Trente ans après la fatwa, en 2022, « A » comme le surnomme
Salman Rushdie, attaque l'écrivain et lui donne quinze coups de couteau.
« A » intelligence limitée, paroles médiocres nourries de celles de l'Imann Yutubi, pas de paroles « habitées » et avançant une non-culpabilité!!!
2024 :
Rushdie soumet aux lecteurs les réflexions et les ressentis qui font suite à cette agression.
Une descente aux enfers combattue par une volonté de vivre et de vivre cette « seconde chance » encore plus intensément.
Il nous raconte tous les maux dont il a souffert, la douleur, la rééducation, l'importance de ceux qui l'entourent (femme, enfants, soeur…).
Il y a de ces passages forts qui dénoncent la stupidité et la dangerosité des idées reçues, d'une religion impitoyable quittant la sphère privée, d'une démocratie en berne.
Un échange imaginaire avec « A » ne contient pas la force à laquelle on pourrait s'attendre mais « soulage » probablement l'auteur en proie au doute : rencontrer ou pas le fanatique?(la démarche de
Samuel Beckett l'interpelle).
Quant à sa relation maritale, quant aux renvois à ses livres, quant à son auto-louange, etc… cela contribue à le rendre moins sympathique et n'apporte qu'un reflet de narcissisme.
Mais l'important et le beau sont dans ces mots qui donnent espoir, ramènent aux faits et à la réalité et proviennent du profond d'un homme qui a souffert dans sa chair par la stupidité d'autres hommes.