Cela me rappelle quelque chose.
Indigne que je suis!
Comment cela, je ne me rappelle pas des auteurs et des titres sur le bout des doigts et des orteils?
Et bien non, tristement non.
Indigne que je suis, indigne que je suis.
Je plaisante, chers lecteurs.
Qui le pourrait sans buter de temps à autre sur le prestigieux tapis rouge?
De ce fait, il m'arrive de me prosterner platement de tout mon long.
S'incliner très humblement à son petit charme, m'a t-on dit.
D'où me vient ma confusion, m'interrogeriez-vous, sourcil levé (droite, gauche, peut importe)?
Et bien lui-là?
Gilbert Legrand.
Je vous raconte, vous comprendrez.
Il y aura aussi du livre, de l'action et du suspens dans mon histoire.
Me donc voici un jour, le titre de
Gilbert Legrand, "
Trésors surprises" entre les mains, un petit cartonné ludique au format carré, avec des pages qui se déplient, révélant une histoire pour un objet du quotidien sorti de son contexte.
Vraiment astucieux et bien vu.
Moi, à sourire de la fantaisie des éléments qui y sont détournés. Les enfants vont en rire c'est sûr, me suis-je dit.
Ces coquillages de formes coniques, qui en vis à vis se trouvaient tranquillement, sous un rabat, lécher goulûment par un gamin et son chien crayonné tout autour sur un fond blanc.
Des cornets de glace. Mais bien sûr.
Deux rouleaux de scotch adhésif et leur support plastique.
Bim! Une moto et un jeune conducteur grisé par la vitesse esquissé avec quelques traits.
Ce pouvoir de l'imagination.
L'auteur a choisi de mettre en vedette de tout petits éléments, entiers ou désolidarisés de leur support, ceci dénotant pertinemment le rapport sélectif et parfois aiguisé de l'oeil.
Des épingles à nourrice, des têtes d'aérosols, un goupillon, des clés, une ampoule, des écrous, un feutre, un taille-crayon et bien d'autres.
Une bonne proposition pour les plus jeunes, les lancer à observer, voire même aiguiser leur imagination artistique et créative.
Le sommet de mon crâne commençait à me gratter (suspens), rapport à ce livre, ces "
Trésors surprises".
Je me sentais près à vous recommander un autre titre usant des mêmes astuces scénaristiques et d'une fantaisie égale, bref, une pépite à découvrir.
Les tiroirs de mes archives se mettaient tous à claquer. Mais impossible de me souvenir du titre ou du nom de l'auteur (il n'existe pas encore d'imprimante reliée aux souvenirs, sinon je vous aurait tiré la 1ère de couverture en plusieurs exemplaires, c'est certain).
C'était là que la confusion avait frappé (le méchant de l'histoire), elle se trouvait rangée dans un tiroir de mon cerveau et devait se tenir bien prête pour s'accorder une promenade sauvage.
Elle a frappé et j'ai feins de ne pas entendre (elle était prête à me confondre en excuse pour plus tard, c'est certain. La perfide). J'étais embêté car je ne savais vraiment pas.
Travaillant de quelques mots-clé sur le Net (je tenais à vous le présenter cet autre livre, il était formidable, vraiment, un héros ne se résigne pas toujours si la mission repose sur un joli bien fondé), j'ai fini par retrouver mon sésame (renvoyant de fait ma confusion dans sa niche. "Ahahahah diabolique et éclair de fond de décor!)
"Le grand show des petits choses"! C'était ça.
Celui-ci s'adresse à un public un poil plus âgé que celui des "
Trésors surprises".
Un ciseau métamorphosé physiquement en moustique, une balayette changée en voiture.
Les petits collages, les coups de peinture et les coups de crayon sur l'objet lui-même avaient prolongé et remplacé les crayonnages sur le papier des "
Trésors Surprises", ce sans légendes, les objets eux-même ouvraient librement à toutes les histoires possibles. J'exultais de plaisir.
Comment s'appelle cet artiste génial? Miroir, miroir du Net, dis moi qui est ce prince de talent.
Gilbert Legrand???
Damned, j'avais la réponse sous les yeux, c'était d'une simplicité enfantine.
Quelle drôle d'enquête pleine de rebondissement et de ...confusion. Elle avait gagné.
C'était très humblement et gonflé du plaisir incommensurable d'avoir de nouvelles belles références à proposer aux lecteurs, que je referme le livre, que j'éteins l'ordinateur, la chronique faite, prête, comme une lettre pour la Poste.
Qu'est-ce qu'ils sont chouettes tout de même ces livres...