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EAN : 9782253150619
473 pages
Le Livre de Poche (16/05/2001)
4.17/5   115 notes
Résumé :
Avant d'être romancier, Homeric a été jockey et chroniqueur hippique au quotidienLibération où il a inventé une approche romanesque des sports équestres. C'est dire que le cheval est pour lui une passion qui n'est pas étrangère au thème de ce roman.

Le Loup mongoln'est autre que Temüdjin, cavalier des steppes asiatiques qui entrera dans l'histoire sous le nom de Gengis Khan. Il mit plus de vingt ans à rallier les clans mongols sous son autorité avant ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Le loup mongol est un livre que j'ai lu lorsque j'avais 19 ans. Il est sans doute un peu le point de départ de cette envie de découvrir la Mongolie. Je m'y étais plongée avec délectation, voire avec ferveur. Mangeant les pages à la même allure que des chevaux galopant sur la steppe. Quid de ce retour aux sources ?

Le loup mongol est le récit de la vie de Tèmudjin, alias Gengis Khan vu au travers des yeux de son ami, Bo'ortchou. le roman commence par leur rencontre, comment Bo'ortchou offrit sa fidélité à celui qui deviendrait le Khan des khans alors qu'il n'était encore rien. Et Bo'ortchou de nous conter comment son ami va peu à peu changer, devenir ce guerrier invincible et cruel que l'on connait. Cruel, certes oui, mais qui ne l'était pas dans les steppes mongoles au 12ème siècle ? Ce que nous montre l'auteur avec ce roman, c'est une personnalité nuancée qui va au-delà de l'épithète de sanguinaire qu'on lui accole. Ne nous trompons pas, cela ne fait pas de l'homme qui ne partageait ni ses femmes, ni ses chevaux, ni le pouvoir, un enfant de coeur. Cela en fait un humain. Qui aussi habile en politique et sur le champ de bataille qu'il soit, peut se tromper dans ses relations avec les autres.

En parallèle de l'histoire de Gengis Khan, celle de Bo'ortchou, bras droit de Gengis Khan ayant réellement existé. Elle est fort triste. Bo'ortchou est un idéaliste exclusif, en amour, avec les chevaux et en amitié. Cela lui causera énormément de souffrance. C'est là que l'auteur frappe juste en le prenant lui comme narrateur et comme personnage principal : entre deux champs de bataille, les drames du quotidien et la beauté des paysages viennent mettre du sentiment dans tout ce sang.

Je ne sais quelle est la part de vérité historique dans ce roman. Je suppose que les éléments purement historiques sont fidèles. Pour les détails, les caractères des personnages, celui des chevaux, les femmes qui traversent la vie de Bo'ortchou ( et bien souvent du coup celle de Témudjin), je ne sais pas. En tout cas c'est réaliste. Cela me donne vraiment envie de découvrir Histoire secrète des Mongols, chronique mongole du XIIIe siècle, qui est la première référence de la bibliographie de fin de volume. Bibliographie bien fournie, qu'Homéric a couplé avec un voyage sur place avant de s'atteler à l'écriture.

L'écriture est à la fois moderne et poétique. L'auteur mélange savamment des mots du langage courant actuel et des mots mongols, en général pour désigner des éléments typiques du pays et de l'époque, comme les vêtements ou la nourriture. Il y a un petit glossaire à la fin qui aide à s'y retrouver quand on se lance dans la lecture. le choix de la modernité dans l'écriture est un excellent pari même s'il mène à des anachronismes (et des fautes culturelles sans doute également) : la lecture est rapide, fluide. L'histoire en elle même est passionnante, même si certaines descriptions de tortures ou de scènes de viols (faisant partie de la tradition guerrière) peuvent rebuter.

Les chevaux tiennent un place particulière dans ce récit. N'oublions pas qu'Homéric les connait bien. Et ça se sent. Il leur donne une âme en évitant l'écueil de l'anthropomorphisme. Rien que pour ça le livre est une réussite. Les passages parlant des chevaux, de l'amour que Bo'ortchou leur porte, des galops enivrés de liberté avec son Peur d'Ours, sont sans doute ceux que je préfère. Oui, inconsciemment, ce livre fut le point de départ de mon envie de découvrir la steppe mongole.
Lien : http://ledragongalactique.bl..
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Hemeric a dû être Mongol dans une autre vie... il y était au côté de Gengis Khan (Témudjin) , Il est la réincarnation de Bo'Orchout, le narrateur de ce roman, qui vécut au côté du grand Khan. Comment pourrait-il décrire la vie et les moeurs de ce peuple au 12è et 13è siècle ?, comment pourrait-il nous faire revivre la sauvagerie et la barbarie de ces batailles ? s'il ne les avaient vécu lui même...
Les hommes, les femmes, les chevaux, les conquêtes, la violence, tout est décrit avec la passion et la générosité d'un écrivain que j'ai découvert avec ce roman.

