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Alain Gnaedig (Traducteur)
EAN : 9782072943690
Gallimard (14/03/2024)
3.93/5   7 notes
Résumé :
« L’océan est insondable, le plus souvent, il brise un homme par sa force brute mais, en de rares occasions, il l’emporte avec lui par son silence. »

Après un long voyage, Ingrid est de retour sur l’île de Barrøy. La vie reprend, stable et banale en apparence, mais la guerre projette encore des ombres sur la Norvège. C’est ainsi qu’un jour débarque Mathias, un gamin de cinq ans aux origines obscures et tragiques. Ingrid et sa fille Kaja se sentent alo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Waouh ! Me voici de nouveau chez Roy Jacobsen et retrouve avec plaisir dans ce quatrième livre Ingrid et l'île de Barrøy ! le fond et la forme chez Jacobsen me plaît énormément , une sensibilité au même diapason que la mienne, à laquelle s'ajoute ma passion pour la mer et l'insulaire.
Oui cette île minuscule même avec sa toute petite population est un microcosme du pays, reflétant, les non-dits, les secrets, la honte, et ces enfants de « Bosch »….qui suivirent la deuxième guerre mondiale . La guerre est-elle terminée sur Barrøy ? Pas tout à fait. Apparaît le personnage de Matthias , un petit garçon abondonné par sa mère et un père disparu en mer, qu'Ingrid prend sous son aile, l'île devenant sa planche de salut.
La vie insulaire est une vie dure de débrouille qui rend le vrai insulaire très exigeant. Sept adultes et huit gamins déchaînés sur l'île. Ils pêchent, élèvent des animaux, traitent le poisson, construisent des fumoirs, … l'équilibre se trouve là entre fureur et sagesse. Mais l'hiver y est rude , tout ce petit monde n'y résiste pas, seule y reste la drôle de petite famille d'Ingrid, Kaja sa fille, Barbro sa tante, et Matthias, l'enfant adopté.
Entre rêves de baleines et de rorquals dans des abysses cristallins, et les démons du passé qui la hantent, entre les hommes de l'île qui n'ont à l'esprit que les lignes pour le saumon et la chasse à la baleine et les enfants qui n'ont qu'une envie, les suivre, entre les lettres qu'elle conserve et feuillete , et celles qu'elle ne parvient pas à envoyer , Ingrid, juste une mère, lutte contre la perte et l'abandon, pour la responsabilité et la dignité. Mais le pire est à venir…… et la souffrance persistera tant qu'il y a l'espoir .
Pour qui aime les livres de Jacobsen un livre à ne pas manquer, pour qui ne l'a pas encore abordé mieux vaut y s'initier par un autre de ses romans.

« une île peut servir à tout ce que l'on veut, seule l'imagination mettra des limites à une île, comme à la mer. »
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Il ne se passe pas grand chose et pourtant les pages se tournent très vite. C'est un vrai plaisir de retrouver Ingrid et ses proches sur l' île de Barrøy. La voilà revenue de son grand voyage et mère adoptive d'un jeune garçon, Mattis, abandonné par son père. A ses cotés, en compagnie de sa fille Kaja et de sa tante, la vie s'écoule doucement : un peu de pêche, de l'élevage, quelques plantations, des lettres échangées et chaudement conservées, la visite du pasteur. Des petits riens qui rythment la vie insulaire, faite de courts bonheurs et parfois de grandes peines. La guerre est toujours là, à distance, et le changement s'amorce, auquel il est difficile de résister. Mais Ingrid ne se laisse que rarement déstabiliser…
Un roman d'une agréable lenteur, à l'atmosphère envoûtante, aux questionnements toujours justes sur ce qu'est être une mère.
Je serai bien sûr au RDV pour le cinquième volume ❤️ (s'il y a).
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Quatrième (et dernière ?) partie de la vie d'Ingrid et de Barroy, l'île. Je n'ai presque rien à dire de ce livre, c'est la continuité des précédents oui, mais comme ces fresques où l'on peut se demander ce que deviendront les personnages, quelle sera leur vie plus tard ? Et bien là c'est ça, on parcours la vie d'Ingrid après son périple avec son bébé sur le dos. Il s'agit du quotidien banal sur cette petit île norvégienne sans électricité, donc finalement pas si banale que ça, et surtout avec beaucoup de finesse et de subtilité dans la narration des relations humaines. J'ai aimé ce livre dans lequel il ne se passe rien, un peu moins que les précédents, mais en cas de 5e, je lirais Ingrid vieillir, si tel était le cas.
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Juste une mère nous emmène dans les solitudes de Norvège, non loin des îles Lofofen, où vit Ingrid, le personnage principal de ce roman. Sous le même toit que sa tante, elle élève ses enfants, dont la petite Kaja, née d'une passion passagère avec un soldat russe durant la guerre. L'existence est fondée sur le travail, la pêche, les différentes tâches de la vie quotidienne :

"On se lève pour deux raisons, en premier lieu pour contenir les pensées de la nuit par le travail, ensuite parce que le travail doit être fait."

