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Critiques de Antonio Gramsci (15)
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Lettres de prison

Condamné en 1926 par un tribunal fasciste à vingt ans de prison, Gramsci mourra le 27 avril 1937, après onze ans d’enfermement.



Onze années d’un véritable assassinat.



Onze années au cours desquelles il ne cessa d’écrire. Dont deux cent lettres -peu finalement-, qui occupèrent l’espace de «liberté» cruellement octroyé par ses bourreaux. Deux cent lettres qui néanmoins reflètent le parcours d’un homme jamais vaincu, même s’il se brise et nous donne à voir sans pudeur cette déchirure qui l’emporte. Une agonie, douloureuse, une agonie au sens où l’âgon des grecs l’entendait, celui d’un combat –ici livré contre les ténèbres de l’Histoire.



Une agonie sans concession, au cours de laquelle Gramsci ne renonce jamais, attentif, observant avec cette curiosité du savant l’univers carcéral dans lequel il est plongé, mettant son esprit au service de la plus pitoyable des communautés. Homme lucide qui se sait emporté vers le pire, il s’observe dans les conditions effroyables de sa détention. Ne renonçant pas, ne renonçant jamais à cette ultime et déchirante lucidité sur lui-même. Jusqu’au bout il maintient intacte sa faculté d’analyse. Jusqu’au bout du plus tragique, cette rupture qui peu à peu libère l’être cher, Tatiana dont les hauts murs le privent. Ni l’un ni l’autre ne pourront plus s’atteindre. Il le sait. Il le comprend et nous le donne à comprendre. A peine l’imperceptible signe d’une main appuyée sur le rebord de la table pour retenir encore le souffle du présent. D’infimes jeux du regard. C’est toute la grandeur du personnage.



http://www.joël-jegouzo.com

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Ecrits politiques, tome 1

Ce qu'a écrit Antonio Gramsci depuis sa prison n'a pas, à ma connaissance, d'équivalent dans l'histoire de la pensée politique.

Cet intellectuel sarde était doté d'une clairvoyance, d'une finesse d'analyse et d'une sensibilité sociologique incomparables.

Le réquisitoire qu'il menait dans les années 1930 contre la bonne conscience de la bourgeoisie par rapport au triomphe du fascisme s'applique aujourd'hui 1 sur 1 à notre indifférence quant aux enjeux climatiques.

Tout le monde est au courant que nous avançons vers l'abîme, mais... Il y a tellement de choses "bien plus importantes": voyager en avion, manger des fraises en février, surchauffer maisons et bureaux, consommer sans complexes ni retenue et refaire le monde en dégustant un steak argentin arrosé d'un vin australien. Bref, la vie quoi...

Gramsci méritait mieux que de mourir au fond d'un cachot mussolinien et le climat mérite mieux que notre indifférence morbide.
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Pourquoi je hais l'indifférence

Socialiste italien, Gramsci écrit les articles de ce recueil essentiellement en 1917 et 1918, les plus tardifs datant de 1921.

La lecture de ces articles dit bien de quel bord penche leur auteur et ce n'était pas celui des chemises noires. Il déplore au contraire les actions de l'Etat, qui ne tiennent aucun compte des besoins et attentes du peuple et des prolétaires. Sont privilégiés ceux qui le sont déjà. La bureaucratie est nuisible et coûteuse, les décisions entérinées dangereuses et incompatibles avec la vie du plus grand nombre car portées par des hommes sans imagination et qui n'ont pas la moindre idée de ce que peuvent être la pauvreté et le travail harassant pour un salaire de misère. Il s'élève contre la guerre en cours, naturellement capitaliste et faussée, puisque chaque antagoniste dépend de l'autre, a besoin de l'autre pour faire ses preuves. Il dénonce ces va-t-en guerre.

Gramsci ouvre des pistes de réflexion, de bon sens, réhabilite et explique ce qu'est le socialisme, pourquoi il est bon pour les prolétaires. Il dénonce au passage le manque d'éducation des gens de peu, ainsi que le peu d'effort de l'Etat pour y remédier.

