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Critiques de Anthony Ryan (289)
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Blood Song, tome 1 : La voix du sang

Merci Babelio, merci Bragelonne, merci Masse Critique. Un bon livre de Fantasy qui fait passer de bons moments car c’est bien écrit, c’est bien rempli, c’est bien construit. Depuis plusieurs années maintenant, une nouvelle génération d’auteurs Fantasy nous livre des premiers romans ma fois déjà bien aboutis : nous vivons une époque formidable !

Je laisse à d’autres le soin de commenter le parcours de l’auteur qui s’est auto-édité avoir d’être édité en bonnes et dues formes. Je gage qu’en cours de route, l’œuvre a su être tirée par le haut.

Je laisse à d’autres le soin de commenter le name dropping du service marketing, car franchement il y a bien plus intéressant à dire à propos de l’œuvre en elle-même (même si je me ferai une joie de mettre en valeur l’héritage gemmellien d’Anthony Ryan sur http://david-gemmell.frbb.net).





L’histoire démarre immédiatement. Nous découvrons Vaelin Al Sorna tiré des geôles impériales d’Alpiran où il croupissait pour le meurtre de l’Héritier de l’Empire, pour un livrer un duel judiciaire organisé par ses ennemis les plus acharnés. Il est accompagné pour son dernier voyage par Verniers Alishe Someren, chroniqueur, poète et amant du défunt prince héritier, qui désire recueillir son témoignage ou à défaut ses dernières paroles…

Je ne sais pas si le récit de Verniers est un flashforward qui nous présente la version alpirane des événements, ou si le récit de Vaelin est un flashback qui présente la version boréenne des événements. Dans tous les cas Vaelin, qui alterne narration à la 1ère personne et narration à la 3e personne, ne raconte pas la même histoire aux lecteurs qu’à son chroniqueur. Ainsi l’homme et sa légende conservent une part de mystère…



La 1ère moitié du livre se concentre sur la formation de Vaelin et son camarade au sein du Sixième Ordre. On est dans la traditionnelle phase d’initiation du héros. Mais quand c’est bien fait, pourquoi vouloir critiquer le classicisme du sujet ?

Anthony Ryan a ici su trouver le parfait équilibre entre Robin Hobb et David Gemmell. Car dans un faux-rythme qui dégage une ambiance douce-amère, on partage les joies et les peines de Vaelin et ses compagnons : Canis l’intellectuel rêveur, Barkus le fils de forgeron réservé, Dentos le fils de catin fanfaron, Northa le fils de noble passionné, auxquels s’ajouteront entre autres le rusé Frentis, Balafre le fidèle molosse et Écume le destrier revêche. Les valeurs d’égalité, de solidarité et de fraternité sont clairement mises en avant et on s’attache rapidement à ce Club des Cinq coincé dans une commanderie templière qui a adopté quelques us et coutumes de l’agogê spartiate.

Cette partie dégage une belle unité de lieu et d’action et les pages défilent étonnement vite, car l’auteur recours aux techniques de foreshadowing pour que les lecteurs découvrent en même temps que le héros narrateur l’univers qui l’entoure (et pour nous rappeler que cette phase de formation n’est que le prélude des dangers à venir).



La 2e moitié qui fait la part belle aux intrigues de cours et aux champs de bataille ne dégage pas cette belle unité de lieu et d’action. Vaelin et ses compagnons désormais adultes participent aux conflits et aux complots du Royaume qui les a vu naître. On passe d’un théâtre d’opération à un autre en sentant bien une montée en puissance qui annonce l’inéluctable fin.

Les mystères se multiplient et se complexifient, alors mêmes que Vaelin est de plus en plus esseulé pour les résoudre et faire face aux menaces qu’ils dissimulent. Les nombreuses ellipses, donc les nombreux événements traités hors-champ, ne permettent pas de bien identifier le véritable fils conducteur (à moins d’être particulièrement attentif au whodunit qui se met discrètement en place…)

Si Anthony Ryan n’atteint pas le souffle épique des maîtres du gente, difficile de ne pas voir dans les scènes d’action bien troussées un héritage gemmellien, quoique je soupçonne clairement l’auteur de piocher assez largement dans un chef-d’œuvre lu, étudié et apprécié dans le monde entier sauf dans le pays qui l’a vu naître (je parle bien sûr du célébrissime "Trois Mousquetaires" d’Alexandre Dumas).





Au niveau du worldbuilding,





Au niveau du magicbuilding,





L’essentiel de mes bémols concernent la 2e partie, plus ambitieuse mais aussi plus casse-gueule :





Contrairement à d’autres lecteurs, j’ai trouvé le dénouement très intéressant : attention SPOILERS !







Un récit n’a pas besoin d’être un chef-d’œuvre pour être appréciable, et il n’a pas non plus besoin d’être révolutionnaire pour être plaisant. Les néophytes et les casuals devraient adorer, et comme ceux qui ont aimé Pierre Pevel et Antoine Rouaud en 2013 vont se retrouver en terrain connu, c’est évidemment une bonne pioche pour Bragelonne, l’éditeur français spécialisé dans les littératures de l’imaginaire.

Easy readers allez-y sans aucune crainte, hardcore readers passez votre chemin sans trop de regrets.

Ce tome 1 qui évite tous les écueils du tome d’introduction se suffit presque à lui-même, mais c’est avec impatience que je vais guetter la sortie du tome 2 placé sous le signe de la lutte du Bien contre le Mal. Quels dangers attendent Vaelin et les survivants du tome 1 ? Quel camp vont choisir le Septième Ordre, l’envoûteuse apostate et la sorcière volarienne ? Qui est la Reine de Feu annoncée par les uns ou par les autres ? (vu les inspirations historiques de l’auteur il va falloir trancher entre Bloody Mary et un équivalent héroïc fantasy de la reine vierge Elisabeth Ière) Je ne vous cache pas que j’ai hâte d’y être !



PS : Et j’avais failli oublier de mentionner la traduction sobre donc classe de Maxime Le Dain, qui colle bien à prose efficace et sans fioriture de d’Anthony Ryan qui fait se faire coulante et fluide pour être accessible, mais aussi se poser pour construire une belle ambiance quand il le faut.
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Blood Song, tome 1 : La voix du sang

La révélation fantasy 2014 !

Un souffle épique d'une grande puissance...

Plutôt prometteur ce que l'on peut lire sur cette chouette couverture, il restait juste à s'assurer que les promesses étaient tenues :)

Je découvre Anthony Ryan avec cette trilogie et je suis ravi de cette rencontre, je suis sincèrement bluffé et pourtant le constat de départ n'est pas particulièrement original avec ce petit bonhomme que son père abandonne aux bons soins d'un ordre religieux et guerrier aux méthodes d'enseignement plutôt sélectives et souvent mortelles en cas d'échec.

Quant il s'agit de pavés, même les meilleurs vous infligent quelques longueurs parfois, c'est plus ou moins inévitable car il faut bien poser et développer, et bien non, pas là.

