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EAN : 9782073070296
Gallimard (02/05/2024)
4.78/5   23 notes
Résumé :
"C'est tout petit, une abeille, tout petit, ça ne devrait pas mourir pour une histoire de terre qui s'assèche, ça ne devrait pas mourir, une abeille ; c'est comme un enfant malade, une mère qui ne reconnaît plus son fils, ça ne devrait pas exister, ces choses-là ; des injustices qui brisent tout à l'intérieur, qui nouent le ventre et nous laissent sans souffle. Impuissants. Comment expliquer cela à Anir ? Comment ?" Anir a dix ans. Il aime les aigles qui font de gra... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Inzerki, un village du Haut Atlas, des sanglots, des cris, des spasmes, puis une mélodie lancinante nous prend à la gorge :
"Écoute ce chant,
Doux et chaud,
Comme le miel que font nos abeilles.
Je t'offre ces notes, le son de ma voix.
Te souviendras-tu que je chantais pour toi ?"

Les notes, les mots calment momentanément ce petit corps dans les bras d'Aïcha, mais cela ne dure jamais très longtemps. Les hurlements qui viennent du fond de la terre, reviennent, résonnent et fracassent tout. Omar, le père, ne veut pas réveiller son fils Anir, il s'accroche au rythme de la berceuse que sa femme chante. "Elle fredonne entêtée : do, do, da ; grave, grave, aigu ;" "te souviendras-tu que je chantais pour toi ?" . Cette complainte nous accompagnera tout au long du récit.

Après cette nuit, le regard de la mère restera vide, elle n'aimera plus les crépuscules, c'est l'heure des yeux métalliques… les mauvaises langues lui donneront comme surnom "la possédée", le père ira travailler à Agadir, Anir apprendra avec son Jeddi, à s'occuper des ruches. Do, do, da ; grave, grave, aigu.

Au sommet d'Inzerki, le gigantesque arganier centenaire, veille sur le rucher du Saint et les montagnes du Haut Atlas. Son ombre sert aux réunions du village ou d'antenne téléphonique… Do, do, da ; grave, grave, aigu.

Jeddi, le grand-père d'Anir, veille à lui apprendre scrupuleusement à manipuler les abeilles, certaines sont jaunes, d'autres noires, d'autres croisées. Anir, dix ans, a le droit de toucher que les jaunes, les sahariennes : elles sont "driouichates", douces. Il lui apprend à stériliser les ruches faites de roseaux, puis à passer la defla, le laurier rose séché. Il lui apprend la nature, les plantes, le vent. Do, do, da ; grave, grave, aigu.

Anir, les yeux fermés, protégés par les cils-branches, pense à sa mère, « Il ne comprend pas tout, ce garçon, il aimerait poser des questions : pourquoi t'arrêtes-tu-devant la ruche de droite, à l'entrée du rucher du Saint ? Pourquoi Jeddi a pleuré, tout à l'heure, à genoux devant toi ? Et moi, pourquoi détournes-tu si souvent le regard, lorsque je suis là ? pourquoi m'écoutes-tu quand même, parfois, quand je te parle ? Pourquoi chantes-tu – c'est pour moi que tu chantes, n'est-ce pas ? – ces notes ? Do, do, da ; grave, grave, aigu… Et cette phrase qui vient tout à coup, à chaque fois, se coller aux parois de mon crâne, cette phrase qui semble portée par ta voix et qui me murmure "te souviendras-tu que je chantais pour toi ?" - cette phrase…dis-moi d'où vient-elle ?"

Comment expliquer à un gamin de dix ans, les problèmes des grands, la nature, le changement climatique qui s'annonce…. Zineb Mekouar, avec Souviens-toi des abeilles, nous l'explique très bien et avec beaucoup de poésie. Une jolie lecture, de belles légendes, inspiré par le village d'Inzerki et son extraordinaire rucher collectif. Une écriture sensible et belle.

