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EAN : 9782709674454
306 pages
J.-C. Lattès (02/05/2024)
3.74/5   51 notes
Résumé :
Avant de mourir, le père d’Indira lui a confié sa dernière volonté : que ses cendres soient répandues sur Mars… Une vocation secrète d’astronaute ? Pas du tout, juste le nom de son PMU favori au sommet des Pyrénées ! Indira prend alors une décision qu’elle regrette aussitôt : organiser un road trip en autocar avec les amis de son père. Direction Superbagnères, Haute-Garonne.
De pannes en esclandres, avec force champagne en thermos, le voyage prend des allures... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
3,74

sur 51 notes
« Where have all the good men gone
And where are all the gods ?
Where's the streetwise Hercules
To fight the rising odds ?
Isn't there a white knight upon a fiery steed
Late at night, I toss and I turn
And I dream of what I need
I need a hero
I'm holding out for a hero 'til the end of the night
He's gotta be strong, and he's gotta be fast
And he's gotta be fresh from the fight »

Cette chanson « Holding Out for a Hero » de Bonnie Tyler m'a accompagnée presque tout au long de cette lecture. Elle était la chanson préférée de Suraj, mort d'un cancer et que sa fille Indira vient d'enterrer. Voulant exaucer sa dernière volonté, à savoir répandre ses cendres sur Mars, cette dernière organise une expédition plutôt farfelue, embarquant la famille et les proches du défunt. Mais ne vous méprenez pas, Mars ici n'est pas la planète voisine de la nôtre, c'est juste le nom du bar où Suraj aimait à boire avec ses copains de la grimpe.

Direction Superbagnères donc, dans les Pyrénées, depuis Paris où toute la clique s'y rend en autocar (jaune), conduit par une certaine Simone que personne n'a l'air de connaître...

Le voyage sera mouvementé et rien ne se déroulera comme prévu et dans les temps, ce qui laissera l'opportunité aux uns de faire connaissance avec les autres. Pour Indira, qui ne comprend pas pourquoi elle n'a pas encore versé une larme depuis la mort de son père, ce sera l'occasion de récolter des confidences et des anecdotes le concernant. Et à travers ces témoignages, elle fera connaissance avec un homme qui n'était finalement pas qu'un père et qui cachait des secrets qu'elle n'aurait jamais soupçonnés...

L'idée de base était plutôt réjouissante et promettait de bonnes tranches de rire entre deux passages plus émouvants, d'autant que le cheptel éclectique des personnages avait l'air intéressant au premier abord. Malheureusement, je n'ai pas vraiment été conquise car l'ensemble, à mon goût, manque terriblement de profondeur.

Les thématiques abordées sont parlantes mais à peine développées (deuil, relations mère/fille, père/fille, amitié, orientation sexuelle, passé familial, secrets). Les descriptions des paysages et décors sont presque inexistantes – et pour un road trip, c'est quand même un peu ballot. Quant aux personnages, s'ils ne sont pas détestables et qu'on apprécie leur excentricité (au début du moins), il faut bien dire qu'ils manquent cruellement d'épaisseur.

Je suis restée en surface tout du long. J'aurais aimé quelque chose d'un peu mieux approfondi à tous les niveaux, ce qui m'aurait permis de ressentir quelque chose pour les protagonistes, de la compassion au moins dans leur perte et leur douleur partagées. le manque de maturité d'Indira (elle est censée avoir 30 ans, je ne lui en donnais même pas 18) et l'extravagance bien trop poussée de l'ensemble des protagonistes ne m'ont clairement pas aidée à croire à cette histoire. C'est même parfois lourd, voire grotesque. J'aurais aimé sourire également, et j'ai pourtant bien perçu les moments où j'aurais dû, mais rien ne m'a touchée. Les événements et les personnages défilent bien trop vite, on ne s'y attarde que trop peu. L'autrice n'a pas une plume désagréable, elle est d'ailleurs très dynamique, mais est plutôt banale, peut-être même un peu trop scolaire, et ne m'a pas plus transportée que ça.

Rares sont les fois où les masses critiques privilégiées font un flop. J'en suis la première navrée. On me promettait sur la quatrième de couverture « Humour ravageur, poésie folle, sensibilité à fleur de peau, un premier roman solaire ». Je n'ai malheureusement rien perçu de tout ça et j'en suis déçue et désolée. Mais je n'oublie pas pour autant de remercier Alexandrine de Babelio et les éditions JC Lattès pour l'envoi de cet ouvrage.
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Le 6 décembre 2018 à 7h30, Indira reçoit un texto de sa mère : « Ton père est mort. »
Aussitôt incinéré, lui reviennent les paroles qu'il a prononcées à son oreille sur son lit de mort : "Envoie- moi en orbite sur Mars". Désireuse d'accomplir la dernière volonté paternelle, Indira se lance dans l'aventure avec une soixantaine de personnes volontaires. Ouf ! Mars est un PMU au sommet d'un col dans les Pyrénées, à Montauban-de-Luchon.

