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Sentiment de malaise dans ces 13 nouvelles
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Critique succinte (à chaud):
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Un recueil délicieusement terrifique. Pas d'éléments de fantastique mais d'éléments effrayants dans le banal quotidien de citoyens américains.
C'est jouissif. Mais parfois je n'ai pas compris la chute de certaines nouvelles.
La loterie (la première du recueil) n'est pas ma préférée.
J'ai particulièrement apprécié "Louisa je t'en prie , reviens à la maison": quelle fin inattendue "non! elle n'a pas osé!!" *
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Une lecture dont le suspense est chaque fois à son comble. L'auteure distille des éléments inquiétants au fur et à mesure de l'intrigue qui est au départ si anodine, si paisible.
*
Un format (nouvelles) que l'auteure a maîtrisé de bout en bout.
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Les éditions Rivage proposent un recueil de contes noires de l'Américaine Shirley Jackson. Celle-ci s'est imposée dans le monde de la littérature fantastique à un moment où les femmes étaient très peu représentées. Elle a inspiré nombre de grands noms de l'horreur, à commencer par Stephen King.

La première parution de sa nouvelle La Loterie, dans les colonnes du New Yorker en 1948 fit l'effet d'une bombe. On peut dire qu'elle a d'emblée attiré l'attention sur elle et la publication n'a jamais rencontré un aussi grand nombre de désabonnements et de courriers hostiles suite à cette histoire.
C'est elle qui ouvre le recueil et force est de constater que plus de 60 ans après, elle impacte durablement le lecteur. Comme dans la plupart des nouvelles ici présentes, nul besoin de renfort surnaturel ou d'hémoglobine et entrailles à tout va. le mal, chez Shirley Jackson, s'insinue dans un quotidien tout ce qu'il y a de plus banal, qu'il prenne la forme d'une singulière coutume villageoise ou de la mesquinerie d'une aimable ménagère ou encore une jeune étudiante éprouvée par le deuil de sa mère.

Chaque conte, même si subjectivement certains m'ont plu plus que d'autres, est en soi un petit bijou et une démonstration de l'art de la nouvelle, si difficile. Shirley Jackson sait jouer sur des craintes et des fantasmes tout ce qu'il y a de plus communs, comme dans "Paranoïa". Elle enrobe parfois le caractère glauque de ses chutes dans des descriptions aux tons élégants et surannés comme dans "La possibilité du mal" (une de mes favorites).
Tout est finement et très efficacement mené.

La lecture de la postface permet de mieux appréhender certains thèmes récurrents chez l'auteure au vu de sa vie et des états dépressifs qui l'assaillirent régulièrement. Il en va ainsi de l'image duale de la maison, à la fois havre de sécurité ou de réussite sociale et prison ("La bonne épouse") ou de l'ambiguïté du lien conjugal  ("La lune de miel de Mrs Smith" et "Quelle drôle d'idée").

Je me suis efforcée, non sans difficulté, de ne pas lire ces contes noirs les uns à la suite des autres mais de les espacer pour pleinement savourer le talent de nouvelliste de Shirley Jackson. Les décennies ont passé mais ses histoires gardent une fraîcheur indéniable puisque les attitudes et travers humains restent peu ou prou les mêmes, quelle que soit l'époque.
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Je dois avouer que je ne connaissais pas cette auteure.
Les deux premières nouvelles m'ont bien vite mise dans le bain "La loterie" et "la possibilité du mal ".
L'auteure maîtrise à merveille l'art de la nouvelle, j'avais l'impression de retrouver des ambiances à la Stephen King, aussi apprendre qu'elle avait écrit "la loterie " en 1948 et le tollé général provoqué par sa publication dans New Yorker n'a fait qu'ajouter à mon plaisir de lecture.
L'auteure par petites touches installe la tension, la noirceur, explore le côté sombre des monsieur et madame tout le monde. Point besoin de psychopathes ni de tueurs en série, le mal est chez vous (la relation de couple et la famille en prennent un sacré coup), ou chez vos voisins, ou dans votre centre ville, ou dans votte lieu de villégiature ("les vacanciers" angoissante à souhait ), la méchanceté des gens n'a pas de pas limite.
Un roman noir comme je les aime avec cerise sur le gâteau une nouvelle consacrée aux fantômes très bien réussie aussi.
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Dans ces courtes histoires, vous trouverez :
Une tradition macabre
Une vieille toquée obsédée par la vertu et ses roses
Une jeune fugueuse
Un homme paranoïaque
Un voyage de noces qui pourrait tourner à l'aigre
Une odieuse petite voisine
Un bon samaritain quelque peu inquiétant
Une orpheline peu amène et sibylline
Les pensées macabres d'une épouse heureuse
Un mari trompé
Des fantômes sous la pluie battante
Des vacances prolongées moins agréables qu'espérées