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« Autour de la ruche d'Anir, quelques cadavres. Jeddi ouvre délicatement le couvercle en palmier. C'est à chaque fois très dur, très dur de les voir comme ça ; de les prendre entre le pouce et l'index ; de toucher leurs ailes, si fines ; de ne plus entendre leur bourdonnement. C'est tout petit, une abeille, tout petit, ça ne devrait pas mourir pour une histoire de terre qui s'assèche, ça ne devrait pas mourir, une abeille ; c'est comme un enfant malade, une mère qui ne reconnaît plus son fils, ça ne devrait pas exister, ces choses-là ; des injustices comme celles-là, sur la terre, ça ne devrait pas exister, une abeille qui meurt, un enfant qui ne guérit pas, une mère aux yeux métalliques ; des injustices qui brisent tout à l'intérieur, qui nouent le ventre et nous laissent sans souffle. Impuissants. Comment expliquer cela à Anir ? Comment ? » (p.106)
A Inzerki, un petit village du Haut-Atlas, au milieu des terres rouge, ocre et blanche (trois couleurs de terre, conjuguant latérite, sècheresse et poussière, qui donnent leurs titres aux trois parties du roman), Anir, un garçon de dix ans, vit avec son grand-père, Jenni, et sa mère, Aïcha, que toute la population de la bourgade appelle la « possédée ». Aïcha vit comme une recluse, chantonnant tout le jour durant une berceuse sur trois temps, quand elle ne pousse pas des cris qui s'entendent de très loin et augmentent l'hostilité des voisins. La nuit, elle se réveille et sort de la maison pour se diriger vers le Rucher du Saint, un rucher collectif formé de cases contenant chacune la ruche d'une famille du village, se recueillant chaque fois devant une ruche d'abeilles noires, avant d'aller redonner de l'eau aux abeilles appartenant à sa famille. Anir, qui suit sa mère dans ces pérégrinations nocturnes, s'interroge sur le sens de ce manège, comme sur l'étrange folie qui entraîne l'isolement d'Aïcha et sur la fuite de son père, Omar, qui a quitté le village pour travailler à Agadir, où il menace de l'emmener avec lui, chaque fois qu'il revient au bourg.
Mais Anir veut rester près de sa mère et avec son grand-père, son mentor, qui lui apprend à aimer les abeilles et à s'en occuper, et lui raconte mille légendes locales, l'initiant aux savoirs ancestraux. Jenni lui fait ainsi découvrir les puissances de la parole, les « mots-talismans » qui permettent de guérir et réparer, comme ce « Ya-Samad » qui soigne le manque d'eau et la soif. Pourtant, le vieil homme ne peut ou ne veut pas lui en dire trop, gardien du secret du malheur familial, et il faudra un tremblement de terre pour que la vérité surgisse peu à peu du chaos…
Inspiré par un lieu réel, le village d'Inzerki et son extraordinaire rucher collectif, si l'on en croit les remerciements en fin de livre et la photo du bandeau de couverture, le roman de Zineb Mekouar séduit par son rythme, une écriture pleine de poésie et qui prend le temps d'établir de vraies correspondances entre le décor et la tragédie que vivent les personnages. le destin des abeilles, qui, loin d'être de simples utilités, deviennent de vrais protagonistes du récit, reproduit la fragilité de l'existence humaine, et le rucher, ici, est une métaphore de la société du village. Quand les abeilles meurent, quand le miel se tarit, les hommes doivent s'inquiéter et craindre leur propre disparition. On trouverait difficilement meilleure façon de nous le rappeler, tant Zineb Mekouar démontre à nouveau ici tout son talent de conteuse, cet art délicat qui nous avait déjà enchantés à la parution de "La poule et son cumin" (Lattès, 2022), son premier roman !
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« Le visage est tourné vers ce bleu sans nuages, loin des villes et du temps, dans cette vallée où l'on jurerait que plus rien ne peut naître ni mourir. »

Le silence peut être assourdissant quand il cache un secret, une catastrophe, quand il se confond parmi les prémices d'une tragédie environnementale. Ce silence c'est celui que laisse les abeilles du rucher saint d'Inzerki au Maroc, qui abrite des générations d'apiculteurs et de légendes. Ce silence c'est celui de Aïcha et de ses abeilles noires, imposé par le malheur d'une vie.

Dans ce silence, Jeddi et son petit fils de 10 ans, Anir, font gronder leur amour délicat basé sur la transmission. D'amour il est aussi question entre Anir et sa mère, celle qui n'arrive plus à se livrer ni à serrer son enfant dans les bras mais un regard peut suffire pour faire subsister l'amour qu'une mère porte à sa chair.

Ce silence s'inscrit dans une nature époustouflante où l'ocre prédomine, où la poussière blanche virevolte, où le rouge sang existe, où les racines des arbres imposent de tracer des pas précis, où l'arganier centenaire domine et accueille pleurs et rires.