Indira, sa mère Huguette,un grand nombre d'amis et des inconnus partent de Paris pour un périple de deux jours en autocar, qui aboutira à la dispersion des cendres de Suraj.

Suraj, haut comme trois pommes, sec comme un roseau, mauricien, s'est expatrié il y a plus de trente ans pour épouser la belle Huguette, hôtesse de l'air. Il a passé sa vie à devenir plus français qu'un Français.

Sa fille, la narratrice, va réaliser au cours de ce voyage et au gré des confidences des amis de son père, qu'elle le connaissait peu et mal. Elle va donc pouvoir explorer sa relation avec cet homme pudique et rigide empêchant toute connivence avec sa fille qu'il aimait pourtant.

Kalindi Ramphul tire avec aisance les ficelles d'une bonne comédie, elle entremêle humour et tragédie dans un fondu fluide.
La troupe de personnages bigarrés m'a plu, l'histoire est disparate, mais comme peuvent l'être des souvenirs qui remontent à la surface.

Ce premier roman de Kalindi Ramphul se lit avec plaisir. Je suis charmée par sa plume et son humour.

Je remercie Babelio pour ce livre reçu dans le cadre d'une masse critique privilégiée, ainsi que les Éditions JC Lattès.



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Avec ce roman, embarquez dans un road-trip complètement décalé ! Indira, une jeune femme de 30 ans, réunit les proches de feu son père, Suraj, pour réaliser la dernière volonté de ce dernier : l'envoyer sur Mars ! Direction donc les Pyrénées car Mars n'est autre que le nom d'un bar PMU que Suraj affectionnait. La drôle de troupe prend alors la route à bord d'un car pour rejoindre les montagnes et y disperser les cendres de Suraj. Lors de ce voyage, en échangeant avec les uns et les autres, Indira découvrira des pans cachés de la vie de son père…

Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on ne s'ennuie pas dans ce drôle de road-trip ! Les personnages sont hauts en couleurs, voire complètement loufoques pour certains. Toutefois, même s'ils m'ont amusée, je ne me suis pas attachée aux personnages. Ils sont nombreux et finalement, peu développés. Et malheureusement, je n'ai pas apprécié Indira, l'héroïne. J'ai trouvé son comportement enfantin, voire immature. Elle évolue un peu au fil du roman au gré des découvertes qu'elle fait sur son père, mais ça n'a pas suffit pour que mon avis change.

J'ai commencé le roman en étant optimiste car le résumé était prometteur et aussi car j'adore les histoires de road-trip. Mais le voyage mené par la troupe est loin d'être un road-trip comme je l'imaginais. Il n'y a pas de descriptions de paysages, l'autrice se concentre entièrement sur Indira, ses sentiments et ses découvertes. Ces dernières sont nombreuses puisqu'à chaque personne à laquelle Indira s'adresse, elle apprend des choses sur Suraj. J'ai bien aimé les passages où les proches de Suraj racontent comment ils se sont rencontrés et qui ils ont été l'un pour l'autre.

La plume de Kalindi Ramphul est dynamique, piquante et amusante. le roman se lit vite, je me suis laissée emporter dans ce voyage peu commun. Des sujets forts sont abordés par l'autrice et nous poussent à nous questionner sur nos relations avec nos proches. Connaît-on si bien que ça nos parents ? Notre mari ou notre femme ? Rien n'est moins sûr…

Une lecture sympathique et prenante, malgré des personnages un peu trop superficiels à mon goût et des rebondissements parfois trop loufoques pour y croire. Merci à Babelio et aux éditions JC Lattès pour l'envoi de ce roman dans le cadre d'une masse critique privilégiée.
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Merci infiniment à Angélique de Babelio et aux Éditions JC Lattès de m'avoir confié "Les jours mauves" de Kalindi Ramphul. Comme d'habitude, la découverte d'une nouvelle plume me met dans une sorte de jubilation attentive, ouverte aux propositions de style, d'idées et d'enchaînement de situation.

Tout d'abord, j'ai apprécié le ton pimpant accompagné de touches d'humour de cette nouvelle autrice, au langage assez vert. J'aime les gens qui ne se cachent pas derrière leur main. La lecture file naturellement avec plaisir, bien que certaines scènes très intimes n'apportent absolument rien à l'histoire si ce n'est, peut-être, de répondre à la mode actuelle où, semble-t-il, un roman sans sexe est moins vendeur. Heureusement, l'essentiel n'est pas là !

Pour avoir suivi avec attention ce road-trip un peu spécial, où Indira va découvrir la personnalité insoupçonnée d'un père inexistant et honni, au travers des anecdotes de ceux qui l'ont côtoyé, j'ai éprouvé toutes sortes d'émotions, allant du plaisir à l'agacement.