Shirley Jackson distille une angoisse justement dosée dans ses textes. Les tranches de vie qu'elle présente sont courtes, mais impeccablement découpées. Et ses portraits sont précis, parfaitement caractérisés. Son économie de mots pour ménager le suspens et la révélation est magistrale ! Elle propose des critiques sociales assez acerbes et ne se prive pas d'ironiser contre la e moyenne et la bonne société des petites villes. Personne n'est à l'abri de la sauvagerie latente qui ne demande qu'à éclater. Si certains textes flirtent avec le fantastique, ils sont surtout la manifestation littéraire des angoisses intimes des pauvres individus confrontés à l'incertitude et à l'indicible. « Vous vous rendez compte du ridicule de cette conversation ? On croirait entendre des enfants qui se racontent des histoires de fantômes. Nous allons finir par nous convaincre de quelque chose d'horrible. » (p. 61) Évidemment, cette lecture m'a follement rappelé mon cher Stephen King dont les nouvelles savent si bien capter les tourments de l'âme pour en faire de purs objets d'horreur.
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Contes de faits
Attention chef d'oeuvre !
Je ne connaissais ni le livre ni l'auteur. Comme bien souvent, c'est la couverture qui m'a attirée, et l'édition dans la collection « noir » de Rivages a achevé de me convaincre.
Ces nouvelles, publiées en 1949 sont intemporelles et d'une cruauté inouïe.
Rien de fantastique ni de surnaturel (sauf pour « A la maison ») : de simples faits, des observations, des gens ordinaires menant leur vie ordinaire dans de petites villes ordinaires… En surface, tout va bien, tout se déroule « normalement »… Et puis le tableau se fissure, un petit détail, et tout vole en éclats.
C'est brillant.
Noir, noir, noir… mais brillant.

À noter la postface passionnante « Shirley Jackson, la métaphysique de l'angoisse » écrite par Myles Hyman, le petit-fils de l'auteure, qui signe également la couverture hypnotique.
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Je me souviens encore d'une nouvelle de Stephen King, L'Homme Qui Aimait Les Fleurs, que l'on peut lire dans son premier recueil, Danse Macabre (J'ai Lu 1980) où l'on suit un jeune homme arpentant les rues de New York, un bouquet de fleur à la main, à la recherche de sa bien-aimée. Une scène charmante d'un personnage transit d'amour jusqu'à l'instant où tout se disloque. A bien des égards on peut mesurer avec ce récit toute l'influence de la romancière américaine Shirley Jackson dont les romans et autres nouvelles, oscillant entre le gothique et le fantastique, prennent pour cadre des scènes de vie presque banals d'individus que l'on va conduire jusqu'au point de rupture sans employer le moindre élément surnaturelle. Outre Stephen King, ce sont de grands auteurs de la littérature fantastique comme Richard Matheson, Neil Gaiman ou plus récemment la romancière Jamey Bradbury qui évoquent l'oeuvre de Shirley Jackson comme source d'inspiration et plus particulièrement cette capacité de distiller l'horreur dans la névrose, la paranoïa et les fantasmes que génèrent ses personnages se débattant dans leur quotidien d'apparence idyllique qui bascule insidieusement dans un climat de terreur. Parmi les romans rédigés sur ce schéma narratif, deux d'entre eux sont considérée comme des classiques du genre de l'épouvante. Il s'agit de Nous Avons Toujours Habité le Château (Rivages/Noir 2012) et de la Maison Hantée (Rivages/Noir 2016) qui ont bénéficié d'une nouvelle traduction assez récente. Dans ce domaine de réactualisation des textes de la romancière, les éditions Rivages proposent donc un recueil de treize nouvelles parmi lesquelles figure La Loterie qui a contribué à la renommée de Shirley Jackson tant le texte a suscité la polémique lorsqu'il a été publié en 1948 dans la revue The New Yorker.

