Ca, c'est un livre que je ne suis pas prête d'oublier! Et pourtant, j'en lis des bouquins! Mais là, les 604 pages, je les ai lues en 2 jours et j'aurais voulu que ça ne se termine pas. Il m'a tout fait, je passais du rire aux larmes à tous moments, et ce n'est pas une façon de parler : j'ai vraiment ris tout fort et vraiment pleuré, souvent. Quand je pense que j'ai failli ne pas l'acheter car j'avais lu quelque part que c'était dégoulinant de bons sentiments, mièvre et tout et tout... Comme quoi, il ne faut pas se fier aux critiques et toujours se forger sa propre opinion.
En tout cas, chapeau Mme Gavalda!
Commenter  J’apprécie         2120
Décidément, Anna Gavalda est une auteure qui m'a littéralement accrochée.
J'ai lu ce livre avec énormément d'émotion, je suis passée du rire aux larmes, oui, oui, il m'a fait pleurer!!! L'histoire de Grégoire, ce petit garçon qui dit qu'il n'a été heureux que jusqu'à l'âge de trois ans, jusqu'à ce qu'il fasse son entrée en maternelle.
Etudier ne l'intéresse pas, sa seule passion est de créer des machines, bricoler, travailler de ses mains, alors vous pensez bien, l'école....
Plus tard, grâce à son grand-Léon qu'il adore et qui lui apprend que ce n'est pas tout de créer, mais qu'il faut savoir calculer, écrire sans faute, que tout se tient, Grégoire va prendre sa vie en mains. Je crois bien que sans son grand-père, il aurait végété toute sa vie.
Peut-être que j'ai tant aimé cette histoire parce que quelque part, elle me rappelle des souvenirs...
Commenter  J’apprécie         1735
Une 145ème critique ? Certaines lectures laissent parfois de belles traces derrière elles et Je l’aimais tient une place singulière dans ma vie…Un jour, ma voisine que je connaissais à peine, reprit sans le savoir les mots de Chloé dans le roman. « Mais je ne voyais rien. Je n'ai rien vu venir, vous comprenez ? Comment peut-on être si aveugle ? Comment ? Sois j'étais totalement abrutie, soit j'avais totalement confiance. Ce qui revient au même manifestement. » Je ne savais même pas si elle aimait lire, mais je lui ai spontanément parlé de Je l’aimais en lui disant qu’il pourrait peut-être l’aider un peu. C’est ainsi qu’elle est devenue l’une de mes deux meilleures amies. Ce n’est pas rien.
Chloé s'est fait plaquée du jour au lendemain pour une autre, c’est forcément violent. Mais le temps de quelques jours ensemble dans une maison de campagne, Pierre, son beau-père, va l’exhorter à ne pas se laisser abimer par cette séparation mais à embrasser la vie à nouveau. Et surtout, il va l’amener à voir cette séparation sous un angle différent, sans complaisance. Anna Gavalda trouve les mots justes sur l’amour, le couple, les séparations, sans pathos inutile. Je l’aimais n’est pas un chef-d’œuvre mais un livre attachant qui fait écho avec beaucoup de justesse et d’émotion à nos vies amoureuses. Lumineusement.
Commenter  J’apprécie         1138
"Un chouan désarmé, une fée fragile et un garçon taillé dans l’échine"
Ce livre, jadis dévoré par la gente féminine, trônait fièrement dans notre bibliothèque depuis plus de huit ans. Sur la couverture violette et blanche, des pinceaux attendaient tranquillement dans leur bocal qu’un bon samaritain veuille bien les sortir hors de l’eau un moment.
Délaissant mes polars préférés pour quelques jours seulement, j’ouvris le manuscrit, quelque peu jauni par le temps, avec une certaine appréhension. Est-ce un roman à l’eau de rose uniquement écrit par une femme, pour les femmes ? N’est-il un peu tard, voire démodé de lire cet ouvrage datant tout de même de 2004 ? Vais-je retrouver un style pompeux et larmoyant aux antipodes de mes bons polars bien noirs et parfois même violents ?
Eh bien, non… Rien de tout ça…
Si Anna Galvalda avait sorti ce livre en 2013, il aurait fait un tabac ! Dans les journaux, à la radio, on vous explique qu’une femme avec son gosse est expulsée en plein hiver de sa chambre de 4 m², sous les combles, dans Paris. Quand l’actualité rattrape la fiction ! Malheureusement, le problème du logement, surtout en région parisienne, est encore plus criant aujourd’hui sachant que les jeunes restent les premiers touchés par la cherté de l’immobilier.
