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EAN : 9782234059252
91 pages
Stock (21/03/2007)
3.5/5   231 notes
Résumé :
" Vous n'avez rien vu venir et vous ne l'aimez plus. Vous demandez à vérifier. Il s'agit d'être sûr. Mais vous doutez. En fait, vous l'aimez et ne l'aimez pas à la fois. Il faudrait vous décider, ça devient agaçant. Vous l'aimez pensez-vous, mais ne supportez pas quand il traverse le salon en peignoir. Quand il s'installe devant la télévision dans cette tenue, les cheveux encore mouillés, plaqués en arrière. Lui, sans doute vous l'aimez, mais c'est la même scène rép... >Voir plus
Que lire après L'amour est très surestiméVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (46) Voir plus Ajouter une critique
3,5

sur 231 notes
« C'est la fin de l'histoire et vous ne le savez pas » En quelques pages, Brigitte Giraud parle du désamour, cet éloignement progressif de l'autre qu'on a aimé et que, insidieusement, on supporte de moins en moins.
« La faute à qui alors ? A celui qui a dévoré l'autre ? A celui qui s'est laissé dévoré ? »
C'est lucide et sans concessions
Dans « l'été de l'attente », l'auteure parle de Marie Trintignant, morte sous les coups de son amant Bertrand Cantat. Pas de jugement, juste une tentative pour comprendre l'irrémédiable.
« Tuer n'empêche pas d'être en deuil »
Ces onze nouvelles explorent de manière fine, les différentes facettes du couple et de l'amour. Dans « L'habitude », elle raconte une rencontre ratée. La femme dans « Tu me manques déjà » raconte avec une lucidité teintée d'amertume le fossé qui s'est creusé entre son mari, écrivain reconnu, et elle, épouse fidèle gérant le quotidien.
Plusieurs histoires parlent de séparation, de deuil, d'autres évoquent les enfants. Quant à la dernière, « le temps a passé », c'est la douceur et la mélancolie d'une femme évoquant le couple vieillissant.
« Il ne s'agit pas d'un bilan, mon amour, mais d'un élan, un nouvel élan vers toi. »

Brigitte Giraud aborde ce thème de l'amour dans le couple avec une lucidité douce-amère qui n'exclue pas une certaine bienveillance pour ces « recalés » de l'amour.
Elle analyse avec subtilité ce qui lie un couple ou, à contrario, ce qui le fait déraper.
Ce sont des scènes de vie, toutes simples où l'écriture, fluide et subtile, donne toute sa densité au propos.


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Onze voix, onze histoires d'amour et de désamour...
C'est la fin de notre histoire d'amour. Quand cette fin a-t-elle commencé ? On se pose la question de savoir si cet amour a réellement commencé...
Une femme regarde son mari avachi sur le fauteuil, elle lui dit qu'elle le quitte mais ses paroles, il ne les écoute pas, elles l'endorment...
Un couple se sépare et toute la vie familiale s'en trouve bouleversée. Comment et quand l'annoncer aux enfants que papa et maman ne s'aiment plus mais qu'ils les aimeront toujours ?
La femme d'un grand écrivain se remet en question. N'a-t-elle jamais été à la hauteur de ce que lui attendait d'elle ? N'était-elle là que pour lire et approuver ses manuscrits ?
Une autre femme se pomponne pour un rendez-vous galant. La mise en scène de la rencontre est bien huilée mais au final, ce sera un fiasco...
Une belle histoire d'amour qui se finit, il est l'heure de faire les comptes. le mari est dans le salon, venu récupérer les vestiges de cet amour...
La fin de l'amour, c'est aussi quand l'autre n'est plus et sans lequel on trouve difficilement sa place...

Brigitte Giraud nous raconte ces quelques histoires avec une certaine lucidité et porte un regard parfois triste, dramatique ou plus léger. Tout en douceur et parfois dans la douleur, l'amour se volatilise, se perd dans les baisers furtifs, voudrait renaître dans des baisers volés. Ces onze histoires nous ramènent à notre propre conception de l'amour. L'amour est-il surestimé ou mal estimé ? D'une écriture fine, doucereuse, mélancolique et poétique, Brigitte Giraud fait un constat parfois amer et frappe là où ça fait mal. Elle décrit sans pudeur la perte du désir, l'échec du couple ou l'inévitable reconstruction. Immanquablement, une part de nous-mêmes se retrouvera dans une de ces histoires.