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Très beau roman historique sur l'épopée mongole au temps de Gengis Khan. le récit dans un style très vif, se lit facilement. La vie et l'ascenssion de Temudjin devenu Gengis Khan, racontées par son amis fidèle et de la première heure, Bo'ortchou, donne à ce récit un coté vivant, humain au personnage de Temudjin, et replace la cruauté du conquérant dans le contexte d'une époque très rude aux moeurs barbares où la vie humaine n'a pas beaucoup de valeur, où les femmes et les chevaux sont des marchandises, certes précieuses mais des marchandises néanmoins. Homéric s'est attaché à décrire le quotidien de ces tribus nomades, la nature avec laquelle ils font corps, leurs croyances chamaniques. de très belles pages sur les chevauchés dans la steppe mongole, dans la région de la Keroulen, berceau de la tribus de Temudjin. Les conquêtes guerrières et les descriptions de batailles et de campagnes militaires ne tiennent pas une place énorme et même si le livre est historiquement bien documenté, la vie de ces hommes et de ces femmes reste le coeur du récit. Se lit sans modération et donne envie d'aller voir à quoi ressemble la Mongolie.
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La vie de Gengis Khan depuis son plus jeune age, alors qu'il est prénommé Temudjin, jusqu'à son décès racontée par un de ses fidèles lieutenants, Bo'ortchou. Ce dernier nous fait vibrer pour Temudjin, montrant à quel point il a pu encenser autant de personnes. Il nous montre également la mutation de ce leader charismatique en un monstre craint et sanguinaire. En effet, le pouvoir et la soif de grandeur lui font perdre tout sentiment, même envers ses plus fidèles serviteurs. Il ne pardonne quasiment rien à personne et se détourne de ceux qu'il soupconne de le tromper s'il ne les assassine pas sauvagement. L'auteur parvient à nous garder en haleine tout au long du roman mêlant habilement faits historiques et intrigues sentimentales.
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Une fresque d'un destin tragique et grandiose, fait par un auteur amoureux du détail et des descriptions passionnantes de paysages
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Les jours passèrent à observer les grands troupeaux de saïgas, et les fauves qui les suivaient, scrutant à travers le mirage des brumes, l'antilope blessée, affaiblie ou trop jeune. La nuit, nous regardions les étoiles ; écoutions la brise qui glissait haut dans le ciel ; le campagnol farfouillant au seuil de ses galeries, indécis ; ou le jappement d'une hyène. Et quand la lune se montrait, nous distinguions les silhouettes prédatrices qui hachuraient de leurs pas incessant le plateau infini. Les lendemains, c'était comme si nous avions rêvé : à perte de vue, pas une ombre sur laquelle accrocher le regard. Seul le bourdonnement des mouches nous maintenait en éveil.
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Le chien lape bruyamment, m'avait dit un ami, aboie sous la peur, gémit sous les coups. Le loup, lui, aspire l'eau en silence, hurle ses amours sous la lune et affronte la mort sans une plainte. Jamais il ne se laissera passer un lien autour du cou et préfèrerait mourir que négocier sa liberté.
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L'étalon noir décocha quelques morsures dans le vide pour remettre un peu d'ordre parmi ses fiancées. Râblé, la crinière longue et ondulante, le toupet fourni qui s'effilochait jusqu'au bout du nez et lui cachait une partie de l’œil gauche, on supputait la petite frappe autoritaire et jalouse.
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- La victoire vous aveugle. Vous vous comportez comme le lièvre au printemps : la steppe est parfumée, baignée de soleil, le rongeur est heureux. Il bondit de touffe en touffe. Le soir le voilà repu, c'est une grande victoire. Mais le livre grossit, grossit, et devient oublieux. Cette ombre au sol est si lointaine. C'est pourtant celle de l'aigle qui a emporté son père l'été dernier...Avez-vous oublié le nom de ceux qui ont empoisonné votre père ?
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Tu nous agaces tel le taon sur les couilles de l'étalon.
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Video de Homeric (1) Voir plusAjouter une vidéo

L'assiette anglaise : émission du 28 janvier 1989
Depuis le Saint James Club de Paris, Bernard RAPP porte un regard différent sur l'actualité en compagnie des chroniqueurs habituels. L'invité est HOMERIC, journaliste et auteur du livre "Ourasi, le roi fainéant".Au sommaire de cette émission :- L'image de la France- Les éjections- Gare perpignan/mort DALI- Serrures en prison- KOK-CHOPINOT- Publicités- Utilisation espace- Défilé Adolphe...
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