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Dominique Goy-Blanquet (Traducteur)
EAN : 9782848054681
440 pages
Sabine Wespieser (05/01/2023)
4.03/5   95 notes
Résumé :
Dans sa classe de onze enfants, Hannah se sent exclue de tout : ses parents, fondamentalistes protestants, ne l’autorisent à se rendre ni au cinéma, ni aux fêtes d’anniversaire et pas non plus à la sortie de fin d’année. Ce 25 juin 1993 est le dernier jour d’école et, malgré les Troubles qui semblent ne jamais vouloir finir, tous rêvent d’un été insouciant.

Mais une inquiétude d’une autre espèce s’installe à Ballylack, localité imaginaire d’Irlande du... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Il vous faut imaginer des personnages peints avec un une franchise réjouissante. Ainsi Alan Gardiner, agriculteur de son état, qui n'a pas trouvé facile de devenir parent car « il n'est pas doué pour les relations humaines, et ça peut se discuter mais les enfants font partie des humains. Il préfère les vaches aux gens, et les pommes de terre aux vaches, car une patate ne fait aucun bruit ni mouvement brusque ni manières. » Ou Granny qui met un chapeau tellement grand pour aller à la messe qu'une voiture décapotable promet d'être nécessaire et qui, alors qu'il se passe des choses vraiment atroces mais qui ne la concernent pas directement « est allée se mettre au lit avec une de ses douleurs. Grandpa ne sait plus si c'est une crise d'arthrite ou ses intestins, cette fois. Elle souffre d'un mal différents tous les soirs depuis le début de l'épidémie. C'est sa manière d'exprimer sa compassion, ou de s'assurer qu'on ne la néglige pas. » Vous voyez un peu le genre ?

Il y a aussi la famille Leung qui tient un restaurant asiatique et tente de se faire les plus discrets possible pour s'intégrer. Les Flechter, les McCormick, ceux qui boivent, ceux qui prient, c'est parfois les mêmes, et les Adger, Protestants fondamentalistes qui sont les parents d'Hannah. Toute une communauté disparate et rurale avec son pub, ses fermes, ses lieux de culte et sa petite école.

Nous sommes à Ballylack, en Irlande du Nord dans le cours des années 90 alors que les interminables Troubles entre Irlandais loyalistes et unionistes font régner la violence depuis plusieurs décennies déjà. Hannah a dix ans et n'a pas la vie facile. Même si elle a son Jésus intérieur avec lequel elle discute et qui montre pas mal de similitudes avec son GrandPa, elle aimerait être moins à l'écart des gosses de son âge, pouvoir participer aux sorties scolaires, s'habiller à la mode, regarder la télévision. Elle aimerait que moins de choses soient interdites ou condamnables. Bien sûr Dad et Mum savent mieux, elle prie beaucoup et elle leur fait confiance mais tout de même, vivement qu'elle puisse un jour mettre du vernis à ongle, se faire percer les oreilles.

En attendant, l'été est là à Ballylack et Ross, un enfant de sa classe meurt soudain d'une étrange maladie. Ce n'est que le premier. Un à un tous les enfants de sa classe menacent d'y passer.

Ca pourrait être un polar mais l'intrigue policière est trop faible pour cela. Un satire des moeurs fondamentalistes et des dérives intégristes de certains courants religieux mais il y a beaucoup trop de finesse et de tendresse dans la manière sont construits les personnages y compris les plus extrêmes. Ce serait même de la science-fiction si l'on considérait qu'il suffise qu'un mort s'assoit sur le bord de votre baignoire pour que le livre qui le raconte appartienne à ce genre. On ne peut même pas dire que ce soit une jolie histoire, la mort y est bien trop présente, les drames de tout ordre aussi.

Mais c'est raconté avec tant d'intelligence, tant d'humour, tant de légèreté qu'on est envouté. Avec ce récit plein de noirceur et de fêlure, on baigne dans l'émerveillement de l'enfant à qui on peint des mondes féériques. Comme si la fantaisie, l'ancrage dans un certain décalage suffisaient à rendre viable ce qui est indéniablement terrifiant. Comme si intégrer le point de vue de tous ces personnages teintait les drames d'une singularité émouvante, d'une humanité aussi imparfaite que touchante. A être traitées à hauteur d'hommes et de femmes fragiles et fêlés, l'agonie, la mort, la tristesse, la folie qui tissent la toile de ce roman en deviennent sinon confortables, au moins presque réconfortantes dans leur familiarité. Et toujours susceptibles de contenir un élément qui pourra faire sourire.

