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Jérôme Beaujour (Collaborateur)
EAN : 9782070387175
192 pages
Gallimard (26/08/1994)
3.92/5   172 notes
Résumé :
Ce livre n'a ni commencement ni fin, il n'a pas de milieu. Du moment qu'il n'y a pas de livre sans raison d'être, ce livre n'en est pas un. Il n'est pas un journal, il n'est pas du journalisme, il est dégagé de l'événement quotidien. Disons qu'il est un livre de lecture. Loin du roman mais plus proche de son écriture - c'est curieux du moment qu'il est oral - que celle de l'éditorial d'un quotidien. J'ai hésité à le publier mais aucune formation livresque prévue ou ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Marguerite Duras fait partie de ces femmes qui donnent tout: le meilleur et le pire mais qui attirent irrésistiblement.
Je suis partie sur ces traces, il y a quelques années lors d'un voyage au Vietnam, à Saïgon, la ville où elle est née. On peut encore voir le lycée qu'elle a fréquenté et une partie de la ville demeure comme dans ses écrits de : L' amant.
L'an dernier, je suis allée au théâtre du Lucernaire voir l'adaptation théâtrale de la vie matérielle avec Catherine Artigala.
L'actrice collait tellement à son personnage qu'on avait l'impression que Marguerite Duras se réincarnait devant les spectateurs.
La vie matérielle est une confession intime et passionnante d'une femme qui a aimé, qui a souffert notamment de l'alcoolisme.
Marguerite Duras dans ce livre fait un bilan de sa vie personnelle et artistique.
Avec beaucoup de pudeur et d'humilité ,elle nous parle de la vie , des émotions,des incertitudes , des doutes.
Et chacun s'y retrouve un peu, chacun à sa manière.

Un livre bouleversant !
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Acquis à la S. F. L. Odéon-en août 1988 - Relectures en 2014 et mai 2024

Une relecture très prenante..comme si j'avais tout oublié de cet ouvrage de Marguerite Duras, qu'elle qualifie de très différent de ce qu' elle "propose" habituellement à " ses lecteurs"...

Les relectures sont parfois de vrais coups de poker : déception par rapport à la première lecture ou au contraire , nouvelle révélation, avec des éléments essentiels à côté desquels on est resté insensible!

C'est ce qui s'est un peu passé avec cette relecture, comme si je lisais cet ouvrage pour la première fois. Cette observation, en constatant combien je ne soulignais pas aujourd'hui les mêmes extraits...que dans le passé !

Ce livre aborde tous les thèmes récurrents de l'oeuvre et du parcours de l'auteure d' " Un Barrage contre le Pacifique "...
Des multiples sujets: de l'anodin au plus sombre...

Parmi ceux-ci : l'enfance, la douleur de vivre et la douleur d'écrire , la sexualité, les rapports aux hommes, l'alcool, les cures de désintoxication, ses amours, et aussi son exaspération vis à vis de l'envahissement des autres par rapport à sa notoriété..son oeil acéré sur l'actualité, le monde, sur le sens de la vie, lorsqu'on la dépense dans un travail peu gratifiant...etc.

"Perdre le temps

Chaque existence est un problème insoluble.
Les voisins de palier rangés verticalement dans les immeubles, on se demande comment c'est possible et on fait partie des rangées.
Ce qui remplit le temps c'est vraiment de le perdre.
Tous ces jeunes qui sont plantés devant les églises, les places publiques, Darty, le Forum des Halles, et qui attendent, finalement ça fait moins de mal à voir que les rangements des travailleurs dans les H.L.M.des portes de Paris, que les sonneries des réveille- matin dans la nuit de l'hiver afin d'aller travailler pour continuer à être vivant."


Dans cet ouvrage pouvant paraître trop éclaté, éparpillé, les sujets qui m'ont le plus interpellée sont ses rapports complexes, douloureux parfois et mystérieux avec ce besoin de l' ÉCRITURE , sa relation torturée avec une Mère omnisciente aussi admirée que redoutée, et puis de très belles pages sur l'importance vitale d'une " Maison à soi", une maison- refuge, qui réunit et protège ceux qu'on aime ...