Voilà en gros ce dont il est question. Je n'ai ni les connaissances ni les compétences nécessaires pour entrer dans les détails. Cela ne m'a pas empêché d'y réfléchir, de réfléchir sur moi et de mes différentes positions, de le trouver d'actualité sur de nombreux points, pris tels quels ou sous une forme différente mais avec une conséquence similaire. Gramsci a appuyé là où ça fait mal, en a payé le prix (10 ans de prison). Nos politiques devraient peut-être le (re)lire.
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La souris qui sauva toute une montagne

Il y a quelques semaines de cela mes enfants sont revenus à la maison avec un néon cassé et abandonné dans la rue. Quand je leur demandais la raison, ils me répondirent que ce n’est pas opportun de laisser dans la rue un néon cassé, qu’il fallait le jeter dans un endroit spécifique pour protéger la planète et qu’ils n'étaient pas contents d’en avoir laissé un deuxième dans la rue - à ce jour, le néon cassé trône toujours dans mon salon. Ce geste de mes enfants m’a rappelé une phrase de La souris qui sauva toute une montagne lorsque la souris dit à la montagne « Rien n’est jamais perdu tant qu’un enfant existe ».



Avant de revenir sur le livre inspiré d’Antonio Gramsci, rappelons que Gramsci est davantage connu pour ses carnets de prison - il en a écrit plus d'une trentaine -, sa pensée devenue monde - à tel point que de l'extrême gauche, en passant par la gauche et la droite*, à l'extrême droite**, on s'en réclame - et sa définition de la crise comme : « La crise consiste justement dans le fait que l'ancien meurt et que le nouveau ne peut pas naître : pendant cet interrègne on observe les phénomènes morbides les plus variés » que pour ses écrits et/ou positions écologistes***.



Cette question - l’écologie - est le thème d’un conte sarde que Gramsci avait transmis depuis sa prison à ses deux garçons, Delio et Giuliano, et qu’Alain Serres et Aurélie Fronty adaptent dans une très belle bande dessinée (pour les jeunes enfants) aux éditions Rue du monde dont le slogan est "Les oiseaux ont des ailes les enfants ont des livres".



C’est l’histoire d’une souris verte honteuse d’avoir bu le bol de lait destiné à un enfant, Toni, qui va lui chercher du lait. Ce qui va se transformer en véritable gageure car « sur cette terre de Sardaigne, sèche comme une bogue de châtaigne, il n’y a rien de plus difficile à trouver ». En effet, les chèvres ne produisent plus de lait car elles n’ont plus d’herbe, l’herbe ne pousse pas car il n’y a plus d’eau, la fontaine ne donne plus d’eau tant qu’un « maçon [ne] me reconstruira [pas] acec de belles pierres. Solides et fraîches », la montagne ne donne plus de pierres car « ils [les hommes] m’ont tout pris, tout volé : ma roche pour faire des sols étincelants, mes arbres pour dresser des palais, montre des tours et même bâtir une prison pour ceux qui ne sont pas de leurs avis… Ils m’ont pris mes plantes pour agrémenter leur châteaux de parcs et de jardins. Ils m’ont pris mes oiseaux, mes animaux, pour les manger, les voraces ! Et mes souvenirs pour distraire les imbéciles à la fin de leurs festins. Dans leurs camions puants, ils ont emporté ma vie et m’ont laissée mourir sous le magnifique mais terrible soleil de Sardaigne. Il ne me reste que quelques malheureuses prières pour me tenir, encore, presque debout. Pour combien de temps ? ». Au début, la montagne ne veut pas croire la souris car « comment croire une souris quand tous les humains m’ont trahie ? » mais cède car la souris promet que « cet enfant te redonnera la vie » et que la montagne pourra punir la souris en s’effondrant sur elle si elle ne respecte pas sa promesse. La montagne donner finalement des pierres à la souris afin que le cycle permettant de produire du lait se déroule. À la fin, Toni obtiendra son bol de lait et, ayant grandi, montera nourrir son amie la souris verte qui désormais surveille tout en haut de la montagne.



Ce conte sarde transmis par Gramsci est très bien raconté - très accessible pour des enfants - par Alain Serres pour le texte et très bien dessiné - de superbes couleurs et une couverture très attirante - Aurélie Fronty et ne s’adresse pas qu’aux enfants mais également aux adultes. Et si vous croisez une souris verte qui court ne l'attrapez pas par la queue pour la montrer à ces mesieurs car elle pourrait bien sauver la montagne et l'humanité avec l'aide de nos enfants.



* Nicolas Sarkozy déclarait ainsi : « Au fond, j’ai fait mienne l’analyse de Gramsci : le pouvoir se gagne par les idées. C’est la première fois qu’un homme de droite assume cette bataille-là. » Nicolas Sarkozy, Le Figaro, 17 avril 2007.