Cet auteur réussit le tour de force de garder une constance dans le rythme sans jamais faiblir en intensité, il se passe toujours quelque chose et pourtant Vaelin Al Sorna, notre personnage principal prend son temps pour grandir et devenir un combattant d'exception dont la célébrité ne tardera pas à franchir les frontières du Royaume.

Ce roman est carrément addictif, il y a un mystère qui se dévoile à petites doses, lentement mais sûrement l'auteur sème des indices, des révélations, dont l'ensemble fait partie d'un tout que l'on pressent complexe et que l'on va vouloir connaître avidement.

Tous les personnages sont habilement dessinés et sont pour la plupart d'une ambiguïté troublante qui sert admirablement cette intrigue solide.

Je n'ai pas vu passer le temps et je crois même avoir battu un record de vitesse de lecture tant j'ai été conquis par le style et l'histoire, chapeau bas, vraiment.

J'attends le deuxième tome avec une certaine impatience, et je conclurai en disant que oui, les promesses ont bien été tenues !
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Blood Song, tome 2 : Le seigneur de la Tour

Il y a des pavés longs, copieux et indigestes et il y a des pavés légers qui ne suscitent pas d'ennuis.

Ce deuxième opus de Blood Song et ses 758 pages (au format numérique) entre résolument dans la deuxième catégorie.

Ce tome 2 prend sans transition la suite des événements du précédent, on sait désormais qu'une menace plane qui pourrait mettre un terme à l'humanité, une menace sans visage et sans nom dont les servants fomentent des conflits et oeuvrent dans l'ombre.

Vaelin al Sorna, qui apprend à entendre sa "voix du sang" est de retour au royaume après cinq années de détention, ses intuitions et de nombreuses rencontres lui ont donné un aperçu de l'ennemi, il est ancien et retors, Vaelin progresse lentement alors que le temps est compté, et il reste bien des zones d'ombres.

Dans ce tome, le parti pris narratif de l'auteur sera de consacrer un chapitre assez long par personnage.

Vaelin, Lyrna, Fentris et Reva, aux destins différents vont se succéder tout du long pour nous éclairer de façon parcellaire et former un tout assez complexe.

Vaelin, écoutant "sa musique" accepte le titre de Seigneur de la Tour des Hauts Confins, il espère trouver des réponses à ses questions, mais très vite les événements vont se bousculer, la guerre encore, la guerre partout...

Je prends beaucoup de plaisir avec cette copieuse trilogie, le contexte est bien travaillé, les personnages sont suffisamment complexes et souvent torturés, mais surtout le style est vivant et fluide ce qui fait que les pages se tournent toutes seules.

Le récit est épique, la politique et les jeux de pouvoirs sont passionnant et les trahisons fréquentes car la menace tapie dans l'ombre sait choisir et avancer ses pions.

Je me réjouis à l'avance de ma lecture du tome 3 !
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Blood Song, tome 3 : La Reine de feu

Troisième tome et fin de la trilogie, plus de 800 pages au format numérique et pas loin de 2200 pour l'ensemble.

Autant dire qu'il vaut mieux être motivé pour se lancer dans l'aventure, d'autant que ce dernier tome est un peu répétitif, j'ai pris l'auteur "la main dans le pot de confiture" en flagrant délit d'étirage du récit, une conclusion un poil moins passionnante que ce qui a précédé.

La fin du tome 2 annonçait la contre attaque du Royaume en direction de l'empire Volarien et donc la poursuite de la guerre et pour le coup on va beaucoup, souvent, énormément se battre !

Des ruisseaux de sang, près d'un million de morts (j'exagère à peine), et ce sur plusieurs fronts car la stratégie très bien détaillée de la Reine Lyrna exigera de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier.

Si j'ai un peu moins apprécié ce tome c'est aussi que Vaelin passe un peu au second plan dans un rôle plus obscur. Moins apprécié aussi ce travers très évident dans ce tome contrairement aux précédents de préserver ses personnages principaux à tout prix au point de jouer souvent avec la crédibilité des scènes.

Et puis aussi il y a décidément trop de batailles qui se ressemblent, vraiment trop...

Cela dit le scénario, dans l'esprit reste bon jusqu'à la dernière ligne car bien sûr l'auteur va nous emmener au bout du bout, et bien évidemment on veut savoir comment ça se termine avec "l'allié" ce qui va nous rendre indulgent quant à la forme un peu tirée par les cheveux le plus souvent.

Alors pour conclure je ne vais pas condamner cette belle trilogie sur ce seul tome moins réussi à mon goût, l'ensemble est vraiment sympa, l'univers proposé tient la route et les personnages sont pour la plupart bien dessinés, je pense que tout amateur de "fantasy" y trouvera son compte.
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Raven blade, tome 1 : L'appel du loup

ROMAN FANTASY / HEROIC FANTASY.



AMOUR. AMITIÉ. COURAGE. HONNEUR. RÉDEMPTION. David Gemmell aura toujours été fidèle à ces valeurs. Il nous a quitté, mais portés par ce qu’il a réalisé ce sont ses héritiers aussi nombreux que talentueux qui défendent désormais ses couleurs… Donc « Anthony Ryan » et ses confrères « n’inventent rien » et de ne « révolutionnent pas le genre », mais il a un immense amour de la SFFF, et un immense respect pour ceux qui les ont précédés, et beaucoup de complicités avec le lectorat dont ils ont fait partie avant d’intégrer l’auteurat. On n’est dira pas autant de tous les « génies » avec du « style » qui à force de se regarder le nombril n’existent qu’en brûlant tout ce qui est antérieur à leur « grandeur »...



Après une très bonne trilogie arcanepunk, Anthony Ryan revient à l’heroic fantasy avec son personnage fétiche. Le cycle "Raven Blade" fait ainsi suite au cycle "Blood Song", et l’intrigue reprend quelques années après la chute de l’Empire Volarien et l’échec des super-vilains… Et L’auteur revient à une narration plus directe centrée sur Vaelin al Sorna. Cela résout quasiment tous les soucis d’équilibre et de rythme qui pouvait faire tiquer dans ses romans précédents. C'était très bien, et je vais vous résumer le truc ainsi : un gros revival David Gemmell mélangeant "Robin des Bois" et "X-Men", avec des zestes de "Dune" et "Highlander". Ma critique étant exhaustive je ne veux pas vous l'infliger, mais si vous aimez l'auteur en particulier et la SFFF en général je vous invite à y jeter un coup d'œil !
Lien : https://www.portesdumultiver..
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Blood Song, tome 1 : La voix du sang

Cela fait un moment que j’avais le premier tome de cette trilogie dans mes pense-bêtes, j’ai eu la chance d’acquérir celle-ci en brocante pour presque rien en avril 2019. Ce n’est finalement que mi-juillet que je me suis décidé à commencer celle-ci. Je regrette un peu d’avoir attendu autant car j’ai vraiment beaucoup aimé ce premier tome que j’ai plus dévoré que lu une fois rentrer dedans.



