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François Thomazeau (Traducteur)
EAN : 9782070314256
272 pages
Gallimard (08/12/2005)
3.71/5   45 notes
Résumé :
Soucieux d'être politiquement correct envers ses minorités, l'État australien crée, contre l'avis de ses propres forces de police, une "brigade aborigène". Elle se compose, pour cette immense nation plus grande que l'Europe, d'un homme et d'une femme. Le premier, Gary, est devenu flic, lui qui fut victime, pendant sa jeunesse, du racisme des Blancs. La seconde, Lisa, a été littéralement arrachée des bras de sa mère à l'âge de cinq ans pour être placée dans un instit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Gary Leslie et Lisa Fuller sont flics. Ils forment, à eux deux la brigade aborigène qui intervient sur tout le territoire australien pour des affaires touchant aux nations autochtones. C'est dire s'ils ont du pain sur la planche!

Lorsque débute cette enquête un tueur, que l'on suppose, en série a assassiné deux femmes aborigènes de façon horrible. Une troisième femme, une blanche est abattue de la même façon que les précédentes, ce qui déconcerte, un tant soit peu, nos enquêteurs.
Mais être deux pour un si grand territoire est une tâche difficile, d'autant qu'il y a, parfois, du tirage avec les autres policiers blancs. Heureusement le commandant est un homme sensé, à poigne, qui sait calmer les esprits.

La découverte d'une femme "abo" rescapée fera rebondir les recherches et mettre l'équipe sur la voie.

Ecrit à deux voix, l'enquête à la troisième personne et celle du tueur à la première personne, donne du coffre et de la profondeur à l'intrigue. Bien que fastidieuse et longue cette histoire passe bien, sans temps mort, car l'auteur, un aborigène, premier traduit en français, ponctue son récit d'une vue globale de la société occidentale australienne actuelle et de son rapport avec les différentes nations premières australiennes, du racisme, de la façon, différente, en ville (cela se passe à Sidney) comme à l'intérieur du pays, dont est gérée la question de l'éducation et des soins, entre autres et surtout de cette inégalité flagrante.
Ajouter une présentation des deux principaux protagonistes, jeunesse, études, familles, laissait prévoir une suite, voir une série, du présent roman. Malheureusement ça ne s'est pas fait. Dommage!
Une bonne découverte.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Jusqu'à présent, j'avais lu très, très peu de polars se passant hors des frontières françaises. Cependant, en ce moment, comme je fais tout pour en apprendre davantage au sujet des Aborigènes d'Australie, je me suis dit que lire un polar, genre que j'apprécie tout particulièrement, écrit par un auteur Aborigène, mettant en scène des personnages Aborigènes était une façon originale et intéressante d'atteindre ce but. Et je ne regrette absolument pas que mon choix se soit porté sur ce roman de Philip McLaren.
Non seulement l'intrigue policière est bien ficelée mais c'est également une lecture extrêmement enrichissante sur le plan culturel : elle donne à voir les discriminations constantes auxquelles sont toujours confrontés les Aborigènes ainsi que les pans de l'histoire Australienne que certains aimeraient taire.
Mention particulière pour les choix de narrations et de points de vue choisis par Philip McLaren : pour la majorité des chapitres, il s'agit d'une narration à la troisième personne, le narrateur est omniscient et raconte les actions des personnages tels que Gary, Lisa ou encore Evelyn. Cependant, pour les chapitres donnant le point de vue du tueur, l'auteur a choisi une narration à la première personne. On a donc un accès total aux pensées abjectes du meurtrier, comme s'il s'adressait directement à nous, lecteurs, nous rendant quasiment complices de ses actes. Procédé très efficace pour nous mettre mal à l'aise et nous plonger encore davantage dans l'intrigue.
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Ha ! Voilà un livre policier comme je les aime ! Un des meilleurs que j'ai lu cette année, et peut-être de l'année dernière ! le livre se lit comme de rien, des chapitres courts, fluides, découpés entre les différents protagonistes : Lisa, Gary, Evelyn et le tueur (principalement). La grande trouvaille de l'auteur est d'avoir écrit le livre à la 3e personne, sauf les chapitres du tueur qui sont à la première personne ! Résultat, une impression de malaise et de glauque assurée !

Bon sinon y'a quelques fautes de frappe, et par 2 fois, Gary deviens Cary… franchement, ça craint un peu pour le coup !

Bon, l'histoire policière n'est pas révolutionnaire : 1 tueur, 2 flics, une future victime. Mais ce qui donne une originalité à ce livre c'est ces 2 flics : aborigène. le livre est un roman policier, mais aussi une photographie de la société australienne actuelle, où le racisme envers les aborigènes est hélas courant (comme dans beaucoup de pays colonisés où les peuples premiers sont souvent relégués à l'état de sous population).

Donc, deux flics aborigènes qui ont tous deux été confrontés de façon différente à la société occidentale australienne. Gary a été victime du racisme (sale noir, t'es sale, etc.…) et Lisa a été séparée de force de sa famille et placée dans une école de bonne soeur pour la « sociabiliser ». le résultat en est deux enfants meurtris, mais qui réussiront à s'en sortir et grimper dans la société. Et donc les voilà tous les deux dans la 1re brigade criminelle aborigène, car oui les autres brigades, les meurtres d'aborigène, ils s'en cognent royalement. Mais ne soyons pas défaitiste, toute la société blanche n'est pas raciste, mais ça reste une situation précaire.
Cela donne un grand réalisme à ce livre, dommage que la fin soit un peu rapide. Franchement, j'avoue que j'aurai bien aimé que cela dure encore un peu.