Voilà comment, aussi improbable que cela me semble encore, j'ai pris un immense plaisir à lire une histoire d'agonies adolescentes sur fond de guerre civile en Irlande du Nord. Assurément, ce ne sera pas ma dernière incursion dans l'univers de Jan Carson.
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Roman des frontières, des marges et de l'indécidable.
L'histoire se déroule en Irlande du Nord : un territoire qui refuse la terre à laquelle elle se rattache pour tenter de s'arrimer à l'île d'en face, de l'autre côté de l'eau. Hannah, l'héroïne, appartient à une classe sans y être réellement intégrée puisque ses parents fondamentalistes lui interdisent toutes les activités jugées païennes, notamment les sorties scolaires. Les enfants qui meurent, quoique morts pour tous, peuvent encore parler à Hannah et lui racontent l'au-delà, dont on se demande s'il figure une métaphore de la crise d'adolescence ou un succédané euphémisé au conflit nord-irlandais (à partir de trois morts, deux clans se sont formés).
Hannah est désespérée : non seulement les morts viennent lui parler, mais ils ont la fâcheuse manie d'apparaître quand elle a autre chose à faire (comme pipi par exemple). Exclue du deuil de la petite communauté, elle apprend bientôt qu'elle n'a pas été contaminée par l'épidémie qui fauche tous les enfants de la classe et même leur institutrice. « - Toujours à part », marmonne Hannah. »
Pourtant, avec la mort, les différences, dont on aurait pu penser qu'elles s'estomperaient, s'accusent : les familles renoncent à la comédie sociale qui ne les a pas protégées, ce dont les enfants morts s'avisent les premiers : « Vous avez peur de tout ce qui est différent. Peur que les choses changent. Peur que tout reste pareil. […] Au fond, vous avez tous peur de vous-mêmes. Pas un seul de vous n'est moitié aussi sympa et normal que vous faites semblant de l'être. »
La communauté repliée sur elle-même, dont l'unité consistait surtout à détester conjointement les papistes et à ne jamais se risquer au-delà de la frontière, s'aperçoit que les lignes de fracture ne passent pas où elles le pensaient, mais plutôt à l'intérieur même des familles, entre ceux qui n'aiment pas assez et ceux qui aiment mal, ou peut-être tout simplement entre ceux qui ont la grâce et ceux qui ne l'ont pas, selon la bonne vieille loi racinienne. Soit Phèdre, qui refuse l'amour dont elle brûle et ne s'autorise à y succomber qu'une fois son mari mort : Phèdre, qui obéit à la loi divine, ce qui ne l'empêchera pas de mourir humiliée, meurtrière et maudite comme une vulgaire psychopathe. Dieu décide et s'il veut dézinguer les justes, c'est son problème. Et que ceux qui survivent n'y voient pas la preuve d'une élection propre à leur faire mépriser plus malheureux qu'eux.
Ne cherchons donc pas à comprendre, à rationaliser ce qui ne peut l'être. A dealer avec Dieu ou avec les hommes : si je fais tout bien (prière à l'église et tarte aux pommes pour mes voisins), je n'échapperai pas pour autant au malheur. Aimons donc la vie en attendant d'en prendre plein la gueule, et lire ce roman aussi imprévisible que l'existence ne peut que nous y aider.
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Grande amatrice de réalisme magique, Jan Carson a été – remarquée de la communauté littéraire française avec Les Lanceurs de feu (Sabine Wespieser, 2021), son premier livre, finaliste des prix Femina et Médicis étrangers .

Dans son dernier roman en date, elle campe l' histoire de son dernier roman à ce jour dans une ville imaginaire d'Irlande du Nord et dans une famille de protestants orthodoxes.

Hannah, 11 ans, leur fille unique, ne peut rien faire comme ses camarades à cause des règles strictes éditées par son père.

Le jour où une étrange épidémie commence à toucher et à tuer un à un les enfants de sa classe, elle se distingue encore en étant la seule à ne pas être malade. Hannah voit aussi les fantômes de ses amis juste avant leur mort mais ne peut se confier à personne de peur qu'on ne la croit pas.

