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Critiques de Albert Algoud (95)
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Lettre à ce prof qui a changé ma vie

Avant même d'ouvrir ce livre, je savais déjà que je lui attribuerai la note de 5/5 ; ma très modeste et ô combien infime contribution à l'hommage rendu à Samuel Paty.

Et, si j'ai lu avec beaucoup d'intérêt toutes ces lettres, celles qui m'ont le plus touchée ont été celles d'Irène Frain, Romain Slocombe, Franck Thilliez, Henri Loevenbruck et Philippe Torreton.



Toute ma scolarité s'est déroulée, de 1959 à 1969, à Issy les Moulineaux dans les Hauts de Seine. C'était une époque où nous étions quarante élèves par classe, rien que des filles (la mixité n'existait pas), le professeur était juché sur une estrade et écrivait, chaque matin, à la craie sur le grand tableau noir, la morale du jour, souvent extraite d'une fable de La Fontaine. Époque bénie où les parents n'avaient pas encore investi l'école ; le boulanger faisait le pain, le garagiste réparait les voitures, le maçon construisait les maisons, l'enseignant enseignait, et aucun d'entre eux n'avait la prétention d'apprendre à l'autre comment faire son métier.



Malgré toute la considération que je leur porte, ayant moi-même œuvré durant toute ma scolarité à me faire oublier d'eux, j'ai beau chercher, je serais bien incapable de témoigner d'une relation particulière que j'aurais pu entretenir avec un professeur.

Il faut dire que ça avait très mal commencé, ainsi qu'en atteste ce mot de ma maîtresse, en date du 3 octobre 1959, alors que je n'avais pas encore 6 ans et que mon entrée en CP à la "grande école" remontait à tout juste un mois :

"Monsieur, Madame,

Je vous communique à nouveau le cahier de votre fille pour que vous preniez connaissance de son travail. Rien qu'en regardant l'écriture (si on peut appeler cela écrire) vous vous rendrez compte qu'elle se moque totalement des conseils et des punitions, puisque tous les jours ce sont les mêmes griffonnages. Si cela persiste je serai obligée de ne plus m'occuper de son cahier où je ne vois jamais aucune application mais seulement les signes de l'indifférence, de la paresse et de la mauvaise volonté la plus évidente.

L'institutrice."

Comme vous pourrez le constater, mes parents ont dû, très tôt, revoir à la baisse leurs illusions quant à mon brillant avenir.

Quoique, cette institutrice dont la pédagogie reste très discutable, s'était au moins foulée d'une lettre. Celles qui ont suivi étaient nettement moins inspirées et me résumaient en un mot : fumiste ! Un peu décevantes, ces braves dames ; elles auraient pu développer. Ma constance méritait mieux que ce jugement laconique.



À dire vrai, je ne dois ma passion de la lecture qu'à mon père qui, dès mon plus jeune âge, m'a fait découvrir les contes des Milles et une nuits, ceux d'Andersen, le merveilleux Livre de la Jungle de Rudyard Kipling et son extraordinaire poème "If".

En conséquence de cela, les seules matières qui, à l'école, ont suscité mon intérêt se limitaient au Français, à l'Histoire et au Dessin. Ce qui m'a valu, durant toute ma scolarité, une certaine connivence avec mes professeurs de Français vu que ce n'était qu'à leurs seuls cours que ma participation était active.

Et je leur suis infiniment reconnaissante de m'avoir donné toutes les clefs, astuces et moyens mnémotechniques pour, au sortir du Primaire, maîtriser très honorablement la lecture et l'écriture.



Me revient une petite anecdote avec ce professeur de Français que j'aimais beaucoup, madame Celtan, d'origine Martiniquaise, dont l'accent prononcé occasionnait une prononciation des "R" différente de la nôtre :

- Dictée : "De ma fenêtre, je voyais des vagues de toits..."

En mode "traduction automatique", toute la classe écrit : "De ma fenêtre, je voyais des vagues de trois..."

Madame Celtan de s'énerver : "Mais enfin ! Je ne vous ai pas dit des vagues de t'ois, je vous ai dit des vagues de t'oits !"

Chuchotements dans la classe : "Qu'est-ce qu'elle a dit ? Trois ou toits ?"