Dès les premières pages de ce roman, l’excellent film « Les Femmes du 6ème étage » m’est revenu instantanément en mémoire. Ce long métrage de Philippe Le Guay, avec Fabrice Luchini et Sandrine Kiberlain, dépeint la vie de bonnes espagnoles vivant au sixième étage d’un immeuble bourgeois parisien dans les années 60. Une vraie bonne découverte pour ceux qui ne l’ont pas encore vu.
Mais revenons un instant à notre roman d’Anna Gavalda…
Un trio improbable, Camille, femme de ménage et artiste peintre, Philibert, vendeur de cartes postales et aristocrate fan d’Henry IV, Franck, cuisinier, saucier en chef et collectionneur de motos et de nanas. Durant plus de cinq cent pages, on apprend à connaitre nos trois protagonistes dans différents coins de la capitale ou de province : le métier de technicienne de surface, durant la nuit, dans les bureaux des tours de la Défense, les rendez-vous déprimant avec la mère de Camille, les aller-retour express de Frank le lundi pour rendre visite à sa grand-mère, les scènes de vie quotidiennes dans l’appartement de 400 m² dans Paris appartenant à la famille de Philibert Marquet de la Durbellière …
J’ai adoré bon nombre d’épisodes de ce roman, racontés avec justesse et tendresse par l’auteur, et je souhaitais vous évoquer trois passages marquants :
- le pique-nique improvisé par Philibert et Camille sous les combles, genre Pat et Mat, dessin animé tchèque pour les enfants, disponible dans toutes les médiathèques de France et de Navarre, même à Ancenis j’en suis sûr,
- la journée du 31 décembre, somptueusement décrite par Camille, découvrant l’agitation en cuisine dans le restaurant de Frank et la difficulté du métier de cuisinier, quel que soit le poste,
- ou encore les discussions interminables la nuit avant de dormir, où l’on se confie, comme jamais on ne le ferait à un autre moment de la journée.
Selon le passé de chacun, ce livre fait remonter des souvenirs sur les joies, les peines ou les difficultés que l’on a rencontrées avec des proches ou de simples connaissances à un moment de notre vie. Qui plus est, Anna Gavalda a truffé cet ouvrage d’expressions ou de petits mots toujours justes et pleins d’humour.
La seule critique, que je fais, tient au style du roman qui privilégie l’enchainement des scènes de vie, en tout lieu, à tout instant, en multipliant les dialogues sans forcément savoir qui prend la parole. Je trouve ainsi que l’écriture, par moments, est un peu décousue même si, paradoxalement, cette suite de dialogues percutants et drôles s’avère une force indéniable du livre.
Pour conclure, j’ai beaucoup apprécié l’histoire de ces personnages fragilisés, au bord du gouffre, qui se relèvent par des seules béquilles humaines, pourtant déjà chancelantes. Comme beaucoup de lecteurs ou de lectrices surement, le personnage de Camille m’a particulièrement touché, à la fois mystérieuse, indécise, cultivée et terriblement vulnérable. Anna Gavalda nous délivre un hymne à la quête du bonheur, parsemé d’obstacles psychologiques et physiques, surgissant parfois d’une enfance brisée, impossibles à franchir si on est seul contre tous.
Pendant la semaine de lecture, j’ai pris plaisir à poster des expressions ou citations du livre, les plus craquantes les unes que les autres et je terminerai donc par la plus appréciée des lecteurs :
«Elle feuilleta l’exemplaire de démonstration et fut reprise d’une crise d’admirationnite aigue. C’était si beau… si beau.
[…]
Le léger déhanché d’une femme élégante vue de dos ?
En n’employant rien d’autre qu’un peu de couleur noire ?
Comment ce miracle était-il possible ?
Plus les éléments employés sont purs, plus l’œuvre est pure. En peinture, il y a deux moyens d’expression, la forme et la couleur. Plus les couleurs sont pures, plus pure est la beauté de l’œuvre.»
Camille
'----------------------------------------------------------------------------------------'
PS : la suite concerne mon avant-critique, éphémère par nature :
En avant-première d’ « Ensemble, c’est tout », un roman de 2004…
Je suis toujours en train de lire ce roman d’Anna Gavalda et je suis traversé par un épineux dilemme. Comment choisir ? Comment trancher ? Je dirai même plus comment tailler à la hache dans tous ces... ?