En tout cas je vous le conseille fortement ! Dépaysement garanti, très bonne ambiance et immersion.
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Tueur d'aborigènes /Philip Mac Laren
Une enquête criminelle de la brigade aborigène de Sydney.
Gary Leslie est le premier flic aborigène après avoir connu une jeunesse marquée par le racisme des Blancs. Lisa Fuller est la première femme flic aborigène après avoir été enfant arrachée à sa mère pour être placée dans un institut religieux. Gary et Lisa font équipe : ils ont fait de bonnes études, ont été remarqués ; ils sont brillants, jeunes et réactifs. Cependant, les deux jeunes recrues ne sont pas au départ très populaires au sein de la brigade. Leur première enquête a lieu à Sydney dans les quartiers sud de Redfern et concerne un tueur en série de jeunes femmes aborigènes essentiellement. Habituellement, ce genre de crimes dont les aborigènes sont victimes n'intéresse pas beaucoup la police qui a vite fait de clore les enquêtes. L'affaire est compliquée : Sydney est un mégalopole où il est facile de se cacher.
Les chapitres rédigés à la première personne font du tueur le narrateur ce qui crée une ambiance très particulière. Les autres chapitres sont écrits à la troisième personne de façon classique. le style est fluide et le livre se dévore à toute allure.
Philip Mac Laren est issu du peuple aborigène Kamilaroi et il a écrit quatre romans tous récompensés par la critique. Il nous propose ici un bon polar qui maintient le suspense jusqu'à la dernière page. Il décrit aussi les côtés sombres de la société australienne dont le racisme n'est plus à démontrer.
Assurément, un livre à lire.
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La quatrième de couverture est alléchante, mais le résultat reste mitigé. Ce court roman policier à vieilli, et l'intrigue, trop linéaire au suspense limité, pourrait correspondre à un honnête téléfilm.
Le background socio-ethnique du livre est trop scolaire, avec de plus une leçon historique de la colonisation de l'Australie de deux pages déconnectée du livre, un cheveu sur la soupe. Il y avait surement mieux à faire en intégrant l'histoire et les vicissitudes du peuple aborigène colonisé, de manière plus imbriquée dans l'enquête, plutôt qu'en parallèle, de manière un peu artificielle.
Néanmoins, bien que présentant ces petits défauts, ce livre, écrit par un aborigène, est intéressant car évoque les difficultés de son peuple dans une Australie occidentalisée lui déniant sa culture, sans misérabilisme lourd. La description clinique froide de l'histoire personnelle, généralisable au peuple aborigène, des protagonistes est plus intéressante que l'histoire policière proprement dite.
Ce premier roman à l'excuse de mettre en place des protagonistes destinés à possiblement devenir les héros d'une série policière . Je lirai à l'occasion la suite, si elle existe, pour l'évolution des personnages et de l'auteur.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Pension Bombala - Évaluation scolaire

À qui de droit,
Nous tenons à informer par la présente qu'à la date de son départ de notre institution, Lisa Chatfield a subi des examens qui ont révélé qu'elle était illettrée. En dépit de tous nos efforts, Lisa, comme la plupart de ceux de sa race, est incapable d'apprendre.
Elle est restée aux bons soins de la pension Bombala pendant onze années au cours desquelles elle a démontré qu'elle pouvait être une travailleuse obéissante. Nous l'avons parfaitement formée pour un emploi de domestique.
Pour tout complément d'information sur notre ancienne élève, n'hésitez pas à m'écrire personnellement.
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Un an à peine après l'implantation des Britanniques, la principale source d'eau potable de la localité, le Tank Stream, était devenue si polluée qu'elle était impropre à la consommation.
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Elles se rejoignirent au portail et tombèrent dans les bras l'un de l'autre, incapables de prononcer le moindre mot. Elles se connaissaient, c'était indubitable. Un lien plus fort que les mots, tissé dans la petite enfance, avait refait surface. Elles pleuraient de bonheur. La blessure profonde infligée par le gouvernement, la séparation forcée d'une mère et de son enfant allaient enfin pouvoir commencer à guérir.
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premier auteur de romans policiers aborigène , Philip Mc Laren nous fait découvrir son île au cours d'une enquête de la toute nouvelle brigade criminelle aborigène, quelques descriptions des vastes paysages (trop peu à mon goût), des mœurs et de la violence faite aux autochtones durant tant d'années, on revient sur l'enfance des deux policiers et leur parcours jusqu'à leur nouvelle vie au sein de la brigade mais aussi auprès de leurs proches.
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Elles lisaient la presse féminine toutes ensemble. Elles adoraient lire des articles sur les gens de la ville, comment ils vivaient, les produits qu'on cherchait à leur faire acheter, les histoires, les scandales. C'étaient des contes de fées pour ces enfants aborigènes, comme pour la plupart des lectrices adultes et blanches de ces revues. Leurs esprits influençables étaient déjà totalement imprégnés de cette propagande. Elles ignoraient tout de leur propre culture. Le programme d'assimilation du gouvernement semblait fonctionner à merveilles.
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