Il a fallu qu'elle l'écrive au tableau pour mettre un terme à la confusion générale.



Beaucoup moins joyeux comme souvenir a été celui de madame Brigand, professeur de mathématiques, tailleur bleu marine, chignon mémère et gros mollets, qui, en fin de 6ème, a convoqué ma mère afin de lui "conseiller" de m'orienter vers un collège d'enseignement commercial (voix de garage de l'époque). Si mon prof principal avait été celui de Français, le bilan aurait été tout autre.

J'avoue que j'en ai beaucoup voulu à cette dame qui, parmi la centaine d'élèves dont elle avait la charge, devait ignorer totalement qui était cette gamine au fond de la classe qui rêvassait en dessinant sur un coin de cahier pendant ses cours. Ce qui ne l'a pourtant pas empêchée de se sentir légitime à décider de manière péremptoire et arbitraire de ce que devait être mon avenir.

Après trois ans d'études commerciales où j'ai continué à ne m'intéresser qu'au Français et n'ai absolument rien retenu des cours de sténo, de compta ou de Droit, je me suis retrouvée dans la vie active à 16 ans ; bien contente d'être enfin libérée des contraintes scolaires.



Il en ressort néanmoins que toutes les bases solides de ce que je sais aujourd'hui, et que j'ai eu la curiosité d'approfondir par la suite, m'ont été inculquées par l'École. Cette École de la République à qui je voue, à tout jamais, une profonde reconnaissance et un non moins profond respect.



Je dédie ce billet à mon fils qui, après une licence de biologie, ne sachant trop quelle orientation prendre, est parti, sac au dos, parcourir le monde et en est revenu, deux ans plus tard, en me disant, résolu : "Maman, je veux être enseignant. Instit ! Car c'est avec les petits que tout commence vraiment. Seule la connaissance sauvera le monde."

Il a donc repris ses études, obtenu tous ses diplômes et concours du premier coup ; la motivation était là et bien là. Cela fait quelques années maintenant qu'il exerce en qualité de directeur d'école et après une mutation durant deux ans au Lycée Français de New York où il a pu élargir ses connaissances pédagogiques, il est de retour à Bordeaux où il a repris la direction d'une école et y enseigne en classe de CP.

Malgré toutes les embûches et les problématiques liées au climat actuel auxquelles s'ajoute l'intrusion abusive et chronophage de certains parents, sa détermination et son investissement restent intacts.

L'homme qu'il est devenu, sa vocation, son état d'esprit, sont pour moi une incommensurable fierté.
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J'en entends qui disent... : Textes de radio

Avec l'Epiphanie ( le 06 janvier, bande de mécréants!) Laurent Gerra revient en 2011, sur les Rois Mages , le Père Noël , pardon Nicolas Sarkozy et son ...divin enfant : la petite Guilia...



"Enrico Macias, Zaï zaï zaï? - Je me suis précipité pour voir le bébé à Nicolas et à Carla (Qui est le père? Ah oui, le Père Nicolas, mais qu'est ce que Laurent Gerra-conte?) Car Carla n'est pas une Vierge... Marie, si?



Je me suis mis en route en suivant l'étoile du Berger qui brillait sur la clinique de la Muette

. "J'allais le long des rues, vaï vaï vaï

Comme un roi mage perdu vaï vaï vaï"



Enrico, vous exagérez un peu?

-"C'était comme dans les écritures sacrées"

-Les Ecritures, quelles écritures?

-Le blog à Henri Gaaino. Autour du berceau de bébé Guilia, il y avait même l'âne et le boeuf.

-L'âne et le boeuf à la clinique de la Muette, dans le 16e à Paris?



- Il y avait le boeuf David Douillet et l'âne Frédéric Lefebvre ( porte parole du gouvernement de Sarkozy ) C'était comme une métaphore...

-Et vous aviez apporté quoi comme cadeau?

-Des cadeaux traditionnels de mon pays vaï vaï vaï. J'ai offert de l'encens et puis le myrrhe que tu peux mettre dans le couscous de merguez ou le tagine pour donner du piquant. E bien sûr de l'or!



De l'or? Une petite médaille?

