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EAN : 9782330075682
224 pages
Actes Sud (05/04/2017)
3.98/5   66 notes
Résumé :
À quinze ans, une enfant est vendue par ses parents au tenancier d'une maison close. Nous sommes en 1903, à l'époque les familles pauvres tentent ainsi de survivre. Après deux jours de mer, Ichi intègre la communauté des courtisanes. Là, elle apprendra toutes les manières du corps, celles de la soumission comme celles qui la protègeront. Ainsi apprendra-t-elle à lire et à écrire comme l'impose la loi aux patrons de ces établissements. Et c'est grâce à l'institutrice... >Voir plus
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C'est l'histoire d'Ichi, quinze ans, une jeune fille arrivée d'une île du Sud du Japon, issue d'une famille de pêcheurs, vendue au tenancier d'une maison close...
Nous sommes en 1903, à l'époque, les familles pauvres tentent ainsi de survivre...
Après deux jours de mer, Ichi intégre la communauté des courtisanes, là, elle apprendra toutes les manières du corps, celles de la soumission comme celles qui la protègeront ....
Ainsi apprend-t-elle à lire et à écrire comme l'impose depuis peu, la loi aux tenanciers de ces établissements.
C'est grâce à l'institutrice Mlle Tetsuko, qui , chaque jour offre à ces jeunes femmes la possibilité puis la capacité de s'informer que leur profond sentiment d'injustice s'éveillera ou pas ?

L'ouvrage plonge le lecteur au coeur de l'univers d'une maison close haut de gamme , à l'aube du XX° siécle .
C'est tout un univers secret entre enfer et purs moments de rare bonheur que nous découvrons oscillant entre femme - objet et femme - éduquée.
Ichi, "examinée" dès son entrée, soumise à des régles strictes, placée sous la tutelle d'une" Oiran ", courtisane de haut rang, la plus recherchée du quartier réservé , va devoir se débarrasser de son patois, se "changer " rapidement " en femme" pour rembourser sa dette grâce à ses "clients ".
Devenue l'une de ses suivantes , elle reçoit chaque jour des leçons d'élégance, de savoir vivre, d'initiation à des techniques secrètes et raffinées de séduction.

"Les prostituées de classe supérieure doivent être capables de conduire leur client au septième ciel mais les charmer aussi hors du lit par leurs talents dans tous les domaines, de la lecture à la cérémonie du thé en passant par la poésie et à la danse , la calligraphie ."

On apprend beaucoup de choses, on suit Ichi au quotidien, qui prend peu à peu conscience du pouvoir de l'éducation.
Pour elle l'école est très importante , assidue et contente d'y aller, elle écrit son journal qui s'affine au fil du temps jusquà ressembler à des haïkus.
L'auteur nous parle aussi de la rivière dans laquelle certaines filles se suicident parfois par désespoir, de jeunes filles qui meurent après s'être épuisées à la tâche pour rembourser leur dette , de meurtres passionnels, d'avortement ou de grossesse perçue comme une maladie, des maladies sexuelles .......

Un roman instructif, marquant , passionnant, parfois dur, émouvant , basé sur l'histoire des prostituées japonaises de l'ére Meiji .
Ichi, l'héroïne vive et intelligente , au regard à la fois naif et malin va découvrir en ces lieux du monde du plaisir la conscience du pouvoir que procure le savoir et l'émancipation , et devenir l'actrice de son destin!
Comme dans toute son oeuvre, l'auteur, bien au delà du contexte, nous entretient de la condition féminine au Japon, de la soumission à l'opposition et à la rébellion!
Mais ce n'est que mon avis , bien sûr !
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Nous sommes en 1903, la jeune Ichi Aoi, originaire de l'île de Iojima, au sud de la grande île de Kyushu, est vendue par ses parents à une maison de prostitution à Kagoshima. C'est le triste choix de bien des familles de paysans et pêcheurs pauvres et endettés, qui espèrent ainsi se refaire en louant les services de leur fille. Nous allons suivre Ichi dans son apprentissage du « métier » et la vie de ces malheureuses filles dans la maison Shinonome qui se veut plutôt haut de gamme par rapport aux maisons voisines. La maison est très hiérarchisée. Deux jeunes femmes plus anciennes, plus jolies, ont rang d'oïrans, Mlle Shinonome et Mlle Murasaki. Elles sont un peu les mentors, les éducatrices des jeunes filles qui arrivent. Un niveau en dessous se trouvent huit tenjins, et en bas de l'échelle, donc, les plus ou moins novices. Les tenanciers ont l'obligation légale d'envoyer ces filles à l'école, où officie la maîtresse Mlle Tetsuko. Mlle Tetsuko est une ancienne prostituée du célèbre quartier de plaisirs de Yoshiwara à Edo.

