Enquêtes Niels Bentzon 01 : je l'ai lu après le second, ça m'a permis de comprendre certaines choses qui me restaient obscures.
Niels Bentzon est négociateur au sein de la police de Copenhague. Catalogué maniaco-dépressif il n'est plus en mesure d'assurer son travail d'enquêteur et mis de côté par sa hiérarchie. Afin de l'occuper lors d'une réunion importante de chefs d'état, il est chargé de mettre en garde des personnalités estimées actives et connues pour leur implication dans l'entraide humanitaire. Ils pourraient être la cible d'un tueur.
Au hasard de son enquête il va rencontrer une astrophysicienne, dépressive après le suicide de son fils adolescent. Elle va l'aider à résoudre l'énigme de la mort des « Justes » !
L'enquête est assez tonique, menée un peu mieux que dans le livre suivant mais malgré tout avec des invraisemblances de haut niveau ! Les heures font plus que 60 mn manifestement et c'est tant mieux pour eux et pour nous aussi sinon ça serait d'un ennui mortel ! Difficile de dire si c'est mystique, ésotérique ou biblique mais ce qui est certain c'est que je vais vite l'oublier !
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Plusieurs morts inexpliquées aux quatre coins du globe, une marque étrange dans le dos des victimes, deux flics qui collaborent entre Venise et Copenhague, une astrophysicienne qui se prend au jeu... Et un mythe religieux et les expériences de mort imminente en toile de fond.
Voilà les ingrédients de ce polar hors du commun.
J'avais déjà lu des romans écrits par Anders Rønnow Klarlund et Jacob Weinreich, sous le pseudonyme d'Ana Ekberg. On était alors plutôt dans le registre du thriller domestique et déjà, leur trame fictionnelle m'avait surprise, dans le bon sens du terme.
Ici, nous sommes vraiment dans le polar puisque les personnages principaux sont policiers, et on frôle le polar ésotérique vu les sujets abordés. le roman est divisé en trois parties, dont la première couvre presque les 3/4 du livre.
Les deux flics, l'un à Venise, l'autre à Copenhague, ont tous les deux maille à partir avec leur hiérarchie. Obstinés, et s'étant finalement trouvés sans jamais s'être rencontrés, ils décident de s'entraider autour d'une obscure affaire de morts inexpliquées, qui n'ont jamais été officiellement reliées entre elles.
Contrairement à ce qu'on trouve quand on a à faire avec deux personnages principaux, la structure narrative choisie par les deux auteurs n'équilibre pas du tout les forces en présence. Ce qui génère une certaine tension à la lecture car il ne semble pas exister de schéma pré-établi auquel s'attendre.
Les trois personnages principaux sont assez vite suffisamment construits pour nous faire comprendre qu'on ne sera sans doute pas dans une enquête criminelle standard. Et l'ajout d'une astrophysicienne, rencontrée presque par hasard, ajoute à l'étonnement que l'on ressent lors de la lecture.
Jusqu'au bout, je me suis demandé où tout cela allait déboucher. Surtout qu'une note d'avertissement au lecteur en début d'ouvrage précise que l'ONU a organisé la première réunion scientifique au sujet des expériences de mort imminente en 2008. Et même si on tente de faire abstraction de cette information, on se demande pendant des pages et des pages ce que ça vient faire là-dedans.
Je ne m'attendais pas au dénouement et mon esprit cartésien n'est pas à l'aise à 100% avec le choix des auteurs. En parallèle, ma curiosité me fait penser "pourquoi pas, après tout?".
Un polar très atypique pour ma part, par deux auteurs qui confirment que leur duo est vraiment efficace et que je vais continuer de suivre.
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Je ne commence d'habitude pas par la fin, mais je dois dire que s'il y a une chose que je n'ai pas apprécié dans ce livre, c'est bien la fin, qui n'a rien, selon moi, d'un "dénouement à couper le souffle"! J'ai été trompée sur la marchandise? Non, je n'irais néanmoins pas jusque là, car en effet, science, action et religion s'entremêlent harmonieusement. Par ailleurs, je n'ai mis que trois jours à lire ce roman - ce qui, pour moi, est très rapide- et qu'il y a donc sans aucun doute de grandes qualités dans ce livre. Lesquelles?
Tout d'abord, je trouve les personnages bien dessinés, le décor bien planté. On passe de Venise à Copenhague sans aucune difficulté, la psychologie des personnages est assez bonne. Niels Bentzon est un flic "négociateur", il aide les personnes désespérées à ne pas commettre l'irréparable en cas de crise. Confronté au danger et à la mort, il "sauve" les vies. Un être courageux. Mais un peu fêlé en effet, fragile, et du coup attachant. Son comparse Tommaso, en Italie, se charge avec lui d'une affaire hors du commun qui fait rire tout le monde. Une histoire de meurtres mâtinés de religion, dont les victimes portent toutes une marque sur le dos ressemblant à un tatouage rituel, avec un numéro. Les auteurs relient ces tatouages au mythe juif des "trente-six justes": il y aurait sur Terre, à chaque génération, trente-six personnes s'illustrant par leur bonté qui seraient là pour préserver, voire sauver l'humanité du Mal. Ce mythe serait sur le point de s'effondrer... un meurtrier étrange cherchant à liquider les justes. Voilà pour l'intrigue et les personnages, qui m'ont vraiment séduite.