Effectivement, le gros, gros problème avec ce roman, c’est qu’il est un véritable piège à citations. A vrai dire, il est truffé de petites anecdotes, de drôleries ou de tendresses à croquer.
Pour une fois, comme je ne veux et ne peux pas choisir, je vais inverser le processus classique comme le veut la tradition.
Je vais poster mes citations dans un premier temps au compte-goutte pour ensuite seulement coller ma critique, une fois terminé ce roman. Cela rappellera quelques souvenirs aux très nombreux fans (surtout des fanes) de ce récit.
Si la citation, jugée la meilleure selon le vote des babeliautes, n’est pas trop longue, celle-ci figura en bonne place dans le texte de ma critique à titre exceptionnel. A vos clics, partez…
PS2 : je commence dès maintenant par un extrait du livre, bien loin de la caricature comme vous pourriez le penser, qui me rappelle une anecdote bien réelle. Durant mon service militaire (comme scientifique du contingent à l’époque), le premier jour, mon camarade de chambre sort son plumier et écrit avec une facilité déconcertante à la plume, en plein et délié je m’excuse, son nom à double particule (je me souviens parfaitement de son nom mais je préfère taire son titre de noblesse, par respect pour sa personne). Pour ne pas paraitre trop ridicule à coté de cette prouesse venue d’ailleurs (je ne m’en remettrai jamais, je crois), j’avais écrit instinctivement au stylo bille noir sur l’étiquette de mon lit : Jérôme … de Pontaniou (le lieu où nous résidions à l’époque, connu des bretons peut-être). Fièrement, j’ai été appelé ainsi durant près d’une année, à la suite d’une simple rébellion envers la noblesse française ! Incroyable mais véridique.
Commenter  J’apprécie         1064
Mon premier livre de Anna Gavalda. Tout le monde en parle, tout le monde adore ... Fallait que je tente. Un petit livre qui se lit en une heure voir deux, grand maximum. Je ne pensais pas y trouver quelque chose de « formidable ». Je voulais – à la base – me faire une idée sur la plume de l'écrivaine. Et qu'ai-je découvert en ouvrant ce petit livre ? ... J'y ai trouvé un secret. Le secret d'un homme de 65 ans, qui nous conte son premier amour et ses conséquences, le bonheur qui en est né et le malheur de l'avoir perdu. C'est le secret « basique » de tout être humain. Un premier amour qui s'envole, mais il y a un autre secret dans ce livre, un secret qui révèle une logique accablante et qui effacerait des jours de souffrance pour une femme en pleine rupture, le cœur brisé. Un secret qui accélérerait la phase d'acceptation.
Extraits :
Ceux qui restent, on les plaint, on les console, mais ceux qui partent ? [...] Le courage de ceux qui se regardent dans la glace un matin et articulent distinctement ces quelques mots pour eux seuls : « Ai-je droit à l'erreur ? » Juste ces quelques mots ... Le courage de regarder sa vie en face, de n'y voir rien d'ajusté, rien d'harmonieux. Le courage de tout casser, de tout saccager par ... par égoïsme ? Par pur égoïsme ? Mais non, pourtant ... Alors qu'est-ce ? Instinct de survie ? Lucidité?Peur de la mort ? [...] Le courage de s'affronter. Au moins une fois dans sa vie. De s'affronter, soi. Soi-même. Soi seul. Enfin.
C'est vrai que j'ai du mal à me faire à l'idée du papa qui tente désespérément de faire valoir les principes de son fils, à tout plaquer pour une autre femme sans qu'on lui jette la pierre. Mais dans une séparation, y a t'il toujours qu'une seule victime ? Non, il y en a toujours deux. Il y a la courageuse qui tente en vain de sauver son couple monotone, en se voilant la face sur l'ennui de son quotidien et le courageux qui prend la décision de plaquer cette monotonie pour oser vivre sa vie. Deux contrastes mais deux vérités. C'est ce que Anna Gavalda tente de nous faire comprendre. Faut-il rester avec une personne pour le confort ainsi que les habitudes que nous offre la relation ? Ou au contraire, briser ces habitudes trop ennuyeuses pour se sentir vivre ? Je comprend que ce livre fasse polémique. Il y a deux visions de vie bien différentes et bien évidemment, on ne peut pas accepter les deux. C'est soit l'un, soit l'autre mais ce livre demande aussi à ce qu'on comprenne les actes de la personne qui décide de « briser » une vie de famille, du jour au lendemain. C'est là qu'entre en jeu l'ouverture d'esprit. Et je pense aussi que c'est la recette miracle pour que les chagrins ne s'éternisent pas. Comme on dit : accepter, c'est pardonner mais dans ce cas-ci, je dirai que accepter, c'est avancer.
