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4.04/5 (sur 64 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Londres , 1955
Biographie :

Maurizio Serra est diplomate et essayiste.

Consul italien à Berlin-Ouest (1981-1984), premier secrétaire à Moscou (1984-1986), directeur adjoint pour l'Italie à la BERD et premier conseiller à Londres (1991-1996).

Depuis 1997, chef du service de recherche et d'études de la direction générale des affaires politiques au ministère des affaires étrangères.

A la tête de la coordination pour la présidence italienne du G8 de 1997 à 2002, il a également été Directeur de l’Institut Diplomatique entre 2002 et 2008.

Maurizio Serra est Représentant permanent et Ambassadeur de l’Italie auprès de l’UNESCO depuis janvier 2010.

Professeur de Relations Internationales à l’Université LUISS-Guido Carli à Rome, il est l’auteur de nombreuses publications, notamment en français.

Le Goncourt de la biographie (2011) a été décerné à Maurizio Serra pour "Malaparte, vies et légendes" (éd. Grasset) (prix Casanova 2011).
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Echange entre le biographe de « Le mystère Mussolini » (éditions Perrin) et Xavier Fos, président de stratégies françaises. L’auteur répond à de nombreuses questions, dans un grand entretien. Quels sont les liens entre Benito Mussolini et le fascisme dans l’Europe des années 20 et 30 ? Quelles sont les étapes de la prise de pouvoir par le « Duce » ? Celui qui vient d’être élu à l’Académie française en 2020 réagit à l’invasion de l’Ukraine et donne son avis sur la personnalité de Poutine. Xavier Fos interroge Maurizio Serra. L’académicien décrit la manière dont Mussolini a réussi à rester populaire en Italie pendant plus de 16 ans. Xavier Fos, président de stratégies françaises fait l’interview du diplomate. Maurizio Serra porte un regard sur les personnages sulfureux de l’Histoire et leur part d’ombre. L’auteur évoque le mariage de Mussolini avec Rachele, et le rôle de sa maîtresse Margherita Sarfatti. Maurizio Serra reçoit le club stratégies françaises. Quelle est la part pathologique du caractère de Mussolini (mensonge, manque de sens de l’humour) ? Quel rôle joue le roi Victor-Emmanuel III ? Pourquoi le livre d’Oswald Spengler « Le déclin de l’Occident » a joué un rôle important dans cette époque ? Maurizio Serra évoque l’agression contre l’Ethiopie en 1935, conquête coloniale avec un temps de retard. L’historien explique comment le fascisme devient antisémite en 1938 avec une série de lois excluant les juifs de l’administration, l’enseignement, la culture. Le biographe de Malaparte essaie d’expliquer l’étrange rapport entre Mussolini et Hitler. Quelle est l’influence du gendre Ciano, qui sera son ministre des Affaires étrangères ? Quelle est la nature du régime de la République de Salo ? Quelles premières impressions à l’Académie française ?

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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
C’est évidemment Hitler qui reste au centre des préoccupations britanniques. Depuis trois ans, Londres lui a tout accordé, comme à un enfant gâté aux précoces instincts de délinquant, qui menacerait ses parents soumis en se montrant un peu plus dangereux chaque jour qui passe. Le moment n’est-il pas venu de lui montrer qui commande à la maison et de lui infliger une correction mémorable ? La malencontreuse mission diplomatique de Ribbentrop à la cour de St. James’s prouve que, si un ambassadeur peut arriver à servir une bonne cause, il réussira certainement à en aggraver une mauvaise, lorsqu’il y emploie toutes ses forces.
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Un diplomate belliciste est un peu comme un chirurgien qui s'efforcerait d'obtenir la... mort de son patient
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Toute détente faisait horreur à Mussolini, et s’il y aura un Duce torse nu, il n’y aura jamais de facisme en pantoufles.
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Churchill encore, pour terminer.