On fait dans les premières pages la connaissance de Vaelin au cours de ce tome prisonnier de guerre de l’empire Alpiran emmené dans l’archipel Meldénéen afin d’y combattre la plus fine lame de ces îles et y trouver la mort. Lors du voyage celui-ci confie au seigneur Vernier, chroniqueur impérial de l’empire Alpiran venu assisté à sa mort son histoire. Hé quelle histoire ce fut, j’ai été complètement happé par celle-ci notamment par la toute première partie racontant l’enfance de ce singulier personnage et l’entrainement de ce dernier ayant fait de lui un véritable guerrier, leader et frère d’armes de toute une petite troupe de fidèles compagnons.



Il n’y a guère de temps morts dans cette histoire qui ne manque pas de batailles, d’amitié, de mystère, d’un peu d’amour et de magie. Les personnages sont travaillés et l’univers n’est pas en reste, cela faisait un moment que je n’avais pas été autant plongé dans un pavé de fantasy. J’ai par ailleurs beaucoup apprécié la fin du tome qui tout en venant parfaitement conclure l’histoire racontée dans ce premier tome donne au lecteur un beau combat avec Celui Qui Attend dont l’ombre plane tout au long de l’intrigue de ce premier tome. J’ai lu en lisant certaines critiques il y a déjà quelques temps que certains trouvaient que le tout manquait d’originalité, c’est sans doute vrai mais pour ma part si je pouvais lire plus souvent des livres de cette qualité, je signes tout de suite car même si ce roman ne révolutionne sans doute pas le genre il n’en demeure pas moins très bien réalisé et réuni tout ce que j’aime.



En bref, ce premier tome fut une superbe lecture et je vais rapidement me pencher sur la suite.

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Blood Song, tome 3 : La Reine de feu

Une trilogie bien construite apporte des réponses à chaque épisode, et chaque épisode a son importance et apporte sa pierre à l'édifice : c'est ici le cas dans ce page-turner cool et fun, qui pour ne rien gâcher est 100% EPICNESS TO THE MAX !!! J'ai lu d'une traite les 760 pages de ce tome 3 tome, et je suis obligé de penser que le cycle en son entier pourrait bien devenir un chouette classique de la Fantasy ! https://www.youtube.com/watch?v=9jK-NcRmVcw





Après un tome 2 volontiers de transition, c'est la guerre totale entre le Royaume unifié, désormais à la tête d'une Grande Alliance et mené par une reine de feu, et l'Empire Volarien, désormais seul contre tous et mené par une reine de feu... (Oui, la responsable des services secrets a réalisé son coup d'Etat avant de multiplier les purges de plus en plus violentes : sûrement un clin d'oeil à l'Impératrice du "Livre malazéen des glorieux défunts" ^^)

Quelque part nous sommes bien dans un « War Against Terror » contre les « Rogues States » certes, mais les masques tombent puisque les grands méchants sont des millionnaires immortels qui après avoir asservi des peuples entier pour augmenter leurs richesses asservissent leur propre peuple pour augmenter leurs richesses davantage encore (car comme le veux la médiocre réalité libérale, la seule possible d'après les thuriféraires de la pensée unique, les riches sont faits pour être très riches et de plus en plus riches et les pauvres très pauvres et de plus en plus pauvres)... Et l'auteur enfonce le clou de l'allégorie avec des ploutocrates qui vampirisent les meilleurs éléments de chaque génération afin d'assurer leur immortalité, leur rang, et leurs richesses…

La boucle est-elle bouclée ou sommes-nous dans un éternel recommencement ? Michael Moorcock avait mis en scène le combat des Jeunes Royaumes contre l'Empire Melnibonéen, allégorie de la Perfide Albion porteuse de toutes les valeurs honnies de l'impérialisme suprématiste, Anthony Ryan lui met en scène le combat du Royaume Unifié, allégorie du Royaume-Uni, contre l'Empire Volarien, allégorie des néocons yankees porteurs de toutes les valeurs honnies de l'impérialisme suprématiste...



La première partie est consacrée à la libération de Castelvarin des mains de l'envahisseur volarien et des pourris collaborateurs. C'est raconté à travers les yeux d'Alucius et de son gardien muet Vingt-Sept, qui va trouver le moyen de contourner son statut d'otage pour porter le coup fatal aux ennemis de la résistance quitte à réaliser l'ultime sacrifice… Pathos digne d'un tragédie antique certes, mais ce n'est que l'introduction d'un feu roulant de combats épiques allant des bons vieux duels de cape et d'épée jusqu'aux batailles à grande échelle avec intervention massives de supers-pouvoirs ! Cela ne s'arrête jamais, oh yeah !!!



Et oui, les mutants font enfin leur coming-out ! Que cela fait du bien de voir tous les meilleurs récits et thèmes des "X-Men "de Chris Claremont transposés à un univers médiéval-fantastique de bonne facture. Sauf qu'on a en plus des voleurs de pouvoirs qui recherchent les combos les plus dévastateurs, et un super-vilain qui recherche le combo ultime pour régner sur toute l'humanité pour toute l'éternité... du coup, on se retrouve assez rapidement dans "L'Ère d'Apocalypse" ! Oh yeah !!!

On suit donc Frentis, dit Frère Rouge, qui après son calvaire à la Homeland, passe de Robin de Bois à Spartacus, et comme il a aussi des airs de William Wallace il n'est carrément pas très loin de réaliser le Grand Chelem ! ^^ Meneur des Garisaï (morituri te salutant !) et des Politaï (plutôt mourir libre que vivre en esclaves !), ils affrontent les Arisaï dont il était autrefois le prototype... Personnages, situations, thématiques : l'auteur a forcément dans le rétroviseur la sérié télé de Starz, ce n'est pas possible autrement, donc epicness to the max garanti ! (moi j'ai grave kiffé ma race chacun des chapitres qui lui était consacré, oh yeah !!!)

On suit donc Reva qui après sa phase apprentissage et après avoir affronté son ordalie assume son statut de guerrière badass car ses combats dans le Colisée de Volar sont carrément blockbusterien ! Passons sur quelques tribulations dignes d'une soap opera lesbien, pour se concentrer sur une martyr de la cause qui a tout rejeté pour retrouver sa liberté de penser avant d'être qualifiée d'Envoyée du Ciel par un peuple avait lequel elle avait rompu… Mine de rien ce POV est donc accompagné d'une réflexion les relations entre croyants et athées à notre époque où le religieux revient en force.

