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Jean-Luc Allouche (Traducteur)
EAN : 9782379511400
384 pages
L'Antilope (19/04/2024)
4.17/5   3 notes
Résumé :
Oded Hefer, détective gay à Israël, accepte d'enquêter sur la dépression de la jeune star de la chanson Karin Carmelli, engagé par son agent, un homme puissant des relations publiques.
A sa surprise, après une disparition suspecte chez son client, il découvre des liens complexes entre le show-business et les travailleurs immigrés clandestins, et même un secret de son propre père.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Troisième lecture de l'auteur israélien où je retrouve avec plaisir Oded Hefer, surnommé La Fouine , détective privé homosexuel rempli d'ambiguïtés, de fragilité mais aussi d'intuitions fulgurantes.
Le voici chargé d'une mission par Benjamin Direktor, animateur télé à succès et directeur de la société Direktor Relations Publiques qui représente et fait la promotion de personnes de talents dans différentes disciplines notamment la chanson. Cette mission est de découvrir pourquoi une jeune chanteuse de quinze ans que vient de lancer Direktor, Carine Carméli, a décidé de stopper sa carrière avant l'enregistrement d'un deuxième titre prometteur, comme si quelqu'un ou quelque chose avait pu remettre en question la volonté de l'adolescente de devenir une future star de la chanson. Une chance inouïe pour Oded de mettre enfin un pied dans le gotha du show business et ainsi de pouvoir rencontrer de potentiels futurs clients aptes à regarnir son compte en banque.
L'affaire qui semble à première vue futile et d'une simplicité à sa portée, va vite prendre un tournant beaucoup plus dramatique pour Oded avec la découverte lors de ses investigations du corps d'un jeune homme dans un puits. Une victime qui ne sera malheureusement pas la dernière.

Toujours autant bourré d'humour, le récit aborde pour autant sous l'angle d'un roman policier de nombreux sujets épineux : la situation et la considération du milieu LGBT par la société israélienne. Celle des travailleurs étrangers à la merci d'une expulsion pour des motifs futiles.
Le sujet des Palestiniens est par contre peu évoqué si ce n'est comme potentiels incendiaires alors que les foyers se multiplient dans le pays.

Côté écriture on se retrouve une nouvelle fois totalement embarqué par ce récit parfaitement rythmé qui à chaque fois nous fait découvrir une société pas si éloignée de la nôtre mais qui semble gagnée par de plus en plus d'intolérance.
Oded y navigue comme il a surfé sur les différentes humiliations passées ou présentes, avec beaucoup de retenue et d'esprit, son égocentrisme étant devenu sa bouée de survie. Mais son instinct de détective reprend vite le dessus quand c'est nécessaire et quand il n'est pas subjugué par un beau mâle qui semble s'intéresser à lui.
Un roman singulièrement dépaysant par sa tonalité générale comme par la personnalité de son personnage principal auquel on ne manque pas de s'attacher.
Je recommande.





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Le détective gay d'Israël, le célèbre Oded Hefer est de retour pour une nouvelle enquête qui va s'avérer plus compliqué que prévue.

A la base, il est embauché par Benjamin Direktor, un homme très puissant et influent du pays, afin de savoir pourquoi sa jeune protégée Carine Carmelli fait une dépression et refuse d'enregistrer son nouveau single. Aux yeux d'Oded, cela semble simple et futile, mais après cela, Direktor pourrait le faire devenir le détective des peoples et ce n'est pas négligeable.

Il n'a donc pas le temps de s'occuper d'une affaire parallèle que veux lui confier Mona à propos de la disparition inquiétante de son amie Gabriella, vue pour la dernière fois justement à une soirée de l'homme d'affaires.

Mais à force de creuser et d'avancer dans cette histoire complexe, il va se rendre compte qu'il y a peut-être un rapport entre les deux enquêtes, car il va y avoir beaucoup de disparitions autour de lui et cela ne semble plus être un hasard.

C'est la première fois pour moi que je fais connaissance avec ce personnage créé par Yonatan Sagiv, un enquêteur aussi haut en couleur que fragile qui est très attachant. C'est un peu un bulldozer qui a un vrai franc parler mais on sent qu'il y a un grand coeur là-dessous. Il va être confronté à de nombreuses impasses mais ne va jamais lâcher l'affaire car les familles et amis des disparus ont le droit d'avoir des réponses.