-Non, une dent en or. La dent à Tata Djamila qu'elle emt plus depuis qu'elle a son nouveau dentier en céramique Comme la petite quand elle sera grande, elle pourra envoyer sa dent à Or Postal ( ou devenir ministre du budget comme Frédéric Lefebre)

Je serais le parrain, ou il faudra qu'il m'explique Nicolas son truc de parrain.

" Il y a quelqu'un qui m'a dit que..." chuchote Carla, l'Immaculée Conception.

Parle plus bas car l'on pourrait bien nous entendre... Don Corleone le Parrain!



Laurent Gerra livre sa quotidienne tous les jours du lundi au vendredi, à 8h50, sur RTL Mais avant ...

1991 le cabaret "Don Camilo". Et avec Pascal Sevran, c'est " La Chance aux chansons" et fait la connaissance de Virginie Lemoine: : " J'ai plutôt été gâté dans le métier. J'ai rencontré les bonnes personnes au bon moment. "



Puis, Jacques Martin l'invite dans "Ainsi font, font, font" où il rencontre un autre débutant : Laurent Ruquier. Et ce sera "Rien à cirer de 1992 à 1996. " Et Studio Gadriel avec Michel Drucker.

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Le prof qui a sauvé sa vie

Albert Algoud nous raconte, grâce aux dessins de Florence Cestac, ses débuts de professeur de français dans les années quatre-vingt, alors qu'il est nommé dans un bourg de Haute-Savoie. ● C'est une sorte d'hagiographie mettant en relief l'anticonformisme de l'enseignant Albert Algoud, qui fait fi des directives officielles et de sa hiérarchie, dans le but d'intéresser ses élèves, notamment à la lecture. ● On le voit dans différentes situations valorisantes, faisant cesser un harcèlement, mettant en place une bibliothèque de classe en y plaçant au besoin ses propres livres ou bien en en volant, mettant en scène ses lectures à voix haute… ● Cet album à la gloire d'une personne et chantant les louanges d'une pédagogie « différente » présentée comme subversive et minoritaire mais qui s'est en fait mise en place et institutionnalisée depuis les années soixante-dix au détriment de la qualité de l'enseignement, ne m'a pas passionné. ● Restent les dessins très agréables, comme toujours, de Florence Cestac.
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Lettre à ce prof qui a changé ma vie

Devoir sur table, au lendemain du décès de Samuel Paty, professeur d'histoire-géo assassiné pour avoir 'blasphémé' :

« Quel(le) prof a changé votre vie ? »

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Quarante célébrités se sont collées à l'exercice, répondant en quelques pages. Appartenant pour la plupart au milieu littéraire, les auteurs de ces lettres citent essentiellement des profs de français, théâtre & lettres classiques, et d'Histoire.

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Au-delà de la matière enseignée, sont vantées les qualités de ces enseignants inoubliables : leur sens de la pédagogie, bien sûr, en tant que 'passeurs' de culture, mais aussi leur talent pour accompagner, éduquer, susciter la curiosité & l'envie d'apprendre, éveiller l'esprit critique, donner confiance (y compris, et surtout, aux plus rétifs).

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Que je connaisse ou non son auteur, que je l'apprécie ou pas, chaque texte m'a captivée, éveillant des souvenirs de ma vie d'élève.

Certains sont particulièrement touchants.

Je retiens les méthodes d'Albert Algoud pour faire aimer lecture & livres aux enfants.

J'ai aimé l'inventaire sincère de Jul (l'auteur, pas le chanteur), qui n'oublie pas les 'mauvais' profs : ceux qui ont perdu la foi en leur métier (si tant est qu'ils l'aient eue un jour), ceux qui blessent. Eux aussi nous ont construits, ont forgé notre caractère (pensée amère & dégoûtée pour le prof de latin de 4e - cruel, vicieux, méprisant, probablement pédo, et doté d'un talent certain pour faire détester sa matière).

Parmi toutes ces lettres, c'est celle de Henri Loevenbruck que j'ai préférée, je vous laisse découvrir pourquoi, tout en remerciant à mon tour tous ceux qui m'ont "élevée".