"La maison, c'est la maison de famille, c'est pour y mettre les enfants et les hommes, pour les retenir dans un endroit fait pour eux, pour y contenir leur égarement, les distraire de cette humeur d'aventure, de fuite qui est la leur depuis les commencements des âges. (...) Cette entreprise démente que représente une maison. Celle de la recherche du point de ralliement commun aux enfants et aux hommes. "

Je dois avouer que certains passages me sont restés hermétiques, mais je ne m'en formalise plus, Marguerite Duras exprimant elle-même la difficulté de ses écrits, reconnaissant qu'elle est, par périodes dépassée par ce qui ressort de mystérieux et douloureux, de sa quête à travers l'écriture !

Je pense que chaque relecture de ce texte foisonnant, peut apporter autant de grilles de lecture ,chaque fois différentes, élargies ou non !

Un sujet que j'ai omis : Marguerite Duras parle aussi de ses complexes, de son manque de confiance dès sa toute jeunesse, de son sentiment d'étrangeté par rapport aux autres...

Un femme qui sera ensuite, très vite en quête, par l'écriture, d'un sens existentiel. À elle seule, le talent, le parcours exigeant d'un écrivain, et aussi cette douleur de vivre, perdurante , la tenaillant toute son existence durant..!

"J'étais trop petite pour aller dans des lieux où les femmes étaient grandes . J'étais habillée chaque jour pareillement. Je n'avais qu'une robe noire, noire, celle de la guerre, passe- partout.J'avais honte comme souvent les jeunes gens, de ne pas être " à la page".En somme, pour des raisons diverses la honte recouvre ma vie."

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Ce que j'aime par dessus tout : sa pudeur, elle me touche lorsqu'elle parle de choses graves sans jamais se complaire. Ce qui me fait sourire : sa mégalomanie lorsqu'elle parle d'elle même à la troisième personne. Ce qui me rend triste : qu'écrire, indissociable de l'être "Marguerite Duras", indissociable de l'alcool, indissociable de la maison, fut autant ce qui l'aidait à vivre que ce qui la noyait.. L'écriture comme surface de contact avec autrui, comme prison tout autant. Je voudrais et espère me tromper, aimerais que l'écriture ait davantage été ce qui la guidait.
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Si je me suis plongée dans ce recueil de textes de Marguerite Duras, c'est parce que l'adaptation théâtrale de l'un de ses extraits m'a particulièrement touchée.
En effet, j'avais été bluffée en mars dernier, par l'interprétation de Corinne Mariotto, pour La Compagnie de la Dame dans la pièce intitulée La Maison, d'après La Cuisine de Marguerite et La Vie matérielle de Marguerite Duras.
Ne connaissant cette auteure que par L'Amant, je sentais bien alors que j'étais passée à côté de l'essentiel la concernant…

Je découvre dans La Vie matérielle une femme proche et abordable, avec ses moments de faiblesse et de lucidité, avec sa vision aiguisée du monde qui l'entoure… une femme qui avait l'âge d'être ma grand-mère… (Mais ma grand-mère avait une vie beaucoup plus rangée et ne picolait pas…).
Ici, Marguerite Duras ne cache rien de sa façon d'être, de ses retards, de certaines de ses rencontres, de son regard et de ses opinions sur les hommes, sur l'homosexualité et l'hétérosexualité, sur le handicap… Elle écrit sur sa maison de Neauphle, sur la vie parisienne des années 80 notamment dans le sixième arrondissement où elle habitait ; elle ne dit pas tout mais parle, par exemple, de la mort de sa mère, de l'Indochine, de Yann Andréa, du « look Duras » (gilet, col roulé, jupe droite), de son fils, de certaines de ses relations amicales ou amoureuses, de ses manies, de ses angoisses, de ses visions délirantes, de sa façon de conduire... Elle ne cache ni le sexe, ni l'alcoolisme, ni la maladie, ni les mauvais jours et les mauvaises rencontres.
Elle évoque des faits divers, dont l'affaire Villemin, autour de notions comme le sublime ou le pouvoir ultime du langage, donnant la prédominance au littéraire sur l'évènementiel.
Elle nous parle aussi de ses lectures du moment, de littérature en général, de Proust, du théâtre, du jeu superflu des acteurs, des autres femmes auteures ou dramaturges comme Nathalie Sarraute… ; elle évoque l'écriture autour de ses oeuvres déjà publiées, partage ses doutes et ses interrogations, analyse la parole journalistique ou télévisuelle. Elle nous livre des réflexions sur l'art, sur la musique et naturellement sur le cinéma.