Commenter  J’apprécie         992
Deux femmes, cinq hommes, sept histoires, ils parlent à la première personne du singulier ; une rencontre pour la plupart d'entre eux sera le moyen de fendre l'armure, se libérer,respirer, se sauver.
"......je suis allée visiter l'appart.
Bof. Y avait que des livres.
Je plaignais la femme de ménage…",
Vendeuse dans un magasin d'articles pour animaux, le temps d'une soirée, où "On mate, on choise, on fait plouf-plouf et on se raconte !", elle rencontre un poète, qu' elle va se la faire, littéraire !
Jeune veuve alcoolique, deux petits enfants, rencontre dans un café l'âme soeur....
dont l'armure sera fendue dans l'espace d'une nuit; bénis soit le whisky !
Les deux premières nouvelles ne m'ont pas vraiment emballée, je me suis dit la Gavalda , elle s'essouffle, mais à la troisième ca y est je la retrouve. La rencontre improbable d'un homme et d'un chien. Une rencontre et un fond d'histoire trés émouvants.
Ma joie est courte, arrive une autre rencontre, là je ne sais que dire.Ou j'ai rien compris, ou pour faire une chute surprise, Gavalda frise le pervers.
Mais elle ressuscite avec la prochaine "Mes points de vie" , où on la retrouve avec
un "Joe Pesci de six ans et demi " qui défend ses pévés ( points de vie ), mignon, mignon, touchant.
"Rien ne se dit, tout s'entend.
Ou l'invisible butin des amitiés de contrebande.",
"Le Fantassin "
Ai, ai, là encore je peine à comprendre le sens du récit d'une amitié fantasmée ,celui d'un chef d'entreprise condamné à la solitude qui fend l'armure pour nous confier sa rencontre avec son voisin de palier.....agrementé d'un long discours sur les godasses, leur passion commune. Une tirade qui n'en finit pas, vous pouvez y apprendre toutes les techniques de cirage.
La toute dernière nouvelle est géniale. Notre narrateur est un mec de trente-trois ans qui rentre à Paris en " tijivi " ,aprés le mariage d' un pote avec une de ses ex, à Saint-Jean-de-Luz,sa ville natale. Là je retrouve le style de la Gavalda que j'adore !
J'aime beaucoup la prose de Gavalda , mais pour la première fois je l'ai trouvé parfois lourde, l'argot+ l'inventé. Les fonds d'histoire m'ont plue une fois sur deux, donc je ne sais quoi dire, moi qui suis ( ou étais ?) une inconditionnelle d'elle.
"Ne nous prenons pas au sérieux, il n'y aura aucun survivant."( Alphonse Allais)
"Nous vivons une vie, nous en rêvons une autre, mais celle que nous rêvons est la vraie."
Commenter  J’apprécie         9416
Ce livre me faisait de l'œil depuis longtemps. Je n'en voyais que des avis positifs, et ma mère m'a convaincu de le lire car il lui avait vraiment plu. Pourtant je ne l'ai pas acheté, la quatrième de couverture ne me tentait pas trop, l'histoire ne me paraissait pas extraordinaire car en plus de ça, c'est un pavé ! Je n'avais pas vraiment envie d'investir dans un livre que je n'étais pas sûre d'aimer, d'autant plus que je n'ai jamais lu de livre d'Anna Gavalda. Alors quand je l'ai vu dans les rayons de ma médiathèque, autant dire que je me suis jetée dessus ! Et quel livre ! Quel chef d'œuvre ! Je n'ai pas été déçue du tout.
Je ne saurai pas raconter l'histoire, car il n'y en a pas vraiment. On va dire que c'est le destin de quatre personnes qui se croisent, qui se détruisent, s'aident, se détestent et s'aiment. Ce livre aborde des sujets fréquents : famille, amitié, solidarité, sentiments et amour qu'on refuse d'admettre. Le récit est parfaitement mené, on ne s'ennuie pas une minute.
Les quatre personnages principaux sont très attachants, et encore, le mot est faible.
