(...) Le pardon quotidien d'avoir vécu un jour de plus. Chaque matin, il se demandait s'il avait le droit de vivre ce jour qui se levait, coupable d'avoir négligé son âme la veille. Il l'avait retrouvée, cette âme, un jour, en cherchant n'importe quoi dans le grenier. Il ne l'avait pas reconnue tout d'abord. C'était une vieille défroque. Rutilante autrefois et mangée par les mites à présent. (...)
Il avait rencontré Mario, et Mario avait juré de repriser l'âme, de faire briller le clinquant encore et d'en faire un vêtement présentable.