On suit donc Lyrna, meurtrie dans sa chaire et dans son âme, qui embrasse son destin de Gloriana, elle qui avait jusqu'alors résister à la tentation du pouvoir qui lui tendait les bras… Si l'Invincible Armada de Philippe II avait réussi à accoster en Angleterre et que les tercios espagnols avaient mis le pays à feu et à sang, Elisabeth Ière aurait sans doute été confrontée aux mêmes choix qu'elle…

On suit donc Vaelin, désormais privé du pouvoir du chant du sang (sans doute pour éviter le côté invincible donc grosbill des tomes précédents), partir avec ses fidèles dans une quête polaire pour retrouver l'immortel Erlin, qui aurait toutes les clés pour vaincre l'Allié… Et alors que l'hiver vient, il doit traverser la banquise à temps pour aider ses amis et participer à la grande bataille finale…

Et comme il s'agit de s'unir ou de périr, on suit aussi dans les prologues de chaque partie Verniers Alishe Someren, qui a son rôle à jouer avec sa mission diplomatique au sein de l'Empire Alpiran, désormais dirigé par la personne qui le hait le plus au monde…



Au-delà des péripéties et des tragédies, on se demande longtemps comment les héros peuvent triompher puis on se demande pendant pas mal de temps comment ils pourraient bien perdre... Mais les méchants ont leurs propres plans : non seulement une Bête Immonde peut en cacher une autre, les victimes d'aujourd'hui pouvant devenir les bourreaux de demain, mais en plus ils sont suffisamment malins pour ne pas mettre tous les oeufs dans le même panier...

Après, il y a aussi des bémols à apporter sur l'ensemble :







Je ne suis pas loin de penser qu'Anthony Ryan a revu et corrigé le background de son univers en collaboration avec Michael J. Sullivan :





A bien des égards l'auteur fait le pont entre les Fantasy britannique et américaine :





Et si on lit entre les lignes, on a des pistes des réflexions assez pour ne pas dire très intéressantes :







Sinon, encore une fois, et cela m'énerve au plus haut point, je suis obligé de m'inscrire en faux concernant la critique de Gillossen d'Elbakin.net remplie de condescendances au point d'en être mensongère, alors qu'on est censément sur le site de référence. On n'est pas loin de la compilation de mauvaise foi caractérisée, digne d'un commissaire littéraire à la Bifrost !





Challenge Pavés 2015-2016
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Blood Song, tome 2 : Le seigneur de la Tour

Les tomes 2 & 3 du cycle "Blood Song" forment un tout, et pour l'apprécier à juste valeur il faut arrêter de penser qu'Anthony Ryan est un émule de Patrick Rothfuss ou un héritier de Robin Hobb. Avec le recul c'est évident, puisque qu'avec la révolte du Cumbraël et le désastre de l'invasion de Linesh on passait du récit intimiste, biographique voire autobiographique, à de la bonne vieille fantasy épique ! Les choix effectués ont ainsi permis de découvrir tranquillement les personnages, l'univers et ses enjeux à travers les yeux de Vaelin avant que les choses sérieuses commencent…





L'auteur reprend le principe de la construction en analepse, et ici les flashforward que constituent les témoignages de Verniers Alishe Someren spoilent absolument tout et c'est tant mieux : l'important n'est plus de savoir ce qui va arriver, car nous le savons déjà, mais comment cela est arrivé… le récit devient choral, et Vaelin qui revient au pays plus en mauvais souvenir du passé qu'en héros de guerre partage la vedette avec de nouveaux personnages principaux destinées à devenir des POV à part entière :

- Reva incarne une partie apprentissage : fille de l'ancien Vassal rebel de Cumbraël, élevée dans la haine de Vaelin / Sombrelame par des fanatiques religieux non pas pour le tuer mais pour être tuer par lui et devenir une parfaite Martyre de la Cause…

- Frentis qui a réchappé au désastre de l'invasion de Linesh pour tomber les griffes d'une sorcière psionique (oui on t'a reconnu Sylar de "Heroes" ! ^^) incarne une partie aventure : avec lui l'univers s'étend quand il doit participer contre son gré à un road trip meurtrier dans les provinces volariennnes et alpiranes (cette phase du récit est quasiment la version grimdark des pérégrinations de Garion dans "La Belgariade" et/ou "La Malorée" de David Eddings)

- Lyrna, qui est envoyée en mission diplomatique chez les Lonaks / Amérindiens, incarne une partie intrigue et complot : après un tome 1 qui la présentait sous un jour peu flatteur, nous apprenons à la connaître réellement au fur et à mesure de ses confrontations avec l'un des volesprits du triumvirat maléfique au service du traditionnel Méchant Millénaire

J'ai trouvé que la 1ère partie du roman ronronnait un peu, voire tirait à la ligne, mais vu le nombre de personnages et d'événements du tome 1 ce ce n'était pas du luxe de se remettre tranquillement dans le bain.



Puis vient Pearl Harbor / le 11 Septembre 2001 / les Noces Pourpres et c'est parti pour le chaos et la destruction ! Passé ce cap, difficile de lâcher le roman et j'ai bien fait de réaliser un bonne pause juste avant le mega twist de ce pavé de 740 pages bien tassées et bien remplies…



On entre dans le vachement bien puisque les personnages influent sur l'univers et inversement, au contraire de toutes ces séries à rallonge qui retombent systématiquement dans le statu quo ! Pourquoi se priver vu qu'en plus on nous offre un combo Bataille de Fort-le-Cor / Bataille de Minas Tirith ? Oh Yeah !!!

Alors oui, on sent arriver le « War Against Terror », les « Rogue States » et tout le toutim des éléments de langage occidentaux…

Mais qui sont les méchants ? Certes les Volariens ont une bonne tête de Murgos et les Alpirans une bonne tête de Maloréens, mais point de méchants Bougnoules / Niakoués / Russkoffs / Chicanos (rayez les mentions inutiles)… Non, on pioche à la fois dans les Immortels de l'Empire perse achéménides, dans les janissaires de l'Empire turc ottoman, mais aussi dans l'esclavagisme l'Empire romain et l'impérialisme de l'Empire américain…Et comment s'appelle le pays qui va devenir le leader du monde libre en réunissant dans une Grande Alliance antifasciste WASP, Gallois, Écossais, Irlandais, Arabes et Amérindiens ? The United Kingdom / le Royaume-Uni(fié) ! mdr



Après tout n'était pas réussi non plus, au-delà de la différence entre le 1er tome a été affiné durant des années et les tomes 2 et 3 qui ont été écrits en 1 an chacun :



Rien de mauvais loin ne s'en faut, mais ce sont ces détails qui font qu'il manque l'intensité nécessaire pour aller titiller les poids lourds de la catégorie…





Au final, un tome 2 moins abouti, moins homogène et moins équilibré que le tome 1, mais un tome bien cool et bien fun, et d'autant plus agréable qu'il revitalise de beaux classiques des années 1980 en rendant hommage aux oeuvres de David Eddings, Raymond Feist et Joe Dever le papa de la saga "Loup Solitaire" !

