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3,64

sur 2594 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quel beau livre , bien écrit , avec des phrases percutantes , parfois non politiquement correctes , parfois émouvantes .
Un tour de force , j'ai ri , souri , été agréable surprise par la pertinence de certaines phrases et émue par les dernières pages .
AN évoqué le Japon tout en finesse , montrant le courage de ce peuple qui réussi à évoquer Hiroshima de façon presque poétique ( dixit l'auteur ) , pour qui l'ascension du Mont Fuji est un acte de foi national , même les personnes âgées en font l'ascension chaque année .
Mais l'auteur nous montre aussi un autre côté du Japon , perfectionniste , presqu'inhumain pour nous occidentaux , un Japon où il y a une pression terrible sur les enfants qui passent un examen important à l'âge de 5 ans , la réussite de cet examen va déterminer leur avenir , où on travaille sans relâche dés que l'on commence sa vie professionnelle jusqu'à la retraite , c'est d'ailleurs pour cette raison que les jeunes japonais profitent au maximum d'une parenthèse enchantée où il ne font que ce qu'ils appellent ' jouer ' .
AN va rencontrer Rinri , un jeune japonais attiré par la langue française mais surtout par la personnalité atypique d'Amelie , il lui confie la préférer aux jeunes japonaises qui lui paraissent manquer de naturel .
Rinri est également atypique , s'il emmène bien Amelie sur le parcours balisé de tous les amoureux japonais , si en digne représentant de son peuple , il adoré la technologie , les gadgets , il ne possède pas d'appareil photo , incroyable non ?
Il y a quelques anecdotes amusantes comme le repas de pouples fraîches , la version décalée d'AN d'Adam et Ève où l'auteur se rend compte , nuance importante , qu'elle aime ' bien ' Rinri , lorsqu'il va lui cueillir les kakis désirés , elle ne lui propose pas de partager son festin , tout à son plaisir égoïste .
La fin est sublime , émouvante .
Je tiens avant de terminer à remercier un ami lecteur qui m'a conseillé de ' relire ' AN , il se reconnaîtra .
Oui merci de m'avoir suggéré cette lecture d'une bien talentueuse écrivain belge .
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C'est grave, docteur, au plus je lis des livres d'Amélie Notomb, au plus j'ai envie d'en lire d'autres ?
Celui-là me faisait des appels de phare depuis un bon bout de temps à la médiathèque dans laquelle je travaille et ce n'est que maintenant que je me suis décidée à l'emprunter ? Est-ce un hasard d'ailleurs si j'ai lu quelques temps avant Stupeurs et tremblements sans savoir que celui-ci en était la suite logique Eh, bien pour tout vous avouer : oui, car je n'ai même pas pris le temps de lire la quatrième de couv' en l'empruntant. Encore une fois, j'ai marché à l'instinct et cela a parfaitement fonctionné.

Après avoir découvert une Amélie dans le dur monde du travail, dans une industrie japonaise où elle n'a jamais su réellement quel était son poste, nous découvrons ici une Amélie dans un cercle plus privé : celui de sa liaison, d'abord professionnelle puisqu'elle se présente à lui comme étant son professeure particulier de français, puis bien plus car affinités avec le jeune Rinri. Celui-ci est étudiant, comme elle mais issu d'une riche famille. Comme elle aussi, il a une soeur qu'il ne voit que rarement car celle-ci s'est expatrié aux Etats-Unis, ce qui ne l'empêche pas d'être très proche d'elle, tout comme l'est notre jeune Amélie de vingt-et-un ans avec sa soeur aînée Juliette. Cependant, ce ne sont pas ces points communs qui les rapprochent : c'est plutôt une complicité qui s'installe entre eux au fur et à mesure des cours qui finissent bien vite par ne plus en être, se transformant en rendez-vous, et ces simples rendez-vous se transformant en liaison amoureuse. du moins, c'est ce que Rinri ressent à l'encontre d'Amélie et il n'hésite pas à le lui dire. Elle, "l'aime beaucoup" ce qui est déjà énorme pour elle mais Rinri saura-t-il s'en contenter ? Ensemble, ils parcourent le mont Fuji, ce que tous les japonais dignes de ce nom font mais est-ce pour cela qu'Amélie est prête à s'enchaîner à la fois à cette patrie qu'est le Japon (phrase à laquelle elle répondrait "oui" sans hésitation u ayant déjà passé cinq ans durant son enfance et étant par conséquent profondément attaché sentimentalement parlant à lui) mais à la fois à un homme ?