L'amour est très surestimé... ou mal estimé ?
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Des tranches de vie...et quelques vies "tranchées" dans une dizaine de récits, tels des extraits de journaux intimes...l'impression de voir une vie (notre vie ?) défiler sous nos yeux...en même pas cent pages...
C'est peu, me diriez-vous ; la vie de chacun(e) ne peut se résumer à un nombre réduit de mots, quand d'habitude il n'en existe même pas assez pour exprimer nos sentiments, nos émotions...face à ces situations que beaucoup d'entre nous ont déjà vécues.

Et pourtant, l'auteur arrive à discerner, sans emphase, utilisant des termes simples et justes, ces troubles et bouleversements qui, telles des vagues (souvent invisibles aux yeux des autres) nous submergent...ces douleurs intimes que nous essayons de dompter :
L'amour, ce "moteur" de notre existence qui connaît tant de ratées...
Les enfants, conçus avec cette indéfectible foi dans l'avenir, et qui souffriront de notre désaffection...
La mort et son deuil qu'on ne "fait" pas, mais qu'on vit (!) puisqu'il faut trouver une autre place dans sa vie pour celui ou celle qui n'est plus : "La juste place" (récit qui m'a particulièrement touché)...

En fermant ce livre...encore dans mes mains, les yeux fermés...je me demande non moins par quel tour de force l'auteur a su pénétrer ainsi notre vécu intime...
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Je n'ai trouvé aucun, mais aucun intérêt à ce livre, achevé en deux soirées.

Onze histoires basées sur l'amour perdu ou retrouvé, la plus inintéressante étant celle de la mort de Marie Trintignant !
Personnellement, çà m'est complètement égal de savoir comment s'est passée cette histoire, l'auteure compte t-elle nous arracher une larme en écrivant "Le jour où Marie est morte, Bertrand est mort aussi. Et nous sommes tous restés sans voix, coupables de ce qui venait d'arriver"...
Vous vous sentez coupable vous ?
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Un recueil d'une auteur lyonnaise interessante, composé de 11 nouvelles très courtes.
Onze nouvelles qui parlent de la fin de l'amour. de l'amour qui finit de toutes les manières : dans le déni, dans l'indifférence, dans la violence, dans l'abandon, dans la mort…
Au début, certaines de ces nouvelles peuvent paraitre un peu trop courtes et puis finalement, on se dit que c'est exactement ce qu'il faut, pas plus, pas moins.
Et les textes trouvent un écho en nos histoires, proches ou plus lointaines.
L'écriture de Brigitte Giraud délicate ,sensible et pudique va parfaitement à ces nouvelles, dont pratiquement toutes sont d'une justesse admirable. Un bien beau livre.
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Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
C'est une histoire ordinaire, celle d'un homme et d'une femme qui ont eu des enfants. [...]
cette histoire-là tu la méprises, elle n'est pas digne de toi, le "grantécrivain".
Tu mérites mieux qu'une famille avec une femme et des enfants, qui t'attendent, qui sont à tes pieds, qui s'adaptent, depuis toujours, à tes absences, tes besoins d'isolement, de liberté, pour te laisser vivre pleinement ton inspiration. Tu mérites mieux qu'une femme qui elle, n'a rien d'original, ni actrice de cinéma ni même journaliste. Une femme assistante sociale, c'est sur, il n'y a pas de quoi grimper aux rideaux. Mais qui t'aime pourtant, tu mérites mieux qu'une femme qui t'aime ?
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Ça commence comme ça. Il est là et sa présence vous gêne. Vous ne l'attendez plus. Vous rentrez le soir et vous allumez le radio. Un baiser distrait après avoir quitté vos chaussures. Le silence tout de suite après. Vous ne savez comment c'est arrivé. Depuis combien de temps. Vous pensiez que ce de ne serait pas possible. Pas lui, pas vous.
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Je ne savais pas qu'on pouvait vivre, travailler, plaisanter et être malade de douleur. J'ignorais que l'être disparu vous permettait d'exister au travers de son absence. Je ne savais pas que la mort avait cette générosité-là, cette grandeur d'âme. Je ne savais pas que la place du mort était mouvante, qu'elle épousait les contours, qu'elle était parfois étouffante, parfois si discrète qu'elle en devenait inquiétante. Je regardais, vaguement écoeurée, Bernadette Laffont dans son chemisier de crêpe, et ne soupçonnais pas qu'elle avait sûrement du mal à respirer et qu'elle prenait un calmant pour dormir le soir venu. Je ne savais pas ce qu'était une maison vide, un enfant qui ne donne plus de ses nouvelles, un homme qui ne vous regardera plus. J'ignorais qu'on pouvait à la fois être détruit et concentré sur son travail, effondré et souriant, triste et disponible, nostalgique et amoureux.

