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Irène Thirouin-Jung (Traducteur)
EAN : 9782493816528
352 pages
NAMI (17/05/2024)
4.06/5   9 notes
Résumé :
Sur une colline du petit village côtier de Marigold, une laverie insolite est un jour apparue comme par magie dans la nuit. Loin de laver uniquement les vêtements, Ji-Eun, l’énigmatique propriétaire, propose à ses clients de nettoyer leur cœur en effaçant leurs souvenirs les plus douloureux. Devant un thé bien chaud, les clients de passage lui confient leurs secrets. Mais suffit-il vraiment de faire disparaître les taches laissées par la tristesse et le chagrin pour... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Jiueun vient d'un village où le printemps succède à l'automne et où l'automne remplace aussitôt le printemps. Il foisonne de fleurs, d'arbres mystérieux et abrite surtout des personnes aux pouvoirs singuliers. C'est ainsi que débute le récit qui raconte l'histoire de cette femme, exilée, qui traverse les siècles, sans pouvoir mourir, dans un voyage épuisant, sans fin et sans bonheur véritable. Elle s'accroche à ses souvenirs pour endurer les temps difficiles, la solitude, le manque de sa famille… Son seul but étant de briser le sort dont elle est prisonnière. Pourtant, en arrivant dans la petite ville de Marigold, elle ouvre une laverie pour soigner les âmes, pour en laver les tâches, pour en effacer les plus et apporter du réconfort et le bonheur.

Mais j'ai découvert aussi les déboires et les fêlures des personnes qui sont venus dans cette laverie mystérieuse où flotte sans cesse un vent faisant danser les pétales des fleurs, des gens qui pensaient ne plus avoir ni importance ni bonheur dans la vie, ceux qui sont fatigués, déçus, perdus, seuls, malheureux

Finalement, on apprend à pardonner, à s'aimer soi-même, à vivre dans le présent, au jour le jour, on apprend qu'on a le droit de faire des erreurs et que personne n'est parfait, que dans la vie on flanche et on retrouve son équilibre, qu'il faut vivre pour soi, on apprend à aimer, à faire confiance. C'est un récit qui parle de rencontres, de liens entre les gens, de relations qui se construisent et évoluent, de la famille. C'est une histoire de résilience.

Je crois que parmi tous les personnages, ce sont Yeonja et son fils qui m'ont le plus touchée. Elle, mère, femme, pleine de sagesse et de courage. Et j'adorerais aussi découvrir l'histoire de la patronne du restaurant, elle qui veille, donne à manger chaque soir à la lessiveuse pour qu'elle puisse vivre.

Des tâches, comme autant de souvenirs, s'incrustent dans nos âmes, mais l'autrice, tel une magicienne, leur offre une douce lueur. La laverie tourne et retourne les émotions, pour en extraire la pureté, laisser place à la rédemption. Ce livre apaise, l'espoir s'épanouit telles les fleurs qui volent, et la bienveillance enveloppe le lecteur. C'est une vague de tendresse, où nos tâches intérieures peuvent se dissoudre grâce à toutes ces petites réflexions philosophiques, un vrai souffle d'espoir.

A lire en buvant une bonne tisane de la consolation en contemplant la lumière du soleil couchant.
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Jieun est dotée d'incroyables dons grâce auxquels elle peut aider ses prochains. En ouvrant une laverie qui s'occupera d'effacer les maux, elle va faire la rencontre de plusieurs personnages souffrant, et souhaitant se débarrasser de leurs peines. Une jolie histoire feel-good coréenne
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Bienvenue à Marigold, une ville en apparence positive, fleurie, joyeuse où l'on rencontre Jieun, "jeune" propriétaire de la laverie.

Mais quelle histoire tendre et douce !
J'ai passé un moment tellement apaisant avec celle-ci, souhaitant continuer à découvrir les différents récits des clients de la laverie des âmes.