Un ouvrage extrêmement bien écrit, qui se lit d'une traite, avec des moments de fou rire, d'autres plus tristes, émouvants ou perturbants...bref tout ce qui fait partie de la vie en somme ! A découvrir et à faire découvrir !
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Amélie au Japon ! Juste avant le célèbre Stupeur et tremblements, ce roman nous décrit le retour de la jeune Amélie dans son pays de coeur le Japon, dont elle a été séparée à l'issue de sa petite enfance par le déménagement de ses parents. Improvisée professeure de français, elle rencontre son premier Rinri avec qui elle va nouer une relation amoureuse pas tout à fait comme les autres.

Moi qui n'avais pas ouvert un roman d'Amélie Nothomb depuis des années, m'étant à force un peu lassée de ses parutions réglées comme un métronome à chaque rentrée, je me suis régalée avec ce Ni d'Eve ni d'Adam. J'ai retrouvé le plume de l'écrivaine en pleine forme, entre humour pince sans rire, formules caustiques et raccourcis jubilatoires. Sa description des us et coutumes du Japon et des malentendus que provoque le fossé culturel entre Occidentaux et Japonais est toujours très juste et parfois franchement désopilante. Mention spéciale pour la scène où son amoureux Rinri arrive chez elle avec une valisette contenant le kit complet pour préparer une fondue dans les règles, du caquelon et du réchaud jusqu'au fromage sous vide ! Mais en plus de cet humour omniprésent, ce roman dit aussi entre les lignes tout l'amour et l'intérêt que porte l'écrivaine à la culture japonaise avec de très belles descriptions de ses excursions dans la campagne et en montagne et des pages franchement magnifiques sur sa rencontre avec le Mont Fuji qui deviendra son "vieux copain" après une ascension réussie lui laissant des souvenirs immémorables.

Ni d'Eve ni d'Adam c'est aussi une très belle histoire d'amour, de celles qui ne rentrent pas dans les cases, de celles où on ne se comprend pas toujours et de celles, comme auraient dit les Rita Mitsouko, qui finissent mal. D'abord curieuse de l'intérêt que lui porte Rinri et de la manière dont une relation amoureuse se noue au Japon, la jeune héroïne va peu à peu s'attacher à ce jeune homme dont elle ne sait finalement pas grand chose. Par petites touches, avec beaucoup de pudeur, on ressent la complicité qui s'instaure entre ces deux êtres solitaires et timides, dans une histoire faite de non-dits et malheureusement de nombreux malentendus. le dilemme posé par la soudaine demande en mariage de Rinri alors son amoureuse souhaiterait maintenir indéfiniment leur relation légère, sans vraie but et surtout sans engagement, rend la fin du roman bouleversante. La boucle est bouclée quand Amélie évoque son travail dans une grande entreprise japonaise (me donnant envie de relire Stupeur et tremblements dans lequel elle a évoqué cette période de sa vie) puis le retour en Belgique et la publication, enfin ! , de son premier roman Hygiène de l'Assassin.

Un très beau roman, un grand Nothomb, drôle, touchant et intrigant et un livre qui plaira sans doute à tous les amoureux et passionnés du Japon, l'auteure esquivant avec grâce les clichés et passages obligés pour nous faire découvrir des facettes plus secrètes de ce pays. Cette lecture a été un vrai plaisir et m'a donné envie de me replonger dans l'oeuvre de cette écrivaine, particulièrement ses romans en partie autobiographique qui me semblent les plus intéressants. A découvrir !

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C'est un de mes premiers Nothomb, un de mes préférés, celui dans lequel j'ai réellement découvert sa plume, sa verve, son talent littéraire, là où j'ai été embarquée comme jamais, sans vouloir pourtant revenir sur la rive ! J'étais en études, cela remonte à des années, et pourtant, qu'est-ce que j'aime ce livre ! Je l'ai déjà relu, et il me laisse toujours cette impression d'avoir vécu une nouvelle histoire. "Ni d'Ève ni d'Adam" est un de ces livres qui vous capturent dès les premières pages et qui continuent de vous hanter bien après avoir refermé la toute dernière. Amélie Nothomb nous embarque dans un voyage au pays du Soleil Levant, et elle le fait avec une sincérité désarmante, un esprit vif, une plume précise et une bonne dose d'humour qui rendent cette aventure véritablement inoubliable. Aventure à plus d'un titre, réalité romancée mais vivante !