Et vous me connaissez bien, impossible de résister à tentation de glisser quelques quenelles donc je l'ai toutes rassemblées à la fin… blink


Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Dragon Blood, tome 1 : Le sang du dragon

Les aventures de James Bond (en robe), de Jack Aubrey (sur un Ironclad) et d’Allan Quatermain (chez les Mayas)



Cette Gaslamp Fantasy (= esthétique victorienne et gadgets rétrofuturistes dans un monde imaginaire où la magie et les créatures fantastiques existent) propose un recyclage assez bluffant de certains codes du… Cyberpunk (les Firmes dominent le monde, et emploient des groupes « d’Indépendants » pour les basses besognes) dans une ambiance qui se balade entre « James Bond à Downton Abbey », « Allan Quatermain chez les Mayas » et « Jack Aubrey / Horatio Hornblower / Honor Harrington sur un navire à roues à aubes de la Guerre de Sécession ». Le mélange, bien que relativement improbable, fonctionne à merveille, et l’univers se révèle très solide. Un point capital est que la magie est liée au sang de dragon, une créature qui est exploitée comme du bétail mais qui va faire un retour explosif sur le devant de la scène. Les personnages, principaux comme secondaires, sont (légèrement) perfectibles, mais certains se révèlent vraiment très sympathiques. Une large place est laissée aux batailles terrestres et navales, et les six-coups et autres fusils aboient souvent au sein de la jungle de ce continent tropical. Car oui, c’est aussi de Colonial Fantasy dont il s’agit, ce qui entraîne l’exploitation de thématiques bien plus solides que dans la Fantasy lambda.



Bref, ce mélange des genres et cette ambiance très sud-américaine (donc : non-européenne), avec armes à feu (donc : technologie post-médiévale), cités perdues, magie et dragons, ainsi que la profondeur des thématiques abordées, font que ce roman se place aux avant-postes d’un certain renouvellement de la Fantasy, jusqu’ici lourdement empêtrée dans le sectarisme de certains lecteurs et l’immobilisme d’une partie des auteurs ou des éditeurs. Si vous avez apprécié le courant Flintlock Fantasy (= Napoléonienne, à mousquets), cette trilogie (bientôt en quatre volumes…) vous en offre une évolution en repoussant encore plus loin le curseur scientifique et l’époque dont elle s’est inspirée.



Ce qui précède n'est qu'un maigre résumé de la logorrhée que j'appelle une critique complète , que je vous invite cordialement à consulter sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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Blood Song, tome 1 : La voix du sang

Vaelin, 10 ans a perdu sa mère il y a un an. Il s'en remet mal. C'est à cet age et avec la douleur de la perte de sa maman, que Vaelin va devenir un frère du Sixième Ordre. En effet, son père, Seigneur de Guerre, l’Épée du Royaume, héros de Beltrian, sauveur du Roi et fils d'un père célèbre va conduire son enfant auprès des frères. C'est alors que Vaelin Al Sorna va entrer sans la loge du Sixième Ordre à l'âge de 10 ans.



Au fil de son apprentissage, l'enfant va développer des « pouvoirs » plutôt des aptitudes qu'il ne soupçonnait pas. Il va aussi chercher des informations sur sa mère qu'il n'a presque pas connu. Le début de sa petite vie a été assez compliquée avec ce père qu'il connaît, mais il dit assez justement qu'il n'a pas de père. Il n'oublie pas qu'il l'a abandonné en ces lieux, alors pour lui il n'existe plus, même quand ce dernier veut le récupérer... Mais sa mère reste un énigme qu'il va, au fil du temps, essayer de résoudre.



Vaelin grandit, il mûrit et il deviendra de plus en plus fort, il apprendra à vivre avec les autres en communauté et il s’accoutumera à la souffrance des pertes de ses camarades au fil des années passées dans ces murs. Il deviendra quelqu'un de bien. Mais bien pire que tous ces secrets bien gardés, le jeune homme va en découvrir un qui va le laisser perplexe étant donné qu'il est pour le Roi un atout majeur pour l'avenir au Royaume. En effet le Roi prévoit de grands projets pour le fils du Seigneur de Guerre et d'une ancienne maîtresse du Cinquième Ordre...



660 pages qui se divisent en deux grandes parties ; une première qui est l'arrivée et l'apprentissage de Vaelin dans le Sixième Ordre avec tout ce que cela peut entraîner comme : l'isolement, la solitude, le manque des ses parents et d'un autre coté, les copains Dentos, Barkus, Nortah, Caenis, l'apprentissage, la réussite. Vaelin est très courageux et il est surtout très optimiste. Il développe même un espèce de don qui va l'aider, il a beaucoup de ressource.

Puis dans la seconde partie, la plus longue, c'est la guerre : Vaelin part pour se battre avec ses copains du Sixième Ordre sous les ordres du Roi qui va faire de lui, comme son père avant, l’Épée du Roi.



Ce livre est sans la lignée de l'Assassin royal de Robin Hobb, que je n'ai pas aimé au demeurant. Tout comme l'Assassin royal, je reste sur mon idée que dans ce genre de littérateur qui se classe en Fantaisie, il manque toujours un quelque chose pour que ce genre de lecture me tienne du début à la fin dans sauter des pages, voir des chapitres...

Je trouve qu'ici, il manque un petit quelque chose d'historique ou plus de magie, voir de fantaisie, quelque chose pour que la lectrice invétérée de romans d’aventure et thriller y trouve son compte.
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Blood Song, tome 1 : La voix du sang

Pas mal déçu par ce livre de Fantasy. Je n'ai pas du tout adhéré, plus j'avançais dans les pages et plus j'ai décroché pour arrêter vers la 700 e page.

Le seigneur Al Sorna laisse son jeune fils Vaelin aux portes du sixième ordre avec pour mission de le transformer en guerrier. Nous suivons, dans ce premier tome, la formation du jeune homme.

En fait, l'auteur n'y est pour rien, simplement je pense qu'en ce moment je suis à des éons de ce genre littéraire. Puisse le temps m'y ramener un jour.



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Blood Song, tome 3 : La Reine de feu

C’est la luuuute finale ! Contre nous de la tyrannie, l’étendard sanglant est levé…

Voilà comment une reine supérieurement intelligente, Lyrna, qui a souffert des brûlures épouvantables et s’en est remise (merci la magie) mène son peuple et ses alliés à marcher sur les plates-bandes d’une impératrice d’une cruauté sans nom qui s’est alliée à (est possédée par ?) une monstruosité à la vie éternelle.

Vaelis, qui ne voulait plus se battre, se retrouve sur la banquise en quête de celui par qui (presque) tout le malheur est arrivé.

Reva est dévorée par le remords pour avoir entraîné des milliers de personnes qui croient en elle et en ses mensonges dans une guerre qui avale les vies par paquets entiers, mais bon, après tout, est-elle responsable de la crédulité des tous ces croyants ?

Frentis, toujours en proie à des rêves cauchemardesques, continue de dézinguez les ennemis du Royaume-Unifié et d’emmener une troupe disparate contre les Volariens.

Allez, les esclaves ! Il est temps de vous révolter et de flanquer une dérouillée à vos « bons » maîtres !



Critique :



La magie, je n’aime pas trop… Ce troisième tome en est plein au point que je me demande quel peut encore bien être l’intérêt de mener des troupes de dizaines de milliers d’hommes au combat ? Avec tous les super-pouvoirs, à quoi peuvent servir ces régiments de chair fraîche ? Non ! La magie, je n’aime pas ! Cela fausse tout le jeu !