Formidable portrait d'une communauté repliée sur elle même et qui s'épie, les ravissements décrit aussi avec une ironie mordante les parents à travers une variété de réactions face à l'épidémie.

C'est un roman à la fois intrigant et flamboyant par son ambiance, qui tient en haleine (Hannah mourira-t-elle à son tour ? ) et d'une très grande finesse psychologique.

Un de très grands romans de cette rentrée de janvier 2023!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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1993 Irlande du Nord, dans un petit village imaginaire mais sorte d'un copier coller de celui où vécut l'autrice, des enfants issus d'une même classe meurent un par un. Une psychose s'installe.Une question me vient immédiatement à l'esprit, où veut en venir Jan Carson, en faisant mourir ainsi toute une flopée d'enfants soit notre avenir et celui de l'humanité.Pas de parallèle à faire avec le covid, les ravissements ayant été achevés en 2019 donc avant l'émergence de la pandémie, mais, ayant pu assister à une présentation donnée par Jan Carson, celle ci cita en référence le joueur de flûte d'Hamelin. Ayant débarrassé la ville des rats qui l'infestaient mais éconduit plutôt que d'être remercié et payé, il s'en prit aux enfants et les entraîna on ne sait où.Hic de l'histoire, cela postule que les adultes sont mauvais et sans paroles. Les adultes sont ils tous comme cela ?Revenons aux ravissements. Hannah, une jeune fille de 11 ans. Fil conducteur et narratrice du livre.
Toile de fond. Dimension politique. Si des accords ont été signés les plaies et fractures restent vives entre les divers camps du conflit nord-irlandais et dans chaque camp entre militants et plus conciliants. La mère d'une des enfants est d'ailleurs morte sous une bombe.
Dimension religieuse, celle ci est des plus marquées, en particulier via Dad, le père d'Hannah, une sorte d'intégriste presbytérien où en exagérant un peu tout plaisir semble presqu'interdit.Sur cette toile de fond, une classe de 11 enfants qui on ne sait pourquoi, tombent un à un malades et meurent. Sauf, je vous laisse deviner qui.
Assurément talent d'écrivain, Jan Carson reprend un par un le calvaire des enfants s'attachant à décrire le déroulé des faits et avec justesse les réactions des parents des proches des gens du village et enfin des journalistes avides de scoops.
Autre talent, le maintien en haleine et la montée en puissance de l'impuissance humaine virant à la psychose.
Enfin, une trouvaille, Hannah voit les enfants morts, fantômes venus discuter un brin avec elle avant je suppose de disparaître définitivement.Bémol.
Les enfants d'une même classe meurt un à un. La même classe, cela aurait dû mettre la puce à l'oreille des enquêteurs.
Autre bémol , on ne meurt pas comme cela.
P 200. Grandpa, je veux que tu m'emmènes devant l'arbre aux chiffons. Ce n'est pas une requête. C'est une injonction.
Une enfant de 11 ans parle t elle comme cela ?Les ravissements. Un livre étrange, bien construit bien écrit et qui vous tient en haleine. Peut on faire un parallèle entre Hamelin et le conflit nord irlandais où les enfants paient les fourvoiements des adultes. D'où la mort des enfants ? Pour être positif disons alors que les adultes ne sont pas les mêmes partout et qu'il n'y a pas de conflit ukrainien et autres à chaque coin de rue.La dernière phrase du livre comme j'aime à les citer. Je dois croire que cela ne sera pas toujours comme maintenant.
