Alice

Harriet, confie sa fillette à sa meilleure amie Charlotte.
Celle-ci a trois enfants, est séparée de son mari, mais reste en bons termes avec lui.
Ce jour-là, elle doit emmener seule ses 3 enfants et Alice à la kermesse de l'école.
Alice disparaît subitement derrière un module gonflable. Personne n'a rien vu. Tout un quotidien s'écroule.
Un thème classique que la disparition d'un enfant.
L'auteure, Heidi Perks, ne va pas traiter le sujet de façon banale.
Le temps du récit est partagé entre les faits avant la disparition et après.
La parole est donnée à tour de rôle à Harriet et à Charlotte qui se sent terriblement coupable jusqu'à ce qu'on arrive à un moment de basculement du récit et là, je n'ai plus réussi à lâcher le livre jusqu'au dénouement et à la scène du retour au calme.
Un très bon thriller domestique comme je les aime et pourtant, j'en lis rarement.
Un tout petit bémol...un peu de lenteur après le premier tiers du récit mais ensuite, on imagine, on échafaude, on suspecte.

Tout commence par la disparition d'Alice, la fille d'Harriet qui l'avait confié à son amie Charlotte. C'était la première fois qu'elle acceptait de confier la petite fille, âgée de 4 ans.

Charlotte a emmené ses trois enfants et Alice à une kermesse et elle la perd de vue dans la première attraction. Hélas, elle était en train de consulter Facebook sur son portable à ce moment-là. Combien de temps son attention a-t-elle été relâchée ?

Heidi Perks choisit de s'intéresser aux réactions des protagonistes, de préférence à l'enquête elle-même en laissant Harriet et Charlotte raconter leurs versions de faits, leur ressenti. Elle choisit également de décrire différentes époques de l'histoire, avant, maintenant, maintenant le suspense, égarant les pistes.

Comment affronter le regard des autres quand on a laissé une petite fille échapper à sa surveillance ? Comment l'amitié profonde qui unit les deux femmes peut-elle résister ? Comment résister aussi aux commérages, aux jugements arbitraires de celles qui se disent vos amies et vous fuient du jour au lendemain.

Surtout, elle creuse la relation dans le couple, Harriet et son époux, qui se révèlent très vite beaucoup plus compliquées que l'amour parfait qu'ils affichent devant les policiers, les journalistes. En parallèle, on voit la réaction des parents lorsqu'on leur annonce la disparition de leur fille, et ce que cela déclenche comme réaction en chaîne, l'amour résiste-t-il, et quelle sorte d'amour ? Très vite on se rend compte qu'il est surprotecteur avec elle, mais cela va se révéler beaucoup plus compliqué pour le plus grand plaisir du lecteur…

J'ai beaucoup aimé ce thriller, qui dénote par rapport aux polars traditionnels riches en hémoglobine, où les policiers sont au premier plan. Ici, on est dans l'étude des relations de couple, d'amitié, de perversion et surtout de manipulation.

Un seul petit bémol, j'aurais aimé que Heidi Perks fouille davantage dans la personnalité de ses personnages.

Plus on avance dans la lecture et plus celle-ci devient addictive et j'ai lu la dernière partie en apnée, jusqu'à une heure avancée de la nuit.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions les éditions Préludes qui m'ont permis de découvrir ce roman ainsi que son auteure.

#Alice #NetGalleyFrance
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A partir de la disparition d'une enfant de quatre ans, Heidi Perks bâtit un roman intéressant parce qu'original.

Harriet voulait suivre un cours de comptabilité, et pour cela , elle a demandé à sa meilleure (et seule) amie, de garder sa fille. le mari est au travail , il n'est au courant de rien, ni du baby-sitting , ni de cette formation.
Charlotte, qui a trois enfants en plus d'Alice à garder , a choisi de les amener à la kermesse de l'école, et la petite troupe d'enfants devant monter à une attraction, par l'arrière, elle confie le "pack" à son fils de dix ans, et se poste devant le jeu.
Au bout de quelques minutes, ne voyant plus Alice, Charlotte commence à paniquer, ses enfants à elle sont bien là, sains et saufs , mais pas la fillette qui lui a été confiée.
Très vite le "barnum " se met en place, d'abord les parents , puis la police, Alice est introuvable.

