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EAN : 9791028114312
624 pages
Bragelonne (03/02/2021)
2.92/5   112 notes
Résumé :
Stéphanie est seule, sans argent, et elle peine à trouver un logement. Aussi croit-elle que la chance lui sourit quand elle finit par dénicher une chambre au loyer abordable dans une vaste demeure de Birmingham.
Mais au 82, Edgehill Road, on aurait tort de se fier aux apparences. L’atmosphère inquiétante qui règne dans cette maison délabrée inspire à Stéphanie un profond malaise.
Mais c’est sans compter les murmures dans la cheminée, les bruits de pas ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
2,92

sur 112 notes
Nouvelle plongée dans la plume sombre, angoissante et démente d'Adam Nevill ! Cette fois-ci, je reconnais avoir davantage apprécié le voyage cependant, je n'ai pas été totalement conquise. En effet, j'ai eu beaucoup de mal avec le rythme du livre et, surtout, avec l'héroïne pour laquelle je n'ai ressenti aucun attachement. En outre, je pensais que l'occultisme prendrait une place plus importante au fil des pages… Certes, il y a du surnaturel, mais cela vient trop lentement et de façon progressive. Il n'empêche que, si vous n'avez pas peur des récits à la Stephen King qui prennent le temps de planter leur décor (mais avec une fin explosive) et que vous appréciez les atmosphères glauques avec une tension mélangeant sexe et violence, alors ce titre devrait vous plaire ! Adam Nevill n'épargne pas ses personnages et propose de bonnes idées ! Ainsi, ne vous arrêtez pas forcément à mon avis.

Le début me paraissait prometteur. J'aimais énormément l'idée de huis-clos dans une maison hantée, si bien que je suis rapidement rentrée dans l'histoire. La narration se place aux côtés de Stéphanie, une jeune femme sans le sou, qui peine à joindre les deux bouts et survit grâce à des petits boulots. Elle a complètement coupé les ponts avec sa famille et son ex, si bien qu'elle ne peut compter que sur elle-même. Or, lorsque Knacker, le propriétaire d'un grand immeuble, lui a proposé une chambre à un prix alléchant, elle n'a pas hésité un instant ! Elle allait enfin pouvoir faire des économies, tout en recherchant un travail convenable ! Hélas, elle aurait peut-être dû vérifier sa location car, si la chambre semble être correcte, les parties communes sont en revanche sales, vétustes et insalubres ! On imagine assez bien le décor et, à sa place, on aurait fait machine arrière depuis longtemps… Tout empire lorsque la demoiselle se met à entendre toutes sortes de manifestations : des bruits de pas, des gens qui se disputent, des voix qui supplient, des femmes qui pleurent, des odeurs intenses, un froid glacial et soudain, une impression d'avoir une présence physique sur son lit, … Tout paraît suspect et terrifiant ! J'adorais cette ambiance et me demandais de qui provenaient ces lamentations ! Il me tardais de croiser le ou les spectres de la maison. C'était d'autant plus saisissant que, étrangement, Stéphanie ne croisait jamais âme qui vive dans les couloirs et ce, malgré les sons quotidiens ! Knacker, ce gestionnaire radin, sexiste, fier, bavard, colérique et vicieux, ne semblait pas prompt à l'aider à résoudre ce mystère… Pire : il paraissait dissimuler des informations…

Suivre l'héroïne menant ses propres recherches m'a intéressée. J'appréciais sa nature franche, curieuse, observatrice et déterminée. de plus, bien qu'il s'agisse d'un début classique, j'aimais énormément l'idée d'enquête en eaux troubles. Je me demandais si on allait faire face à des fantômes ou des créatures démoniaques… Et si Stéphanie allait s'en sortir vivante ! À la vue du titre et de la violence de Forgal, le cousin de Knacker, j'avais de sérieux doutes… J'étais donc happée par ce que je lisais. Malheureusement, la jeune femme a rapidement montré des failles en laissant souvent ses larmes, la peur et l'indécision la guider. Ses décisions me paraissaient toujours stupides et irraisonnées. D'ailleurs, à un moment, je me suis même dit qu'elle méritait son sort ! Je n'ai pas du tout réussi à m'attacher à elle ou à faire preuve d'empathie. Certes, je la plaignais, car la situation était épouvantable toutefois, je ne pouvais m'empêcher d'être agacée par ses nombreuses erreurs…

