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EAN : 9782070770892
252 pages
Gallimard (05/11/2004)
3.69/5   18 notes
Résumé :
À Tokio, en 1922, l'Exposition universelle bat son plein. Parmi la foule des visiteurs, un Européen suit deux jeunes Japonaises avec l'intention manifeste de les aborder ; un Japonais tente non moins visiblement de rejoindre l'Européen. Tous se retrouvent à bord de la grande attraction de l'année, l'hydroplane. Le premier arrive à ses fins : la plus jolie des deux inconnues accepte d'aller le surlendemain visiter avec lui l'île célèbre d'Enoshima. Le Japonais se pré... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
TOMARO KA? Mot à mot: ET SI ON S'ARRÊTAIT ICI? Plus prosaïquement: ON DESCEND À L'HÔTEL?... Phonétiser ce qui pourrait être le titre de son ouvrage et en faire son pseudonyme d'auteur, il fallait bien un polytechnicien pour inventer ça !
Un ouvrage sans prétention, publié en 1924, avec quelque succès. L'auteur, Roger Poidatz de son vrai nom, raconte, dans un style parodique, volontairement ampoulé, l'escapade galante d'un européen au pays du soleil levant, déclinée en huit chapitres laissant s'exprimer autant de narrateurs différents impliqués dans l'aventure...
Débridée, loufoque par moments, l'histoire permet néanmoins de découvrir (j'allais dire déshabiller, mon dieu, mon dieu...) l'Honorable société japonaise, ses rites, ses sensibilités, ses hypocrisies.
Un bon moment de divertissement, original et instructif, nonobstant quelques longueurs volontiers pardonnées à l'auteur, dans un exercice inhabituel pour lui (il a fait carrière dans l'aéronautique et les assurances; sa carrière d'écrivain se limita à deux livres, le second, intitulé “Loin des blondes”, en mémoire d'autres tribulations en Extrême-Orient).
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Un Européen, en déplacement professionnel au Japon dans les années 1920, fait la découverte de l'univers social et culturel d'un pays aux moeurs complètement différentes. L'Occidental, qui n'a pas les référents culturels, ne comprend pas les codes de la société. Il se méprend, commet des impairs, choque parfois. A travers son regard de candide, le lecteur découvre la société japonaise. Chaque chapitre est raconté à la première personne par un des protagonistes de l'histoire. La structure du roman implique quelques redites. Malgré quelques longueurs, et quelques passages qui m'ont exaspéré (notamment cette attention de tous les instants à l'image renvoyée), ce roman est une belle découverte. On y découvre une société certes très raffinée, mais surtout corsetée par les conventions et les rôles à tenir. La place accordée aux femmes dans le Japon de l'époque choque le lecteur actuel, mais les femmes de l'histoire semblent tenir pour naturel le fait de laisser la préséance à un garçon, quand bien même un s'agit d'un gamin tout juste âgé d'un an. Rien n'est alors trop beau ou trop cher pour lui. le style est un peu vieilli, mais ne manque pas d'humour. Surprenant, gênant parfois, mais intéressant.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
[De l'art d'être geisha] Je suis satisfaite d'être une demoiselle geisha, et je remercie monsieur mon père de m'avoir donné cette profession. C'est une chance! J'avais onze ans et j'étais une des plus jolies fillettes de l'école de Fujisawa. Monsieur mon père, qui travaillait chez un menuisier, a désiré de l'argent pour s'établir à son compte. Par l'intermédiaire d'une agence, il a emprunté 500 yen à l'honorable propriétaire d'une belle geishaya d'Enoshima, et il m'a confiée comme gage à ce monsieur; il était entendu qu'après une durée de quinze ans la dette serait annulée et que je serais libre. Monsieur mon père a acheté une grande boutique; et moi, on m'a enseigné la littérature, la danse, la musique, la cérémonie de faire le thé, et les bonnes manières.
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Avec l'inconséquence de son jeune âge, M.Takamori avait pris sur sa plaque, en même temps que notre groupe, une portion de l'entrée de la passerelle d'Enoshima. Un écriteau fait savoir que la photographie en est interdite et même à double titre. C'est un point de la côte et tout endroit du rivage peut servir au débarquement de l'ennemi; de plus tous les ponts du Japon sont des passages obligés pour les troupes. La passerelle d'Enoshima est donc un double point stratégique, et le photographe pris sur le fait voit doubler son temps d'emprisonnement.
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[Effondrement de la passerelle d'Enoshima, au passage d'un véhicule trop lourd...] Le plus chanceux de tous était le chauffeur. Il avait le bonheur d'avoir une jambe cassée et un bras démis. Cela lui serait compté comme blessure en service actif et dès son rétablissement, il serait promis à la conduite d'une voiture plus forte.
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Malheureusement, pendant notre collation, M.Yamaguchi s'était montré envers moi d'une politesse et d'une humilité trop cérémonieuses. Il tenait à me faire voir qu'il était très mécontent que je l'aie dérangé sans raison puisque monsieur l'étranger n'était pas là.
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[L'honorable étranger] Les demoiselles servantes répondirent poliment que monsieur le Seigneur était un homme magnifique. Il était à présent dans l'honorable-bain chaud avec des messieurs amis. Mais il en sortirait certainement avant la fin de l'après-midi.
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Videos de Thomas Raucat (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thomas Raucat
Dans le 171e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Whisky san, que l’on doit au scénario conjoint de Fabien Rodhain et Didier Alcante ainsi qu’au dessin d’Alicia Grande et qui est édité chez Grand angle. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie de l’album L’honorable partie de campagne que l’on doit au scénario de Jean-David Morvan qui adapte l’ouvrage de Thomas Raucat, mis en dessin par Roberto Melis et édité chez Sarbacane - La sortie de l’album Jusqu’ici tout va bien, adaptation d’un roman de Gary D. Schmidt par Nicolas Pitz et que publient les éditions Re de Sèvres - La sortie de Sous la surface, le deuxième tome de la série Le lait paternel que nous devons à Uli Oesterle et aux éditions Dargaud - La sortie de l’album Les 100 derniers jours d’Hitler, adaptation d’un ouvrage de Jean Lopez par Jean-Pierre Pécau au scénario, le duo Senad Mavric et Filip Andronik au dessin et c’est édité chez Delcourt - La sortie du premier album sur deux de Quand la nuit tombe, un titre baptisé Lisou que l’on doit au scénario de Marion Achard, au dessin de Toni Galmès et c’est édité chez Delcourt - La réédition en couleurs de l’album Orignal que l’on doit à Max de Radiguès et qui est sorti chez Casterman
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