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EAN : 9782226326126
608 pages
Albin Michel (21/08/2019)
4.14/5   108 notes
Résumé :
Alors que les États-Unis sont frappés par la Grande Dépression, Florence Fein, à seulement 24 ans, quitte Brooklyn pour une ville industrielle de l’Oural, dans la toute jeune URSS. Elle n’y trouvera pas ce qu’elle espérait : un idéal d’indépendance et de liberté. Comme de nombreux Refuzniks, son fils Julian, une fois adulte, émigre aux États-Unis. Des années plus tard, en apprenant l’ouverture des archives du KGB, il revient en Russie et découvre les zones d’... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
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°°° Rentrée littéraire 2019 #23 °°°

Voilà un livre qui a du coffre et du coeur, empreint d'un souffle romanesque puissant qui nous emporte de Brooklyn au goulag soviétique, dans le sillon d'une famille juive américaine fracassée par l'histoire, sur trois générations, des années 1930 à 2008. On ne peut qu'être impressionné par l'ambition de cette saga familiale et historique, le premier roman d'une jeune auteure qui a mis neuf années à l'écrire.

Le tour de force est plus que réussi ! J'ai été emportée sur plus de 600 pages. Si la chronologie est quelque peu erratique dans les premiers chapitres, si la narration chorale surprend entre le « je » de la mère et la troisième personne pour le fils ainsi que le petit-fils, on prend vite ses marques dans ce yo-yo temporel et les aller-retours entre les Etats-Unis et l'URSS / Russie. Peu à peu, les intrigues convergent et se font écho. Les trois personnages principaux – la grand-mère, le fils, le petit-fils - sont très intéressants car en constante  évolution, en constante réflexion sur eux-même, en mouvement perpétuel.

Si les passages concernant le petit-fils dans la Russie actuelle m'ont moins intéressée, j'ai adoré suivre la passionnée Florence, jeune juive de Brooklyn. C'est elle qui initie la saga lorsqu'elle quitte New-York en 1934 à bord d'un bateau à vapeur en partance pour la Lettonie puis Magnitogorsk, la ville industrielle modèle de Staline. Elle refuse de se conformer à une société américaine capitaliste en pleine dépression économique. Elle refuse de rejoindre les rangs des indifférents ou des mécontents chroniques. Animée par un besoin irrépressible de découvrir le monde par elle-même et d'être aux premières loges de l'Histoire, l'URSS de Staline lui apparait l'endroit où il faut être pour impulser ce changement. Elle rêve de société sans classe, d'égalité entre les sexes, d'amour aussi. Forcément, les désillusions vont suivre.

Le talent de conteuse de l'auteure nous happe pour suivre Florence dans ses impossibles luttes contre la bureaucratie soviétique, contre les absurdités de la vie quotidienne sous un régime totalitaire, contre le fatalité de la mort programmée au Goulag, sanas que jamais elle ne renie la Révolution communiste. Il est tellement difficile de s'avouer que l'on s'est trompé quand on a tellement cru à des idéaux élevés et que la désillusion vous foudroie. C'est ce que son fils Julian / Ioulik va essayer de comprendre lorsqu'il entreprend de revenir en Russie lorsque le KGB ouvre ses archives jusque là secrètes.

J'ai été sidérée de découvrir comment des citoyens américains avaient été piégés en pleine terreur stalinienne, privés de leur passeport par un tour de passe-passe, avant d'être abandonné par le gouvernement américain.

En fait, tout est passionnant dans ce roman roche et foisonnant tant il pose des questions complexes – tout en se gardant d'y répondre, le lecteur est considéré comme suffisamment intelligent pour éviter tout discours moralisateur ou lourdaud - sur les idéaux et les compromis qui nous font les mettre de côté ; sur la loyauté à sa famille ou à ses convictions personnelles, il faut choisir quitte à faire de lourds sacrifices selon le choix fait ; sur l'identité dans la migration ; sur la filiation aussi avec notamment le personnage du fils, Julian / Ioulik dont l'enfance a été sacrifié par les choix idéologiques de sa mère, lui qui voit son fils prendre le même chemin de révolte que sa grand-mère. Et bien évidemment, lorsque toutes ces histoires intimes rejoignent la grande Histoire enchevêtrée des relations entre l'URSS/Russie et les Etats-Unis, avant la guerre froide, durant la Deuxième guerre mondiale, puis durant la Guerre froide jusqu'à aujourd'hui.

Définitivement passionnant.