En plus du tempérament larmoyant et ingénu du personnage principal, l'absence de surnaturel en début d'ouvrage a fortement nui à mon ressenti général. En effet, alors qu'on partait sur l'idée de maison hantée, on a finalement dévié sur un scénario étrange, sexuel et dérangeant. L'horreur, que je pensais fantastique, était plutôt orientée sur le manque d'humanité, sur la violence, sur ce dont les hommes aussi vicieux que déments étaient capables… Cela m'a surprise et je me suis vue, malgré moi, bouder ma lecture. En réalité, mes attentes ont surtout été satisfaites durant les trente dernières pages, ce qui était trop tard à mon goût !… Par ailleurs, j'ai trouvé que le livre souffrait d'un problème de rythme et de répétitions. Bien que des personnages débarquent au compte-goutte ou que de nouvelles choses arrivaient, le récit était globalement lent. Je me demandais où l'auteur voulait en venir alors que, avec du recul, chaque étape était maîtrisée. Ce sentiment est dû au fait que, comme avec « Appartement 16 », Adam Nevill utilisait sans cesse le procédé « du rêve ». Ces cauchemars à répétitions arrivaient toutes les nuits et donnaient l'impression d'une histoire confuse. Cela m'a souvent perdue et agacée. Je me demandais si certaines choses s'étaient déroulées ou si c'était un songe. Or, même s'ils ajoutaient une tension supplémentaire, je pense que ces rêveries ralentissaient encore plus le rythme.

À ma grande surprise, « Personne ne sortira d'ici vivant » est véritablement coupé en deux parties distinctes : celle où Stéphanie va découvrir l'immeuble et ses habitants, puis va vouloir tout faire pour quitter ce lieu infernal ainsi que celle où elle se fera appeler « Amber ». Ce dernier tiers était intéressant, car il permettait d'enfin explorer la partie surnaturelle de l'histoire. Hélas, l'héroïne m'a de nouveau irritée avec son tempérament paranoïaque, dépressif, à vif et fou. Je l'ai également trouvée très vulgaire : il y avait presque une insulte à chaque page… Heureusement, l'ambiance était aussi addictive qu'insoutenable. Cela m'a permis de continuer à tourner les pages afin d'arriver à ce final intense et effroyable ! Malheureusement, comme dit plus haut, cela n'a pas suffit à effacer les défauts ressentis au fil de la lecture. Dommage, car il y avait énormément de potentiel dans ce pavé de cinq cent pages ! À réserver aux lecteurs ayant la patience d'une mise en place douce et progressive, avec des personnages peu attachants, mais que l'on a envie de suivre quand même.
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Stéphanie n'a pas de famille, plus de petit ami, pas de boulot stable, pas d'argent, bref, pas de chance dans la vie.
Mais elle vient de trouver un grand appartement à louer qui n'est pas cher du tout, forcément ça cache quelque chose.
Je suis très mitigée quand je lis des romans de cet auteur, certains comme "Derniers jours" m'ont beaucoup plu, d'autres comme "Rituels" m'ont fortement déçue.
Celui-ci est mauvais, j'ai d'ailleurs abandonné la lecture au bout d'une soixantaine de pages, tellement je ne supportais plus les jérémiades de Stéphanie, ses plaintes continuelles pour tout et rien, ses réactions idiotes, ses peurs de gamines...
Ces soixante premières pages sont creuses, mal écrites, on pourrait penser que ça plante le décor, mais c'est surtout insipide, creux et agaçant.
Sans regret, j'ai refermé le livre et je me plonge dans le suivant.
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Mon tout premier Adam Nevill. J'ai été attirée par la couverture et le résumé, qui semblait correspondre à ce que j'aime trouver dans un roman d'horreur. Sauf que "semblait" seulement, et je n'y ai pas trouvé mon compte.
Stéphanie, qu'on aurait pu appeler Cosette, quitte son foyer reconstitué après le décès de sa mère et se retrouve seule et sans un sou, allant de petit boulot en petit boulot. Jusqu'au jour où le propriétaire d'un immeuble, Knacker, lui propose une chambre en échange d'un loyer dérisoire.
Des manifestations étranges ne tardent pas à se produire. Bruits de pas, voix, odeurs, et l'impression tenace d'avoir une présence sous la salle de bains. Notre héroïne de pacotille va chercher à découvrir l'origine de tous ces faits, et on se dit que l'histoire va décoller, qu'on aura les tripes à l'envers et qu'on sera de tout coeur avec Stéphanie. Sauf que non, toutes ses décisions sont prises en dépit du bon sens et j'ai eu beaucoup de mal à la suivre dans les méandres de ses hésitations.
Le roman manque de dynamique, l'écriture est hachée, comme si les phrases étaient balancées un peu au hasard, interrompant toute action en cours et on s'y perd. Je n'ai ressenti aucune empathie, et mon intérêt n'a pas vraiment été éveillé. J'aurais voulu "vivre" cette histoire, mais n'en ai été que spectatrice. L'auteur explique sans cesse ce qu'il se passe dans la tête de son héroïne, rien de très crédible au demeurant, et franchement au bout d'un moment, ça me passait carrément au-dessus.
Le roman est de plus scindé en deux parties, on retrouve ensuite Stéphanie qui a changé de nom et a fait fortune. Enfin arrivée à ce stade, je survolais plus que je ne lisais et m'on attention n'a pas du tout été attirée par la suite du récit. Une grosse déception, donc.
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Stéphanie n'aurait jamais dû louer une chambre dans cette pension, ça c'est sûr...