** Pour rappel, à son procès, le procureur (fasciste) déclara le 4 juin 1928 que « Pour vingt ans nous devons empêcher ce cerveau de fonctionner » et le Tribunal spécial le condamna à 20 ans, 4 mois et 5 jours de prison. Malade, Gramsci n’ira pas au terme de sa peine et, libéré en 1935, décédera quelques jours après sa sortie de prison. Surtout, son cerveau ne cessera de fonctionner en prison comme en témoigne ses nombreux carnets.



*** Même si les idées de Sarkozy ne sont certainement pas celles de Gramsci, reconnaissons à celui-là le Grenelle de l’environnement.
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Comment va-t-il ton petit cerveau ?

Comment résister à ce pli-prêt-à-expédier : Gramsci « Comment va-t-il ton petit cerveau ? ». Quelle belle leçon de vie et de transmission !

« Lettres sur l’amour de l’étude »

Les échanges épistolaires d’Antonio Gamsci (1891-1937) avec Giulia son épouse russe, son père Francesco Gramsci, Tatiana Schucht sa belle-sœur qui bien plus que Giulia sera proche de lui durant ses années d’incarcération. Sa mère et Giulliano et Delio ses deux fils, qu’il ne verra jamais, exilés en Russie avec leur mère Giulia. Les lettres sont un lever de rideau fabuleux sur Gramsci.

« L’intellectuel devenu la conscience morale de l’Italie »

Intransigeant, perfectionniste et brillant, Gramsci plus qu’écrire des lettres ordinaires, écrit dans un double langage, lui l’enseignant, le passeur, exigeant et sensible. Pour lui propulser les hautes valeurs de perspicacité et d’endurance aux apprentissages sont plus que des gageures mais des outils à glisser dans les mains en pleine conscience. Les lettres en deviennent cruciales et affectives. Ce pli-prêt-à-expédier est l’épistolaire du Savoir. Gramsci délivre des conseils pour l’éducation des enfants et les siens en l’occurrence. Il relève deux points :

« La responsabilité de chacun et le rôle des institutions éducatives. »

Lui, l’élève brillant, surdoué souffrant de solitude, de faim et de froid durant ses années d’études.

« La volonté de transformer l’étude en travail, en œuvre, en éducation. »

Les lettres sont presque toutes écrites de la prison. Pourtant Gramsci ne lâche pas des yeux les siens. Lui le libre-penseur, journaliste, politicien, fondateur des partis politiques et de quotidiens à Turin. Arrêté par le régime fasciste en 1926. Lui, qui ne survivra que six jours après sa libération. Ce pli-prêt-à-expédier est aussi un livre-objet avec des photographies en pages centrales. Admirer les bords de ces pages-ci comme des timbres. Celle de Giulia Schucht et ses deux fils est frappante. Aucun sourire, mais le regard d’aigle noir brille d’intelligence et de ténacité. Gramsci est un symbole. Rigoureux, pragmatique, responsable, fidèle et constant coûte que coûte envers lui-même. Ce pli-prêt-à-expédier est l’exemplarité. Offrez- le aux étudiants de vos familles et plus. Il touche au cœur et élève l’esprit. Plus qu’un guide éducatif, ce pli est une valeur sûre. Mémoriel et glorieux l’intellectuel communiste qui sait que « la conviction que pour changer le monde, il faut aussi l’interpréter. »

Au doux prix de 7,95 € l’épistolaire est une chance de démocratisation. Gramsci serait fier de ce petit bijou enivré de reconnaissance. Publié par les majeures Éditions L’Orma.



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La souris qui sauva toute une montagne

Nous sommes en Sardaigne et ce matin la maman de Toni lui a préparé un bon bol de lait. Mais la souris qui passe par là, se sert avant le lever de l'enfant. Déception pour Toni. Comment le consoler ? La souris va essayer de réparer sa bêtise.



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Cette histoire de la souris que l'on suit et qui va faire de son mieux et soulever des montagnes est touchante. Non seulement on assiste à un mouvement de solidarité avec une référence sur nos actions néfastes envers la nature. Un beau sujet avec de jolies illustrations, un graphisme qui me plait. Les couleurs sont variées, nettes et différentes à chaque fois que l'on tourne la page. Très joli.
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Pourquoi je hais l'indifférence

Un recueil de textes d'Antonio Gramsci écrits entre 1917 et 1921 (avant l'arrivée au pouvoir de Mussolini en 1922) qui permet d'avoir une brève introduction à la pensée de l'auteur. Indigné par un nombre incalculable de choses (de la guerre, en passant par l'administration italienne, les politiques, les romans sentimentaux italiens,etc) on sent qu'il a été un homme de son époque, engagé, dangereux pour le pouvoir ( "nous devons empêcher ce cerveau de fonctionner pendant 20 ans" dira le procureur Isgro qui l'a envoyé en prison).



