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EAN : 9782940669035
159 pages
Éditions Lemart (30/01/2020)
3.96/5   24 notes
Résumé :
Rwanda, 1994. Ghislaine a deux buts : mettre au monde un enfant qui ne montre aucun signe de vie et quitter l’Afrique. Elle profite alors du génocide pour s’enfuir et se réfugier en Belgique, un pays qui lui est étranger.

Son passé est douloureux, son présent est ponctué de galères, et son avenir est aussi sombre qu’une nuit sans lune. Pas un jour ne passe sans qu’elle ne repense à son crime épouvantable, à son secret le plus enfoui.

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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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***

Ghislaine est au Rwanda en 1994 quand le génocide fait rage. Enceinte, seule, affamée et sans le moindre sou en poche, elle doit lutter pour vivre et pour sauver son enfant à naître. Toutes les opportunités sont bonnes, mais les pires... Quelques années plus tard, sauvée des griffes de la violence et de la haine, son passé la rattrape et refait surface...

Je découvre Kim Chi Pho avec son troisième roman : Sista. J'ai lu à plusieurs reprises que ses lecteurs saluaient son écriture et son univers... J'avoue qu'on ne peut pas être indifférent à sa manière d'écrire !! J'ai été désarçonnée et j'ai eu un peu de mal sur les premières pages : rythmée mais surtout crue, son écriture rend ses personnages si proches de nous qu'on pourrait croire que ce sont eux qui nous racontent leurs histoires au creux de l'oreille !

Dans son roman, Kim Chi Pho nous entraine tour à tour au Rwanda, puis en Belgique et en Angleterre. On suit le parcours de Ghislaine et de Charles, chacun ignorant l'autre depuis leur rencontre éclair. Mais ils sont pourtant liés et leur vie ne cessera de leur rappeler...

C'est un roman qui se lit d'une traite, et dont les personnages sont attachants et pour qui nous avons d'emblée beaucoup de tendresse.
Des parents endeuillés dont seul l'amour infini pour leur enfant rend le combat plus supportable...

Merci à NetGalley et aux Éditions Lemart pour leur confiance...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2020..
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Sista de Kim Chi Pho est publié aux éditions Lemart
Rwanda, Ouganda, Belgique la route que Ghislaine doit suivre pour survivre elle et son enfant est semée de violence et d'espoir. Son chemin la conduira t'il en un lieu de calme et de sérénité? Sa mémoire et celle de ceux qui ont croisé son chemin saura t'elle pardonner? Et Charles quelle sera sa route? arrivera t'il à pardonner?
Kim Chi Pho est une auteure que je ne connaissais pas. Son écriture est rude, crue et impitoyable. Elle choisit de ne pas mâcher ses mots et de prendre son lecteur aux tripes. Un choix que je respecte. Et puis il y a cet amour inconditionnel, celui d'une mère pour sa fille, celui d'un père pour la sienne et ces amours leur fera gravir l'Himalaya.
Ce roman se lit d'une traite et laisse son empreinte dans la mémoire du lecteur.
Un grand merci aux éditions Lemart pour ce partage via netgalley
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1994, le génocide rwandais atteint le comble de l'horreur. Ghislaine, enceinte, erre. Sous la pluie, dans un bois, son bébé naît. Malheureusement, il ne vit pas. En cherchant un refuge, elle "aide" une femme à mettre au monde son enfant. La maman est morte, le papa est dans le coma. Une occasion rêvée de voler l'enfant et de laisser le petit garçon mort-né.
Que leur réservera la vie ? Est-ce que le passé tumultueux, de cette mère, est effacé à jamais ?
Les personnages sont bien décrits, on les imagine. On vit les situations avec eux. Les femmes sont fortes et se battent pour survivre (Ghislaine, Douce, Tania). le récit commence en septembre 1972 et se termine en 2013.
De beaux messages à retenir sur le pardon, l'amour. Un très beau livre qui j'espère va refaire surface pendant cet été.
Lien : https://vie-quotidienne-de-f..
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Immigration, amitié, sexe, adoption, foot, cancer, violences conjugales... L'auteure de ce roman ne nous a pas épargné et je pense qu'avec ce court roman, elle a réussit à traiter un nombre incalculable de dossiers et ce, sans jamais ennuyer le lecteur.
J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman, qui malgré ses très nombreux sujets, ne m'a jamais fait perdre le fil de l'histoire, on rentre dans le vif du sujet dès les premières pages, j'ai aimé les deux histoires parallèles, Ghislaine d'un côté et Charles de l'autre, on se doute de la finalité de ces deux histoires, mais on apprécie avant tout la découverte de l'histoire de chacun des protagonistes, l'une étant aussi passionnante que l'autre. J'ai aimé les personnages, tous très touchants, j'ai eu mal au coeur pendant certaines scènes d'une cruauté malheureusement si réelle dans la vie de tous les jours.
Je recommande vivement ce roman qui m'a permit de passer un bon moment de lecture, une question m'est venue à la fin du livre, c'est : Est-ce que même l'auteure serait en capacité de raconter son livre à quelqu'un qui ne souhaiterait pas le lire sans en oublier une bonne partie et surtout dans le bon ordre ?
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Une plongée dans les abysses de ma liseuse m'a fait découvrir Sista de Kim Chi Pho
Pourquoi avais-je choisi ce roman à sa sortie, en 2020 ? Pour lire un énième livre sur le génocide rwandais, non, sans doute pas… de plus, ici, c'est plus un décor que le sujet proprement dit. Pour les portraits de femmes, pas vraiment non plus car la quatrième de couverture ne parle que d'une des héroïnes. Pour le passé enfoui, pour la résilience, allez savoir !