Fauchée, seule au monde après le décès de son père et sa rupture avec son petit ami, elle accepte pourtant de loger dans cette grande maison lugubre et glauque, dont le propriétaire ne lui inspire aucune confiance. A ses risques et périls puisque rapidement, la maison semble être le théâtre de phénomènes étranges et très inquiétants.
Voilà pour le pitch qui m'a semblé plein de promesses.

Ce roman est avant tout un gros pavé qui m'a inspiré des sentiments divers durant ma lecture.
Quelques frissons au départ, qui ont été tempérés assez rapidement à cause d'une histoire qui peinait à décoller dans la première centaine de pages. Des retournements de situation aussi qui m'ont un peu désorientée, sans réellement m'enthousiasmer pour autant.

Mais je retiens avant tout beaucoup trop de longueurs (le livre aurait pu faire sans problème 150 à 200 pages en moins, sans en pâtir) et surtout, le style qui souffre d'une traduction sans finesse et d'une lourdeur !
L'histoire aurait pu être totalement à mon goût, mais les trop longues scènes de description la desservent complètement. L'ambiance de la maison est bien rendue, suffisamment mystérieuse et sinistre pour accrocher le lecteur… mais puis au final, l'auteur se perd dans son histoire et gâche son potentiel.

Heureusement que la dernière partie du livre qui se déroule 3 ans après les événements redynamise l'ensemble et redonne un peu d'attrait à l'intrigue.
C'était donc un bon divertissement, mais sans plus. En tout cas : ne pas s'attendre à défaillir de terreur, juste quelques petits frissons au début avant que l'histoire ne s'enlise.

Et je me rends compte avec ce troisième roman lu d'Adam Nevill, après Appartement 16 et Derniers jours, que je ressens toujours la même chose avec cet auteur : un grand enthousiasme à la lecture de la quatrième de couverture et le soufflet qui retombe pendant la lecture. J'ai encore dans ma PAL son titre le rituel et je me demande s'il ne faudrait pas que je l'en sorte…
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Cela fait un moment que je désirais me remettre dans une lecture angoissante frôlant l'horreur et quoi de mieux que de faire ça en LC, merci donc à @Neneve et @Celise pour cette lecture commune.