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A faire circuler très largement. Et à offrir, notamment aux jeunes profs, parfois découragés. 😉😘
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Le prof qui a sauvé sa vie



Je connaissais Albert Algoud pour son humour et Florence Cestac pour sa patte inimitable. Je la suis généralement dans Fluide Glacial. Aussi, lorsque j’ai vu cette BD sur NetGalley, je me suis empressée de la demander. Ainsi, Albert Algoud a été un collègue. Il a été professeur de français et retrace bien les joies mais aussi les déceptions d’un enseignant. Les mutations, les élèves difficiles ou qui le paraissent au premier abord, les équipes parfois peu enclines à travailler, qui n’acceptent pas les projets, les façons de faire… Bref, autant de choses qui peuvent ponctuer ce métier. Il a décidé d’arrêter ce métier après plusieurs déboires et, surtout, une belle occasion de travailler avec Canal + et Karl Zéro.



J’ai adoré le scénario mais également le trait de Florence Cestac, que je reconnais entre mille et que j’apprécie énormément. Au final, on se rend compte qu’Albert Algoud était un très bon enseignant, motivé pour faire progresser ses élèves mais qu’il n’a peut-être pas été forcément compris par sa hiérarchie. Ceci dit, on remarque aussi que le côté « trublion » était déjà là aussi. Finalement, sa démission a certainement été l’occasion de faire sortir le comique qui était en lui… pour notre plus grand plaisir.



Merci à NetGalley, ainsi qu’aux éditions Dargaud pour l’envoi de cet album.
Lien : https://promenadesculturelle..
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Le prof qui a sauvé sa vie

Club N°52 : BD sélectionnée

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Excellent.



Le titre dit tout !



L'envers du décor du monde des profs et le sauvetage par l'humour.



Authentique et drôle.



Morgane R.

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J'ai adoré, passé un bon moment.



Jamais déçue par Florence Cestac.



Nol

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Flics de séries télé

Très bel ouvrage reçu dans le cadre de la masse critique. Ce n'est pas une bd mais plutôt un livre illustré qui nous présente de façon quasi exhaustive les flics du petit écran.

On peut juste regretter la présentation sommaire car ces infos sont largement trouvables sur internet notamment, et au final n'apporte pas grand chose aux lecteurs spectateurs...

Le point fort reste les dessins. Des caricatures de très belle facture qui compensent les quelques lignes de présentation... Cela reste un joli cadeau pour les amateurs de séries policières françaises ou étrangères.
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Lettre à ce prof qui a changé ma vie

Bon, je vais d'abord donner un aperçu de ce qu'ont écrit les 40 personnalités, puis j'irai, légèrement j'espère, de ma patte personnelle.

Ils sont tous touchants, mais la lecture m'est lente, car, évidemment, le style change, d'un auteur à l'autre. J'ai aimé les « cadeaux », faits par les enseignants ( je n'aime pas le mot « prof » ), la liberté pour plusieurs, l'affirmation par le blasphème pour Nicolas Beuglet, la pensée par soi-même pour la « blacksheep » Sophie Blandinière, les graines plantées, le gai savoir pour Irène Frain, l'empathie, l'écoute, le poids des mots pour Marius Jauffret, un superbe discours sur l'apparence et une belle mémoire pour Jul (n'est-il pas auteur de BD ou à Charlie ? ), que je trouve quand même un peu pompeux, une autre a fait de son enseignante d'Anglais sa marraine ! Je remarque la professeure d'histoire griote de Marc Lévy, l'hommage à ses parents enseignants d'Henri Loevenbruck, la prise de conscience de Tibault de Montaigu, le transport chez Zola de Tatiana de Rosnay, etc... Ce sont majoritairement les enseignants de lettres qui ont « le beau rôle », car beaucoup, parmi ces élèves écrivent maintenant.

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A mon tour !

Pour moi, ce fut en première, Mr Freu, un vrai CAPEPSIEN d'EPS, qui me révéla la discipline que j'allais enseigner. Auparavant j'avais eu des maîtres d'EPS qui m'ont fait pratiquer peu de disciplines différentes. Mr Freu m'a ouvert l'esprit à tout un champ des possibles, que j'ai élargi par la suite.

Je vous passe rapidement les coups de baguette de Monsieur Majid en primaire ;

les trois enseignantes dont je fus amoureux ;

le prof qui m'a mis 09.5 / 20, que j'ai supplié de mettre 10, et je vous dis pas quand mon père l'a appris !

le professeur de 4è Techno qui, après « la paumelle », nous laissa un sujet libre et où je m'éclatai à dessiner les côtes d'une voiture de circuit 24 ;

celui de math de première et terminale qui semblait être injuste avec moi et que j'ai étonné au bac...