Ce que j'ai particulièrement aimé dans ce livre, c'est la manière dont Amélie Nothomb dépeint les différences culturelles entre la Belgique et le Japon. Elle se retrouve plongée dans un monde où les règles sociales, les coutumes et les codes de conduite sont radicalement différents de ce qu'elle connaissait. Les situations cocasses et les malentendus culturels abondent, et l'auteure les raconte avec une autodérision qui m'a fait rire à plusieurs reprises. Qui aurait cru que boire du thé pouvait être si compliqué ? Friande de la culture japonaise, j'en ai découvert également beaucoup sur ce pays, mais sur le côté plus relationnel. Un plus également.

Au-delà des anecdotes humoristiques, "Ni d'Ève ni d'Adam" offre une réflexion très intéressante sur l'identité et la quête de soi. L'auteure se sent souvent comme un être à part dans le contexte japonais. On sent en tournant les pages à la fois le pied dedans et le pied dehors. Trouver sa place, certes, mais comment faire quand on ne la connaît pas vraiment ? Elle explore ces sentiments d'altérité de manière poignante, tout en continuant à nous divertir avec son style incisif, précis et rythmé. J'ai été touchée, attendrie, amusée, bref un panel d'émotions que j'ai apprécié ressentir.

L'écriture d'Amélie Nothomb est un véritable régal. Son style est fluide et élégant, ses phrases sont ciselées avec précision, et elle sait comment jouer avec les mots pour créer des images vivantes et suggestives. Son sens de l'observation est aiguisé, et elle nous fait voir le Japon à travers ses yeux, de ses premiers pas incertains dans l'entreprise japonaise à sa découverte des subtilités de la langue et de la culture. Il y a de l'intime, il y a du vrai, on s'immerge, cela embaume une forme de réalité dans laquelle on est invité.

En lisant, j'ai également eu une fascination renouvelée pour la culture japonaise. L'auteure peint un portrait vivant du Japon moderne, de ses traditions séculaires à son obsession pour la technologie, en passant par ses rituels sociaux complexes. Ces derniers m'ont beaucoup intrigué, et j'ai débuté depuis ma première lecture des livres plus intimistes sur la vie quotidienne au Japon. C'est un pays qui oscille entre le respect de la tradition et l'attrait pour l'innovation, et Amélie Nothomb nous offre un aperçu précieux de cet équilibre délicat.

En bref : "Ni d'Ève ni d'Adam" est un livre que je recommande à tous ceux qui recherchent une lecture à la fois divertissante et enrichissante. Amélie Nothomb a le don de nous faire sourire tout en nous incitant à réfléchir. C'est un témoignage unique d'une femme courageuse qui a osé plonger dans l'inconnu et en est ressortie avec une perspective nouvelle sur elle-même et sur le monde qui l'entoure.

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Ni d'Eve Ni d'Adam raconte les deux années qu'a passer Amelie au Japon, a la fin des années 80, avec son petit ami Rinri et j'ai vraiment apprécié toutes les anecdotes, différences culturelles entre le couple. C'est frais, léger et drôle et ca donne envie de (re)découvrir le Japon.
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Quel joie de se replonger dans l'univers japonnais "made in Amélie Nothomb" et dans ses pérégrinations humoristiques et poétiques. Retrouver la Amélie de "Stupeur et tremblements" refait nous plonger dans la vie d'un personnage atypique aux réactions et aux actions imprévisibles et farfelues : l'autrice elle-même.

Dans ce roman, l'auteure donne une dimension davantage poétique et sensible à son aventure personnelle ; l'effet est plus que réussi : on est de nouveau face à l'excellence littéraire.

Au travers de la vie de ce personnage, on découvre les us et coutumes japonaises et on s'immerge dans une culture fascinante et multiple... voilà qui m'a donné envie de visiter ce pays qui semble magnifique et passionnant... merci Amélie Nothomb pour ce splendide voyage !
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C'est avec un grand bonheur que je replonge dans un roman d'Amélie Nothomb. J'adore ceux qui sont autobiographique. Celui là évoque sa relation amoureuse avec un japonais. Cette histoire d'amour nothombienne est contemporaine à sa première expérience professionnelle décrite dans Stupeur et Tremblements. C'est deux roman forme un dyptique très intéressant, car il montre deux facettes de la même personne.