Après deux tomes que j’ai beaucoup appréciés, celui-ci est loin de m’avoir convaincu malgré les formidables talents de conteur d’Anthony Ryan. Cela reste une trilogie qui fera date dans l’histoire de l’heroic-fantasy. Je me demande si je ne vais pas me replonger dans les Rois maudits de Maurice Druon…

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Blood Song, tome 2 : Le seigneur de la Tour

Vaelin Al Sorna, le Sombrelame, le Tueur d’Espoir, le plus magnifique guerrier de son époque est de retour sur les terres qui l’ont vu naître après une captivité de cinq années. Il commence à comprendre « la voix du sang » qui l’anime, mais est encore loin de la maîtriser.

Il ne supporte plus les tueries et ne rêve que de paix. Il ne veut plus sortir son épée de son fourreau.

Le nouveau roi, le roué Janus est mort, le promeut Seigneur de la Tour des Hauts Confins. Dans les étendues glacées du nord, il espère enfin vivre en toute tranquillité…

Encore faudrait-il que d’autres peuples n’aient pas de visées sur le Royaume Unifié…



Critique :



Dans ce second tome, l’approche de l’auteur est très différente car tout n’est plus axé sur Vaelin. L’histoire se construit aussi autour d’autres personnages pour former un puzzle aux multiples ramifications. Ces personnages vont acquérir un rôle de premier plan : Lyrna, Fentris, Reva…

Reva, fille de l'ancien Vassal rebelle de Cumbraël, ne rêve que d’une seule chose : dézinguer Vaelin ! Elle espère en avoir les moyens après la dure formation au combat qu’un prêtre, quelque peu fanatique et complètement fêlé, lui a fait subir…

Frentis est manipulé, à l’insu de son plein gré, par une femme qui dispose d’un pouvoir occulte lui assurant la maîtrise de son esprit. Elle est riche. Elle est belle. Elle est cruelle… et multi-centenaire. Le pauvre Frentis est obligé d’obéir tout en ayant conscience de ce qu’il commet sans possibilité de s’y soustraire. Il est un guerrier plus que redoutable et complètement accompli. Sa haine pour sa maîtresse ne fait que croître, mais comment arriver à se dégager à cette force occulte ?

La princesse Lyrna devient diplomate au service de son frère devenu roi à la mort de leur père, le rusé Janus. Au contact des Lonaks, elle s’endurcit physiquement, tout en restant très belle. Sa mentalité évolue. Elle devient moins intrigante et cherche davantage à comprendre ses interlocuteurs plutôt que de les manipuler.

Vous vous doute bien que le pauvre Vaelin, qui n’aspire qu’à la paix et à la tranquillité, va se voir contraint de se livrer à ce qu’il déteste le plus… Verser le sang ! Autrement, l’histoire ne serait pas drôle. Remarquez qu’il n’a pas le choix tellement le Royaume Unifié est à deux pas de s’écrouler suite à l’intrusion très bien planifiée d’un adversaire d’une rare cruauté.



La politique avec toutes ses manigances joue toujours un rôle de premier plan même si les batailles occupent une très grande place dans ce récit. Fort bien narrées, celles-ci passent comme une lettre à la poste. La magie, peu présente dans le premier tome, commence à s’imposer dans celui-ci… Pour être franc, ce n’est pas ce que je préfère. J’ai renoncé aux superhéros vers l’âge de dix ans. Je reconnais que contrairement à d’autres romans de fantasy, ici elle reste dans des proportions « raisonnables ». Je regrette que dès que l’on parle de fantasy, il faille y recourir. C’est plus fatiguant pour les auteurs de trouver des dénouements plus humains que magiques.

Un autre regret, c’est de ne pas avoir un récapitulatif de tous les personnages jouant un rôle important. J’avoue qu’avec tous ces noms barbares, par moments, je ne savais plus qui était qui…



Anthony Ryan est un remarquable conteur… J’ai déjà dépassé la moitié du tome 3 lorsque je débute enfin la critique du tome 2 !

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Blood Song, tome 1 : La voix du sang

Vaelin Al Sorna est prêt à s’embarquer pour ce qui devrait être son dernier voyage. Il ne sera pas seul. Un jeune chroniqueur impérial, qui n’a que mépris pour lui, et pour cause, il a tué son meilleur ami, l’accompagne. Juste avant l’embarquement, ce plumitif est surpris de voir l’ancien gouverneur, qui doit sa déchéance de ce titre à Vaelin, venir remettre à celui-ci son épée et une pierre précieuse d’une immense valeur ! Voilà qui est bien étrange…

Sur le bateau, Vaelin raconte ce que fut son enfance. Son père, homme pourtant très courageux, l’amena à un endroit qui pourtant lui inspirait une crainte terrible… pour confier son fils au Sixième Ordre…Depuis ce jour, Vaelin déteste son père…



Mais s’il est sur ce bateau ce n’est ni pour rentrer chez lui, ni pour aller se reposer après avoir séjourné dans les geôles impériales… C’est pour se battre dans un duel judiciaire, où tout a été mis en œuvre pour qu’il ne puisse s’en sortir vivant…



Critique :



Depuis « Le trône de fer » et « La trilogie de l’Empire », je n’avais pas trouvé grand-chose d’aussi prenant à me glisser sous la dent dans le domaine de l’heroic fantasi. Je trouve les comparaisons avec « L’Assassin royal » nulles et non avenues. L’Assassin, Fitz, est un grand dépressif pleurnichard et après des milliers de pages, on n’en sait toujours pas plus sur les Pirates rouges. Ici, on découvre petit-à-petit qui est Vaelin Al Sorna, le « tueur d’Espoir ». (Je vous laisse deviner ce qu’on entend par là… Ce n’est peut-être pas ce à quoi vous pensez…) Nous allons le suivre dans sa vie quotidienne dans le Sixième Ordre, celui qui forme les futurs grands guerriers… Mais avant d’en arriver à être un fabuleux combattant, il convient de survivre !

Ce que j’apprécie dans ce genre de récit, c’est la diplomatie, la fourberie, la fidélité entre frères d’armes, les partisans et les opposants à la religion, les raisons pour lesquelles un souverain se lance dans des conquêtes…



Malgré l’épaisseur de la bête, plus de cinq cents pages, les pages se tournent d’elles-mêmes. Il y a toujours une action intéressante nouvelle qui relance la machine au moment où le lecteur s’imagine qu’il va entrer dans le train-train… sans que cela ne paraisse complètement illogique.

Bien que très nombreux, chacun des personnages est finement détaillé. On ne risque guère de le confondre avec l’un de ses compères. Mais je n’ai pas dit que c’était facile de retenir tous les noms !

Je vous laisse. Un deuxième tome m’attend…

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Blood Song, tome 1 : La voix du sang

Vaelin al Sorna, le Tueur d’Espoir, occupe le voyage qui l’emmène à la rencontre de la mort à raconter l’histoire de sa vie au chroniqueur impérial Vernier.