Tel un véritable reportage en immersion, l'auteur nous instruit sur les codes et les relations humaines dans ces maisons, et sur le sort de ces femmes à cette époque. Elles ne bénéficient même pas de la même chance que le bétail, qui a bénéficié en 1872 d'un édit de libération. Nous observons leur vie quotidienne, et leurs sentiments parfois étonnamment ambivalents. Les filles prisonnières de leur horrible contrat de servitude rêvent d'une autre vie, d'évasion, mais la crainte de tout perdre une fois dehors les en dissuade largement, car ici elles conservent malgré tout une petite part de leurs gains, sont nourries, logées, habillées, et éduquées. Même les oïrans doivent un service sexuel (ce qui les différencient du métier de geisha), certes pour elles beaucoup moins intensif et bien mieux rémunéré que pour leurs petites collègues de la maison.

Parmi les nouvelles brille la figure d'Ichi, petite sauvageonne de 15 ans qui à son arrivée parle le dialecte bizarre de son île et s'adresse volontiers aux petites bêtes, et notamment à ses amies « les fremis. » Arrivée le même jour que trois autres filles, elle détonne par son esprit rebelle et son caractère bien trempé. Un sacré phénomène ! Leur éducation sexuelle nous est décrite en détail, et leur initiation pratique est du genre humiliante, se faisant sous les regards de leurs collègues. Heureusement, il y a la figure des oïrans, véritables icônes pour les filles. Ce sont des sortes de princesses, parfois dures dans leur fonction de mentorat, mais qui s'avèreront avoir un coeur. Mlle Murasaki, enceinte, choisira de partir et de perdre ainsi son statut pour élever son bébé plutôt que de le confier hors de la maison à une nourrice, règle impérative (bébés interdits en ces lieux aux yeux des visiteurs masculins). Quant à Mlle Shinonome, elle se montrera digne de l'admiration de ses collègues, étant courageuse, humble et solidaire des filles à l'heure du choix décisif d'émancipation.

Ichi va avoir l'intelligence et la volonté de ne pas se laisser gagner par le désespoir. Il y a des jours difficiles, notamment lorsqu'elle rêvera un temps au mariage avec Sokkichi, un homme originaire de son île qui vient profiter d'elle, mais qui cache qu'il vient de se marier, ou lorsqu'une visite de son père est annoncée…Il l'esquivera, venant simplement déclarer de nouvelles dettes qui vont encore peser sur les épaules de sa fille. Elle calcule, alors, émue et rageuse, qu'elle aura encore huit ans à donner de son corps pour rembourser. Oui, elle calcule…car elle aime aller à l'école, où la maîtresse Tetsuko les instruit avec zèle. Ichi progresse…et comme elle y travaille beaucoup sur un journal intime, l'enseignante, en femme militante, sent bientôt qu'il est temps de stimuler chez les filles un désir d'émancipation. Bientôt les temps changent…l'Armée du Salut présente sur l'île de Kyushu incite aussi à la libération, et il se dit que les autorités ne soutiennent plus guère les tenanciers…une grève, cette nouveauté née en Angleterre, va bientôt être initiée au Shinonome, d'où déjà ces derniers mois les évasions augmentent…