Dans sensibilité profonde et puissante, Zineb Mekouar nous livre l'histoire du rucher Saint, de ce lieu qui l'a tant émue par son passé et son présent en péril. La poule et son cumin, son premier roman, est largement engagé par son histoire, son second roman ne déroge pas à ses convictions et à sa volonté d'inscrire ses mots dans une forme d'engagement.

Souviens-toi des abeilles, de leur bourdonnement qui s'éteint, de ce que demain nous réserve. Et grâce à la poésie de Zineb, nous nous souviendrons.
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Il est des voyages dont on ne revient pas, des tragédies qui amputent les coeurs. Il est des nuits qui portent en elles de lourds secrets et des béances que même les plus jolies berceuses ne suffisent pas à combler. Il y a cette mère au regard vide et ce père parti vers la ville noyer son chagrin et ses rêves. Il y a une famille prise en otage par le malheur et la main d'Amir 10 ans unie à celle de son grand-père. Au coeur de cette terre ocre d'Inzerki, ce village du Haut-Atlas marocain, les abeilles virevoltent et le rucher collectif du Saint porte en son sein l'âme des traditions. de ce lieu qui recèle tant de mystères, là où le miel est un nectar sacré, le jeune garçon tente de retisser son histoire au contact de cette nature qui en son sein détient les clés permettant de percer les plus lourds secrets. Les abeilles savent et dans leur danse viennent se dire la puissance et la beauté de la nature, dans une ode sauvage et mystérieuse. Pourtant quand le réchauffement climatique assèche la terre, que peu à peu les abeilles se meurent, que la terre tremble, menaçant l'équilibre du village, c'est toute la vie dans ce qu'elle a de merveilleux et de précieux qui se voit amputée. de cette terre qui peu à peu se craquèle, se révèlent alors dans le chaos d'une nature meurtrie, des secrets trop longtemps tus et des chagrins qui peut être pourraient enfin se dire, permettant de faire rejaillir la vie autrement.

Zineb Mekouar livre un texte de toute beauté, empli de souffle et de puissance. Elle nous mène dans ce récit avec une véritable grâce, nous emportant sur les terres du Haut Atlas auprès de personnages qui portent en eux cette humanité qui les rendent si merveilleusement attachants. L'autrice a réussi à tisser autour de ce rucher qui existe bel et bien et qui l'a inspirée, un conte qui nous questionne tant intimement que collectivement. Elle a su dans ce deuxième roman entremêler avec intelligence l'ombre à la lumière dans une danse portée par la nature. Dans cette importance de la transmission, dans cette main montrant le chemin, dans les tourments de vies humaines, l'écriture d'une grande justesse sonne comme une ode à la vie entêtante. Ce roman tel un nectar précieux, se lit avec délectation.

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La terre se craquèle, le rucher du Saint s'affaisse. La chaleur prive les abeilles de l'eau nécessaire à leur survie, les fleurs se raréfient. Jaunes ou noires, les ouvrières se meurent et le grand-père se désole de la tristesse de son petit-fils Anir. Alors que tout ce qu'il enseigne s'efface peu à peu dans l'aridité du monde, ce grand-père doute des mots qu'il pourrait encore dire, ces mots secrets sur une nuit où le miel a été volé.
Quel livre ! Zineb Mekouar nous promène le long du Rucher collectif du Saint, aux pieds de la Montagne, sur les sentiers à la recherche des sources, dans le village où l'on chuchote. Elle nous guide mêlant ses doigts aux nôtres, nos pas aux siens. On se tait, on écoute. le vent chaud soulève nos cheveux, la poussière se colle au visage. le roman est vivant, organique. Les terres se visitent tandis qu'à nos oreilles se révèle le chagrin d'un soir sans étoile. C'est juste époustouflant !
Une lecture qui emporte.