Amélie à 21 ans quand elle décide de retourner au Japon, et de devenir un professeur de français. Elle y rencontre Rinri, un jeune homme de 20 ans, qui au début est son élève en français, puis rapidement, ils deviennent amant.
C'est une histoire d'amour, certes, mais ou l'un des deux est moins impliqué dans la relation que l'autre. de plus, n'oublions qu'Amélie est dans l'histoire, ce qui rend cette relation très amusante. Ainsi, le premier rendez-vous amoureux de ce couple est truculent, avec en guest star une fondue suisse sans goût et aux propriétés adhérentes… spectaculaires.
Ce que je retrouve dans ce roman, qui est comparable à Métaphysique du tube, c'est la façon dont l'auteur redécouvre le Japon, et nous le fait découvrir. On a envie gravir le mont Fuji, de déguster les spécialités culinaires, de vivre à la japonaise.

Nous découvrons également la jeunesse japonaise, et le stresse qu'elle subit au quotidien. Dès l'âge de cinq ans, les petits japonais savent si leurs parents sont fiers d'eux ou pas, suivant s'ils réussissent un test. Amélie qui est amoureuse du Japon se retrouve fiancée à un japonais qui renie la plupart des traditions. A travers son récit, qui ne porte pas de jugement, c'est tout une sociologie d'un pays qu'elle y décrit, avec ses doutes, ses craintes et ses rebellions culturelles.

Un roman qui m'a transporté et ému (ce qui est assez rare pour un roman), et que je recommande vivement aux amoureux du Japon, de la Belgique et d'Amélie Nothomb!!
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Pour faire un bon Amélie Nothomb… Prenez un paysage japonais… Aaaaah le Japon d'Amélie ! Saupoudrez de flocons de neige et de kakis bien mûrs ou autres mets raffinés ( aaaaaah la nourriture chez Amélie ) Arrosez de thé qu' elle ingurgite par demi-litre. Ajoutez un prince fantasque plus que charmant (Taichi Inoue dans le Rôle de Rinri est excessivement mignon, presque autant que sur le papier) Quelques dialogues farfelus, deux ou trois cuillères d'érudition littéraire une grosse louche d'autodérision, tournez en fredonnant les jolies tournures d'Amélie jusqu'à obtenir une pâte légère et concise. Faites cuire à feux très, très doux. Vous obtiendrez un conte savoureux. Hum, j'en reprendrai !
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J'ai tout simplement adoré ! C'est un de mes livres préférés d'Amélie Nothomb avec Stupeur et tremblement. du grand Amélie. Je retrouve le choc des cultures françaises et belges (très proches des françaises). C'est un livre qui donne envie d'aller (retourner pour ma part) au Japon, de monter en haut du mont Juji, d'aller sur l'île Sado manger des kakis d'hiver. La poésie se mêle à l'humour d'Amelie. Que de vies elle a vécu ! Au final, je n'ai plus du tout envie de regarder le film Tokyo fiancé qui est sensé s'inspirer de ce livre de peur de dénaturer le plaisir que j'ai eu à le lire.
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Amélie part vivre au Japon en 1989 - elle a vingt-et-un ans. Pour perfectionner son japonais, elle décide de donner des cours particuliers de français. Elle rencontre alors un jeune homme, désireux d'apprendre la "langue de Voltaire", qui deviendra vite son "amoureux", son "fiancé"...

Voici le résumé qu'en fait Amélie Nothomb elle-même :
"Stupeur et tremblements pourrait donner l'impression qu'au Japon, à l'âge adulte, j'ai seulement été la plus désastreuse des employés. Ni d'Ève ni d'Adam révèlera qu'à la même époque et dans le même lieu, j'ai aussi été la fiancée d'un Tokyoïte très singulier."

J'adore. C'est du grand Nothomb. du très grand. On retrouve dans Ni d'Ève ni d'Adam tout ce que l'on aime d'elle, tout ce qui nous a fait palpiter auparavant, toute cette intelligence percutante qui est la marque de fabrique de ses romans. J'aime, et je le proclame haut et fort : je suis bluffée. Il m'arrive de relire certaines phrases, non pas pour essayer d'en mieux comprendre le sens, mais pour m'imprégner encore et encore de ses trouvailles de style et de sens. Je suis en extase devant ses phrases comme elle l'est devant le mont Fudji.
Je dirais même que Ni d'Ève ni d'Adam a cette petite goutte d'eau qui fait déborder le vase de la perfection : l'émotion. On ne fait pas que (sou)rire et s'extasier cette fois-ci - car l'humour est à nouveau ô combien présent - ; on a aussi le coeur qui se serre, imperceptiblement certes, mais ... que dire de cette escapade si bien racontée au sommet du Kumotori Yama... ou de ses retrouvailles avec Rinri en 1996... Je n'ai pas d'autre mot : "kotobuki !".

Melle Nothomb, vous êtes mon Japon.
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