J'ai beaucoup aimé ce livre, particulièrement instructif sur cette histoire propre au Japon, sur la condition des prostituées, et sur l'évolution de leur sort, indissociable d'un mouvement de modernisation du pays de la fin de l'ère Meiji, début de vingtième siècle. Les personnages sont plutôt bien campés, la jeune Ichi est une figure on ne peut plus attachante, et l'écriture de l'auteur sans être exceptionnelle, est agréable.
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Le titre Fille de joie parle de lui-même. Murata Kiyoko traite en effet de prostitution en ce tout début du XXème siècle japonais, alors sous l'ère Meiji.

1903, Aoi Ichi, quinze ans et originaire d'une toute petite île de pêcheurs et plongeuses, est vendue par son père à un établissement du quartier des plaisirs de Kumamoto, au Sud de l'île de Kyūshū.

L'auteure ne joue à aucun moment sur le pathos. Elle va droit au but dans un style neutre pour dépeindre ce milieu si particulier des quartiers réservés. Point de geishas ici mais des prostituées attendant le client derrière le grillage de bois qui sert de vitrine. Il n'y a que les "oiran", le degré ultime de la courtisane, qui ne s'étalent pas au regard. D'une perfection esthétique et sexuelle sans égal, ces quasi reines font marcher leur établissement et entretiennent leurs apprenties et leurs servantes. Ichi a la chance d'être mise sous la protection de l'oiran numéro un de chez Shinonome.

Cours d'éducation sexuelle pour maîtriser ardeurs et plaisirs des clients, cours de lecture et écriture pour ces gamines pauvres vendues, la plupart du temps analphabète, cours d'art d'agrément comme l'ikebana ou la cérémonie du thé. Visite mensuelle gynécologique pour déceler toute maladie ou potentielle grossesse. Séances aux bains du quartier où s'échangent potins et confidences. Et bien sûr, à l'heure où la nuit tombé et où les cordes de shamisen résonnent, c'est le moment d'accueillir les hommes venus satisfaire leurs envies.

Si l'établissement où est tombée Ichi est de très bonne réputation, avec un couple de tenanciers qui ne trichent pas sur les sommes, le système n'en est pas moins de la servitude. Chaque nouvelle arrivée commence avec une dette qui s'accroît chaque jour. Elle doit rembourser le prix auquel elle a été achetée, les vêtements, la nourriture, le chauffage, etc qui lui sont fournis au quotidien. Sans compter les visites du médecin en cas de maladie et, pire, un emprunt qu'un père viendrait faire au tenancier sur le dos de sa fille.

On se rend très bien compte avec Fille de joie de l'enfer et de la précarité de situation des jeunes filles et femmes. Pieds et poings liés par cette dette terriblement pesante, elles doivent accumuler les clients ou espérer passer dans une catégorie supérieure mieux rémunérée pour se libérer. Ou fantasmer sur un homme riche la rachetant pour en faire sa concubine ou son épouse en cas de veuvage. Un cas si exceptionnel que toutes savent très vite qu'il vaut mieux compter sur leurs propres forces. Heureusement qu'il existe une certaine solidarité entre toutes ces filles pour supporter le fardeau du quotidien. Ichi trouve également du réconfort dans la salle de classe de Tetsuosan, à rédiger son journal, elle la fillette illettrée dont personne ne comprenait le dialecte de son île natale à son arrivée.