L'appréciation d'Héloïse Goy en bandeau promet un roman "dépaysant", je suis d'accord, et "hilarant", là, j'émets des réserves. Les sourires ont été nombreux, mais les rires sont restés coincés dans ma gorge. Pourquoi ? Je n'ai pas réussi à éprouver une quelconque empathie pour aucun de ces joyeux (?) drilles de voyageurs, trop caricaturaux pour me devenir sympathiques. La mère m'a constamment agacée pour ne citer qu'elle.

Présenté comme jubilatoire, ce qui a aidé ma désillusion, ce premier roman n'a pas atteint son but chez moi, mais il ne manque ni d'idées, ni de style, sans céder à la facilité de la mièvrerie.

Les êtres humains possèdent de multiples facettes. Ils choisissent celle à mettre en avant selon les circonstances et leur auditoire. C'est ainsi que l'on découvre des personnes insoupçonnées sous l'image, souvent lisse, qu'elles choisissent pour leur entourage. C'est le réel sujet de "Les jours mauves".

Si Kalindi Ramphul persiste sur le chemin ardu de l'écriture, je suis persuadée qu'avec un peu plus d'expérience et de méthode, elle livrera de magnifiques histoires pleines d'humanité que je découvrirai avec plaisir.
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Alors qu'elle doit faire face au décès de son père, Indira s'apprête à réaliser sa dernière volonté : disperser ses cendres sur Mars. Inutile pour notre héroïne d'enfiler sa combinaison spatiale et d'entamer une longue et éprouvante formation d'astronaute : Mars est le nom du PMU favori de son défunt père, niché dans les hauteurs des Pyrénées. Voici donc le départ d'un road-trip loufoque destiné à rendre un dernier hommage à Suraj. L'occasion de se replonger dans le passé de cet homme bien mystérieux !

Il faut admettre que le pitch était plaisant et prometteur ! Et pourtant, je dois dire que je suis complètement passée à côté de ce roman. J'y ai trouvé les personnages manquant cruellement de charisme et de profondeur et je n'ai pu m'attacher à aucun d'entre eux, pas même au personnage principal d'Indira, trentenaire qui semble n'être toujours pas sortie de sa crise d'adolescente.

L'idée du road-trip m'a beaucoup plu, et les événements parfois farfelus auxquels doivent faire face nos personnages m'ont parfois fait sourire. J'ai trouvé agréable de découvrir la personnalité du défunt au fil des confidences de ses proches. Je regrette toutefois qu'une place plus importante n'ait pas été accordée aux paysages, au panorama découvert au fil de l'avancée du voyage ... Mais surtout, une chose m'a particulièrement dérangée : l'omniprésence de l'alcool et de la drogue, dont la consommation est totalement normalisée autant au cours du road-trip que dans les souvenirs de nos protagonistes : bière et champagne à outrance, cannabis ou autre, tout y passe. Ayant clairement tendance à penser que ces addictions sont un réel danger et fléau, je suis passée à deux doigts de la cirrhose au fil des pages.

Vous l'aurez compris, malgré une plume fluide et pleine d'humour, c'est pour moi une grosse déception.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Je rêve d'ignorer le brouhaha, de laisser les autres à leurs histoires, et de rejoindre mon père. Mais quand on sait qu'il y a eu plus de cent milliards de morts depuis la naissance de l'humanité, arriverai-je un jour à lui mettre la main dessus ?
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Plus j'apprends à connaître mon père, bien plus mystérieux que ce que j'imaginais, plus je m'attache à lui. C'est ironique quand on sait que ni lui ni moi ne pourrons aller plus loin dans notre complicité mutuelle.
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Entre ces conifères, repose le secret le mieux gardé du sud-ouest : mon père et moi nous sommes aimés. A notre manière, sans trop savoir y faire.
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Et puis le temps passe. On oubli pourquoi on est triste. On traîne son deuil jusqu'a ce qu'un jour, ça fasse moins mal.
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Il y a quelques années, Andros lançait un nouveau produit qui allait révolutionner ma conception de l'humanité : les liégeois de fruits. Après en avoir mangé avec d'autres membres de mon espèce, amis et famille réunis, je compris que le genre humain ne pouvait se diviser qu'en deux catégories : ceux qui touillaient le liégeois en une bouillasse irrespectueuse, et ceux qui honoraient comme il se doit les strates de fruits et de chantilly. Mon père faisait partie de la première catégorie. Moi, de la seconde. Il est donc clair que nous ne pouvions pas nous entendre.
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Video de Kalindi Ramphul (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Kalindi Ramphul
Aujourd'hui dans #ÀLaDernièreMinute Julien nous parle des de Kalindi Ramphul. Un road-trip à la ou quand une jeune femme chargée de répandre les cendres de son père mauricien va découvrir bien des secrets, et se découvrir elle-même surtout. Une nouvelle voix pleine de fraîcheur, sensible et décapante.
, déjà en librairie.
#LesJoursMauves #KalindiRamphul #RoadTrip #Père #Deuil
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