Camille, écorchée vive, pleine de doutes. Elle est un peu paumée, son travail ne l'enchante pas vraiment et elle voue un culte immense à sa passion : le dessin, la peinture. Elle s'interdit de ressentir des sentiments, elle est jeune et pourtant elle paraît blasé par la vie. Sa personnalité m'a touché, et je me suis sentie proche d'elle.
Franck, grossier, blasé, qui croit avoir tout vécu. Il est cuisinier, et il semble n'aimer personne hormis Paulette sa grand-mère. C'est un homme à femmes, qui n'hésite pas à se servir d'elles pour assouvir ses besoins masculins. Pourtant, derrière cette carapace, nous découvrons un personnage plein de sensibilité, de peur et de questions, et c'est ce qui fait son charme bien qu'il nous agace parfois.
Philibert, maladroit et gauche, rempli de rêves et d'espérance. Il bégaie, il s'habille et parle de façon « ringarde » mais on l'aime comme ça. Il est tellement bon, tellement gentil, on ne peut que l'apprécier, sans pour autant avoir pitié de lui. C'est ce que j'ai aimé dans ce personnage : ses défauts ne sont pas exagérés, tout est décrit avec justesse pour éviter au lecteur de s’apitoyer sur son sort. Nous découvrons aussi au fil de la lecture qu'il est heureux, et que c'est bien ça qui compte dans la vie : être heureux.
Et puis, il y Paulette, mal-aimée et pleine de peurs. C'est une vieille dame placée en maison de retraite car elle est trop « faible », elle ne peut plus s'occuper d'elle et pourtant elle as un fort caractère sans passer pour une méchante. Elle veut vivre, elle veut aimer et passer ses derniers jours dans ce qu'elle a de plus cher au monde : son jardin.
604 pages ? Même pas peur. On ne les voit pas filer, en quelques jours ce roman est avalé, dévoré, englouti. Tout ça parce-qu'on se demande où cette histoire va bien pouvoir nous mené, on se pose des questions même si on devine la fin, pas totalement, mais un petit peu.
Le style d'écriture d'Anna Gavalda est absolument divin, plein de richesses, d'humour et d'originalité. Seul point négatif, bien qu'il soit minime : durant certains dialogues, nous avons du mal à savoir qui parle. Le récit manque d'incises, et j'ai trouvé ça dommage.
J'ai ris, j'ai pleuré, impossible de lâcher ce bouquin une fois qu'on l'a commencé. Je tire mon chapeau à Anna Gavalda, qui manie l'art des émotions avec un talent hors du commun. J'ai hâte de voir l'adaptation cinématographique, j'espère ne pas être déçue.
Un pur délice, à lire obligatoirement, car au fond, ce n'est pas un livre, c'est une ôde à la vie.
Commenter  J’apprécie         920
Deux heures de bonheur....
Un vrai plaisir de voir les liens qui unissent ces frères et sœurs, une belle relation pleine de complicité et de tendresse, une histoire rafraichissante et on s'attache toute suite a cette fratrie. Encore une fois je suis surprise pas Anna Gavalda, elle a l'art de faire une histoire avec des petits riens mais pourtant on ne peut qu'être touché.
Commenter  J’apprécie         901
C'est l'histoire de trois solitaires qui se rencontrent et qui vont s'apprivoiser, qui vont permettrent à chacun d'eux de trouver leur voix et s'épanouir. Enfin.
Et pour le lecteur c'est d'un bonheur absolu. Un livre qui fait du bien. Gavalda est continuellement sur son filin des émotions et réussit, oh miracle a joindre le point A au point B, sans jamais tomber dans la mièvrerie ou le pathos. Elle aime ces personnages et nous le fait partager. Camille, Frank et Philibert vont trouver leur voix, chacun grâce à l'autre, chacun prenant le temps d'écouter, de comprendre, d'encourager. Un livre sur l'amitié, l'amour, la tolérance, sur les rêves qui le restent sans une petite aide du destin. Un livre qui vous réconcilie avec la vie, comme un oasis dans un désert d'égoisme. Ensemble c'est tout mais c'est beaucoup.
Et n'hésitez pas à voir l'adaptation de Claude Berri, Canet, Tautou et Stocker sont formidables.
