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Olivier Mannoni (Traducteur)
EAN : 9782070423118
282 pages
Gallimard (15/05/2003)
3.44/5   26 notes
Résumé :
Welker, de l'établissement financier Weller & Welker, engage Selb pour une enquête historique : retrouver la trace et l'histoire d'un actionnaire " silencieux " qui, plusieurs décennies plus tôt, a sauvé la banque de la faillite.
Premier mystère : pourquoi lancer Selb dans un travail d'enquêteur généalogiste ? Comme souvent chez Bernhard Schlink, la réponse sera noire et amère, elle aura le goût du passé et, pour Selb, le passé de l'Allemagne est toujours loi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
La fin de Selb est le troisième et dernier volet d'une série consacrée au détective privé du même nom, tentative de Bernhard Schlink de frayer avec le roman policier. Pour être complètement honnête, je n'ai pas été vraiment enthousiasmé par cette série. Je ne l'ai pas détestée non plus, remarquez. Disons que je l'ai trouvée correcte, peut-être un peu plus, en tous cas suffisament pour me donner l'envie de persévérer dans cette série.

Il faut dire que Gerhard Selb ne soulève pas les passions. C'est un type vieillissant, esseulé, très professionnel et visiblement efficace, mais on ressent sa fatigue, le poids de l'âge. C'était très à propos, et sans doute très réaliste, pas tous les enquêteurs sont de jeunes fringants qui peuvent courir et sauter sur les toits pour rattraper un suspect. Mais cette lassitude du protagoniste est un peu contagieuse et teinte la lecture. Autre point qui m'a un peu déçu, je n'ai pas l'impression d'avoir vraiment arpenté sa ville de Mannheim, au sud de Frankfort.

Dans tous les cas, à l'approche d'une retraite imposée par le manque d'affaires qu'on lui confie, Selb accepte la mission de Welker, propriétaire de la banque Weller & Welker : retracer le bénéficiaire anonyme qui a sauvé la banque de la faillite plusieurs décennies plus tôt. Une histoire bien simple, pensez-vous ? Eh bien, non.

Au fil des pages, l'enquête prend des proportions inouïes, il y a même mort d'homme. Ce qui s'apparentait à un travail d'historien relégué à des bibliothèques se transforme en une intrigue de corruption, de blanchissement d'argent et d'intégration de l'économie communiste de l'Allemagne de l'Est au système capitaliste. Je ne m'attendais pas du tout à cela, l'auteur m'a étonné, en bien. Puis, l'histoire semble se résoudre alors qu'il reste encore la moitié du roman à lire. Vraiment ? Cependant, tout est à nouveau chamboulé – quoique, le mot est un peu fort puisque j'avais des doutes persistants que les éléments en cachaient d'autres, différents. Il y avait bien quelques longueurs dans cette deuxième partie mais Bernhard Schlink a réussi à me tenir au moins intéressé à son enquête.

La fin de Selb clôt assez bien cette série. Ce n'est pas une lecture que je recommande chaudement, surtout pour ceux qui préfère les thrillers ou les pages turner, mais elle porte un regard différent sur le travail des détectives. de Schlink, j'ai préféré les romans et recueils de nouvelles.
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Le titre original Selbs Mord est un jeu de mot entre "le meurtre de Selb" et Selbstmord "suicide". Trompeur car dans cet opus, Selb ne commet ni l'un ni l'autre, même si l'un des deux le hante.
Schlink nous balade dans l'Allemagne réunifiée, où l'acclimatation des Ossis à l'Ouest est difficile (même la langue n'est pas vraiment la même se plaint un des protagonistes) et où le passage à l'économie de marché a permis le blanchiment d'argent assez facilement. le constat est amer : les riches s'en sortent toujours. Selb, lui, doit peu à peu accepter sa décrépitude, sa dernière affaire prenant place entre deux infarctus. le ton est sombre et, sans être passionnant, ce roman policier ne se laisse pas oublier dans un coin si facilement (je l'ai pourtant mis en pause deux semaines).
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Selb est engagé par un banquier pour retrouver le sauveur de la banque 100 ans plus tôt. La vraie motivation du banquier est toute autre et apparaîtra au fil du roman.
Le récit est assez subtil mais somme toute un peu tordu. Comme toujours dans la série des Selb, l'histoire allemande est une référence omniprésente dans le roman.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
— Oui, à l’époque, nous, les Allemands, nous étions encore solidaires.

XI Des remords ?

Oui, ils étaient comme ça. Le Troisième Reich, la guerre, la défaite, la reconstruction et le Miracle économique : pour eux, ce n’étaient que des circonstances changeantes dans lesquelles ils pratiquaient la même activité — ils multipliaient ce qui leur appartenait ou ce qu’ils géraient. Ils n’avaient pas tort lorsqu’ils disaient ne pas avoir été nazis, ne rien avoir eu contre les juifs et avoir respecté la constitution. Tout leur était bon du moment qu’ils agrandissaient leurs entreprises, les enrichissaient et les rendaient plus puissantes. Ils avaient le sentiment de faire ce sans quoi rien d’autre n’existerait. À quoi bon des gouvernements, des systèmes, des idées, les douleurs et les joies de l’être humain, si l’économie ne prospérait pas ? S’il n’y avait ni travail, ni pain ?
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D’un seul coup, il me fut impossible d’exercer mes fonctions de procureur, d’abord parce qu’on ne voulait plus de moi à cause de mon passé, et ensuite parce que tout en moi se hérissait à l’idée de faire, avec les autres, comme si nous n’avions pas de passé — même si l’on nous invitait à nous comporter ainsi.
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Dommage qu’on ne puisse pas choisir sa dernière affaire. Un apogée, un finale, une mission qui arrondit et harmonise tout ce que l’on a fait auparavant. Non, la dernière est aussi fortuite que toutes les autres. C’est comme ça : on fait ceci, on fait cela, et d’un seul coup, ça vous a fait une vie.
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Un enseignant reste un enseignant, et face à un bon enseignant, nous restons des élèves, quel que soit notre âge.
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- Il n'y a que la mort qui ne coûte rien.
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