Lien : https://aufildeslivresbloget..
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critiques presse (1)
Culturebox
21 mai 2024
L'écrivaine aborde de nombreux thèmes actuels tout en finesse. Avec une plume empreinte d'empathie, elle donne vie à des personnages attachants et émouvants et dit un monde qui refuse de mourir. Poignant.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le vieil homme remonte la trace de cette blessure ouverte, vers l’embranchement où elle n’a été que fissure, et avant cela craquelure, et avant cela mince interstice au niveau du sol. Là, il s’agenouille puis fait signe à Anir d’avancer, touche de l’index la fêlure, approche l’oreille : tu veux que je te confie un secret ? Anir acquiesce en suivant du regard chaque mouvement de Jeddi. L’eau. C’est le remède pour que les petites fissures ne se transforment pas en crevasses. Un instant, une ombre passe sur son regard, les dernières pluies remontent à l’année dernière, et puis une lumière : tu sais qu’il y a des mots, comme des talismans, qui guérissent? Anir écoute, une fourmi s’est détachée de la file et grimpe à présent sur ses sandales, ses jambes, l’enfant sent les picotements mais ne bouge pas, il ne veut pas déconcentrer Jeddi, parce que parfois il perd le fil de ce qu’il dit et on ne peut plus connaître la fin de l’histoire ; oui, des mots comme des talismans, que tu peux répéter mais pas trop fort, en remuant à peine les lèvres, dans un souffle, et alors des choses arrivent, ou au moins, à l’intérieur, tout s’apaise. Le grand-père s’arrête, ferme les yeux, et là, dans un murmure : « Ya-samad », c’est un mot-talisman. Si tu as soif et que tu le répètes plusieurs fois, tu auras l’impression que de l’eau se forme dans ta bouche, et ta soif sera étanchée. Alors, de temps en temps, pour aider les cicatrices de la terre, je me baisse vers ses fissures et lui murmure, à elle aussi, le mots-talisman, Ya-Samad, Ya-Samad.
(pp.44-45)
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L’obscurité est là. Les cris aussi. Des cris qui ne lui ressemblent pas, des convulsions qui effraient la mère, accélérant le rythme de ses pas dans cette pièce aux murs immenses. L’enfant est dans ses bras, bercé par cette mélodie qu’il aime pourtant, qui l’a tant de fois apaisé. Ses sanglots font dérailler la voix, d’ordinaire douce, en phase avec la respiration. Plus le nouveau-né se crispe, hurle, plus sa gorge à elle s’assèche ; le rythme s’affole et l’harmonie de la berceuse se brise sur les spasmes du garçon. Le temps se fige, c’est comme un orage qui ne passe pas, piégé dans cette pièce où l’air manque maintenant. Par vagues, les moments d’accalmie soulagent le petit corps qui alors se relâche. Les traits du visage se détendent et la mère essuie, une à une, les minuscules perles formées par les larmes, coincées entre les cils. Un instant, les pleurs s’estompent, laissant place à la voix qui reprend peut-être du courage puisque le son se fait plus juste. Le rythme est là, do, do, da ; grave, grave, aigu. Les paroles apparaissent :
Écoute ce chant,
Doux et chaud,
Comme le miel que font nos abeilles.
Je t’offre ces notes, le son de ma voix.
Te souviendras-tu que je chantais pour toi ?
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Autour de la ruche d’Anir, quelques cadavres. Jeddi ouvre délicatement le couvercle en palmier. C’est à chaque fois très dur, très dur de les voir comme ça ; de les prendre entre le pouce et l’index ; de toucher leurs ailes, si fines ; de ne plus entendre leur bourdonnement. C’est tout petit, une abeille, tout petit, ça ne devrait pas mourir pour une histoire de terre qui s’assèche, ça ne devrait pas mourir, une abeille ; c’est comme un enfant malade, une mère qui ne reconnaît plus son fils, ça ne devrait pas exister, ces choses-là ; des injustices comme celles-là, sur la terre, ça ne devrait pas exister, une abeille qui meurt, un enfant qui ne guérit pas, une mère aux yeux métalliques ; des injustices qui brisent tout à l’intérieur, qui nouent le ventre et nous laissent sans souffle. Impuissants. Comment expliquer cela à Anir ? Comment ?
(p.106)
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Quand son grand-père raconte, il y a toujours un moment où sa voix change un peu, très légèrement mais assez pour qu’Anir le remarque. Elle devient plus grave, plus neutre aussi, et c’est comme si ce n’était plus Jeddi qui parlait, comme s’il n’était plus tout à fait seul à raconter son histoire, comme si à travers lui d’autres la racontaient, que la lignée n’avait plus de commencement ni de fin. Quand ce moment arrive, le regard du grand-père aussi change, les pupilles se dilatent et leur lumière s’en trouve renforcée ; alors le petit Anir est comme envoûté. Sans s’en rendre compte, il commence à murmurer, à répéter lui aussi, tout doucement et mot pour mot, les phrases qui sortent de cette voix et de ce regard à présent sans âge.
(p.31)
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Zineb Mekouar vous présente son ouvrage "Souviens-toi des abeilles" aux éditions Gallimard.
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