La juste place, p53-54 de l'édition Stock.
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Vous repoussez l’idée de ne plus l’aimer. Vous n’imaginez pas qu’il faudra le lui dire. Alors vous en faites votre affaire. Vous vous accommodez. Vous acceptez de ne plus supporter: sa démarche, sa conduite, la musique qu’il écoute. Sans en faire un drame. Vous êtes désagréable. Parfois blessante, mais vous camouflez. Puis vous n’y tenez plus. Ça vous échappe. Vous alignez les reproches, vous ressemblez à votre mère. Vous vous détestez. Vous vous ressaisissez, donnez encore une chance à votre histoire. Vous êtes douce, conciliante, juste ce qu’il faut pour relancer la machine. Ne pas être obligée de parler de cela.
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Les veuves ont peur des miroirs, elles ont peur des reflets,des ombres, des flous. Les veuves n'aiment pas que les rideaux bougent avec le vent. Elles n'aiment pas les portes qui claquent, le bois de la charpente qui travaille. Les veuves ont peur de ce qui est invisible.
...
Les veuves écrivent de petites phrases sur des carnets.Elles ont tendance à s'adresser à leur mari. Elles lui racontent les événements du quotidien. Elles le font en cachette, elles ne veulent pas qu'on les croie folles.
...
Les veuves sont perdues. Elles s'accrochent un détail, une image,une parole. Elles continuent à vivre parce qu'elles n'ont pas le choix. Parfois, elles meurent.
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Videos de Brigitte Giraud (43) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Brigitte Giraud
« Éditeur en marchant, écrivain en courant »
Avec Justine Lévy, Marie Modiano & Peter von Poehl, Éric Reinhardt, Anne Plantagenet, Isabelle Jarry, Teresa Cremisi, Capucine Ruat, nicole Lapierre, Jean-Louis Fournier... Animation : Sandrine Treiner
Jean-Marc Roberts fut l'une des figures les plus flamboyantes des lettres françaises. Écrivain précoce, il publie son premier roman à dix-sept ans et découvre alors ce que sera sa vie : se mettre au service des auteurs et des livres. Immense découvreur de talents, il insufflera à la littérature audace et élégance, ne se souciant jamais de la bien-pensance. Pas de ligne éditoriale, plutôt un air de famille joyeusement recomposée qui lui ressemble. Il publie notamment Vassilis Alexakis, Didier Decoin, Christine Angot, Erik Orsenna, et aussi Nina Bouraoui, Philippe Claudel, Aurélie Filippetti, Jean-Louis Fournier, Brigitte Giraud, Luc Lang, Justine Lévy, Eric Reinhardt, François Taillandier…
À l'occasion du 70e anniversaire de sa naissance, cette soirée composera un portrait à son image, vivant et éclectique. Il y sera question de music-hall, de football et de cinéma, de Michel Piccoli et de Nathalie Baye, d'une petite femme et d'un père américain, des émissions de Jacques Chancel, Bernard Pivot et Pierre Desproges, de Hervé Guibert et de Jean Cayrol, de poker, de variétés française et italienne… et bien sûr de fêter la littérature.
À lire – Collectif, sous la direction de Capucine Ruat, “Je vous ai lu cette nuit”. Hommage à Jean-Marc Roberts, Albin Michel, 2023.
Son par William Lopez Lumière par Iris Feix Direction technique par Guillaume Parra Captation par Claire Jarlan
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