À un dîner bien arrosé, comme d'habitude, il se tourna vers son gendre, le jeune ministre Duncan Sandys un peu interloqué : « Tu sais ce que j’ai admiré chez that old fellow Musso ? La façon dont il s'est débarrassé de Ciano... »
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Dans un premier temps, Hitler s'était opposé à tenir les Jeux olympiques à Berlin, en aoùt 1936, d'abord parce qu'il s'agissait d'une décision prise par la honnie république de Weimar, ensuite parce qu'il redoutait l'afflux de délégations et de journalistes du monde entier alors que son régime était encore en phase de consolidation. Goebbels réussit à le convaincre qu'il s'agissait au contraire d'une grande occasion de propagande, martelant le slogan selon lequel le sport est apolitique et rassemble les hommes et les femmes de bonne volonté : une excuse qui a été ressortie encore récemment pour la dernière Coupe du monde de football...
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Maurizio Serra
La question n'est pas tant de savoir pourquoi il y a des dictatures, mais plutôt pourquoi le peuple y adhère.

L'Histoire.
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Le mythe selon lequel la marche sur Rome a sauvé l’Italie du bolchevisme triomphe donc. Mais comment juger l'événement en soi ? S'agit-il d'une subversion révolutionnaire ou d'un expédient pour légaliser une révolution qui n'eut pas lieu ?

Au fond, les deux thèses ne sont pas incompatibles, surtout pour Mussolini. L’ère fasciste commence, même si la dictature ne débutera officiellement que trois ans plus tard.

Cette tragi-comédie aura au moins inspiré un chef-d'œuvre d'humour grinçant : le pamphlet La Marche sur Rome.. . et autres lieux, rédigé au début des années 1930 à Paris par l'exilé Emilio Lussu. Il s'agit, avec Fontamara (1933) d'Ignazio Silone et Le Christ s’est arrêté à. Eboli (1945) de Carlo Levi, d'une des œuvres marquantes de l'antifascisme militant.
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Après la dissolution de l'empire, deux blocs vont se constituer en Europe centrale, aux contours incertains, au-delà même du tracé des nouvelles frontières, ainsi que nous l'avons anticipé. D'une part, les révisionnistes », insatisfaits du sort que leur ont infligé les traités de paix, Autrichiens, Hongrois, Bulgares, Albanais, se tournent vers I'Italie agressive de Mussolini pour parrainer leurs revendications. De l'autre, les « bénéficiaires » des traités, Yougoslaves, Roumains et Tchécoslovaques, réunis dans la Petite Entente, se réclament de l'aide occidentale pour renforcer des régimes dont seul celui de Prague peut se prétendre démocratique. Enfin, un cas à part est celui de la Pologne renaissante qui, sous la férule autoritaire du maréchal Józef Piłsudski, réclame avec panache d'assumer à nouveau son rôle historique entre Orient et Occident.
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Depuis des années, dans la solitude du Palais de Venise, Benito étudie la statuaire antique ; il compulse catalogues et reproductions, en gros bûcheur qu’il a toujours été, à l’aide d’une loupe ou en enfourchant les lunettes qui ne figurent jamais dans ses apparitions publiques. Vient maintenant l’occasion de montrer au monde qu’il a bien une carrure d’empereur, fût-ce du Bas-Empire. Du point de vue international, il dépasse d’une taille les autres participants. Au pouvoir depuis seize ans, il a croisé presque tous les grands de son temps : des révolutionnaires russes et polonais exilés en Suisse à Rathenau, Stresemann, Poincaré, Briand, Barthou, Laval, Tchitcherine, Litvinov, Vandervelde, Primo de Rivera, Balfour, Austen Chamberlain, Lloyd George, Churchill, MacDonald, Brüning, Henry Ford, Hailé Sélassié, Gandhi, les papes et les têtes couronnées. Il les a étudiés de près, parfois copiés, car la plus grande sottise qu’on ait pu dire sur Mussolini – on en a dit tellement ! – est qu’il était dénué de curiosité pour ses interlocuteurs. Seulement, son univers géographique et mental s’est étréci au cours du temps. La dictature calcifie les artères. Entre Locarno, en 1925, et la visite en Allemagne de 1937, et maintenant à l’heure de Munich, il n’est jamais sorti des frontières nationales. Il connaît de moins en moins le monde réel, y compris son propre pays, et surtout pas le monde libre.
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Après 1933, estimer que quelques concessions pourraient suffire à Hitler relevait de la cécité pure et simple.
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