On apprend des choses sur ce mythe, sur l'histoire juive- toute proportion gardée, cela n'est pas un livre d'histoire- sur notre planète, intéressant. Il n'y a que la fin et le dénouement qui m'ont vraiment TRES déçue. Que vient faire cette histoire de mort imminente qui arrive comme un cheveu sur la soupe dans l'intrigue? Je ne vois pas le rapport avec le reste! On a l'impression que la fin est bâclée, que les auteurs, à court d'idées, se sont jetés sur celle-ci pour combler un vide. Bref, je n'en dit pas plus pour ne pas réveler quoi que ce soit, vous me direz si contrairement à moi, vous avez aimé cette fin ;-)
Bon, globalement, ce n'est pas le livre du siècle, mais portant un bon moment de lecture . Je suis nuancée, mais vous invite à le lire, et ne pense pas que vous serez déçu, sauf par le dénouement, à vous de voir. du coup, un 6/10 pour toutes les raisons évoquées plus haut :-)
Bonne lecture!
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Une écriture fluide.
Une intrigue très bien ficelée,
qui nous entraine entre le réel et l'iréel, entre le bien et le mal,..
L'histoire :
2 policiers considérés comme "dérangés" vont mener un combat ultime contre un sérial killer qui marque ses victimes par des chiffres.
Le point commun entre les victimes semblent être le fait qu'elles fassent le bien.
L'enquête menée tantôt sur Venise, tantôt au Danemark, nous entraine dans une course contre la montre pour trouver les 2, puis LE dernier homme bon.
Le fait de traquer toujours le mal va-t-il avantager ces policiers?
Vont-ils réussir a trouver le coupable a temps, vont-il déjouer ses plans?
Et que vient faire la bible et le coran la dedans??
Est-il possible que ce soit la main de Dieu qui agisse?
Ou est-ce un homme qui se prend pour lui?
Que penser de cette croyance selon laquelle a chaque génération 33 hommes bons sont sur terre pour l'empêcher de sombrer complêtement dans le mal...
Un délice!
a lire absolument, pour bousculer un peu ses idées, que l'on croit ou non a l'au delà !!
Alors, pourquoi ne pourrais-je pas utiliser quelques petites heures de mon temps à rechercher quelqu'un de bon ? La bonté est-elle plus difficile à débusquer que le mal ?
C’est comme avec les mathématiques. En apparence, c’est le chaos. Ça n’a ni queue ni tête. Et puis, si on prend du recul et qu’on trouve la clé, tout nous apparaît soudain évident. Le système s’extirpe du chaos. Les nombres s’assemblent pour constituer des formules. Tout mathématicien connaît ça.
- Ils nous ont sucré une partie de notre budget au profit de la recherche sur l'environnement. Il te suffit d'appeler le ministère de la Recherche et des Sciences et de chuchoter le mot "climat" (même à 3 heures du matin) pour qu'on t'envoie des millions dès le lendemain, raillât-t-il. C'est désormais la question climatique qui fait recette. C'est comme ça.
- Et qui rapportera des voix aux prochaines élections? ajouta Thomas sans lever le nez de son écran d'ordinateur.
- Le climat, acquiesça Hannah en regardant Holmstrom avec gravité. Ils se trompent de dieux.
- De quels dieux est-ce que tu parles?
- Eux-mêmes, répondit-elle en souriant.
On allait vérifier l’authenticité de toutes les expériences de mort imminente dont les médecins entendraient parler. Par quel biais ? Par celui des services des urgences, évidemment. Il y avait en effet une constante dans les témoignages de ces personnes cliniquement mortes, qui avaient cessé de respirer, dont le cœur s’était arrêté de battre et dont les pupilles ne réagissaient plus : elles disaient s’être élevées dans l’air. Avoir flotté sous le plafond et observé leur corps d’en haut. Souvent, elles décrivaient des détails que leur cerveau ne pouvait en aucun cas avoir inventés dans un ultime délire mortel : comment un médecin avait renversé un vase, les ordres qu’il avait donnés aux infirmières, qui était entré et sorti, et à quel moment. Certains étaient même en mesure de raconter ce qui s’était passé dans la pièce d’à côté. Néanmoins, tous ces témoignages n’avaient aucune valeur scientifique. À présent, on allait enfin y remédier.