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EAN : 9782253243342
168 pages
Le Livre de Poche (22/05/2024)
2.91/5   71 notes
Résumé :
Dans un complexe résidentiel pour ultra-riches, deux adolescents passent leurs soirées à boire et à fumer. Polo travaille comme jardinier pour les co-propriétaires de « Paradaïze » alors que Franco vit ici, avec ses grands-parents. En surpoids, grand consommateur de films pornos, ce dernier n’a qu’une obsession depuis l’arrivée d’une nouvelle famille dans le quartier : coucher avec madame Marián. Pour Franco, cette mère de famille est un objet de désirs, souvent ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Mélange de sexe triste et de violence gratuite par deux adolescents obsédés, l'un par son désir de puceau de baiser une femme mûre, sa voisine, au point de sombrer dans un délire meurtrier, l'autre par sa haine des riches et son désir personnel de s'enrichir à leurs dépens pour ne plus les servir.

Y-a-t-il du style dans ce torchon de sang, de sperme et de violence? A mon avis personnel, non et non. Alors pourquoi l'avoir lu? Une première de couverture alléchante, la possibilité d'une véritable histoire sociétale, mais rien de rien... le seul point positif est que c'est bref et donc lu en deux heures.

Je vois certaines critiques s'interrogeant sur l'absence de fin... Mais elle est évidente la fin! Il suffit de quelques notions de police scientifique pour la comprendre. L'auteur a eu la bonne idée de ne pas l'écrire...
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A Paradise (prononcez à l'américaine), lotissement résidentiel mexicain chic et cher, deux adolescents se rencontrent. Polo, 16 ou 17 ans, vient d'un milieu pauvre et travaille à la résidence comme jardinier et homme à tout faire. Ce boulot est une pénitence, non seulement parce que son employeur l'exploite jusqu'à l'os, mais aussi parce qu'il doit intégralement reverser son salaire à sa mère, qui l'a forcé à postuler pour ce travail puisque « de toute façon il n'était bon à rien à l'école, autant qu'il se rende utile et me rapporte quelque chose ». Polo subvient ainsi aux besoins de sa mère endettée et de sa cousine, feignasse et perverse de compétition, qui vit avec eux. Les besoins de Polo (fric, liberté), tout le monde s'en fout.
Polo croise donc Franco, 15 ou 16 ans, gosse de riches vivant avec ses grands-parents, glandeur, obèse, répugnant, crétin, accro aux films pornos et obsédé par Marián, la nouvelle voisine, respectable épouse et mère de famille quarantenaire.
Au fil des soirs d'ennui et de frustration, les deux gamins font connaissance et partagent alcool et cigarettes. Franco fait part à Polo de ses plans délirants pour conquérir le coeur et surtout le corps (pour rester poli) de sa séduisante voisine. Polo écoute, se tait, méprise intérieurement Franco pour sa débilité et sa lâcheté supposée, mais n'en pense pas moins que la maison de Marián doit regorger d'un tas de trucs qui pourraient lui rapporter pas mal de fric. L'engrenage de la violence et de la perdition (dès le début on comprend que ça va mal finir) est lancé.

Raconté à la troisième personne du singulier mais du point de vue de Polo, le roman nous fait part de ses pensées et de son ressenti, en particulier sa colère contre l'injustice de son propre sort, sa haine de sa mère et sa cousine, sa frustration de se sentir coincé dans une vie misérable, au point d'être prêt à s'embrigader dans les cartels. L'auteure nous embarque dans de longues phrases sinueuses, oppressantes, dans un style très (mais vraiment très) cru et brutal. Avec le machisme et le fossé entre classes sociales comme toiles de fond, « Paradaïze » est une histoire de descente aux enfers et un roman violent, tragique et saisissant.

En partenariat avec Grasset via Netgalley.
#Paradaïze #NetGalleyFrance
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Derrière les portails sécurisés et les hauts murs entourant les propriétés de Paraidaïze, un complexe résidentiel où les pelouses sont parfaitement tondues, personne ne peut s'imaginer ce qui est en train de se tramer. Et pourtant, deux adolescents que tout oppose, l'un résident et l'autre employé comme jardinier vont échafauder ensemble un plan machiavélique permettant de changer le cours de leur vie respective.

Dans ce roman écrit à la troisième personne, Fernanda Melchor se met dans la peau du jeune Polo qui travaille à Paradaïse par nécessité financière et qui rêve d'un avenir meilleur le sortant de la misère dans laquelle il est empêtré depuis sa naissance. Malgré les apparences montrant un adolescent travailleur, calme et gentil, Polo est rempli d'une grande colère et d'une violence intérieure qui transparaitront tout au long de l'ouvrage. le style et la forme choisis par l'autrice renforcera cette sensation de malaisance émanant du jeune homme et de son acolyte lors de la lecture.

Cet ouvrage s'adresse à un public averti car ses propos sont violents, obscènes, vulgaires et très crus.

Même si la quatrième couverture prévenait du caractère de l'ouvrage, je ne m'attendais pas à cela mais Fernanda Melchor a réussi son pari concernant l'ambiance et la sensation d'oppression se dégageant de ce roman.