La Loterie : Tout les habitants se rassemblent sur la place du village. le tirage de la loterie va bientôt débuter. Qui sera l'heureux gagnant ?

La possibilité du mal : Miss Strangeworth aime cultiver ses roses dont elle est très fière et envoyer quelques lettres anonymes bien senties à l'intention de son voisinage.

Louisa, je t'en prie, reviens à la maison : Louisa a été enlevée. S'agit-il d'une fugue ou d'une disparition. Et quelle sera la réaction de sa famille lorsqu'elle reviendra ?

Paranoïa : Mr Beresfort est suivi par un homme coiffé d'un chapeau qui semble surgir de nulle part en bénéficiant de la complicité de tous les new-yorkais.

La lune de miel de Mrs Smith : Mrs Smith vient de se marier. Mais son entourage l'encourage à se méfier de cet homme plutôt grossier dont elle ne sait finalement pas grand-chose.

L'apprenti sorcier : Miss Matt, professeur d'anglais, est au prise avec une petite voisine tout simplement détestable.

Le bon samaritain : Qui est ce brave homme qui vient au secours d'une jeune femme avinée étendue dans la rue ?

Elle a seulement dit oui : La jeune Vicky vient de perdre ses parents. La nouvelle ne semble pas l'ébranler. Il faut dire que la fillette semble disposer de quelques dons inquiétants lui permettant de prédire les sorts funestes qui vont s'abattre sur son entourage.

Quelle idée : Margaret s'aperçoit avec effroi qu'elle ne supporte plus son mari. Elle regarde avec envie le cendrier posé sur la petite table du salon.

Trésors de famille : Une jeune étudiante sème le chaos en volant les effets personnels de ses camarades de chambrée.

La bonne épouse : Mr Benjamin ne supporte pas les infidlités de sa femme qui se retrouve confinée dans sa chambre. Mais pourquoi persiste-t-elle à nier l'évidence ?

A la maison : Ethel Sloane devrait écouter les habitants du village et ne pas emprunter la vieille route des Sanderson.

Les vacanciers : Pour la première fois, les Allison ont décidé de prolonger leur séjour dans leur chalet de vacances. Une bien mauvaise idée.

Si le roman La Maison Hantée a bénéficié de plusieurs adaptations cinématographiques dont la fameuse version de Robert Wise (La Maison du Diable, Metro-Goldwin-Meyer 1963) et d'une production plus récente diffusée par Netflix qui reprend le titre d'origine The Hauting Of Hill House, la nouvelle La Loterie a la particularité d'avoir été adaptée en version BD par Miles Hyman, qui n'est autre que le petit-fils de la romancière. Outre l'une de ses illustrations ornant la couverture du présent recueil, Miles Hyman apporte un éclairage particulièrement intéressant sur l'ensemble de l'oeuvre de Shirley Jackson avec une postface extrêmement complète faisant figure d'essai.

