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Citation de Charybde2


Dans sa postface à la réédition en 1997 du roman Stalker, dont le titre original était Pique-nique au bord du chemin, Boris Strougatski donne le sens de ce mot inventé, né de l’anglais to stalk, qui signifie « traquer », « rôder » et surtout, selon lui, « s’approcher furtivement », « marcher à pas de loup ». Le stalker est un voyageur, un chercheur incroyablement attentif au nouveau et dangereux terrain qu’il découvre peu à peu. Il est à l’écoute du bruissement des herbes et des feuilles, aux aguets des ombres, des signes venant des pierres et des arbres, en éveil face aux frémissements des limaces, des mouches et des moustiques. Bref, sans cesse, il met ses sens en interaction, en symbiose aux êtres, objets, mouvements et phénomènes vivants ou non, visibles ou invisibles. C’est un passeur du monde terrestre ou plutôt d’un territoire a priori apocalyptique, né de la fusion du terrestre et de l’extraterrestre. Sans lui, entrer dans « la Zone » revient à y mourir. Il est l’explorateur de l’inconnu, qui emmène à ses côtés d’autres personnes, prêtes comme lui à risquer leur vie, si ce n’est leur âme, dans un espace non pas mort tel celui de La Route, mais ouvert à tous les changements, que ceux-ci s’avèrent in fine positifs ou négatifs, destructeurs ou constructeurs, porteurs d’espoir ou de désespoir.
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