On ne va pas se mentir, j'ai trouvé, à mon goût, quelques longueurs, mais l'histoire avance tranquillement et est très bien ficelée car je n'ai jamais vu arriver la fin ni les rebondissements. Sous fond d'enquête policière et avec un peu d'humour, l'auteur en profite aussi pour parler de LGBTphobie et des conditions de vie des travailleurs clandestins dans le pays.

C'est prenant, surprenant, cela aborde des sujets d'actualité et il y a de l'humour, voir même un peu grinçant, tout ce qu'il faut pour que ce soit pour moi un bon livre et me donner envie de lire les enquêtes précédentes du héros.
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Quel plaisir de retrouver le détective privé Queer Oded Hefer, sa pouliche et Madame Paprika qui lui aurait été bien utile.

J'ai aimé les 3 enquêtes mêlées : la jeune Carine qui inquiète son producteur car elle déprime ; la disparition de Gabriella après une soirée chez ce fameux producteur ; la disparition du couple d'employés des parents de Carine. Il y a donc beaucoup de disparitions autour de cette adolescente de 15 ans.

Qui plus est, Oded est sans cesse dérangé par des appels de son père sans réponse : des bruits de graviers, de pas…

J'ai aimé que cet opus m'emmène dans différents quartiers de Tel-Aviv, des plus cossus aux plus populaires. Sans oublier les feux dans la banlieue proche.

J'ai découvert que Yonatan SAGIV est un spécialiste du Prix Nobel israélien de littérature Shmuel Yosef AGNON et qu'Oded travaille un des romans avec Carine.

J'ai adoré la gouaille d'Oded, et j'ai eu de la peine pour son histoire d'amour qui se termine mal.

On ne s'ennuie pas une minute avec Oded, surnommé La Fouine, et qui n'excelle que lorsqu'il fourre son nez de partout. Cette fois-ci, c'est dans le milieu du show-bizz qu'il inspecte les arrières-cours.

L'image que je retiendrai :

Celle des cheveux rose-vert de Gabriella, la robe rouge qu'elle portait le soir de sa disparition.
Lien : https://alexmotamots.fr/dern..
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Troisième tome, troisième coup de coeur !

Je crois même que celui-ci dépasse les autres tant Oded y est encore plus drôle et plus touchant.

La partie enquête est exaltante et le tout est saupoudré de messages ultra importants concernant la communauté queer.

Une série absolument unique que je recommande teeeeellement fort !
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Polar israélien paradoxal : il explore les contradictions d'une société, d'abord par ses marges, par son enquêteur gay et par le milieu des trans que son enquête va explorer, Dernier cri en révèle les tabous (homophobie et racisme) et les libertés (un permanent rapport à l'autre fait, aussi, d'entraide). Avec une constante ironie, par une belle distanciation à son personnage et à ses défauts, Yonatan Sagiv pointe les errements, narcissisme et mercantilisme, d'un Tel-Aviv rendu à une complexité qui, aujourd'hui, nécessairement interroge. Au-delà de l'enquête d'Oded Héfer sur une starlette dépressive, on goûte sa plongée sociale et sa critique par distanciation.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Le vigile hoche la tête. Je frissonne : cette voix de baryton rugueuse, ces épaules de déménageur, cette sauvagerie virile à peine domptée par le costume noir, cette montagne de chair bestiale trahissant le rejeton d’une lignée de guerriers slaves bourrés d’énergie, hissant sur leurs montures prodigieuses des vierges souriantes aux seins puissants.
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Depuis que je suis devenu moi-même ce que l’on appelle un homme, je rêve de plus en plus à l’adolescence . Images resplendissante de corps agiles, d’hormones en folie, de tempêtes libidinales, de tourbillons émotionnels, d’une infinité d’avenirs glorieux qui n’attendent que moi, uniquement moi, l’élu.Une parcelle de temps sans conscience du temps , une éternité dont on ignore qu’elle ne dure pas , un instant qui n’aura été qu’une bulle de savon ayant brillé puis éclaté

.
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- Quoi, y a pas Amazon à Gaza ? je m’écrie en claquant des mains et en m’asseyant. Bon sang, Ayala, vraiment comment ils vivent ? Je veux dire, va pour le blocus mais qu’au moins ils reçoivent en temps et en heure leur crème faciale !
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Mon cœur déborde. Je me mets à croire que, même si nous étions ici sous une averse sans parapluie, les gouttes voleraient autour de nous sans nous atteindre.
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Des conseillers financiers et d’ex-généraux se prélassent dans un spa après une journée épuisante de fraude fiscale.
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