Confié enfant au Sixième Ordre par le Seigneur de guerre son père pour devenir un défenseur de la foi, Vaelin devra faire l’apprentissage du combat, de la survie mais aussi, et c’est heureux pour lui, de l’amitié. Celle-ci d’une solidité sans pareille, se forgera dans les épreuves auxquels l’ordre soumet les enfants pour les tester, les compétitions pour les aguerrir. Très vite Vaelin se révèle un meneur et un combattant hors norme.

Devenu adulte, il devra composer avec les intrigues du pouvoir et notamment celles du retors roi Janus, composer avec les secrets de la foi concernant un Septième ordre entre autres, composer avec les élans de son cœur pour la belle Sherin, et surtout comprendre ce qu’est ce « chant », cette voix du sang qui semble le guider, l’avertir mais aussi exciter des instincts bien moins nobles.

C’est donc avec grand plaisir que je me suis immergée dans le récit de Vaelin, Voici un héros comme je les aime. Le personnage n’est pas monolithique, est riche.

La narration est bien menée car si par moment le récit propose des ruptures si brutales que je me suis sentie obligée de revenir en arrière pensant avoir loupé quelque chose, les clés finissent par nous être livrées et donnent tout son sens à certains mystères révélés.

Car oui, si Vernier connait une version, disons « officielle » de la vie de Vaelin, nous lecteurs avons le privilège d’être les confidents de l’entièreté de ses aventures, sentiments.

Il reste cependant encore des éléments à élucider : quid de cette voix du sang, quid du loup qui est comme le totem de Vaelin, quid de « celui qui attend » ???

Tome 2, bien obligé…

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Raven blade, tome 1 : L'appel du loup

J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'univers car figurez-vous que la liste des personnages est à la fin du livre ! Que la table des matières existe en ebook mais qu'elle n'apparait pas dans le livre !



Les cartes en ebook sont illisibles et c'est bien dommage car j'ai eu des problèmes avec l'Orient et l'Occident, les continents voire même avec le nord et le sud !



Quelques notes sur les personnages plus tard je regrette quand même un préambule qui aurait situé les personnages, resitué en fait puisque certains avaient déjà eu une trilogie !



Rien à dire sur le héros... c'est un héros digne d'heroic fantasy ! Quant à sa "nièce", je trouve que l'auteur aurait pu la faire un peu moins enfant gâtée, totalement immature, donc peu crédible dans le monde dans lequel elle est immergée ! Ado d'accord, mais là c'est hautement invraisemblable ! Heureusement qu'elle se calme au fil du livre car rien que ça m'aurait fait abandonner la lecture ! La magie, le fantastique, la noirceur c'est de circonstance mais une ado, armée, qui plus est héritière d'un territoire, donc future dirigeante, qui fait sa petite crise... Non !



Le scénario est classique, des gentils, des méchants, des tièdes, quelques pouvoirs et malheureusement sur le dernier tiers du livre : des longueurs ! Franchement j'étais bien imprégnée de l'ambiance, bien partie dans les mésaventures et pouf ça traîne et l'ennui se pointe, la vitalité se perd, vivement que la page se tourne.



L'ensemble est un honorable livre de fantasy mais qui n'a rien inventé



CHALLENGE PAVES 2020

CHALLENGE MAUVAIS GENRE 2020
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Dragon Blood, tome 1 : Le sang du dragon

Les vaches, vous connaissez ? Evidemment ! Quelle question idiote ! Bon ! Remplacez maintenant les vaches par des dragons, pardon, des « dracs ». Les vaches sont là pour la traite. Les dracs en quelque sorte également, sauf qu’au lieu de les traire, on prélève leur sang qui a des vertus exceptionnelles pour ceux qui sont des « Sang-bénis ». Eh, oui ! Tout le monde ne saurait en profiter. Il est même mortel pour tout autre personne !

Mais l’usage de ce sang, divisé en différentes catégories selon de type de « dragon », n’est pas limité au seul usage des « Sang-bénis ». Il sert aussi de carburant pour les vaisseaux !

Petit problème : les dracs en captivité ne sont pas au mieux de leur forme. Côté reproduction, ce n’est pas top ! Il faut sans cesse partir capturer de nouveaux dracs ou se rendre dans un continent fraîchement colonisé, deux cents ans, pour prélever du sang et le ramener… C’est que cela devient une denrée rare, le drac ! Et qui c’est qui profite de ce fabuleux commerce ? Le peuple ? Mais non ! C’est juste pour le plus grand profit des compagnies, et donc de leurs actionnaires. Et la démocratie dans tout ça ? … La quoi ?



Critique :



J’ai vraiment dû louper beaucoup de choses dans cette histoire que j’ai trouvée très pénible à lire. La première cause ? J’attendais un ou des personnages avec une forte personnalité… et j’ai eu l’impression d’avoir affaire à des moules. Ce sont parfois les personnages « secondaires » qui l’emportent en fin de compte, tels que l’oncle de Clay ! Clay en lui-même quel est son intérêt ? En quoi, ce super voleur joue-t-il un rôle de premier plan ? Il faut attendre la fin du récit pour qu’il devienne enfin quelque chose, mais vous ne le saurez que si vous êtes prêts à ingurgiter le second tome ! Moi, j’ai décidé de passer mon tour…

Un autre aspect très déroutant, c’est d’avoir de nombreux « peuples » sans vraiment saisir tous les antagonismes qu’il y a entre eux. Il y a clairement du racisme à l’égard des « colonisés » aux yeux bridés, mais encore ?

Mais le plus difficile à digérer, c’est l’objet final de ce bouquin. Une quête ? De quoi ? D’un sang de dragon argenté qui procurerait des supers supers pouvoirs ? Un œuf de dragon ? Des rivalités politiques ? Une révolte des dragons qui en ont marre d’être chassés et qui se rebellent ? Une guerre ouverte entre deux puissances rivales ?

Il y a une telle confusion que j’ai l’impression que le cuisinier a mis tellement d’ingrédients dans son soufflé, un peu au hasard, que celui-ci est retombé et n’a donné lieu qu’à un plat en carton-pâte sans une réelle saveur.

Sommes-nous dans une caricature d’un libéralisme libertaire où les grandes compagnies se sont arrogées tous les pouvoirs, les états ayant disparu, à l’exception d’un empire totalitaire ? La thématique me paraissait très intéressante, mais cela sert juste de cadre sans une réelle exploitation d’une quelconque opposition. A part les Corventins qui s’obstinent à conserver leur système de gouvernement « d’un autre âge », les compagnies font la pluie et le beau temps et imposent toutes les lois.

J’adore le steampunk pour son côté technique et je me retrouve dans la magie et les supers pouvoirs obtenus par des drogues issues des sangs des dragons et qui confèrent des forces inouïes à quelques individus, seuls aptes à en profiter. Je déteste la magie comme solution aux problèmes. C’est ce qui me désole dans cet ouvrage. Ce mélange magie-steampunk, je ne le digère pas !



Pourtant, l’auteur, Anthony Ryan, est un magnifique conteur. Ses scènes de batailles sont si bien décrites que le lecteur peut les vivre « en direct ».

