Au début, je me suis cru dans un Quand Harry rencontre Sally, une histoire d'amour particulière où les chemins des protagonistes se croisent et se recroisent avant d'enfin se retrouver. Je déchante très vite, mais pour beaucoup de plaisir.
La plume de l'auteur est toujours aussi addictive, emprunte à la passion des mots et des voyages. Elle se met au service d'une histoire intemporelle et de protagonistes résilients. Nous suivrons donc Lily et Nathan sur un bout de leur vie, de leurs envies et de leurs douleurs. le chemin est long, parsemé d'embûches ou au contraire de bonheur, mais quoiqu'il en soit, le voyage est long et la quête est louable.
Nous avons tout au long de cette recherche, de cette quête à la poursuite d'un bonheur évanoui, plusieurs personnages qui viennent se greffer dans le décor. Tantôt exécrables, tantôt hauts en couleurs, il y en a de plus ou moins effacés, mais toujours utiles. Ils dépeignent les couleurs, les histoires et les différentes sociétés que va traverser Nathan. C'est donc via ces « cartes postales » que nous avançons aux cotés de Nathan. Il nous entraîne avec lui dans sa fuite, dans sa reconquête. Il s'agit ici d'un personnage ambigu aux facettes multiples, mais n'ayant cependant qu'un seul but : se racheter et retrouver sa vie alors qu'elle lui échappe. Au fil des jours, mois, années, nous allons avec lui espérer retrouver le temps perdu et tenter de rattraper le passé… On se surprend nous-mêmes à croire que c'est possible.
Ce texte nous fait passer plusieurs messages, plusieurs attentes. Formulé de mots simples, mais de façon très fluide, on le parcours avec une grande facilité : les mots coulent et les pages se tournent, happant le lecteur dans une course haletante où les jours sont comptés.
Changeant de métier, de vie, de région du monde, Nathan nous livre ses états d'âme et ses envies. Nous avons dans ces pages plusieurs émotions : la mélancolie, la haine, l'amour poussé à son paroxysme, la possession… Toutes ses émotions et tous ces changements annoncent une seule question, peut-on se racheter ? Pouvons nous à force de temps oublier le passé pour construire un avenir ? On dit que seul le temps panse les blessures, nous verrons en ces pages que ce n'est pas forcément le cas, que le temps parfois ne suffit pas.
Le plus non négligeable du récit ? La fin. Une phrase, juste quelques mots, une simple suite de syllabes qui font de cette fin une fin ouverte. Libre au lecteur de l'interpréter et de la voir comme un message d'espoir poussé par la persévérance ou comme une fin tragique.
Du coup, voilà, je ne peux pas en dire beaucoup lus sans vous avancer dans l'intrigue, ce qui serait vraiment dommage ! Alors je vous laisse sur ces quelques mots le soin de voir si le destin se force et si la vie est espérance de par la résilience…
Je remercie grandement Amaury pour ses mots qui sont à la fois touchants et poignants. Semblant toujours empreint de sincérité, ce récit est d'une délicatesse (sans mauvais jeu de mot) qui nous emporte. J'ai passé un très bon moment de lecture et souhaite bonne route à cet ouvrage ! 😉
N'hésitez pas à faire un tour sur le site de l'auteur où vous pourrez retrouver les photos de ses différents voyages qui accompagnent la lecture à la perfection 😉 : https://www.amaurydreher.com/
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