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Chantal Moiroud (Traducteur)
EAN : 9782842611170
153 pages
Le Serpent à plumes (08/03/2000)
3.71/5   14 notes
Résumé :
Lire Natalia Ginzburg, c'est entrer dans un monde où le silence tient lieu de sentiment.
Jouant des rôles qu'ils semblent ne pas connaître, les héros de ces nouvelles cherchent à se dissimuler dans le mutisme, dans le retrait. Un mari fade que l'absence momentanée de sa femme dérange un peu. Un homme, sa femme, l'ami de ce premier, le mol amoureux de celle-ci, un enfant mélancolique. Une mariée, trompée par son mari, pour lequel elle n'a aucun sentiment, qui ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
9 juin 1993- Lecture de ce recueil de nouvelles de Natalia Ginsburg [ sauvegardé anciennes notes de lecture, dans journal de bord - Retranscrit le 21 mai 2020]

Une écriture des plus sobres pour narrer des bouleversements intérieurs, des frustrations profondes, des espoirs d'amours déçus...

Le premier texte "Une absence" raconte la première journée d'un homme après le départ de son épouse; une sorte de mariage de raison , avec toutefois une admiration du mari pour sa femme, lui, personnalité éprouvant peu de choses pour ses semblables....

"La maison au bord de mer": un homme reçoit une invitation d'un ami perdu de vue depuis un long moment. Ils se retrouvent. Des mésententes conjugales, un ami-mari peu soucieux de ses congénères, est très étranger aux émotions habituelles, ayant très peu d'échanges en profondeur !

"Mon Mari". le texte qui m'a bouleversée. Un homme pour conjurer une passion pour une très jeune fille, se marie, fait deux enfants, avoue cette passion à cette compagne très compréhensive... En dépit de sa tolérance, son mari lui manifeste ingratitude et indifférence.
" Je songeais parfois, avec étonnement, à l'enfant qui allait naître. Il appartenait à deux personnes qui n'avaient rien de commun entre elles, qui n'avaient rien à se dire, qui
restaient de longs moments assises côte à côte en silence"

La jeune maîtresse attend à son tour un bébé, elle meut et l'homme se tue, l'épouse se retrouve seule, sans la moindre pensée de son époux envers elle !
"Je m'étais attachée à cette maison, mais il me semblait ne pas avoir le droit d'y habiter, parce qu'elle ne m'appartenait pas, parce que je l'avais partagée avec un homme qui était mort sans un mot pour moi. Et cependant je n'aurais pas su où aller. Il n'y avait
dans le monde aucun droit où j'eusse envie d'aller"

"La Mère" est aussi un texte très puissant, un amour non compris, ou pas suffisamment partagé entre une jeune femme et ses deux enfants. Une mère ayant perdu trop prématurément son mari, obligée de retourner vivre chez ses parents. Ce sont les parents qui prennent le relais...
" Toutes ces personnes étaient très importantes pour les deux enfants car c'étaient des gens très forts, auxquels on pouvait se fier, des gens forts dans leurs permissions
ou leurs interdictions, très compétents dans ce qu'ils faisaient et toujours pleins de sagesse et de force; des gens qui pouvaient protéger des orages et des voleurs.
Mais s'ils étaient seuls à la maison avec la mère, les enfants avaient aussi peur que s'ils avaient été seuls; quant à permettre ou à interdire, elle ne permettait ou n'interdisait jamais rien. "

Un sens aigü de l'humain et de ses failles !! Emouvant , bouleversant...universelles ambiguïtés humaines !


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Multiples facettes de la vie amoureuse à deux, dans une mélancolie évaporée. Ouvrage court avec 4 petites histoires, pour vous divertir pendant que votre théière refroidit, en grignotant des gâteaux secs
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Toutes ces personnes [ grands-parents ] étaient très importantes pour les deux enfants car c'étaient des gens très forts, auxquels on pouvait se fier, des gens forts dans leurs permissions
ou leurs interdictions, très compétents dans ce qu'ils faisaient et toujours pleins de sagesse et de force; des gens qui pouvaient protéger des orages et des voleurs.
Mais s'ils étaient seuls à la maison avec la mère, les enfants avaient aussi peur que s'ils avaient été seuls; quant à permettre ou à interdire, elle ne permettait ou n'interdisait jamais rien.
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Quand vous écrirez le récit de votre vie, faudra-t-il tout dire ? Pas forcément. Savez-vous quelle grande romancière a écrit son autobiographie sans le moindre épanchement ?
« Les mots de la tribu » de Natalia Ginzburg, c'est à lire chez Grasset.
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