… et des enseignants assez connus dans le supérieur comme Christian Pociello qui a fait escale à Nancy pour nous donner un cours magistral de sociologie du rugby avant de s'envoler vers les Vosges, deltaplane sur le toit de sa voiture ;

l'impressionnante brochette Famose-Vigarello-Parlebas qui nous attendaient tous les trois derrière un bureau, Jean-Pierre Famose, l'inventeur de la trace bleue, Pierre Parlebas, en survêtement impeccable mais démodé, et surtout Georges Vigarello, qui me faisait penser au César dessiné par Albert Uderzo, expert en philosophie et en EPS, passionnant !

Je n'oublie pas Jean-Yves Nérin, qui m'a appris à « écrire », Dominique Durand qui m'a fait aimer Edgar Morin, les systémiques et... l'escalade !

Marc Durand, qui m'a permis de différencier la motivation intrinsèque et la motivation extrinsèque ;

Pierre Arnaud ;

… et Jean-Louis Dieu, le bien nommé !

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Je termine l'évocation de ma carrière d'élève par le début, par la honte de ma vie... Oserai-je ?

J'ai fait pipi en classe de huitième, en plus devant une maîtresse super-jolie, parce que nous venions d'arriver dans un pays hispanique, et que je ne savais par dire «  Por favor, puedo ir al bano ? »

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A l'inverse, pour ma carrière d'enseignant, je serai bref  :

En Picardie dans un collège sensible, où les enfants étaient défendus bec et ongles par leurs parents, l'administration ouvrant le parapluie, c'était un peu l'ambiance pourrie de la série « Sam », la pauvre, qui fait tout ce qu'elle peut pour défendre les harcelés, et se retrouve confrontée à la police. J'ai fait le grand écart, « instruisant » les élèves attentifs et essayant « d'éduquer » les élèves irrespectueux.

Par contre, je me suis éclaté à La Réunion, et, passionné, j'ai fait découvrir plein de sports à des élèves ébahis qui n'en avaient pratiquement jamais fait, et ce fut un plaisir, pour eux comme pour moi !
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Le prof qui a sauvé sa vie

Les assidus de 'Nulle Part Ailleurs', lorsque Philippe Gildas en était maître de cérémonie, connaissent évidemment Antoine de Caunes, José Garcia, et Albert Algoud... Et si on regardait aussi Canal en clair le WE, on appréciait également Karl Zéro, son frère, leurs épouses un brin potiches (l'une a mal tourné... grisée par le succès ?)... et Albert Algoud, encore.

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Avant de rejoindre dans les 80's cette grande maison où fric, paillettes, champagne et poudre se déversaient à flot, Albert Algoud a eu une vie "normale" : il était prof de français. Un enseignant qui "gérait", sympa mais pas du genre à se laisser piétiner, dont les méthodes et l'ouverture d'esprit heurtaient souvent le principal du collège et les parents.

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Florence Cestac met en images cette vie d'avant.

J'aime cette auteure et ses gros 'tarbouifs' ; j'apprécie ici qu'elle se mette à portée d'un lectorat vieillissant, et qu'il n'y ait pas besoin de loupe pour lire.

Du passé de prof d'Algoud, je connaissais quelques anecdotes, comme les livres en fond de classe, et l'histoire du taxi avec un acteur célèbre.

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Le titre de l'album est 'Le prof qui a sauvé sa vie'.

Je ne sais pas s'il s'est "sauvé" en quittant l'éducation nationale de cette façon. Certes il s'y sentait à l'étroit et commençait à partir en vrille, mais je suis plus à l'aise avec les vies de fonctionnaires étriquées. le show-biz tourbillonnant et délétère m'effraie ; la démesure délirante de Choron, Cavanna, Wolinski, etc. me réjouit, mais en tant que lectrice, de l'extérieur.

C'est assez pathétique, aussi, que ces people ne s'arrêtent jamais et soient encore présents dans le PAF à plus de 70 ans, quel que soit leur état. P. Lescure, notamment, me semble "fatigué", mais il s'accroche... Drucker, je n'en parle même pas, j'ai la chance de ne jamais le voir dans mon zapping VU.