Plantons le décor avec ce 1er chapitre qui nous met dans le bain rapidement, avec une jeune femme entendant des bruits bizarres dans la cheminée de sa chambre ou sous la baignoire (évidemment, que des endroits totalement improbables et à des moments où la lumière est absente), mais aussi des odeurs désagréables voire immondes, disparaissant aussi vite qu'elles étaient apparues, des présences lui tournant autour, allant jusqu'à la frôler, la toucher, elle tentera bien sur de rationaliser comme elle peut.
Stéphanie est isolée, démunie, sans famille ni argent, elle n'a pas d'autres choix que de loger dans cette vieille demeure très étrange, quelque peu effrayante, mais au loyer modeste.
Elle est prise à la gorge, face à un propriétaire louche et affreux, mais surtout malveillant, sous ses airs de bons samaritains, il est plutôt vicieux et glauque au possible, comme la vieille bâtisse décrépite.

C'est mon premier Adam Nevill, j'ai été prise dans l'histoire dès le début, avec une atmosphère oppressante, des personnages qui vous donnent la chair de poule, des lieux bien décrits, le tout dans une maison qui est clairement hantée. Malheureusement, je n'ai pas eu ce frisson tant attendu. C'est une lecture tout de même prenante, avec des situations frustrantes et effrayantes, des moments qui nous font douter de la santé mentale de Stéphanie, et il nous faudra essayer de trier le vrai du faux. Il y a aussi des scènes "horribles" mais pas celles auxquelles je m'attendais. Vers le milieu du livre, j'ai eu une baisse de lecture sûrement due à quelques longueurs dans l'histoire et au changement de rythme. Ce qui m'a le plus embêté dans cette histoire, c'est le comportement de Stéphanie, on a juste envie de la secouer et de lui dire de partir de là, les répétitions sur sa situation financière et ses déboires amicaux ainsi que familiaux sont énervantes. Une héroïne qui m'a hérissé le poil plus que l'histoire en elle-même.

La deuxième partie du livre, se passant 3 ans plus tard, m'a beaucoup plus attiré, avec entre autres l'histoire de la maison et de ses habitants, ainsi que tous les secrets que renferment ses murs, puis arrive enfin la conclusion tant attendue.

Une lecture trop longue pour moi, et des personnages qui ne m'ont rien inspirés. J'ai eu bien du mal à finir ce livre.
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Je ne suis pas pareille, Josh. Ils m'ont pris quelque chose. Dans cette maison. Quelque chose de petit, mais d'important, qu'il est dur de localiser, parce que je ne suis pas sûre de me souvenir de ce que c'était. Mais je sais... je suis persuadée qu'une chose a disparu, qu'elle m'a quittée. Je croyais... Je veux que ça cesse. Que lui... qu'elle et lui soient retrouvés. Alors peut-être que je pourrai faire mon deuil et tourner la page. Pour moi et pour les autres. Parce que je ne suis pas certaine que ce soit le cas pour l'instant.
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J'ai vu de si belles choses dans ce monde, mon ami. Depuis les ponts des plus grands bateaux. Mais elles ne se souciaient pas de moi. La beauté ne se soucie de personne. Seules les ténèbres nous attirent.
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Stéphanie fit volte-face et tenta de remonter les marches vers le deuxième étage en courant. Knacker, les bras grands ouverts, l'intercepta tel un sauveur déloyal. Fergal les rejoignit rapidement et plongea ses longs doigts dans la chevelure de Stéphanie. Sa main se resserra sur sa tête tel un étau. Il lui souffla au visage son haleine pestilentielle.
- T'appartiens à Black Maggie, salope. On lui appartient tous, ici.
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Parfois, seule l'obscurité l'entourait. Cette obscurité dans laquelle elle se savait minuscule ; un grain de sable dans une étendue infinie, glacial et vide. Elle semblait si insignifiante dans l'immensité du néant qu'elle avait du mal à respirer.
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Deux choix s’offraient à elle. Soit elle restait dans cette maison, craignant pour sa sécurité à cause des deux hommes qui rôdaient dans les parages, soit elle essayait de se rendre à Coventry ce soir, où elle n’avait pas pu trouver le moindre travail, épuisée et sans le sou. Cette seconde option la plongerait dans une autre sorte de manipulation émotionnelle, celle d’un ex.
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