Daisy Jones & The Six

Immersion au coeur d'un groupe où chacun se confie à l'auteur sur sa vie d'alors et sa collaboration avec les autres membres. C'est pas mal mais beaucoup de longueurs, certains penseront que cela sert le livre, moi je m'y suis parfois ennuyée. J'en ai apprécié la sincérité des propos, J'ai été touchée par le vibrato émotionnel qui ressort de chacun, même après tant d'années. Comme quoi, des expériences de vie peuvent marquer à jamais.

Un avis mi-figue et mi-raisin qui m'a balloté tout au long du roman.
L'originalité du style d'écriture, le mode interview est autant une force qu'une faiblesse. Et au delà de cette idée, à aucun moment je n'ai été prise d'un frisson d'excitation. Tout est étrangement convenu et prévisible. Chaque personnage a une place bien déterminée et n'y change pas jusqu'à la fin. Ce qui donne au final un rendu très gentillet et qui détonne totalement avec l'image du rock & roll des années 70.

OVNI 🎸

Vrai-faux documentaire il se lit très facilement grâce à cette construction d'entrecoupements de paroles typique de ce genre.
En tant que fan de cela (passion arte, les vrais savent ) j'ai vraiment eu l'impression de lire la retranscription d'une rétrospective sur les grands groupes rock.

Juste avant j'avais d'ailleurs vu 2 créations  Netflix sur Brian Jones des Stones et la façon dont le groupe/les médias ont géré ses addictions et sa mort.

De fait, ayant ça en tête j'ai beaucoup apprécié la retranscription de la fièvre créatrice et la belle parabole sur ce que l'on veut et ce que l'on a. Mais également à quel point les managers et les musiciens eux-mêmes sont dépassés par cette saleté de drogue dont on ignore encore les réels effets.

Mais l'absence de recul sur cela m'a finalement dérangé. Les interviews ayant lieu à notre époque je trouve ça limite qu'aucun membre du groupe ne semble regretter cette consommation excessive ou dire que ce n'était pas l'idée du siècle d'en consommer autant.
D'ailleurs l'absence d'overdose n'est que peu crédible quand on voit le pourcentage de cas dans le rock des 70's et la consommation excessive de Daisy particulièrement.

Je vais être honnête même si j'ai dévoré le livre car le style est fluide je n'ai que moyennement apprécié les personnages en eux-mêmes. Ils sont souvent insuportables, j'ai eu envie de frapper Billy une phrase sur deux. le fait aussi de construire l'histoire autour du fameux concert menant à la séparation dessert l'histoire car cela crée un effet soufflet.
On attend tellement les raisons qui s'annoncent épiques quand on voit les relation entre les membres qui se délitent progressivement que quand on y arrive on se dit "ah bah c'est tout?". Je me suis sentie un peu floué finalement car tellement plus était possible sans s'éloigner du réalisme que l'autrice s'est attaché à construire.

Bref, un livre que j'ai voulu aimé mais dont j'attendais sans doute trop.
Un bel hommage cependant aux groupes de rock qui se trouvaient propulsés au sommet soudainement sans trop comprendre ni trop le vouloir parfois, le personnage de Pete ersatz de John Deacon le représente particulièrement.