Je suis déçue que certains soient à ce point 'girouettes', et bouffent à tous les râteliers : Albert Algoud a été une des plumes de Laurent Gerra - y compris depuis qu'il est *** ?

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Amusant : en cherchant sur Wiki les parcours de quelques figures de Canal +, je découvre que Philippe Gildas envisageait de devenir prof, également. « En 1960, alors qu'il est veilleur de nuit dans un hôtel à Paris près des studios des Buttes-Chaumont, il rencontre Jean Gouyé (le futur Jean Yanne) à qui il raconte qu'il est en train de rater ses études de professeur de Lettres. Yanne lui conseille alors de s'inscrire, comme lui, au Centre de formation des journalistes (CFJ) à Paris, d'où il sort diplômé. »

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Selon l'album, le premier texte célèbre d'Albert Algoud pour 'Nulle Part ailleurs' était un portrait de Gainsbourg, lu par un des personnages de De Caunes. Je suis déçue de ne pas avoir retrouvé cette séquence sur YT.

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Pour en revenir à l'album : il est très agréable à lire, d'une traite.

Mais avec le recul, il me laisse un léger sentiment d'agacement, pour toutes ces raisons.

A emprunter, plutôt qu'à acheter. ;-)
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Dictionnaire amoureux de Tintin

Albert Algoud n'en est pas à son premier essai sur l'univers du reporter le plus célèbre du septième art, mais nul doute que celui-ci est le plus abouti, le plus juste et le plus indispensable.

785 pages consacrées à l'univers de Tintin, une somme pontifiante certes, mais exceptionnellement riche, légère et toujours drôle.

C'est là le tour de force de l'auteur, ne jamais nous ennuyer au fil de ce passionnant et exhaustif dictionnaire. Même si Algoud fait du Algoud : dans ses règlements de comptes, dans ses diatribes anti-psychanalyse et dans son humour quelquefois "too much", l'ouvrage reste agréable.

Intelligent, irrévérencieux, documenté, et aussi personnel, ce dictionnaire amoureux porte bien son nom. Il nous ramène, nous les tintinophiles, aux parfums de l'enfance, à toutes ces madeleines de Proust qui parfois nous hante : "Mille millions de mille sabords", "Ah je ris...", " Ah je fais le zouave !", "je dirais même plus"...

On notera cependant une coquille en forme de ruban de Möebius : l'entrée Cerbelaud Dominique, renvoie à l'entrée Mozgovine Cyrille, qui renvoie à l'entrée... Cerbelaud Dominique ! Personnellement, je n'arrive pas à savoir si cela relève de l'intentionnel ou non.

Comme pour bon nombre des ouvrages sur l"univers d'Hergé, on regrettera l'absence d'illustrations originales, même si Albert Bouldouyre nous offre de biens jolis dessins.

Un livre promis à une place de choix dans toute bibliothèque hergéenne qui se respecte.





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Le prof qui a sauvé sa vie

Mal lu le titre que m'a conseillé mon ancien collègue. J'avais compris 'ma' vie et donc je pensais que c'était une biographie sur Camus. Rien à voir ! Il s'agit de Albert Algoud, humoriste sur Canal + qui a débuté comme prof en Haute-Savoie. Après quelques déboires avec les élèves, l'éducation nationale et des parents à l'esprit obtus, sa vie va être sauvée grâce à la télévision. C'est drôle, coloré et inattendu ! À mentionner : les dessins sont de Florence Cestac.
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Lettre à ce prof qui a changé ma vie

J’ai savouré ce recueil, je l’ai lu à petites doses… Forcément. Etant moi – même professeur, je ne pouvais qu’être touchée par ces témoignages de personnalités qui se sont plongées, le temps de quelques lignes, dans leur mémoire d’écolier, pour rédiger une lettre au(x) professeur(s) le(s) plus marquant(s) de leur parcours scolaire.



Pour une fois, en guise de chronique, j’ai envie de laisser la parole à ces personnalités qui ont si bien su poser des mots en l’honneur des professeurs qui ont jalonné leur vie, mais aussi, et surtout, en hommage à ce collègue éloigné que fut Samuel Paty.