Il s'agit d'un roman très poétique, mais qui dénonce, aussi : la jalousie, les enfances traumatiques, la richesse, la toxicité des relations humaines, les mensonges, le harcèlement …
J'ai eu énormément de peine pour ces personnages de "passage", de la tristesse pour leurs histoires, pour leurs conflits internes qui prennent le pouvoir sur leurs coeurs, sur leurs âmes.
Ces personnages, ces humains écorchés par la vie, brisés par leurs tourments, ne souhaitent qu'une chose : se débarrasser définitivement de leur passé et avancer vers un avenir meilleur.

C'est alors que Jieun intervient, avec un brin de magie et de féerie, dans l'objectif d'apaiser leur quotidien.

Quelle histoire ! J'admets que les nombreux conseils positifs, m'ont parlé, à moi aussi. Ils m'ont réchauffé le coeur, m'ont fait réfléchir.

J'ai adoré cette histoire toute douce et pourtant très profonde. Coup de coeur ! ❤
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C'est une drôle de laverie que nous découvrons au sein de cette histoire. Ce lieu pourtant si banale à première vue se révèle être un véritable havre de paix pour ses clients. Ici, vous pouvez enlever les tâches de votre vie, aussi bien sur les textiles que dans votre univers personnel... Magie dites vous ? Peut-être bien.

Au fil des pages nous faisons la rencontre de plusieurs personnages. Chacun finit par raconter son histoire à Jieun, propriétaire de la laverie. J'avoue que certains personnages m'ont fendu le coeur à bien des reprises avec leurs histoires mutuelles, leurs blessures et leurs difficultés. Avec la laverie, ils peuvent dire adieu à une dimension de leur vie dans l'espoir d'une vie meilleure.

Ce roman traite de sujets qui peuvent tous nous toucher avec poésie : le harcèlement, la précarité, les traumatismes, etc. Tant de sujets qui ont pu me toucher et m'ont paru si réaliste avec ces personnages.

Il s'agit finalement d'une lecture délicate et tendre, qui pousse à la réflexion sur les traumatismes. Est-ce vraiment nécessaire de supprimer les éléments négatifs de notre vie ? Serions nous vraiment les mêmes sans avoir vécu ces évènements ? Ce roman est une véritable inspiration pleine de poésie et de magie.

Une lecture qui me marquera pendant longtemps.
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Être lectrice Nami est une aventure savoureuse. Cette maison d'édition est parfaite pour moi, qui me découvre progressivement. Mon ange gardien a dû faire quelque chose pour que je puisse me nourrir de jolies histoires offertes par la maison d'édition.
« La fabuleuse laverie de Marigold » de Yun Jungeun confirme ce sentiment de bien-être et d'alignement. C'est une grande première pour moi : lire un roman coréen. Big News! Les Coréens n'ont rien à envier aux Japonais question littérature.
Ce roman est un conte. Ce sont ceux qui te prennent le coeur et les tripes, qui t'emmènent dans un imaginaire bien différent de ce vers quoi ton cerveau te conduit.
Le titre doit t'intriguer. Oui, une laverie ! C'est plutôt singulier comme endroit pour planter l'intrigue d'un roman. Certes !
Mais si je te dis que Jieun, le personnage principal du roman, est née il y a fort longtemps dans un village où l'automne succède au printemps, et inversement, tu comprendras que l'ordinaire est bien différent de ce que tu en attends.
Le jour où la laverie apparaît, comme par magie, personne ne semble s'en émouvoir outre mesure. Dans sa laverie, Jieun s'est donné pour mission de nettoyer les coeurs blessés. Elle s'applique à effacer les souvenirs douloureux.
Ce pitch m'a totalement emportée. J'ai adoré me glisser entre les lignes, regarder des visiteurs déposer leur fardeau. J'ai senti le vent sécher le linge sur le toit de la maison. Même si je savais que ce récit tenait plus de la légende que de la réalité, j'ai trouvé dans les mots de Yun Jungeun, réconfort et espoir.
Je peux imaginer que, aussi loin que vienne ce texte, il porte un peu de moi et d'une part de mon âme. Cette part universelle relie telle une immense chaîne chacun de nous. Il n'a jamais été aussi difficile qu'aujourd'hui d'atteindre le bonheur. Comme si prendre conscience de son existence nous en avait éloignés.
Avec ce nouveau roman, les éditions Nami nous proposent une réponse, un effleurement de vérité.
« La fabuleuse laverie de Marigold » te fera vivre une pause, une douceur et un exotisme porteurs. Tu retourneras avec plaisir retrouver les habitants de ce village. Ils pourraient bien t'étonner. Tu te reconnaîtras sans doute un peu en eux. Je n'en ai aucun doute.