Je tiens à remercier les Éditions Grasset et Netgalley France pour m'avoir permis de faire cette lecture.
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A l'instar de son précédent livre, La saison des ouragans, le troisième roman de la mexicaine Fernanda Melchor est très violent et guère châtié dans son langage (euphémisme). C'est ce qui peut déranger dans Paradaïze, avec également un style fait de longues phrases qui semblent parfois ne jamais devoir s'achever. Ce n'est pas le personnage principal qui s'exprime, un adolescent de 16 ans, en échec scolaire, engagé en tant que jardinier dans un complexe résidentiel haut de gamme, mais c'est tout comme car la romancière s'immisce dans les pensées de son "héros" et emprunte ses mots, le plus souvent orduriers, pour une confession sordide. C'est un ouvrage suffocant où l'alcool sert de dérivatif à l'ennui et à la haine de son propre sort et des autres, qu'ils soient riches ou pauvres, et où des fantasmes libidineux envahissent l'esprit du deuxième personnage principal, un autre adolescent que son "ami" traite abondamment de porc, non sans le suivre dans ses dérives qui ne peuvent conduire qu'à un drame, annoncé dès les premières lignes. Mieux que dans son livre précédent, peut-être parce qu'il est plus resserré et cinglant, Fernanda Melchor accroche le lecteur malgré lui dans ce portrait social dominé par la lutte des classes, le machisme ambiant et une abominable culture du viol. Ce n'est pas un roman de tout repos (nouvel euphémisme) mais la signature d'une écrivaine puissante et douée dont la plume recèle une colère qui risque fort de ne pas s'éteindre dans ses futures publications.
Lien : https://cinephile-m-etait-co..
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Polo, adolescent en décrochage scolaire issu des quartiers pauvres de Progreso, travaille comme jardinier à Paradaïze, un lotissement de propriétés luxueuses. Il habite chez sa mère qui l'exploite et qui héberge une cousine qu'il ne peut pas supporter.

Franco vit chez ses grands-parents à Paradaïze. C'est un gosse de riche solitaire, obèse et boutonneux, qui passe ses journées à boire et à regarder des films pornos et est complétement obsédé par sa jolie voisine Mme Maroño, l'épouse d'un animateur télé connu de la région.

Un jour, alors qu'il quitte ses fonctions, Polo fait la connaissance Franco qui lui propose de partager sa bouteille d'alcool en échange d'une cigarette. Les deux adolescents que tout oppose se retrouvent ensuite tous les soirs pour noyer leur vie sans espoir dans l'alcool.

Durant leurs soulographies, Franco dévoile à Polo son sinistre plan pour violer sa voisine. Ce dernier y voit une opportunité de profiter de l'occasion pour voler les richesses de la famille Maroño et quitter ainsi cette vie dans laquelle il se sent constamment humilié.

Même si le pire est déjà redouté dès les premières lignes du roman, l'auteure entraîne le lecteur impuissant dans la spirale infernale de la descente aux enfers de ces deux adolescents dans un style remarquable sans temps d'arrêt.

Un roman fort, dérangeant et violent qui transpire la haine et la misogynie.

(âmes sensibles, s'abstenir ;-) )


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critiques presse (3)
LeDevoir
09 juin 2022
Sous le regard spectateur et passivement complice du jeune jardinier, avec certaines longueurs, Paradaïze nous parle de violence, d’hypersexualisation des femmes, mais peut-être surtout de lâcheté morale. Pour ces jeunes perdants qui vont — croient-ils — d’une humiliation à l’autre, se déresponsabiliser est une seconde nature.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
LeFigaro
22 avril 2022
Le Prix Pulitzer et son copain, «le frère qu’il n’a jamais eu», n’ont jamais cessé de s’écrire. Une profonde amitié éclate à chaque page.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LesInrocks
31 mars 2022
L’autrice mexicaine Fernanda Melchor publie un second livre au titre trompeur : havre de luxe pour nanti·es, ce paradis-là est un enfer pour les pauvres.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
C'était le mot qui la décrivait le mieux ; plus que belle, elle était clinquante, elle attirait le regard comme si elle était faite pour qu'on fixe les yeux sur elle, avec ses courbes sculptées dans un gymnase et ses jambes nues jusqu'à mi-cuisse, portant des jupes de soie sauvage ou des shorts de lin pâle qui contrastaient avec l'éclat hâlé de sa peau toujours bronzée.
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Dans cette vie, il faut mériter ce qu'on a , mon petit bonhomme, grâce à son travail, à ses efforts, et pas en levant tes petites mains chaque fois que quelque chose te déplaît.
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C'est pour ça qu'on te paye, le sermonnait sa mère chaque matin, pour que tu fasses ce qu'on te demande et que tu fermes ta bouche ; qu'est-ce que tu en as à faire si ce sont des conneries, c'est pour ça qu'on t'a embauché : pour que tu obéisses, pas pour que tu passes ton temps à rouspéter.
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Il s'allongeait sur la branche de ficus, il fermait les yeux et respirait le parfum timide des lys, et, sans le vouloir, sans pouvoir l'éviter non plus, il tombait dans la même putain d'erreur qu'il faisait systématiquement quand il se sentait heureux, toujours la même erreur : désirer que ce moment de paix solitaire ne finisse jamais.
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Il en avait assez, de tout, marre de ce village, de son travail, des cris de sa mère, des moqueries de sa cousine, marre de la vie qu'il menait, et il voulait être libre, libre, putain, c'était ça, son but dans la vie, ça ne faisait pas longtemps qu'il l'avait découvert.
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