Commenter  J’apprécie         870
Anna Gavalda avait fait une entrée très remarquée dans le monde littéraire avec ce délicieux recueil de nouvelles. Je ne suis pas particulièrement friande de ce style littéraire mais je me rappelle avoir attendu avec impatience l’opus suivant.
12 nouvelles, toutes très différentes, touchantes, désopilantes ou cruelles, presque toutes déroutantes qui touchent à l’intime, au familier, aux situations extrêmes déjà vécues, drôles, poignantes ou honteuses avec un petit quelque chose qui étonne, l’acuité du regard de cette jeune auteure. Une écriture fluide et légère qui frappe là où ça fait mal : présentez-lui vos ennemis, et vous les retrouverez peut-être croqués avec perfidie dans quelques nouvelles qui vous feront sourire …
Commenter  J’apprécie         842
Mais quel chemin de croix !
J'ai bien cru que je ne m'en sortirais jamais de cette soupe à la guimauve qui m'aura bassinée de la première à la dernière page. Il fallait vraiment un challenge de lecture pour que je m'accroche ; voilà bien des efforts pour pas grand-chose.
Alors c'est donc ça le "style" Gavalda ? C'est donc ça qui fait tourner les rotatives et tinter les caisses enregistreuses de nos librairies ? Tant mieux pour l'édition et tant mieux pour les libraires. Tant mieux aussi - et je suis sincère - pour les millions de lecteurs qui ont pris leur pied à suivre Camille, Franck, Philibert et Paulette dans leurs "aventures". Qu'ils ne pensent pas que je les juge ; que chacun lise ce qu'il veut tant qu'il se fait plaisir. Par respect pour eux, je vais quand même préciser ce qui m'a le plus fortement déplu dans ce roman :
- le côté "Amélie Poulain" réchauffé ; ça sent le filon à exploiter, d'ailleurs, pourquoi se priver puisque ça marche ?
- la psychologie de comptoir et le pathos dégoulinants, les lieux communs assénés comme de grandes révélations philosophiques,
- l'histoire. Franchement, pas de quoi blesser nos amis les canards. Est-ce que c'est par complaisance pour son lecteur que l'auteur fait en sorte qu'il devine ce qui va se passer cinquante pages à l'avance ? Une mélo-romance très convenue, des ficelles très grosses et éculées,
- alors, c'est ce style-là qui plaît aujourd'hui ? Une narration bâtie à 90% sur des dialogues déstructurés (sincèrement j'ai passé la plupart du temps à me demander qui parlait à qui), exit les verbes de dialogue (c'est peut-être en cela que l'auteur croit avoir innové et marqué la littérature de son immortelle empreinte ?), des sauts de ligne inexpliqués et inexplicables dans un même paragraphe, des chapitres d'une demi-page alternant avec d'autres bien plus longs ? Ouais, je reste dubitative.
Au final, presque 600 pages d'un vocabulaire au ras des pâquerettes et redondant, aussi pénible à lire qu'à digérer, pour une bluette pas si romanesque que cela. La froideur de ce style parlé aura surtout eu pour effet de me rendre tous les personnages antipathiques (allez, une petite exception pour Philibert). Donc un coup d'épée dans l'eau pour l'auteur qui voulait vraisemblablement jouer la corde de la sensiblerie compassionnelle jusqu'à l'extrême usure. Ce sont mes nerfs et ma patience qu'elle aura usés sans ménagement.
Navrée, Mme Gavalda, mais vous m'avez très défavorablement impressionnée.
Une prochaine fois, je passe mon tour.
Challenge PAVES 2014 - 2015
Challenge de lecture 2015 - Un livre qui se passe dans votre ville
Commenter  J’apprécie         7928
Du bon Gavalda, assez court, bien troussé avec des dialogues pertinents. Les regrets d´une vie parleront à beaucoup, la souffrance d´une séparation à plus encore. Gavalda a un ton bien à elle. Elle sait installer une amosphère. Facile à lire mais force est de constater que j´ai l´impression d´avoir rencontré ses personnages parce que Gavalda réussi à les faire vivre.
Très agréable moment de lecture.
Commenter  J’apprécie         782
Voui, je sais...
je dis tout le temps que je n'aime pas lire des nouvelles, mais là, j'aimais tellement le titre que je me suis laissée tenter.
Et puis j'aime Anna Gavalda. J'aime son ton , à la fois tendre et drôle. J'aime sa capacité à croquer ses contemporains.