Une écriture brute, sans fioriture, efficace…
Des personnages taillés au cordeau qui se croisent, s'affrontent, s'entraident, s'oublient, se retrouvent…
Des femmes violentées, exploitées, trahies qui rêvent d'un avenir meilleur…
Des destins séparés mais inextricablement liés…
Une chronologie complexe et perturbante…

« C'est l'histoire de deux filles à peine sorties de l'adolescence, avec un bébé, qui se jettent dans la jungle de la vie sans filet de secours ». Ghyslaine et Douce veulent profiter du génocide rwandais pour quitter l'Afrique.
Auparavant Ghyslaine a commis un crime, a fui, a enfanté, a croisé la route de Charles et de sa femme en train d'accoucher… C'est elle qui va servir de fil rouge, de lien entre les personnages.
En Belgique, elle refera sa vie et trouvera un certain réconfort dans la littérature, tombant irrémédiablement amoureuse de Marcel Proust, se préoccupant du sort de sa voisine Tania.

La sororité est un néologisme très (trop ?) présent actuellement dans les chroniques, les commentaires, les débats ; cela m'agace toujours quand une notion est galvaudée à toute les sauces… Ici, pourtant, cette posture est annoncée dès le titre, Sista. Lien de solidarité, de fraternité par le sang ou le parcours, la sororité imprègne ce roman.

Je ressors de cette lecture un peu abasourdie par l'abondance d'informations portées par le récit et jetées là sans ménagement ni mise en scène. Il me semble que les personnages sont un peu trop bruts de décoffrage, proposés à grands traits, avec de nombreuses pistes inexplorées. Kim Chi Pho a entremêlé les intrigues, livré un canevas qui mériterait, selon moi, plus que 160 pages.

Ma chronique est à l'image de mon ressenti : pas envie de développer.
Je suis intriguée par Kim Chi Pho, une autrice que je connaissais pas du tout, et je pense aller voir ses autres livres pour me faire une meilleure idée de son univers.