Mon commentaire. Ayons confiance l''humanité évolue bien même si parfois en certains endroits, il y a des retours en arrière.Une question à l'autrice. Dad, c'est qui ? Mon père dit elle.
Ok. Il n'a pas dû lui donner une bonne image du monde.
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Nous sommes en 1993, le 25 juin, l'école s'achève pour les enfants de la petite bourgade de Ballylack, en Irlande du Nord.  Pourtant l'été ne va pas se dérouler comme ils le pensaient. Un mystérieux mal va frapper les enfants les uns après les autres et les tuer. Ça commence avec une fièvre glandulaire. Les adultes sont aux abois. La panique paranoïaque s'installe : qui sera le prochain ? On dépêche un Paddy du Sud pour enquêter sur l'affaire. Nous sommes immergés dans la communauté protestante d'Irlande du Nord, orangiste, mais pas que. Les parents d'Hannah, gamine de 11 ans au centre du récit, sont des fondamentalistes. Hanna, à qui l'autrice laisse la parole au premier et dernier chapitre, explique qu'elle se sent exclue,  à part, à cause de la religion intégriste de ses parents : "Notre espèce à nous, c'est les chrétiens charismatiques évangélistes.  Ça veut dire que nous croyons au salut et à l'Enfer, à Jésus et au Saint-Esprit. Dans notre Eglise, les femmes portent des chapeaux.  On utilise la Bible avec des mots anciens, mais on chante des choeurs modernes avec le rétroprojecteur. On parle des langues,  ça s'appelle glossolalie, et on se tient les mains pour les prières à une intention spéciale. On ne croit pas au cinéma et au chewing-gum. (...). Notre espèce de protestants n'est pas populaire. " Je préfère vous laisser découvrir tout ce à quoi Hannah n'a pas droit plutôt que d'énumérer mais c'est impressionnant et surtout effrayant !! Pourtant ses parents ne pensent pas être de mauvais parents, ils pensent avoir la bonne éducation pour leur fille. Malgré tout, c'est de la souffrance qu'ils engendrent. Et c'est bien le point de tous ces gamins qui vont mourir : être les victimes des adultes.
Alors que les mômes agonisent au fil du récit, ils rendent à chaque fois visite à Hannah. Transformés. En un autre eux. Je ne peux pas en révéler davantage sous peine de spoiler.
J'ai été emportée par cette histoire aux multiples rebondissements, écrite avec beaucoup d'humour et d'ironie. Jan Carson rend hommage aux enfants d'Irlande du Nord et fustige la religion, le sectarisme du pays mais aussi le racisme. Les gamins de ce roman sont drôles, étonnants, espiègles, parfois bêtes comme les ados qu'ils ne deviendront jamais. Ils deviennent eux-mêmes une fois qu'ils se sont échappés dans un autre espace-temps hors de portée des adultes. le gang des EM (Enfants Morts), c'est quelque-chose !😜 Les adultes,  quant à eux, sont pathétiques. du début à la fin, ils ne changent pas, ne comprennent rien, sont carrément chiants. La solitude et la souffrance d'Hannah restée dans le monde des vivants, sont décrites avec finesse et minutie. On s'attache au personnage,  qui ressemble le plus à sa créatrice (elle l'a dit).
Je ne peux que vous conseiller de vous jeter dans cette histoire (pas par la fenêtre !). Un bon petit pavé de plus de 400 pages écrit tout serré, mais qui nous obsède dès qu'on le pose. N'y aurait-il pas un peu de sorcellerie dans la plume de Jan Carson ?