« C'est là le plus grand don des professeurs, transmettre le savoir pour ouvrir les esprits, faire naître des désirs, et une farouche envie de vivre. » (Marc Levy).



« La plus belle chose que vous m'ayez apprise, c'est de mettre des points d'interrogation au bout de mes certitudes. » (Raphaëlle Giordano)



« C'est peut- être pour ça que tu souhaitais nous voir épanouis dans ta salle de classe ? Parce que tu savais toute la valeur d'une enfance nourrie à l’intelligence ? Tu le savais, n'est- ce pas, qu'une des meilleures armes contre la bêtise et la noirceur du monde reste l’humour ? » (Anne - Laure Bondoux)



« Alors voilà, toi que je ne nommerai pas, toi qui a coupé la tête de Samuel Paty au nom de ta foi viciée comme une charogne, c'est mon prof que tu as tué, c'est- à- dire un Père. » (Philippe Torreton)



Bref, un recueil à lire et à faire lire à toutes les générations d’écoliers…

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Le prof qui a sauvé sa vie

Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée Le prof qui a sauvé sa vie.

Albert Algoud (ex-plume de la grande époque Canal +) raconte à Florence Cestac ses années folles où jeune prof fraîchement diplômé, au début des années 1980, il atterrit dans le trou du cul du monde : un bled de Haute-Savoie.

Anticonformiste, faisant fi des vieilles lunes éducatives, Algoud est le pendant foutraque de l'enseignant Daniel Pennac (Chagrin d'école). Comme quoi, un bon enseignant, ça peut vraiment changer des vies, à commencer par la sienne !

Le prof qui a sauvé sa vie est une bande dessinée qui nous relate les instants de la vie d'Albert Algoud quand il était prof. Nous sommes dans les années 1980, et il a des méthodes parfois différentes de ses collègues. Un prof bienveillant, anticonformiste, original.

Il se retrouve à enseigner dans le trou du cul du monde, a du mal à accepter le jeu des mutations. Mais aussi les élèves difficiles, qui n'en font qu'à leur tête.

L'histoire est facile à suivre, c'est sympathique. J'ai apprécié de suivre les aventures de ce prof qui a finalement changé de vie ensuite.

J'ai bien aimé les graphismes et la colorisation.

Pas de coup de cœur mais je lui mets la note de quatre étoiles.
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Flics de séries télé

Une lecture très sympathique pour les fans de série télé, d'hier et aujourd'hui : certaines chères à mon coeur, d'autres que je n'ai jamais regardé, et enfin d'autres que j'ai très vite voulu oublier...



Au texte, Albert Algoud : l'auteur nous présente chaque série dans un petit texte qui nous remémore le contexte et les personnages. D'une façon légère et plaisante, truffée parfois de bons mots. On y apprend des petites anecdotes sympa (vous saviez que la musique si caractéristique de L'inspecteur Barnaby était faite avec un thérémine ? Moi, non).



Au dessin, Gervais Look : une superbe galerie de caricatures des célèbres personnages. Les traits, la couleur, les décors... Un vrai plaisir à regarder et découvrir.



L'album offre donc un panel plutôt réussi des héros et héroïnes qui font partie de ma culture télé. Des souvenirs bien précis me sont parfois revenus en mémoire en parcourant l'ouvrage : regarder Starsky et Hutch le dimanche après-midi avec mes parents, me rappeler que mon grand-père regardait Mannix tous les après-midis, sans oublier Hawaï, police d'état !



Merci aux éditions L'archipel et à Babelio pour cette plaisante découverte et cette petite madeleine de Proust .

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Le Haddock illustré : L'intégrale des jurons du..

Ce livre tient plus du petit machin amusant pour fans du fameux marin, il est vrai que le système d'injures imaginé par Hergé est absolument génial. Ce livre est une sorte de glossaire, qui peut donc servir d'accompagnement aux oeuvre d'Hergé. Il est présenté sous la forme d'un dictionnaire, et m'a permis d'apprendre certaines choses assez étonnantes, comme, par exemple ,l'origine du mot maraud qui viendrait du ronronnement des matous. Les définitions sont traitées avec avec humour, quelques pointes d'euphémismes, de second degré, d'ironie ou de clins d'oeils au monde d'Hergé, attribuant par exemple quelques origines bordures à certains mots. Bref, c'est léger et sympathique, mais pas forcément indispensable.
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Lettre à ce prof qui a changé ma vie

Trouvé dans une boîte à livres, j'ai décidé que je ne lirais que les lettres dont l'auteur m'intéressait. D'où une première fournée.