Son écriture est encrée, au sens de l'encre qui sert à écrire, dans une forme d'oralité : c'est un dire à lire, un livre à lire et à dire ou à écouter, à méditer aussi. L'auteure le définit bien mieux que moi dans la quatrième de couverture de l'édition Folio et dans son prologue : « cette écriture flottante […], ces aller et retour entre moi et moi, entre vous et moi dans ce temps qui nous est commun ».
C'est un partage, une conversation, un échange à un moment précis sur certains sujets… Ainsi, pour « La Maison », Marguerite Duras est dans la cuisine de sa maison de Neauphle et prépare une soupe de poireaux tout en pensant tout haut. Tous les sujets qu'elle aborde sont très actuels et toujours d'actualité malgré le temps passé ou, du moins ils nous concernent et nous parlent même si la société a un peu changé depuis 1986. C'est intimiste et, dans la mise en scène dont je parlais en introduction, l'odeur des poireaux qui cuisent, les quelques rires en sourdine dans le public, les hochements de tête appréciatifs, les réactions spontanées, les coups d'oeil partagés traduisent bien cette forme de communion dans le temps commun revendiquée par l'auteure…
Marguerite Duras est né en 1914 ; en 1986, elle avait 72 ans… Ce que je ressens est très personnel… En 1986, j'étais mère pour la première fois et ma grand-mère était venue passer quelques temps chez nous pour m'aider un peu. C'était une femme admirable : en 1986, elle avait 82 ans mais était d'une rare vaillance et nous étions très complices toutes les deux… Voir la pièce citée plus haut et lire le texte dans ce livre m'a fait penser à elle. Je découvre Marguerite Duras comme une grand-mère soucieuse de son entourage, du bien-être de chacun et de la bonne marche de la maison tout en ayant un regard aiguisé sur le monde qui l'entoure. « La Maison » figure parmi mes textes préférés de ce recueil, même s'il n'en est pas le plus représentatif.

La lecture de la Vie matérielle est une formidable rencontre et l'occasion pour moi de me pencher très vite sur d'autres textes et livres de Marguerite Duras.
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En une mosaïque dont les fragments ne tiendraient ensemble que par l'encre de la plume de Marguerite Duras, ce recueil nous donne à entendre des réflexions très diverses, tous azimuts.

Ce volume présente la particularité d'avoir été conçu, à son origine, comme un dialogue avec l'ami-écrivain Jérôme Beaujour. Mais rapidement les deux complices ont gommé du texte toutes les questions. Il nous reste par conséquent : un monologue, et... une absence !
Un monologue... qui s'adresse à quelqu'un... nous, finalement.

Comme souvent avec Duras, le style et les mots choisis pourraient s'accorder aussi bien au récit d'un événement réel qu'à une fiction (voire à un rêve ?) ... Si bien qu'on flotte ici parfois entre deux eaux, ne sachant pas toujours très bien de quoi relèvent les lignes qui défilent. Et c'est très bien ainsi ! Impression de cheminer sur la crête sinueuse qui sépare fiction et réalité, au bon vouloir de l'auteure.

Se succèdent alors des sujets variés : l'écriture, les hommes, le désir, l'amour, les maisons, la condition des femmes, l'injustice, les rencontres, et puis l'enfance -un peu-, l'alcool -beaucoup-... Ce dernier s'infiltre et sourd entre les lignes de la fin du livre, et donne l'impression d'assister en direct à un naufrage, et aux tentatives de l'auteure de ne pas sombrer. Elle parle très crûment de ce combat. Ne pas laisser la mosaïque voler en éclats...

