par Gengis Khan , il a lui-même servi de modèle ou de référence aux conquérants et massacreurs de tout poil. Cette biographie s’attache à montrer un personnage un peu plus complexe et pétri de contradictions. Ce qui ne le rend pas plus sympathique , comme tous ces massacreurs de masse , enfiévrés d’ambition qui ont bâti des empires dans le sang des peuples et ,en définitive, sur le sable.
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Wagram : 5-6 juillet 1809

Wagram, à l’instar d’Austerlitz (1805) et Friedland (1807), entre dans la catégorie des batailles dites décisives. Celles qui, dans la foulée des combats, obligent l’ennemi à négocier la paix. Aboutissement de la campagne d’Autriche de 1809, il s’agit d’un choc dantesque opposant sur le champ de bataille environ 300.000 soldats. Ce qui la rend extraordinaire, au sens premier du terme, c’est l’emploi extrêmement massif que les deux camps font de l’artillerie. La grande batterie impériale, dont les gueules crachent en continu une pluie de boulets, jouera d’ailleurs un grand rôle dans l’avènement de la victoire française. D’où un véritable carnage, l’affrontement laissant plus de 50.000 hommes sur le carreau, sans compter les 18.000 prisonniers autrichiens.



Tout l’intérêt de ce livre est de ne pas se cantonner à la simple relation des diverses offensives et contre-offensives. Arnaud Blin, dont je vous recommande d’ailleurs l’excellent ouvrage sur la bataille d’Iéna (Éditions Perrin, 2003), prend en effet le temps de narrer la totalité de la campagne et de resituer l’affrontement dans son contexte diplomatique et stratégique. Il montre bien l’étendue de la révolution stratégique napoléonienne, qui bouleverse les modes de pensée de l’intelligentsia militaire européenne. Plus encore, il avance l’hypothèse selon laquelle Wagram serait peut-être le premier stigmate de la guerre moderne, de par le [...]
Lien : http://leslecturesdares.over..
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