Lien : https://lire1x.com
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
— Vous savez ce qu’il y a de mieux, quand on écrit de la poésie ?
Jieun se mordille la lèvre inférieure en réfléchissant à la question.
— Hmm… Le fait de pouvoir exprimer ses sentiments avec des mots ?
— Bien sûr, ça aussi c’est bien. Mais ce que je préfère, c’est que si ce qu’on écrit n’est pas bien, on peut recommencer. J’écris mes poèmes au crayon sur un cahier, et si je ne suis pas satisfait, ou si je me trompe, je peux tout effacer avec la gomme, ou bien rayer et recommencer. Quand on efface ou qu’on raye, il reste des traces, mais c’est la marque à laquelle on a réfléchi, et ça aussi, ça me plaît.
— Je vois ! Et tout comme la poésie, si jamais on écrit mal notre vie, on n’a qu’à l’effacer un peu ou la réécrire. 
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Nos propres blessures sont toujours les plus graves et les plus douloureuses. On les garde au fond du cœur, bien cachées, sans avoir jamais le courage de les ressortir pour y appliquer du baume ou les soigner. Lorsqu’on se blesse physiquement, au moins les croûtes finissent par tomber, une fois que le sang a séché ; mais avec les blessures du cœur, les croûtes ne peuvent pas tomber. Quand on se blesse au même endroit, sur une blessure qui a cicatrisé, ça fait encore plus mal, pas vrai ? Eh bien c’est la même chose pour l’âme : elle nous fait de plus en plus mal, à force d’être frappée encore et encore au même endroit. 
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À ces mots, les pétales s’élancent dans les airs et disparaissent en tournoyant. Qu’il est doux de s’endormir dans une nuit pareille, pleine de la chaleur des gens qui se soucient les uns des autres ! Même la lune sourit dans le ciel, en inondant la ruelle de ses rayons argentés. Lorsque c’est ainsi, l’air est plus chaud et joyeux qu’en plein jour, même si le soleil ne brille pas. Ce n’est pas parce qu’on est dans l’obscurité qu’il fait sombre, et ce n’est pas parce qu’on est dans la lumière qu’il fait clair. Même dans l’obscurité, il y a des choses qui brillent, et même dans la lumière, il y a des ténèbres. 
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Soi-disant, sa mère n’avait pas de pouvoirs magiques ; mais pour Jieun, c’était une véritable magicienne, capable d’apaiser son cœur. Les jupes de sa mère dégageaient toujours une odeur sucrée de petits gâteaux, et son cou avait le parfum des fleurs. Jieun se plongeait dans ses jupons pour s’enivrer de l’odeur des gâteaux ; et lorsque sa mère se penchait pour la prendre dans ses bras, la petite fille inspirait à pleins poumons le parfum des fleurs. La cuisine était toujours emplie d’effluves délicieux ; c’est ainsi que Jieun avait grandi, petite fille adorable, aux joues toutes rondes. 
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J’ai bien fait de vivre. Je suis restée en vie et j’ai pris souffle après souffle parce que j’étais née, parce que j’étais en vie. J’ai vécu parce que je ne pouvais pas mourir. Mais maintenant, c’est le fait même d’être en vie qui me donne envie de vivre ; et parce que j’ai envie de vivre, cela me rend heureuse. Après tout ce temps, Yeonja comprend enfin que le bonheur ne vient pas des autres, mais de notre propre attitude face au monde. Si elle a traversé ce long, long tunnel de malheur, c’était peut-être pour découvrir que le bonheur lui aussi ne s’obtient qu’avec de l’entraînement. 
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