Lien : https://www.facebook.com/pir..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Depuis ma rencontre avec la littérature, ma vie est un roman. Je ne suis plus la même personne. Je me métamorphose. Je me sens comme une chrysalide: de chenille, je deviens papillon. Désormais, je ne vis plus qu'à travers la lecture: elle me prend aux tripes et devient ma cocaïne, qui défie tous les sevrages.
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Je quitte la petite maison en laissant la porte ouverte derrière moi ; j’espère que les pleurs du nourrisson vont sortir l’homme de sa léthargie ou, peut-être, émouvoir les oreilles d’un passant bienveillant. Sur le chemin de graviers qui mène jusqu’au portail, l’odeur des bougainvilliers me semble plus douce que lors de mon arrivée.
Dehors, sous une violente averse, je marche en serrant contre moi l’enfant d’une autre. Les taches de sang disparaissent peu à peu de mes vêtements et de mon visage.
J’ai perdu la foi en Dieu depuis longtemps. Pourtant, à cet instant précis, je crois dur comme fer qu’il m’envoie cette pluie pour purifier mon âme.


Les gens n’arrivent pas par hasard dans notre vie. Douce est une bouffée d’air dans mon existence de misère, elle me donne de l’espoir qu’un monde meilleur existe. Je n’ai aucune attache ni avec ce pays ni avec ce continent. La seule chose qui me lie à l’Afrique est la couleur de ma peau. Alors, deux ans après notre arrivée à Bujumbura, je lui propose que nous fuyions ensemble en Europe. Elle me regarde dans les yeux et me répond sur un ton on ne peut plus naturel :
— Si je ne vous avais pas rencontrées, toi et ta fille, je me serais jetée sous un train depuis longtemps.
Je lui donne un coup sur la tête et elle fait semblant de s’écrouler par terre. L’enfant se jette sur elle et crie :
— Tata Douce, bobo !
Nous éclatons de rire.

Une autre surprise s’ajoute à notre galère hivernale : le froid fait geler les tuyaux, la chaudière ne fonctionne plus et nous n’avons plus que de l’eau glacée. Ainsi, pour notre toilette, je verse de l’eau chauffée dans une grande casserole et nous nous nettoyons avec des gants de toilette.
En me frottant le dos, Chance demande :
— Vous faisiez la même chose avec ta maman quand tu étais petite ?
— Je me lavais dans les rivières, toute seule, car je n’avais ni père ni mère.
— Tu n’es plus seule : tu m’as, maintenant.
— Oui, toi et moi, c’est pour la vie.
Je lui fais des chatouilles. Elle se tord en tous sens, et se met à courir. Nous nous lançons dans un jeu de course poursuite, nues comme des vers. Notre appartement se remplit soudain d’éclats de rire.
Dehors, la neige continue à tomber et couvre Bruxelles d’un manteau blanc immaculé.
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L'histoire commence dans le sang et la poussière d'Afrique. On entend la rumeur du génocide rwandais. Fuites, chemins qui se croisent. L'une meurt en donnant la vie, l'autre accouche en donnant la mort. Ce livre est violent et cru. Il parle des secrets et de la part d'ombre que nous pouvons tous avoir en nous mais aussi d'amour et surtout de sororité.
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Je ne vous en dit pas plus et je vous invite à découvrir l'histoire de Ghislaine et des différents protagonistes qu'elle croisera dans son exile.
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"Je quitte la petite maison en laissant la porte ouverte derière moi. J'espère que les pleurs du nourrisson vont sortir l'homme de sa léthargie ou, peut-être, émouvoir les oreilles d'un passant bienveillant. Sur le chemin de gravier qui mène jusqu'au portail, l'odeur des bougainvilliers me semble plus douce que lors de mon arrivée. Dehors, sous une violente averse, je marche en serrant contre moi l'enfant d'une autre..."
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Je ressemble à un cerf-volant qui cherche à prendre son envol, mais reste attaché à un fil.
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Les gens ne traversent pas nos vies par hasard, et la venue de Tania dans la mienne a un but bien précis. Elle donne envie d'être une femme libre. Avec elle, je n'ai pas peur de viser les étoiles.
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