Wildoak by C.C. Harrington
Du haut des branches d'un vieux hêtre, Tornade respirait la plénitude de la forêt. L'air vif portait l'odeur de la neige fraîche. Ses oreilles dressées se tournaient pour suivre les sons. Il écoutait les bruissements, les sifflements, les craquements. Il observait, reniflait, les sens constamment en alerte.
Mary détestait quand les gens l'interrompaient en répondant à sa place. Elle se sentait alors encore plus mal.
- On a tous quelque chose qu'on aimerait bien changer chez soi, Mary. Que ce soit notre apparence, notre voix, l'endroit d'où on vient, ce qu'on a ou ce qu'on a pas.
Il se tut un moment.
- Certains le ressentent plus que d'autres. Mais en vérité, et je le crois vraiment de tout mon cœur, il y a de la place pour chacun d'entre nous dans ce monde beau et complexe dans lequel nous vivons. Exactement tels que nous sommes. En fait, on en a même besoin.
Je crois vraiment que si beaucoup de gens, disons des centaines ou même des milliers de gens, font ce qu'ils peuvent à leur niveau, les choses changeront vraiment.
En effet, pensa Mary, c'était difficile parfois d'être humain. Difficile de se faire comprendre. Difficile d'aimer et d'être aimé. Difficile de dire ce qu'on voulait dire.
- Si un jour je trouve ma voix, Tornade, chuchota-t-elle, je te promets que je parlerai pour toi.
... ils gardèrent le silence, se disant bien des choses sans dire un seul mot.
Sois douce avec toi-même.
C'est difficile d'être humain.