A la différence des abonnés du New Yorker de l'époque, le lecteur d'aujourd'hui, pour un peu qu'il soit coutumier du genre, s'attendra probablement avec La Loterie à un effet de surprise qui pourra en atténuer l'impact. Cependant on peut prendre le pari que la chute de l'histoire aura tout de même de quoi le surprendre voire même de le choquer comme ça été le cas lors de sa parution. Il faut dire que Shirley Jackson s'emploie à instiller l'horreur au détour de scènes anodines, terriblement paisibles qui prennent soudainement une toute autre perspective à la lumière de conclusions abruptes qui vous glacent soudainement d'effroi. Ainsi le cadre bucolique dans lequel évolue Les Vacanciers ainsi que les villageois de la Loterie prend une toute autre apparence lorsque le rideau tombe pour laisser place, derrière ces masques de convenance, à la terrifiante réalité de l'environnement dans laquelle évolue l'ensemble des protagonistes. Il y a bien évidemment ce sentiment de malaise que l'on retrouve tout au long des nouvelles qui restituent les névroses de personnages angoissés qui font écho à l'anxiété dont la romancière semble avoir souffert tout au long de sa vie. Mais des nouvelles comme Paranoïa ou Quelle Idée sont également le reflet du mal-être plus général d'une Amérique puritaine, terrorisée par la menace communiste, tandis que la politique ségrégationniste à l'égard des afro-américains atteint son point culminant.

A l'exception de quelques apparitions étranges que l'on trouve dans A La Maison, le recueil de nouvelles La Loterie et autres contes noirs est donc dépourvu d'éléments surnaturels puisque c'est au détour de la méfiance, du doute et de l'anxiété de ses personnages, tout en captant le climat social anxiogène de son époque, que la romancière parvient à troubler le lecteur qui encaisse doucement, presque l'air de rien, les affres de ces récits aussi effroyables que bouleversants. Un sublime concentré de noirceur.

Shirley Jackson : La Loterie et autres contes noirs (Dark Tales). Editions Rivages/Noir 2019. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Fabienne Duvignau.

A lire en écoutant : Where The Wild Roses Grow de Nick Cave. Album : Murder Ballads. Mute Records 1996.
Lien : http://monromannoiretbienser..
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Quand la nouvelle,qui donne son nom au recueil, parut en 1948 dans le newyorker, elle entraîna une déflagration: lettres courroucées, désabonnements, perplexité ,lecteurs se disant traumatisés...tant cette nouvelle dénonce de manière détournée, mais intense, les petitesses et la violence feutrée d'une société conservatrice.
La postface de Miles Hyman, petit-fils de l'autrice et auteur d'une adaptation de la loterie sous forme de roman graphique, dégage les thèmes essentiels des nouvelles de l'autrice et souligne l'influence de cette dernière sur de nombreux auteurs (dont Stephen King).
L'angoisse sourd de ces textes qui nous donnent à imaginer le pire à partir d'une montée souvent lente de la tension, dans un univers confortable où semblent régner les bons sentiments. Aux côtés du texte déjà cité, je placerai Les vacanciers et La possibilité du mal comme deux autres petits chefs d'oeuvre à découvrir impérativement.
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Shirley Jackson n'aura pas eu besoin de publier des dizaines de livres pour marquer la littérature. Sa nouvelle, La Loterie, a suffi à laisser une empreinte indélébile dans l'esprit de tous les lecteurs. le texte fit scandale lors de sa première parution et les autres nouvelles qui composent ce recueil sont autant de diamants noirs, troublants, obsédants, dérangeants.
Tout se passe dans de petites villes, avec des commerces de proximité, dans des maisons aux pelouses impeccables et aux salons confortables, et pourtant, sous la plume diabolique de Jackson, ces lieux deviennent incroyablement anxiogènes. Sans qu'on n'ait rien vu venir, le mal s'est installé. A partir de là, le monde est condamné !
Shirley Jackson est considérée, à juste titre, comme une figure phare du roman noir gothique. Bifrost lui consacrait un numéro entier et Stephen King dit de son roman, la maison hantée, qu'il est un des meilleurs romans du XXe siècle. Je vous l'ai déjà dit : on ne contredit pas le King… Prochaine mission « Nous avons toujours vécu au château » qui semble être la quintessence des oeuvres de Shirley
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Après avoir été fortement remuée l'année dernière par l'adaptation graphique de la Loterie, j'étais vraiment impatiente de découvrir la nouvelle à l'origine de cette histoire particulièrement glaçante.