Et j'ai aimé toutes ses nouvelles. Il n'y en a pas une qui est un peu moins bien, un peu moins forte. Qu'elles soient gaies, désabusées, tendres, porteuse d'espoir, tristes , dures, toutes ont ce petit truc, cet air espiègle .
J'aime comme Anna Gavalda se moque d'elle-même dans la dernière nouvelle racontant une aspirante écrivain en passe d'être éditée. j'aime que cette nouvelle soit la dernière.
Et puis, petite confidence , ce qui m'a fait halluciner , c'est les francs ! le fait que les prix mentionnés par l'autrice soient en francs parce que ce livre date de 1999...Ça avait un petit côté vintage, retour dans le passé qui m'a bien plu . Ce n'était pas voulu par l'auteur mais ça a son charme.
Elle , elle voulait juste que quelqu'un l'attende quelque part, comme son personnage sur le quai d'une gare. Et bien, il y a beaucoup de "quelqu'un "qui la lisent un peu partout.
Merci madame Gavalda pour ces quelques nouvelles tendres et graciles !
Commenter  J’apprécie         765
Ils sont tous différents ces frères et sœurs et pourtant si unis. Peut-être est-ce parce qu’ils ont vécu des moments douloureux, peut-être parce que leur enfance est logée quelques part dans leur tête prête à surgir à tout moment, peut-être parce qu’ils sont simplement frère et sœurs. Ils sont toujours prêts à partager les joies, les peines, les coups durs. C’est magnifique ! Les autres personnages sont là pour mettre en évidence leur union envers et contre tout.
Leur escapade effrontée et les situations cocasses qui s’ensuivent contribuent en grande partie au charme de l’histoire. C’est tout en souriant (voire en riant) que j’ai lu ce délicieux petit roman qu’on avale d’un trait et qui vous permet de passer un bon moment.
Commenter  J’apprécie         760
C'était
Quatre êtres qui tentaient de s'extraire
De leur vaseuse existence vide
Dans un immeuble parisien.
C'était
Une spirale d' affinités amicales
Qui se tissaient peu à peu dans
Ces écorchures de vie pour
Les combler de solidarité joyeuse.
Toucher le sublime
pour s'y nourrir,
pour s' y installer,
pour s'y complaire,
pour s'y apaiser pour l'éternité.
Ils s'apprivoiseront au fil du temps ,
Partageant les joies de cette alliance consentit,
pour effleurer le bonheur d'une amitié choisie.
Il suffisait juste de :
Sortir de leur tour pour entendre
Ces rimes spontanées de la vie,
Dans cette fraternité qui s'éparpille dans l'instant
En accostant les rivages du délicat sentiment de partage.
Camille, écorchée vive ,bleuit seule
ses blessures pour ne plus ressentir…
Pourtant le destin facétieux éclaire son chemin
de précieuse rencontre flamboyant le présent
de rire, de partage, de douceur, d'amour.
Philibert, bégaie ses blessures d'antan,
Dérivant dans 400 m2 d'indifférence
De son appartement parisien
qui révèle l'antre de ses maladresses et
qui le rendent pourtant si touchant .
Franck, révolté par la vie,
Accepte pourtant de s'ouvrir à
Ces pépites d'amitiés naissantes pour
Attendrir son cœur d'homme blasé et blessé.
Et puis, il y Paulette…^^
Cette adorable grand-mère
Qui s'échappe de son destin contraint
Pour vivre et aimer.
Il suffisait juste pour ces
Quatre âmes errantes
De se rencontrer,
De s'apprécier,
De s'apprivoiser,
De se respecter,
De partager,
De se soutenir,
…
De s'aimer
…
Simplement.
Commenter  J’apprécie         7221
Une panne SNCF et une voyageuse charitable avec qui nous nous avons échangé nos livres m'ont aiguillé vers « je l'aimais ». En découvrant que c'était une suite de dialogues j'ai eu la tentation de rendre ce « j'ai lu », ce qui aurait été, je le confesse, une regrettable erreur.
Car ce dialogue entre beau père et belle fille, entre ce « vieux con » et cette femme que son fils vient de remplacer par une autre est poignant et la conclusion est un témoignage d'autant plus émouvant que l'on devine l'auteur ayant vécu ce contexte.
Drame intemporel, comme l'amour et la haine, ce roman ne laissera aucun lecteur ou lectrice indemne. Un livre exceptionnel qui prouve qu'un long dialogue peut nous offrir une belle rencontre.
Commenter  J’apprécie         702