Au début du livre, elle reçoit une mystérieuse lettre d'une femme, Mariann Vollheim : doit-elle l'ouvrir, la lire ? Elle a été sa rivale et toutes deux ont aimé le même homme, Alexander, ce soldat russe...

Il y a aussi le vieux Johannes, ou qui donne l'impression de l'être depuis que sa femme Olavia l'a abandonné, le laissant seul avec son très jeune fils, Mattis. Un jour, Johannes, qui livre par bateau le lait, ne revient pas, et c'est Ingrid qui prend l'orphelin avec elle et l'élève comme son fils.

La suite sur le Manoir des lettres.


Lien : https://lemanoirdeslettres.f..
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Retour sur l'île de Barrøy, son âpre et belle survie, le soin que l'on prend d'autrui, les enfants de la guerre à laquelle on prête une identité, les changements que le temps, quand même, finit par apporter. Dans sa prose à hauteur de l'opacité des personnages, de leur tacite générosité aussi, Roy Jacobsen poursuit l'ancrage de cette saga familiale, des présences qu'elle adopte, celles qui soudain font cruellement défaut, celles dont le souvenir forment des liens difficiles. Dans une très grande proximité au décor qu'il décrit, dans le travail pour, momentanément s'y inscrire, dans les gestes quotidiens pour lutter contre l'effacement, Juste une mère interroge très finement ce qui nous relie, le soutien que l'on peut continuer à apporter.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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critiques presse (1)
LaLibreBelgique
12 avril 2024
"Juste une mère" de Roy Jacobsen : une mère renvoyée à l'humilité de son rôle.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le foie d’un pèlerin occupe le quart du poisson, et il contient de la glycérine qui se vend cher dans le sud du pays, aux gens qui savent en tirer à la fois des parfums et de la dynamite.
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Sur une île où il ne vit presque personne, la moindre venue met des choses en branle, même s’il ne s’agit que du modeste ramassage du lait. Aujourd’hui, le capitaine s’est penché au bastingage du vieux bateau, il a tendu le journal à Ingrid, quasiment comme un reçu pour les bidons de lait qu’il a hissés à bord, avec soin et lenteur. C’est pour ces gestes que l’on se souviendra de lui, Johannes Hartvigsen, lui, le lent et le minutieux.

Mais en ce jour, une lettre est tombée du journal, une lettre de Trondheim, avec des timbres qu’Ingrid n’avait jamais vus, avec le nom de l’expéditeur et son adresse au dos. Ingrid a rougi, a abandonné le journal sur le quai, pour se diriger vers le sud de l’île.

Ingrid est passée par la remise des Suédois, par le piton dans la roche, en face des écueils des Lundeskjærene, elle a marché vite et pieds nus, sur les galets et les rochers réchauffés, à travers la bruyère sèche et l’herbe jaunie, avec une lettre qu’il fallait lire dans la solitude, cela ne faisait aucun doute, une lettre de Mariann Vollheim, cette personne imprévisible dont Ingrid n’avait pas eu de nouvelles depuis plus de deux ans et qu’elle s’était efforcée d’oublier, sans y parvenir, comme cela lui apparaissait avec une évidence frappante.

Elle a longé le Bosquet de l’Amour, traversé les buttes vers le Jardin des Gorges, pour une raison quelconque, elle a encore sur la rétine l’image du capitaine du bateau laitier, la main de Johannes, calleuse et rude comme l’écorce, cette main qui lui a tendu le journal avec aujourd’hui une lettre dedans, et c’est en soi un mystère car Barrøy ne reçoit de lettres qu’à la saison des pêches aux Lofoten, et encore, ce sont des lettres rares et minces, écrites par les hommes de l’île pour assurer qu’ils sont encore en vie.
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On se lève pour deux raisons, en premier lieu pour contenir les pensées de la nuit par le travail, ensuite parce que le travail doit être fait.
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Videos de Roy Jacobsen (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Roy Jacobsen
A l'occasion du festival des littératures du monde : "L'usage du monde" organisé par Lettres du monde, rencontre avec Roy Jacobsen autour de son ouvrage "Les invisibles" aux éditions Gallimard.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2307743/roy-jacobsen-les-invisibles
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