NUIT
Seule dans le silence
Mais avec ce coeur sourd où bat le sang du monde
Tu gis les doigts rejoints et les jambes serrées.
Rien ne vit que ce dur battement de tonnerre,
Ce bruit de pas et de canons dans ma poitrine.
Je guette un souffle au loin dans la nuit qui me cerne,
Un souffle de soleil sur les rives de l'enfance.
Bouche pleine d'une eau de l'ombre, mes appels
Se taisent, engloutis sous l'inerte marée
Où seule je vous noue à moi.
(Marie-Jeanne DURRY)