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Chez Albin Michel, Terres d'Amérique ambitionne de « dessiner une géographie littéraire forte et sensible à rebours des images toutes faites et des idées reçues sur l'Amérique » : pas de doute, Sana Krasikov y a bien toute sa place. Dans Les patriotes – traduit par Sarah Gurcel – elle nous embarque là où l'on ne s'y attend pas : dans une relecture passionnante et réfléchie de 75 ans de relations USA / URSS (puis Russie), à travers une saga familiale sur trois générations.

Fuyant dans les années 30, les relances incertaines de l'Amérique post-dépression de Roosevelt pour les promesses – encore plus aléatoires – de l'URSS post-révolution de Staline, Florence Fein se lance sur les traces de Sergueï, amour déclencheur de son exil. Des déserts glacés de l'est de la Russie avant de revenir à Moscou, sa petite histoire va traverser la grande (espoirs naïfs du collectivisme, chaos de la Seconde guerre mondiale, purges staliniennes, exils et camps…) et ébranler ses convictions, sans jamais totalement y renoncer.

Paradoxe et double peine, Florence une fois totalement intégrée au régime soviétique devra subir les soupçons liés à son américanité, l'antisémitisme latent là-bas comme ailleurs, tout en perdant un beau matin sa nationalité, devenant une de ces refuzniks abandonnés de tous. Des années plus tard dans la Russie Poutinienne, son fils Julian profite d'un séjour professionnel en Russie pour découvrir les archives enfin exhumées de l'ère stalinienne et à travers le dossier de sa mère, ce pan d'histoire familiale cachée.

Même si l'entrée dans le livre est un peu ardue, le temps de s'habituer au thème, on se laisse vite embarquer dans l'exercice de style réussi de Krasikov : alterner les narrations et les époques ; mélanger faits historiques -sans en faire un cours magistral ni étaler abusivement ses longues recherches- et saga romanesque ; décrire les petites horreurs du quotidien et les exterminations politiques sans tomber dans le pathos ni le sensationnalisme ; soigner son écriture tout en la gardant accessible pour mieux servir son sujet délicat…

Ça fonctionne, et ça fonctionne même plutôt bien, d'autant plus que Krasikov prend le parti de ne rien juger mais de laisser au contraire ouvertes la plupart des interrogations qu'elle suscite. Les tourments de Florence ne tournent-ils pas au syndrome de Stockholm, subissant les coups de ses bourreaux sans aller jusqu'à condamner leur idéologie ? le système corruptif des affaires dans la Russie d'aujourd'hui que découvre Julian n'est-elle pas la forme contemporaine de la société soviétique à deux vitesses d'antan ? Mais aussi comment les choix, entêtements, combats, convictions de Florence ont-ils influé sur la vie de son fils ? Et Julian peut-il interrompre la reproduction d'un tel schéma avec son propre fils ?

Autant de questions qui font de ce livre une lecture riche donc, de celles dont on se souvient.
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Il ne m'a pas été facile de lire ce roman de près de 600 pages qui parcourt plus de soixante-dix ans de l'histoire d'une famille piégée en quelque sorte en URSS. L'auteur a choisi d'alterner les chapitres qui suivent les pérégrinations de Florence Fein à partir du moment où elle débarque en URSS en 1935 et ceux qui voient son fils revenir en Russie en 2008 pour un voyage d'affaires. On a deux histoires : celle de Florence venue en URSS pour retrouver un homme et persuadée que la vie est meilleure sous le ciel communiste. Et celle de son fils, qui vient pour négocier des contrats avec des hommes d'affaires russes qui ressemblent plus à des gangsters d'ailleurs, et éventuellement, obtenir le dossier de sa mère qui dort dans les archives du KGB. Quelle que soit l'époque d'ailleurs, on se dit que vivre dans ce pays relève de la gageure, il ne fait pas bon d'être étranger là-bas, on a l'impression qu'on va se faire embarquer à tout moment et finir dans une cellule.
J'avoue que j'ai eu du mal à comprendre et à m'intéresser aux tractations commerciales entre Julian et les russes, j'ai bien saisi le côté tortueux et illégal de l'affaire mais j'ai trouvé que cela prenait trop de place dans le roman. J'ai préféré, et de loin, tous les chapitres consacrés à sa mère qui a eu cette idée folle de quitter les USA pour l'URSS. Non seulement, elle va de désillusions en désillusions, mais bientôt elle se retrouve prisonnière de ce pays quand une fonctionnaire zélée, lui confisque son passeport, pour lui redonner à la place un pauvre papier stipulant seulement qu'elle est une étrangère. Ce qui la rend suspecte d'autant plus qu'elle essaie un jour de rentrer dans l'ambassade américaine sans succès d'ailleurs, car les USA ne veulent plus entendre parler de ces compatriotes ayant fait de mauvais choix. La Grande Guerre patriotique lui permettra paradoxalement d'être à l'abri mais, avec la Guerre froide, et la paranoïa galopante de Staline, elle est arrêtée et envoyée dans le fin fond de la Sibérie couper des arbres. C'est son fils, qui des années plus tard, comprendra comment elle a pu sortir vivante de cet enfer. J'ai eu du mal en tout cas à éprouver de l'empathie pour ce personnage féminin dur et entêté et dont les actes ne sont pas sans conséquences pour ses proches. Un roman fleuve que j'ai bien aimé. Mais pas un coup de coeur.
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Il s'agit d'une immense fresque, se déroulant sur trois quart de siècle, entre les USA et ce qui était l'URSS et ce qui est redevenu la Russie. Nous suivons les destinées de Florence, depuis le début des années 30 du siècle dernier. Fille d'immigré juifs originaires de Russie, elle fait des brillantes études de mathématiques, mais travailler, surtout pour une femme, est difficile pendant la grande dépression. Elle trouve un peu par hasard, un peu grâce à sa maîtrise du russe, un emploi dans un organisme soviétique, organisant l'import de technologies américaines, et tombe amoureuse d'un ingénieur en visite. Pour le retrouver, pour fuir le carcan de la vie familiale étriquée, par idéalisme et envie de participer à quelque chose qui lui paraît être l'avenir, elle décide de partir pour l'URSS. Elle va découvrir progressivement la réalité du régime, mais le piège s'est refermée sur elle, et elle ne peut plus quitter le pays. Elle va donc vivre toute l'histoire soviétique, jusqu'au début des années 80, où elle finira par rentrer chez elle, avec son fils et ses petits enfants. Elle est le personnage principal du livre, mais à son destin se mêlent les voix de son fils, Julian, et de son petit fils Lenny. Tous les deux nés en URSS, n'arrivent pas d'une certaine façon de s'en détacher : Julian travaille pour une société qui l'y envoie régulièrement et Lenny s'y est même réinstallé. Cela permet d'avoir un aperçu des transformations et de l'histoire plus récente, jusqu'en 2008.