Albert Algoud, ancien prof, pour évoquer une coïncidence inattendue.

Jul (je ne sais pas qui c'est précisément), pour la meilleure des lettres que j'aurais lues dans cet ouvrage. Elle n'est pas construite puisque c'est une énumération, mais elle est tellement attachante et nous montre quelqu'un qui s'attache.

Plantu, pour ses planches vivifiantes.

Sylvie Testud : l'exposé sur le chewing-gum et ce prof inventif qui distribue, comme d'autres les remarques, des exposés à faire en 48 heures (c'était signifiant avant Internet).

Bernard Werber : lettre trop courte et trop auto-centrée.

J'en avais fini de mes choix, et me suis dit qu'il fallait faire un second round. D'où :

Charles Berling : gros bof.

Nicolas Beuglet : enfant, il lisait des livres dont vous êtes le héros !

Nicolas Mathieu : lettre pas vraiment passionnante.

Peut-être ferai-je bientôt un 3ème round, pour les auteurs qui suscitent le moins ma curiosité...
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La Castafiore : Biographie non autorisée !

Après avoir traité magistralement de nombreux sujets relatifs au corpus tintinesque, Albert Algoud nous offre ici une savoureuse biographie de Bianca Castafiore, le rossignol milanais, dont il nous révèle les origines profondes.

Cet ouvrage, qui mêle habilement la vie réelle aux aventures de Tintin est plein d'un humour décapant et de truculentes anecdotes qui nous font notamment connaître l'histoire d'Igor Wagner, pianiste et amateur de courses hippiques, et celle d'Irma, fille adultérine d'un homme de spectacle dont on apprend beaucoup.

Outre les incroyables aventures de la Castafiore qui, on l'apprend, coopéra avec Joséphine Baker dans la Résistance, ce court opus nous permet de connaître un peu mieux l'Histoire de la Syldavie et de son ennemi bordure en nous révélant notamment les noms de membres de la diaspora syldave qui contribuèrent à la carrière et à la notoriété de la cantatrice.

Un repère indispensable à tout tintinophile.
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Le Haddock illustré : L'intégrale des jurons du..

Un livre indispensable pour les tintinophiles, les potaches, les curieux, les amis des belles lettres, les académiciens, les chauffeurs de taxi, les vieilles dames indignes, les enseignants de ZUP, les marins, les cyclistes irascibles, les hommes politiques taquins, et tout orateur soucieux d'avoir le dernier mot dans un débat télévisé.

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Le Haddock illustré : L'intégrale des jurons du..

L'anthologie des jurons du Capitaine Haddock définis, illustrés, mis en contexte.

D'Accapareur à Zoulou, en passant par les plus illustres tels Bachi-bouzouk ou les plus rares comme Clysopompe, cette Intégrale des jurons du Capitaine Haddock nous instruit tout en nous divertissant, élevant l’insulte au rang d'art de la langue et de l'intellect.



On regrettera toutefois quelques "private-jokes" frustrantes ou références pas toujours accessibles, ainsi que de nombreuses lacunes étymologiques et d'encore plus nombreux égarements dans les transcriptions phonétiques.
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Le prof qui a sauvé sa vie

Albert Algoud raconte ici sa carrière de prof au début des années 80.

Grâce au coup de crayon très reconnaissable de Florence Cestac, on découvre en image la vocation première d’Albert Algoud, ex-trublion de Canal+ et tintinophile absolu. Une carrière atypique (surtout pour l’époque) où ce prof de français cherche avant tout à intéresser ses élèves à la lecture. On s’amuse beaucoup avec ses anecdotes sur ses élèves, sa vision personnelle de l’éducation au français et surtout de son optimisme face à cette bande d’ado quasi abandonné par le système. Une vision intéressante de l’école mais sans doute usante pour l’enseignant. Jusqu’à l’abandon de ce dernier pour partir vers d’autres cieux.

C’est un album plaisant à lire, avec beaucoup d’humour tout en étant touchant.
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