Sans effet, sans renfort d'émois, Murata Kiyoko signe avec Fille de joie un beau roman sur le destin de ces gamines vendues par des familles serrées par la misère. Leur force de résilience est impressionnante et fait regretter l'arrivée à la dernière page. Quoique évoque seulement par quelques touches, le contexte montre un Japon reculé des grandes cités de Tokyo et Kyoto mais où des Occidentaux sont néanmoins présents. Il s'agit surtout de missionnaires de l'Armée du Salut. Des changements sous-jacents surviennent peu à peu dans la société japonaise, non sans incidence sur la vie des quartiers réservés. Mais ça, je vous laisse le découvrir en ouvrant les portes/pages de Kumamoto.
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***
Ichi est une jeune japonaise originaire d'une île du Sud. A 15 ans, elle est vendue par ses parents à un tenancier de la maison close réputée qu'est le Shinonome. Ils n'ont pas d'autre choix, comme beaucoup de famille pauvre. Ichi va devoir rembourser sa dette en donnant son corps, soir après soir. Dans cet enfer, Ichi aura la chance de suivre des cours à l'école féminine. Elle va apprendre à lire, écrire et compter. Mais aussi à comprendre le monde qui l'entoure et les enjeux de sa condition...
Un roman dur sur les conditions de vie des filles de joie japonaises aux débuts des années 1900. Un monde clos, sombre mais éclairé par l'amitié que les jeunes filles se portent, par les savoirs que leur divulguent l'institutrice et par l'espoir de l'une liberté durement gagnée. C'est avec une belle écriture que Kiyoko Murata nous emporte dans l'ombre des chambres et dans la lumière des salles de classes, aux côtés de jeunes filles prisonnières d'un monde d'hommes et de pouvoirs...
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Elles sont encore mineures pour certaines, « prêtées sur gage » à des tenanciers plus ou moins scrupuleux.
A leur arrivée, selon leur beauté, elle sont cédées à des maisons plus ou moins prestigieuses : putains de luxe ou de plus basses extractions.

Ichi aura « la chance » de tomber sur une maison prestigieuse et réputée, le Shinonome, placée sous la tutelle de l'Oiran, courtisane de haut rang. Elle sera protégée, étant mineure. Une loi impose aux tenanciers de laisser les jeunes filles se rendre à l'école, afin qu'elles y apprennent à lire, à écrire et à compter. On leur apprend à écrire des lettres à leurs « favoris », afin de garder un lien avec les plus généreux qui surviennent à leurs besoins.

Un vieil homme croise Ichi et souhaite l'avoir dans sa couche. Il promet de ne pas la toucher, il veut juste s'endormir dans ses bras…

Ichi n'aura pas d'autres choix que de vivre dans cette maison afin de payer la dette de son père. Un jour, le tenancier lui annonce que son père va venir la voir. Que d'espérance. Mais voilà… Elle va découvrir, grâce à l'école, la dette qu'elle doit rembourser et se rendra compte que celle-ci n'a pas de fin, ni pour elle, ni pour ses compagnes.

Petit à petit la révolte gronde. Les temps changent et ces jeunes femmes veulent s'émanciper. Y arriveront-elles ?