Une lecture intéressante mais qui n'est pas parvenue à me passionner tout à fait, peut-être parce que les fragments ne dépassent pas deux ou trois pages maximum, ce qui ne laisse pas le temps d'y pénétrer entièrement ? Ou peut-être parce que l'ensemble m'a paru un peu froid, comme désabusé ? J'ai peiné à retrouver le souffle qui me porte habituellement si vivement chez Duras, de page en page et de roman en roman !
Ce texte s'adressera surtout, me semble-t-il, aux familiers de l'oeuvre de l'auteure, les références aux personnages et situations des romans étant assez présentes.
Mais si certains peuvent y trouver une introduction à Marguerite Duras, ce sera tant mieux !
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Citations et extraits (74) Voir plus Ajouter une citation
C’était un jour d’été, il y a quelques années, dans un village de l’Est de la France, trois ans peut-être, ou quatre ans, l’après-midi. Un employé des Eaux est venu couper l’eau chez des gens qui étaient un peu à part, un peu différents des autres, disons, arriérés. Ils habitaient une gare désaffectée – le T.G.V. passait dans la région - que la commune leur avait laissé. L’homme faisait des petits travaux chez les gens du village. Et ils devaient avoir des secours de la mairie. Ils avaient deux enfants, de quatre ans et d’un an et demi.
Devant leur maison, très près, passait cette ligne du T.G.V. C’étaient des gens qui ne pouvaient pas payer leur note de gaz ni d’électricité, ni d’eau. Ils vivaient dans une grande pauvreté. Et un jour, un homme est venu pour couper l’eau dans la gare qu’ils habitaient. Il a vu la femme, silencieuse. Le mari n’était pas là. La femme un peu arriérée avec un enfant de quatre ans et un petit enfant d’un an et demi. L’employé était un homme apparemment comme tous les hommes.
Il a vu que c’était le plein été. Il savait que c’était un été très chaud puisqu’il le vivait. Il a vu l’enfant d’un an et demi. On lui avait ordonné de couper l’eau, il l’a fait.
L’employé a parlé. Il a dit qu’il était venu couper l’eau. Il n’a pas dit qu’il avait vu l’enfant, que l’enfant était là avec sa mère. Il a dit qu’elle ne s’était pas défendue, qu’elle ne lui avait pas demandé de laisser l’eau. C’est ça qu’on sait.
Elle n’a pas dit à l’employé des Eaux qu’il y avait les deux enfants, puisqu’il les voyait, les deux enfants, ni que l’été était chaud, puisqu’il y était, dans l’été chaud.
Elle a laissé partir le Coupeur d’eau. Elle est restée seule avec les enfants, un moment, et puis elle est allée au village. Elle est allée dans un bistrot qu’elle connaissait. Dans ce bistrot, on ne sait pas ce qu’elle a dit à la patronne. Je ne sais pas ce qu’elle a dit. Je ne sais pas si la patronne a parlé.
Donc, cette femme dont on croyait qu’elle ne parlerait pas parce qu’elle ne parlait jamais, elle a dû parler. Elle n’a pas dû parler de sa décision. Non. Elle a dû dire une chose en remplacement de ça, de sa décision et qui, pour elle, en était l’équivalent et qui en resterait l’équivalent pour tous les gens qui apprendraient l’histoire. Peut-être est-ce une phrase sur la chaleur.
J’ajoute à l’histoire du Coupeur d’eau, que cette femme, - qu’on disait arriérée - savait quand même quelque chose de façon définitive : c’est qu’elle ne pourrait jamais plus, de même qu’elle n’avait jamais pu compter sur quelqu’un pour la sortir de là où elle était avec sa famille. Qu’elle était abandonnée par tous, par toute la société et qu’il ne lui restait qu’une chose à faire, c’était de mourir. Elle le savait. C’est une connaissance terrible, très grave, très profonde qu’elle avait.
Ils sont allés tous les quatre se coucher sur les rails du T.G.V. devant la gare, chacun un enfant dans les bras, et ils ont attendu le train. Le coupeur d’eau n’a eu aucun ennui.
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Je crois que l'amour va toujours de pair avec l'amour, on ne peut pas aimer tout seul de son côté, je n'y crois pas à ça, je ne crois pas aux amours désespérées qu'on vit solitairement. Il m'aimait tellement que je devais l'en aimer, il me désirait tellement que je devais l'en désirer. Ce n'est pas possible d'aimer quelqu'un à qui vous ne plaisez pas du tout, que vous ennuyez, totalement, je ne crois pas à ça.
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Dressées sur les décombres de la guerre, elles parlent de l'Europe Centrale...
Elles avaient entre vingt et trente cinq ans en 1940.
Elles habitent à Passy en France pour quelques-unes.
Des dames, ce mot ne veut rien dire si on ne connait pas celles de la Manche.
L'été, elles rebâtissent l'Europe, à partir de leurs réseaux d'amitiés, de rencontres, de relations mondaines et diplomatiques, des bals de Vienne,de Paris, des morts d'Auschwitz, de l'exil.
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A Neauphle, souvent, je faisais de la cuisine au début de l’après-midi. Ça se produisait quand les gens n’étaient pas là, qu’ils étaient au travail, ou en promenade dans les Étangs de Hollande, ou qu’ils dormaient dans les chambres. Alors j’avais à moi tout le rez-de-chaussée de la maison et le parc. C’était à ces moments-là de ma vie que je voyais que je les aimais et que je voulais leur bien. Le sorte de silence qui suivait leur départ je l’ai en mémoire.