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critiques presse (4)
LaLibreBelgique
20 mars 2023
Avec brio et inventivité, d’une plume à la fois à hauteur d’enfant et distinguée, qui intègre le réalisme magique avec un naturel confondant, Jan Carson nous parle de l’Irlande en embrassant des thèmes universels : les ravages de la peur, le besoin de consolation et d’appartenance - à une famille, à une communauté.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeMonde
07 mars 2023
Une variation contemporaine inattendue sur les thèmes de la maladie, de la science et du radicalisme religieux.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Marianne_
16 février 2023
Avec son sixième roman « Les ravissements » (éditions Sabine Wespieser), où elle décortique le mécanisme du traumatisme collectif dans une bourgade irlandaise, Jan Carson confirme sa maîtrise du réalisme magique, couplée à une grande finesse psychologique.
Lire la critique sur le site : Marianne_
Actualitte
14 février 2023
25 juin 1993, Irlande du Nord. Petite bourgade de Ballylack. L’année scolaire prend fin, et Hannah ne peut s'empêcher de se sentir en décalage constant avec ses camarades. Eux ont tous participé à la sortie de classe pour visiter l’Arbre à vœux, mais pas elle.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
- Et je fais ça comment au juste, John ? Tous ses petits camarades sont en train de mourir. Je ne peux pas lui promettre que tout ira bien.
- Dis-lui qu'elle est entre les mains du Seigneur, Sandra. Dis-lui que c'est toujours Lui qui est aux commandes.
La mère d'Hannah raccroche. En vingt-et-un ans de mariage, elle n'a jamais rien fait d'aussi audacieux. Elle ne s'est jamais soûlée avec son mari, n'a jamais traversé la chambre toute nue devant lui, jamais dansé avec lui, que ce soit en public ou en privé. Elle ne lui a jamais rien jeté à la tête de rage, pas même un objet mou comme un coussin d'appoint. Elle n'a jamais fait l'amour avec lui ailleurs que dans un lit, sous les couvertures, la lumière éteinte. Ce matin, elle raccroche délibérément, lui coupe le sifflet au milieu d'une phrase.
A cet instant, il se fait en elle un glissement tectonique. Elle sait désormais qu'elle est capable d'élever la voix face à son mari. Qu'elle pourrait même lever le poing si la situation l'exigeait. C'est une sensation qu'elle n'a jamais éprouvée jusqu'ici. Installée dans son ventre comme un poids en bronze. Qui restera là, lourdement présente, pour le restant de son mariage. Pendant de longues années. Tout à l'heure, elle lui dira qu'elle a laissé tomber l'écouteur. S'excusera de sa maladresse. Elle aura conscience que c'est un mensonge; le premier qu'elle ait jamais fait à son mari. Et n'en éprouvera pas une once de remords. Elle le referait au besoin, en un battement de coeur. Elle sait maintenant qu'elle en est parfaitement capable.
(pp. 139-140)
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Voici un extrait de la page 195 :
« L’angoisse d’Hannah a atteint des sommets l’été dernier, quand le pasteur Bill a tiré son prêche huit semaines d’affilée du Livre de la Révélation, en expliquant que le monde atteignait la fin des temps. Entre les pourparlers de paix et l’avènement de la couverture mondiale d’Internet, les codes-barres et la Communauté européenne, toutes les prophéties bibliques étaient accomplies. Le retour du Seigneur était proche. Hannah avait écouté tous les dimanches, absorbant l’Apocalypse comme une petite éponge. Les quatre cavaliers. L’Antéchrist. Le sceau de la Bête. Elle s’était tellement rongée d’inquiétude qu’elle en avait presque perdu la tête. C’est une chose de savoir que le monde finira un jour, une autre de comprendre que ça se passera de son vivant.
Hannah s’était endormie en larmes tous les soirs pendant un mois. »
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Miss McKeown a dit que ça ne se passerait pas toujours comme ça. Ultérieurement, ça irait mieux par ici. Matty a levé la main pour demander si ultérieurement ça risquait de durer encore très longtemps. Miss lui a lancé un de ses regards sans prendre la peine de lui répondre. Elle a sans doute estimé qu'il voulait être sarcastique. (page 11)
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People have had enough of it. No more bombs, they say. No more shootings. No more army boys on the streets. We want something better for our weans. Them lot need to wise up and start talking to each other. I’m not sure who’s stopped talking to who. Ian Paisley’s never done talking and Gerry Adams talked so much they’ve got somebody else in to do his voice.
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Lief a beau n'avoir que onze ans. Il a beau être petit et un peu bébé pour son âge. Il comprend quand même tout ce qu'on lui a volé. Pas de télévision. Pas de sucre. Pas de vacances. Rien de tout ce quu passe pour normal. Lief est plutôt pragmatique face à la mort. La vie d'après ne peut pas être moitié aussi merdique que celle qu'il est en train de quitter.
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Vidéo de Jan Carson
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00:10 Claudia Durastanti 01:15 Jan Carson 03:23 Maria Sonia Cristoff 03:47 Jonathan Coe 05:20 Mariana Enriquez 06:20 Maria Sonia Cristoff 06:43 Jakub Szamalek
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Interview : Amoreena Winkle, Julie Fuster, Lionel Tran. Caméra : Lionel Tran - Montage : Ryu Randoin.
QUI SOMMES-NOUS ? Les Artisans de la Fiction sont des ateliers d'écriture situés à Lyon. Nous prônons un apprentissage artisanal des techniques d'écriture et avons pour objectif de rendre nos élèves autonomes dans l'aboutissement de leurs histoires. Pour cela nous nous concentrons sur l'apprentissage et la transmission des techniques de base de la narration en nous inspirant du creative writing anglophone. Nos élèves apprennent en priorité à maîtriser : la structure de l'intrigue, les principes de la fiction, la construction de ses personnages… Nous proposons également des journées d'initiation pour vous essayer au creative writing et découvrir si cet apprentissage de l'écriture de fiction est fait pour vous. Retrouvez tous nos stages d'écriture sur notre site : http://www.artisansdelafiction.com/
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