Une belle découverte qui montre encore une fois, que les femmes paient un large tribut lorsque la famille est pauvre ou veulent gagner leur liberté.
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
"Mlle Tetsuko n'était pas surprise que des filles venues de leur campagne en ce début d'automne 1904, vendues par leurs parents effroyablement pauvres,, soient incapables de répondre à sa question.
Elles ne savaient ni lire ni écrire leur propre nom. Elles ignoraient que la Terre était ronde, qu'elle tournait autour du Soleil, et qu'aucune créature ne pouvait vivre sans sa lumière.Elles ne connaissaient que leur maison, son âtre, sa marmite à riz, ses casseroles.......
A présent, elles allaient découvrir les hommes et y consacreraient leur vie ....."
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La jeune fille déplia une feuille de papier qu'elle sortit de son kimono. Elle était entièrement couverte de chiffres.
Son montant, avec la dette additionnelle, était de quatre cent quatre-vingts yens. Le mois dernier, Ichi avait gagné dix-sept yens, ce qui la plaçait dans la moyenne basse des prostituées de la maison Shinonome, un niveau raisonnable pour son âge.
Le tenancier qui conservait une moitié de ses gains soustrayait de l'autre les montants dépensés pour sa vêture, sa nourriture, et diverses dépenses. Les cinq yens soixante-dix sens qui restaient constituaient le revenu mensuel d'Ichi.
- J'ai même calculé combien de temps il me faudrait pour rembourser toute ma dette en comptant cinq yens par mois.
Les doigts de
ses mains et les orteils de ses pieds n'avaient pas suffi. Comme l'année compte douze mois, elle avait écrit douze fois le chiffre cinq, et elle avait compris qu'elle pouvait rembourser soixante yens par an. Elle avait ensuite calculé qu'il fallait ajouter huit fois soixante pour arriver à quatre cent quatre-vingts.
- J'ai tout recompté plusieurs fois, ajouta-t-elle. Il lui faudrait donc huit ans, à condition de ne faire presque aucune autre dépense. Ce n'était guère vraisemblable.
- C'est sûr qu'il y aura des moments où je ne pourrai pas travailler parce que je serai malade.
Pour rembourser sa dette en huit ans, elle devrait avoir des clients tous les jours et être en parfaite santé.
- Il va falloir que je sois forte comme un boeuf pour y arriver, dit Ichi en massant vigoureusement de ses doigts courts le dos de Mlle Shinonome qui le supporta en grimaçant. Si je me débrouille mal, je n'aurai pas fini de payer à la fin de mon contrat de servitude.
Dans ce cas, elle aurait le choix entre rester dans la maison comme cuisinière ou aller travailler dans un "enfer", une maison de basse classe.
Ichi avait cru qu'elle pourrait un jour retourner sur son île et nager aux côtés des tortues. Elle comprenait à présent dès que l'instant où elle en était partie, cela n'avait été qu'un impossible rêve.
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18 novembre
Aoi Ichi

J'ai reçu un kimono rouge avec des manches qui traînent par terre
Je le mets pour aller derrière les barreaux
Son étoffe est douce et lisse
C'est de la soie tirée des cocons
La peau du visage de l'oïran est comme de la soie
Celle de la figure de ma mère comme du lin
Celle des joues de ma petite soeur comme du coton
La peau de ma grand-mère c'est du tissu de fibres de bananier
Mon visage à moi en vrai c'est du coton
Et le coton trouve pas preneur
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Il tombait ce matin-là une petite pluie fine aussi persistante que les larmes versées par Hanaji.
Aucune élève n'était encore arrivée dans la classe du cerisier. Une feuille de papier couverte de l'écriture d'Ichi était posée sur son bureau. Quand était-elle venue ?

16 novembre - pluie
Aoi Ichi
Mon père est venu sans rien dire et il est reparti sans rien dire.
Comme le vent.
Comme s'il n'avait pas forme humaine.
Si les parents n'en ont pas, ont-ils vraiment disparu ?
S'ils avaient vraiment disparu, le ciel serait plus vaste.
Et il y aurait plus de place pour les nuages.
Moi je m'en fiche si mes parents n'existent plus.

Maîtresse.
Je vous prie de bien vouloir utiliser ce miroir que j'avais acheté pour ma grande soeur.
Respectueusement.

Un petit miroir était posé sur un coin de la feuille.
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- Écoute-moi bien, Kojika. Une fille de joie n'a pour partenaires que ses clients et le temps. Tels sont les termes de son contrat. Une fois écoulé le temps convenu, le client s'en va. Elle remet la literie en ordre et c'est tout. Le reste du temps, son corps est à elle et à personne d'autre. Selon moi, aucune femme au monde n'est aussi libre qu'elle.
[...]
Une épouse ordinaire, elle, doit toujours être disponible pour son mari. Quand il en a envie, il la culbute et ne lui donne pas un sou. Il lui fait des enfants et elle travaille. Elle est pareille à une bête de somme. Parce que les bêtes de somme, on ne les paie pas, on leur donne juste un peu à manger. Quelle est la différence entre ta mère et une bête de somme ?

[p29]
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