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Blood Song, tome 1 : La voix du sang

La quatrième de couverture nous promettait la révélation fantasy de l’année et nous présentait Anthony Ryan comme le nouveau Gemmel, son livre comme « une épopée flamboyante et lyrique qui laissera sa marque sur le genre de la fantasy moderne ». En découvrant ce petit pavé de presque 700 pages – reçu dans le cadre d’une opération Masse Critique - je croisais les doigts et espérais que le contenu serait à la hauteur des promesses des éditions Bragelonne.



Alors, oui, j’ai passé un bon, très bon moment même en compagnie de Vaelin Al Sorna et ses acolytes.

Pourtant loin de révolutionner le genre, La voix du sang s’en tire honorablement en nous offrant des personnages attachants, une intrigue riche en rebondissements, le tout sans temps morts.

J’ai beaucoup hésité entre 3 et 4 étoiles pour la notation finale. Parce que beaucoup de « petites choses » m’ont gênée.



D’abord, le manque de précision. On rencontre différents peuples tout au long du récit mais l’auteur ne s’attarde pas à décrire leurs us et coutumes. Les Lonachs par exemple, intrigants à souhait que l’on aurait aimé découvrir un peu plus.

Tout comme ces apostats, jugés hérétiques par les serveurs de la Foi et pourchassés par les Frères de l’Ordre ou la Ténèbre, force occulte qui regroupe en fait toute croyance contraire à celle admise par le pouvoir en place. Et cet Ordre justement, ses origines, son histoire. J’ai eu le sentiment que tout cela n’était pas assez fouillé. J’ai par contre beaucoup aimé l’idée d’une Foi qui ne vénère aucun Dieu – contrairement justement aux apostats – mais défend la croyance en un Au-delà royaume des défunts.

On reste aussi dans le flou permanent pour ce qui concerne le « don » du héros, son lien avec l’énigmatique loup, cette « voix du sang » justement mais ça s’arrange sur la fin et nul doute qu’on en apprendra plus dans les tomes suivants.



Le chapitre sur la Cité Déchue m’a aussi laissée un peu sur ma fin. J’ai trouvé l’idée très prometteuse, intrigante, amenant mystère et questions. Mais l’on n’y fait qu’un court séjour alors qu’on aurait aimé s’y attarder un peu.



L’étude psychologique des personnages, surtout au début est assez travaillée. Les premiers chapitres racontant le noviciat des différents protagonistes s’y prêtent bien et tout au long du livre, Vaelin prend de l’épaisseur. Il voit ses croyances malmenées tout comme sa conscience. Ses certitudes s’en trouvent ébranlées et il devient bien plus sympathique que le jeune novice aveuglé par sa foi et croulant sous la culpabilité. Bref, je ne veux pas trop en dire pour ne pas spoiler mais c’est un point fort du livre pour moi et l’un des côtés qui m’a fait pencher pour les quatre étoiles finales.



Parmi les aspects qui m’ont paru manquer de développement, les relations de Vaelin et Balafre, son chien. J’ai eu l’impression que celui-ci avait été amené là un peu par hasard, pour combler et que l’auteur n’a plus su quoi en faire par la suite, jusqu’au chapitre final en tout cas.

A ce sujet, je vais d’ailleurs me permettre un petit coup de gueule :





Anthony Ryan donc, présenté comme le nouveau Gemmel…. Il lui manque, à mon sens un peu de souffle, lors des batailles particulièrement. J’ai vu aussi des allusions à Robin Hobb et franchement on en est loin. L’émotion est bien là, tout au long du roman mais on n’atteint pas les sommets de L’assassin royal, ni la finesse de l’étude psychologique de ses personnages.

Peut-être simplement ne faut-il chercher aucune ressemblance, et laisser à Anthony Ryan la chance de trouver son propre style, se détacher de ses influences pour venir à bout des quelques imperfections de ce premier tome. Car, au final, l’ensemble est vraiment plaisant, la lecture addictive, le tout cohérent et la construction solide. L’écriture sert une histoire pas forcément originale mais qui s’avère passionnante. Et le dénouement, pour ma part a fini de me convaincre. Je l’ai trouvé bien amené, inattendu et apportant enfin quelques réponses. Soudain le récit devient d’une gravité et d’une noirceur jusque là pas assez présentes à mon goût.



N’oublions pas non plus qu’il s’agit d’un premier tome. Anthony Ryan y démontre un talent certain et je vais attendre avec impatience la suite de cette trilogie.



Pour finir, un grand merci à Babelio et aux éditions Bragelonne pour cette belle découverte.

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Blood Song, tome 1 : La voix du sang

Vaelin Al Sorna est confié par son père, seigneur de guerre du royaume unifié, au sixième ordre. Un ordre armé impitoyable qui dresse des enfants pour en faire des guerriers redoutables. Vaelin y grandira pour devenir ce héros de légende que tout le monde craint.



Je remercie Babelio et les éditions Bragelonne pour cet envoi, car j'ai ainsi pu découvrir un livre de fantasy franchement agréable à la lecture. Bien construit, bien écrit et addictif.

On commence par connaître Vaelin enfant, le voir grandir et traverser les épreuves de sa loge. Le voir devenir une légende petit à petit. Autour de lui se constitue un petit groupe d'amis, de frère, à l'amitié forte et inébranlable. Ils ont tous leurs caractères distinctifs, ont tous un rôle à jouer. Apportant même parfois un petit trait d'humour toujours bienvenu. Et Vaelin est un héros fort attachant qui nous réserve des surprises.

Puis ensuite à la fin de sa formation on le voit participer, contre son gré souvent, aux intrigues de la cour et aux guerres qui en découlent.

Et derrière ces événements, une trame de mystère et de magie qui se tisse progressivement.

Ce premier tome offre une sorte de conclusion, mais évidemment j'ai hâte de me procurer les prochains pour en savoir plus!!
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Blood Song, tome 1 : La voix du sang

En Résumé : J’ai passé un moment de lecture sympathique avec ce livre. L’histoire ne révolutionne pas le genre de la Fantasy, se révélant très classique, mais l’auteur arrive à la rendre solide et efficace malgré une certaine linéarité et un certain manque de véritable surprise pour les habitués du genre. Je regrette par contre certaines longueurs, surtout vers la fin, où Anthony Ryan se lance dans des flashback de flashback inutiles selon moi. L’univers développé par l’auteur se révèle intéressant et ne manque pas de charme, possédant ses secrets, ses trahisons et ses luttes de pouvoir malgré quelques petites incohérences. On découvre pas mal de personnages au fil des pages, le héros et ses compagnons se révèlent complexes, soigné et entrainants, même si je trouve que Vaelin manque un peu de charisme et son aspect torturé m’a paru mal géré. La plume de l’auteur se révèle fluide et efficace dévoilant une conclusion, certes qui apporte de nouveaux aspects classiques, mais qui ne manque pas de charme. Alors clairement ce livre est loin d’être le coup de cœur ou la claque de la Fantasy moderne, mais il est agréable à lire, divertissant et je lirai la suite avec plaisir.





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