Cette célèbre nouvelle publiée à la fin des années 40 a fait beaucoup de bruit au moment de sa parution et choqué un grand nombre de lecteurs. le récit d'une tombola qui se déroule sur la place d'un village paisible par une belle journée ensoleillée de juin et dont l'issue effroyable assomme immanquablement le lecteur.

J'ai apprécié la lecture de ce recueil même si je l'ai trouvé assez inégal au niveau de son contenu. Si je suis restée perplexe face à certaines de ces nouvelles, d'autres m'ont énormément emballée.

Parmi mes favorites, hormis La loterie bien sûr, il y a Paranoïa racontant l'histoire d'un homme sortant du travail et qui, sur le trajet jusqu'à son domicile, se sent suivi par un mystérieux individu. Ensuite, je me suis délectée avec Quelle idée qui évoque l'envie irrépressible de tuer qu'éprouve une femme envers son mari un soir après le dîner. Et j'ai aussi savouré La possibilité du mal, le récit d'une vieille femme seule qui envoie des lettres anonymes malveillantes aux autres habitants de son village.

Ce succulent recueil de nouvelles m'a permis ainsi de découvrir cette talentueuse écrivaine qu'est Shirley Jackson. La postface écrite par Miles Hyman, petit-fils de l'auteure, apporte un éclairage pertinent à l'ensemble.

Des histoires évoquant le quotidien banal de gens ordinaires dans des villes typiques de l'Amérique puritaine du milieu du XXème siècle. Tout semble parfait jusqu'à ce qu'un petit élément vienne tout faire déraper.

La tension monte peu à peu et l'atmosphère devient troublante, angoissante. L'intrigue est efficace, d'une grande subtilité jusqu'à la chute dérangeante, voire macabre. Mais tout est suggéré, rien n'est explicite et l'effet produit sur le lecteur est particulièrement réussi.

Treize nouvelles noires, malsaines qui m'ont globalement séduite et une plume que je compte bien découvrir désormais avec l'un des romans de l'illustre écrivaine.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Comme j'ai déjà eu l'occasion de vous le dire, je suis souvent déçue par les recueils de nouvelles. Mais, comme vous le constatez, je m'obstine et là, j'avoue que j'ai bien fait.

"La Loterie", la nouvelle qui donne sont nom au titre de ce recueil est effectivement assez marquante, même si - à mon goût - d'autres sont encore plus succulentes. Certes, "La Loterie" a été à l'origine d'une énorme controverse aux Etats-Unis, mais d'autres sont toutes aussi marquantes tant elles insistent sur le clivage gens de la ville/ et ceux de la campagne jusqu'à ce que le pire advienne...

Le style de Shirley Jackson est terriblement efficace car très bien construit. En effet, l'histoire commence presque toujours de façon anodine. Puis, la tension monte, doucement, et d'infimes indices commencent à nous inquiéter pour nous mener à une chute où le pire est toujours suggéré, non-dit mais glaçant.
Pour Shirley Jackson, pas besoin de convoquer le surnaturel (sauf pour la nouvelle intitulée "A la maison") pour terroriser le lecteur, non...car pour elle le "Mal" se cache dans l'"Autre", ou est tapie au fond de nous-même.

A découvrir sans attendre tant ce recueil est jubilatoire de noirceur!
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