Le petit résumé ci-dessus montre à quel point le livre est ambitieux : il s'agit de balayer l'histoire sur une immense période, et d'aborder tous les incontournables : les purges staliniennes, la seconde guerre mondiale, le complot des blouses blanches et les répressions contre les juifs, le goulag, les transformations des années 80, le fonctionnement mafieux de l'actuelle Russie...Et comme fil rouge, une thématique moins connue, celle des Américains (et plus largement des Occidentaux) venus en URSS et empêchés d'en sortir. Tout cela grâce au destin d'une famille. La construction que entremêle les époques et les différents personnages est très sophistiquée, et permet de maintenir la curiosité du lecteur en permanent éveil : un petit détail lâché ici ou là, nous fait nous interroger sur ce qui s'est vraiment passé à un autre moment, et nous attendons avec impatience d'en savoir plus. C'est très maîtrisé, et cela rend le livre très passionnant à suivre.

J'avoue avoir embarqué quasiment sans restriction au départ, et avoir pris du plaisir à lire ce livre efficace et très bien fait. Mais au fur et à mesure, j'ai commencé à le trouver peut-être un peu trop efficace justement, sans le petit plus personnel réellement inspiré, qui en ferait quelque chose d'exceptionnel. La fin, un peu trop optimiste et volontaire, ne m'a pas non plus convaincue. Voir des personnages tenir tête et d'une certaine façon obtenir gain de cause face aux sbires du NKVD (l'ancêtre du KGB) et de la mafia russe actuelle, est certes réconfortant mais pas très réaliste à mon sens. Je suis donc un peu mitigée : incontestablement un livre bien fait et dans l'ensemble qui se lit très bien, mais qui n'échappe pas à quelques facilités. Sur les sujets abordés dans ce roman, il y a, me semble-t-il des oeuvres plus essentielles, même si peut être plus complexes à appréhender. A réserver surtout à ceux qui connaissent moins le contexte, et/ou qui privilégient le romanesque pour mieux découvrir une époque historique.
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Grosse déception avec ce roman que j'avais pris pour une saga familiale passionnante entre les USA et URSS / Russie d'aujourd'hui, enfin c'est du moins ce que j'en avais déduit en lisant le résumé de la quatrième de couverture.