Bon nombre de ses réflexions sont encore valables aujourd'hui (sur l'ineptie des politiques notamment) mais je reste sur ma faim, car il n'y a aucune explication des grands concepts gramscien (hégémonie culturelle, intellectuel organique, etc). J'espère que le l'analyse de l'oeuvre de Gramsci par Razmig Keucheyan (Guerre de mouvement, et guerre de position, La Fabrique 2012) me renseignera plus sur cet auteur qui peut nous apporter beaucoup dans notre compréhension du XXI eme siècle, et dans les luttes contre le système capitaliste.
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Comment va-t-il ton petit cerveau ?

On connait toute l'importance qu'Antonio Gramsci accordait à la culture, insistant sur le fait que c'était grâce à la conquête de la connaissance et la transformation des horizons pratiques du savoir que les masses populaires pourraient un jour accéder au pouvoir. Les lettres réunies dans ce petit recueil, aussi bien celles qu'il adressait, lycéen, à ses parents pour les informer de son acharnement scolaire et leur demander l'argent nécessaire à la poursuite de ses études, que celles qu'il envoie ensuite, souvent du fin fond de sa prison, à son épouse, ses enfants ou d'autres membres de sa famille, s'inquiétant de leurs progrès intellectuels, discutant des choix d'apprentissage ou de la nécessité d'accéder pour les filles à l'égalité dans ce domaine de la formation comme dans tous les autres, ces lettres rédigées avec finesse, autodérision et humour, révèlent tout son intérêt pour les questions d'éducation, imposant celle-ci comme le ressort principal de l'émancipation sociale et politique des individus. Au-delà du charme de cette correspondance, des textes qui nous interpellent, tant les inquiétudes que l'on peut avoir sur la survie de l'histoire-géographie, de la philosophie, voire de la littérature et de la langue, dans le champ scolaire d'aujourd'hui, ne font chaque jour qu'empirer... Gramsci, une urgence, encore et toujours !
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Lettres de prison

Correspondante d'un député communiste arrêté sous le régime fasciste. Longue route vers la maladie, teintée d'espoirs, de réflexions si intéressantes, de joies éphémères. Lente descente en enfer de la pression psychologique et physique que la prison fait sur l'homme.
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Pourquoi je hais l'indifférence

A force d'entendre parler du concept d'hégémonie culturelle, je voulais lire Gramsci et approfondir le sujet.

Hélas, ce concept n'est pas abordé dans ce livre.



Le titre du livre, suggérant une analyse et une réfutation de l’indifférence, m'avait rendu curieux. La dessus aussi mes espoirs ont été douchés. Le texte arborant le titre du livre, bien que fort, est bien trop court pour être qualifié d'analyse.



L'ensemble du livre n'est composé que courtes réflexions (4 à 10 pages).

Ces dernières sont inégales et trop spécifique car principalement centrées sur la situation sociale et politique de l’Italie de début du XXème siècle.

Certaines sortent du lot, notamment la critique sur les profiteurs de la guerre et l'orientation des médias.



Mes attentes, peut-être mal fondées, m'ont fait ne pas apprécier ce livre qui me semble plutôt destiné à ceux connaissant déjà les autres œuvres de cet auteur.
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Cahiers de prison

Une anthologie des Cahiers de prison d’Antonio Gramsci (1891-1937) donne corps à la pensée d’un intellectuel communiste incontournable à gauche comme à droite.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Pourquoi je hais l'indifférence

De très bonnes réflexions sur l'engagement au sens large et des idées pour l'enseignement.
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Remporter la bataille des idées

Bien que le but soit de rendre plus accessible la pensée de Gramsci, il faut s'accrocher. Mais le livre est court et la deuxième partie n'est plus vraiment théorique mais déjà une application.



Très bonne façon de débuter l'oeuvre de Grasmci.
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La souris qui sauva toute une montagne

Un album très grand format, lu à la bibliothèque de Guingamp en vacances (elle est super cette bibli jeunesse !), sur une souris qui va sauver une montagne, étape par étape. Chacun va devoir y mettre du sien, et faire quelque chose pour le voisin, jusqu'à ce que tous les problèmes soient résolus, Oh magie !
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La souris qui sauva toute une montagne

De très belles illustrations pour un conte écologique sur la nature, la sauvegarde de notre planète. 
Lien : http://capocapesdoc.over-blo..
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