Et c'est là , où ce roman se distingue de ses "collègues", l'accent est mis sur la relation amicale Harriet/Charlotte : la mère inconsolable contre l'amie dévastée, coupable, et critiquée par les autres parents et les réseaux sociaux.
Heidi Perks nous embarque dans un aller retour passé/présent, entre les interrogatoires policiers individuels d'Harriet et Charlotte et la présence de l'officier de liaison des familles (en l'occurrence du couple Harriet/Brian) , toujours féminine, qui est sensée aider les parents mais qui est également là pour observer la relation de couple.
Est-ce que Charlotte est coupable de négligence , elle qui se préoccupait plus de son téléphone portable , que de surveillance au moment de la disparition ?
Comment se fait-il que Brian, le père d'Alice, n'était pas au courant de cet arrangement ?
J'ai été vraiment prise par le suspens jusqu'à la moitié du livre environ, jusqu'à ce qu'un "secret" soit levé, et puis après, c'est un peu retombé ,car on se dit que la police n'est pas très active...
Il m'a manqué un peu de descriptions psychologiques, davantage d'empathie pour les personnages pour que ce soit un coup de coeur complet, mais ce roman est agréable et original et c'est déjà pas mal ...

"Alice" est le genre de livre qu'il faut lire sans se poser de questions sur le réalisme de l'histoire. Car oui, il y a des choses improbables, mais il ne faut pas toujours tout analyser et décortiquer. Cela fait du bien aussi de lire et se laisser prendre par le flot de l'histoire. C'est ce que j'ai fait je n'ai pas essayé de relever les incohérences ou encore les situations improbables, je me suis laissée porter par l'histoire d'Alice, petite fille de 4 ans qui disparair lors d'une kermesse de l'école alors qu'elle est sous la garde de Charlotte l'ami de sa mère Harriet.
Quelques fausses pistes, une tension psychologique qui tient le lecteur et qui le fait douter. Heidi Perks a eu la bonne idée de faire parler Harriet et Charlotte et d'alterner les chapitres sur l'avant et le maintenant. Ces différents points de vue apportent un plus à la lecture. La manipulation est au coeur de ce thriller, et bien qu'ayant réussi à ne pas être complètement manipulée, j'ai été surprise et surtout j'ai apprécié ma lecture qui a rempli son rôle de divertissement et m'a fait rompre avec le quotidien métro boulot dodo.

Amitié entre femmes, disparition d'une enfant de quatre ans, opprobre sur celle qui l'a mal surveillée, enquête en immersion chez les parents de la fillette, couple en péril, etc.

Ça démarrait mal, avec une mère bourge-hystéros qui crie, crie, crie sur ses enfants qui crient aussi. Je croyais ré-entendre des voisins qui ont récemment déménagé - et quel bonheur de savourer le calme, depuis.
L'angoisse sur le sort de la petite laisse place à un autre stress. Avec un pervers narcissique dont les comportements font craindre le pire. . Et ce nouvel angle nous laisse croire que, lecteurs petits malins, nous tenons la solution du problème. Mais il reste encore beaucoup de pages et l'auteur a plus d'un tour dans son sac.
Mais finalement, si on a lu quelques histoires de ce style, rien de très étonnant dans les surprises à venir...

Thriller domestique efficace, certes, mais j'éviterai les prochains livres de l'auteur, sauf si on me dit qu'il sortent vraiment des sentiers battus, parce que je finis quand même avec cette impression de 'tout ça pour ça'. Et deux graines de citrouille dans mes chaussons :
1/ Charlotte est bien responsable de ne pas avoir vu quelqu'un enlever l'enfant, quelle que soit la fin qui a justifié les moyens.
2/ Peut-on raisonnablement attendre d'un enfant de quatre ans qu'il occulte une partie de sa vie, et lui façonner à ce point des mensonges sur sa petite enfance ? Pas très sain pour une éducation, tout ça...