Rentrer dans ce silence c’était comme entrer dans la mer. C’était à la fois un bonheur et un état très précis d’abandon à une pensée en devenir, c’était une façon de penser ou de non-penser peut-être, – ce n’est pas loin – et déjà, d’écrire.
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J'ai jeté, et j'ai regretté. On regrette toujours d'avoir jeté à un certain moment de la vie. Mais si on ne jette pas, si on ne sépare pas, si on veut garder le temps, on peut passer sa vie à ranger, à archiver sa vie.
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En librairie, les albums pour enfants et romans pour ados continuent de pousser comme des champignons, mais sur des sujets inattendus : injustice sociale, luttes contre les stéréotypes, sexisme, racisme… remplacent les histoires de nounours et de princesses. La littérature jeunesse devient-elle politique ? Est-ce récent ? Et si oui, est-ce grave ? Quel rôle peut,jouer la fiction dans l'éveil des consciences des jeunes et des tout petits ? Et comment cette littérature engagée est-elle reçue et lue ? Charles Knappek, journaliste à Livres Hebdo, revient sur ce phénomène venu d'éditeurs spécialisés, qui gagne peu à peu les maisons des grands groupes. Dans la deuxième partie de l'épisode, Lauren Malka nous emmène au coeur du quartier de la Croix Rousse à Lyon, à la rencontre de Gabriel Pflieger, responsable de la littérature de la  librairie Vivement dimanche et de Maya Flandin, directrice et fondatrice de la librairie, et membre du directoire du Syndicat de la Librairie Française.Enfin, les critiques de Livres Hebdo se réunissent autour de la table pour partager leurs coups de coeur et annoncer la météo éditoriale de cet été ! Au programme : le poulpe et l'abeille, un abécédaire de la librairie livre collectif dirigé par Jean-Marie Laclavetine et publié chez Gallimard ; Butcher and Blackbird, une killer romance de Brynne Weaver, publiée chez Verso, nouveau label du Seuil créé par Glenn Tavennec ; L'inconnue du portrait, roman multi-primé de Camille de Peretti, publié chez Calmann-Lévy ; La fabrique du prince charmant, un roman-photo à l'ancienne cosigné par Ovidie et Sophie-Marie Larrouy, publié au Seuil dans une série de livres inattendus publiés par l'éditrice Nathalie Fiszman.Un podcast réalisé en partenariat avec les éditions DUNOD, l'éditeur de la transmission de tous les savoirs.Cet épisode est réalisé en partenariat avec les éditions On ne compte pas pour du beurre, maison d'édition jeunesse qui fête son troisième anniversaire cette année. "Rendre visible, c'est faire exister", annonce leur ligne éditoriale inclusive, soucieuse de produire des représentations plus diverses et évitant les stéréotypes pour la jeunesse. Ont participé à cet épisode :Charles Knappek, Pauline Gabinari, Sean Rose, Jacques BraunsteinSont mentionnés dans cet épisode :Talents HautsSlalomDidier JeunesseLa Martinière jeunesse / collection AltHachette RomansMilanRageotClémentine BeauvaisLibrairie de la petite Egypte (Paris)Librairie Vivement dimanche (Lyon)L'École de la librairieSeuil / label VersoCalmann-LévyCrédits de l'épisode :"Marguerite Duras dialogue avec des enfants" diffusé sur France Culture le 28 août 2022 :https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-nuits-de-france-culture/marguerite-duras-j-ai-ecrit-pour-mon-enfant-des-contes-qui-ne-sont-pas-publies-4190989 (https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-nuits-de-france-culture/marguerite-duras-j-ai-ecrit-pour-mon-enfant-des-contes-qui-ne-sont-pas-publies-4190989) Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
1:04 La littérature jeunesse devient-elle politique ? (https://podcast.ausha.co/les-voix-du-livre/episode-8-la-litterature-jeunesse-devient-elle-politique) 12:41 A la rencontre de la librairie Vivement dimanche à Lyon (https://podcast.ausha.co/les-voix-du-livre/episode-8-la-litterature-jeunesse-devient-elle-politique) 22:56 L'équipe critique de Livres Hebdo (https://podcast.ausha.co/les-voix-du-livre/episode-8-la-litterature-jeunesse-devient-elle-politique)
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