Il ne faut pas croire que tous les résistants étaient des héros, des combattants splendides.
On avance !
Y a pas a l'aimer, la neige, faut s'y faire !
Quand je pense qu'il y en a qui vont en vacances de neige.
Le ski, c'est pas fait pour les paysans.
Nous, pour la neige, on a nos sabots.
Plus tard, il ferait le choix de ne porter que des chemises à carreaux. C'est moins salissant.
(p. 17)
Il ne supporte pas non plus l'anarchisme, ni aucune forme de mouvement politique.
- Au bout d'un moment, tu les vois apparaître, les chefs. Et moi, j'aime pas les chefs.
- Mais, il en faut bien, des chefs.
- Non, pas pour moi.
(p. 88)
[ en 2000 ]
- Je crois qu'ils se foutent de notre gueule, aux paysans, à la télé.
- T'inquiète, René, c'est les Deschiens. Ils se rappellent d'où ils viennent.
(p. 211)
[ début 20e siècle ]
René était le cadet d'une famille de neuf enfants.
Sur les neuf bambins, sept mourraient en bas âge.
Pas de maladies génétiques ou de pathologies graves et magnifiques. Juste de simples rhinopharyngites ou otites mal soignées.
(p. 8)
Il n'y avait pas de médecin, ni de médicaments là-haut, dans la montagne. Il n'y avait pas d'électricité, ni d'eau courante non plus.
On ne savait pas trop soigner les enfants. Quand ils avaient de la fièvre, on les laissait tranquillement au lit, bien au chaud sous un édredon, pensant que c'était le froid qui les tuait. Mais ils apprirent plus tard que c'était bien la fièvre qui les avait emmenés.
Ni dieu, ni maître !
Juste une mobilette... en panne !
Faire des enfants dans ma famille
ça demande trop d'optimisme.
- L'eau dedans, c'est pour se laver ou pour boire.
- Faut avancer dans la vie, Maman. Personne ne recule.
(page 159)