En fait, il n'en est rien, le début de cette lecture est vraiment laborieux et je n'y arrive plus. Je choisis donc d'abandonner ce roman au bout de 150 pages. Abandonner un roman, c'est quelque chose que je n'aime pas, j'aime donner une chance à une lecture mais ici rien ne me plais :
Le rythme est lent, l'écriture sans transition et complètement décousue, les personnages ne sont pas attachants, le roman ne démarre pas car à chaque fois qu'il se passe quelque chose, l'auteure arrive avec un nouveau paragraphe qui parle d'un flashback ou d'un autre personnage et l'on perd complètement le fil de l'intrigue. Dommage !
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critiques presse (4)
Actualitte
15 septembre 2022
Sana Krasikov a publié l’an dernier chez Albin Michel un premier roman solide, brillant et documenté sur l’histoire méconnue de ces Américains partis vivre en URSS à la suite de la Grande dépression, puis abandonnés là-bas par leur pays.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Actualitte
06 août 2020
Finalement, l’impression que laisse ce long roman est ambivalente. D’un intérêt historique irréfutable, impressionnant de précision et de rigueur, il ne met [...] pas suffisamment l’accent sur ce qui aurait dû en être le cœur atomique : la question morale.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LaPresse
04 novembre 2019
Après un récit passionnant et quelques passages à vide (rien de surprenant dans une brique de 600 pages), la finale est tout en douceur. Les protagonistes se déposent. Et nous aussi.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeJournaldeQuebec
01 octobre 2019
On n’a pas souvent entendu parler de ces Américains qui, à l’approche de la Seconde Guerre mondiale, ont décidé d’aller s’installer en URSS. Cette impressionnante saga romanesque le fait.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
C'était le destin de Magnitogorsk de toujours tout attirer à elle. Bien avant que sa mythique magnétite n'appâte les premiers explorateurs bolcheviques à cheval, avant que l'affolement de l'aiguille des boussoles ne pousse les prospecteurs à rejoindre les frontières désertiques de l'empire du tsar, avant le jour où les nomades bachkirs qui combattaient leurs envahisseurs mongols virent avec stupéfaction les flèches de leurs assaillants voler en marche arrière, attirées par les versants magnétiques, et avant même que cette montagne ne soit une simple ride sur la lèvre inférieure de l'Oural, une force invisible aspirait déjà l'Europe dans une collision inévitable avec l'Asie, poussant les continents vers leur turbulent mariage millénaire.
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Je ne sais pas si c’était la cruauté du système ou son manque de vision à long terme qui m’horrifiait le plus.

Les gardes des camps, leurs commandants et les innombrables bureaucrates de tous échelons ne témoignaient même pas à ces gens le respect qu’ils leur auraient témoigné s’ils avaient été des animaux.

À force de ruminer le sujet, je me suis dit que même le plus sadique des propriétaires d’esclaves avant la guerre de Sécession aurait pris en compte l’endurance humaine dans ses calculs, ne serait-ce que pour pérenniser son exploitation (sinon sauver son âme chrétienne).

La nécessité basique et cynique de prendre suffisamment soin d’un esclave pour qu’il ne s’effondre pas de faim, de fatigue ou de maladie, l’administration du goulag s’en dispensait.

Même dans les recoins les plus ignares du sud des États-Unis, une vie humaine valait généralement au moins l’or dépensé pour l’acheter. En Russie communiste, elle ne valait rien.
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Ce n'était pas la menace de mourir les deux bras cassés dans une fosse pleine de cadavres qui lui avait fait perdre son sang-froid. C'était quelque chose qu'elle aurait difficilement pu reconnaître sans que coulent bien d'autres larmes: elle n'en aurait jamais fini de ce tourment. Jusqu'à son dernier souffle elle accepterait donc d'accomoder,de renseigner, de flatter, de trahir, d'accéder à tout ce qu'ils lui demanderaient d'affreux et d'impossible. Toute sa vie, elle n'avait jamais aspiré qu'à respirer librement! Et en retour elle avait reçu l'esclavage. Parce qu'elle n'avait pas le courage de dire non -- le prix à payer pour la vraie liberté.
Commenter  J’apprécie          100
Ce n’est pas que du boniment creux. Timofeïev développe déjà chez ma mère cette capacité soviétique essentielle à voir la vie non pas telle qu’elle est, mais telle qu’elle est en train de devenir. Ou, mieux encore, telle qu’elle devrait devenir.

Tout ce devant quoi ils passent devient un potentiel : un caniveau boueux bouché par les détritus se transforme au travers des mots en un futur aqueduc.

La démolition d’immeubles dont les occupants ont été chassés de force ne laisse pas un terrain vague couvert de briques : c’est un Palais du peuple en devenir.

Dans l’esprit de ma mère, le présent et le futur se sont déjà, ô merveille, rejoints.
Commenter  J’apprécie          60
Buvons aux femmes. Quand elles nous aiment, elles pardonnent tout, même nos crimes ! Quand elles ne nous aiment pas, elles ne nous pardonnent rien, pas même nos vertus !
Commenter  J’apprécie          120

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