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EAN : 9782752602190
206 pages
L'Aube (02/03/2006)
4.05/5   20 notes
Résumé :

Profondément ébranlée par le tremblement de terre survenu dans son pays, Amina, une jeune fille jusqu'alors sans histoire, décide brusquement de rejoindre la cohorte des victimes du séisme.

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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
"Surtout ne te retourne pas", est un roman de Meissa Bey .
Cette dernière est une écrivaine algérienne qui défend la cause des femmes .Elle est contre l' injustice faite à ces dernières car elles sont faibles ,elles ne connaissent pas leur
droit , elles sont les maillons fragiles d' une société patriarcale .
"Surtout ne te retourne", est le récit d' une jeune femme algérienne .Elle vit avec sa famille dans un petit village .Cette dernière veut la marier à un homme dont elle ne veut pas .Dans un premier temps , elle pensait fuir .Cet acte est très mal vu dans la société .Arrive alors la catastrophe : un tremblement de la terre avec les pertes humaines , les maisons détruites et l' ensemble des structures vitales : habitat , hôpitaux , écoles , routes ...
Amina , l' héroïne du récit est recueillie par une vieille .Elle a tout oublié jusqu' à son nom , sa famille . Elle est bien traumatisée et tout a basculé autour d' elle , elle a perdu ses repères .Elle a perdu le goût de la vie , de la joie et du bonheur .Elle se cherche ...mais arrivera-t-elle à
se reconstruire ?
Meissa Bey , nous offre un beau roman , avec une belle
écriture bien ciselée et teintée de poésie .


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Dans ce roman, nous faisons la connaissance d'une jeune femme Amina, elle décide de fuir, c'est très mal vue, d'échappé à ce mariage qu'elle ne veut pas entendre parler. Puis il y a ce terrible tremblement de terre, tout s'écroule, remise en question. Dada Aïcha recueille Amina ainsi que Nadia et Mourad dont elle devient officiellement la grand-mère. Amina ne se souvient plus qui elle, de son prénom, de son identité tout simplement. C'est une famille recomposée dans l'urgence et la détresse après la perte de tous les repères. de beaux portraits de femmes. J'ai aimé la place importante que Maïssa Bey donne aux livres, il en était de même dans le très beau Bleu, Blanc, Vert. Pourquoi, la raison est simple je pense et je suis certaine que les livres sont précieux pour transmettre le savoir, ils ne s'adressent pas seulement aux intellectuels, aux personnes cultivées mais aussi et plus particulièrement au plus démunis. Donc, je trouve le geste sublime de la part de Dadda Aïcha, femme illettrée en plus, qui fera tout pour Nadia. Elle ne se souvient plus de rien elle vit dans l'identité que lui a donné comme un cadeau Dadda Aïcha avec ce nouveau prénom Wahida. Puis un jour une femme reconnaît Wahida/Amina comme sa fille. Est t-elle vraiment sa fille ? L'importance, la quête de l'identité est au centre de ce roman. Nous suivons Amina dans cette quête nous serons à la fin du roman qui elle est. La quête se fait d'abord en premier lieu par des questions essentiels.L'entraide des femmes, ces femmes fortes qui se prennent en main face à une situation difficile, face à la vie qui ne les sourie pas. Je suis assez admirative par leurs forces.
Une écriture magnifique engagée, elle donne un ton assez lourd et douloureux qui s'harmonise avec le contenu.Beaucoup d'émotion forte, très forte se dégage de ce livre, c'est assez brûlant même je trouve. J'aime retrouvé ce style, ses phrases courtes qui fusent, ce travail sur la langue, très intéressant. Dès la première phrase, le lecteur suit le ressenti de la narratrice affirmé, révolté souligné par le "Je". Puis le "elle" l'autre puis en italique souligne la voix intérieur de la narratrice toujours en italique les "ma"possessifs insistant qui revient plusieurs fois de la narratrice Amina. "Ma chambre." Mes vêtements. " Je trouve de nombreux point communs entre Valentine Goby et Maïssa Bey, en ce qui concerne l'écriture mais aussi dans le féminisme. Deux écrivaines qui savent parler des femmes de façon différente mais avec tact et intelligence.
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L'histoire :

Au début du roman, on fait la connaissance d'Amina, une jeune algérienne qui vit avec ses parents dans un petit village ou le "qu'en dira t'on" régit les vies. Elle décide de s'enfuir pour ne pas se marier avec l'homme que ses parents ont choisi pour elle. Quelques temps après, on la retrouve dans un camp de réfugiés ou sont accueillis les victimes d'un tremblement de terre. Elle prétend avoir tout oublié de son passé et commence une nouvelle vie. Mais un jour une femme arrive au camp. Elle cherche sa fille et la reconnaît sous les traits d'Amina. La jeune fille accepte de suivre l'inconnue jusqu'à sa maison, mais ne reconnaît pas les lieux, pas plus qu'elle n'a reconnu la femme.

Mon avis :

Régulièrement, tout au long du roman, la jeune fille s'adresse à nous lecteurs. Mais il nous faut attendre la fin du roman pour comprendre qui est cette jeune fille et quel mystère qui se cache derrière ses identités multiples. La construction du roman est complexe. Il faut accepter d'avancer dans le roman sans savoir où on va, comme le fait la jeune fille pour affronter son passé.

Ce livre est l'occasion pour Maissa Bey d'aborder des sujets qui lui tiennent à coeur : la question de la liberté des femmes en Algérie tout d'abord, sujet qui lui est familier puisqu'elle se bat au quotidien contre les mentalités archaïques de son pays. Elle dénonce aussi les autorités qui ferment les yeux quand se construisent des bâtiments incapables de résister aux tremblements de terre. Elle s'indigne face aux comportements fatalistes lorsque des catastrophes naturelles brisent des vies.

J'ai trouvé dans ce roman la femme sensible et déterminée que j'ai eu la chance de rencontrer lors de la présentation de son roman "bleu, blanc, vert" (ICI). Une femme qui se bat pour son pays et qui nous aide à le comprendre.

Une romancière algérienne qui mérite d'être lue.
Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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C'est l'histoire d'Amina. A moins que ce soit celle de Wahida.
C'est l'histoire d'un tremblement de terre qui fait aussi chanceler les vies, qui révèle le meilleur et le pire de la nature humaine.
Ici, les personnages secondaires vont et viennent, posent leur regard et leur amour sur l'héroïne. Ils n'en sont pas moins importants. Ils nous ébranlent, nous touchent sincèrement.

Amina ne sait plus qui elle est. Pas plus qu'elle ne sait qui elle veut être.
Et même quand elle croit que la lumière peut se faire, les incertitudes et les questions ne cessent de jalonner son chemin.
Elle a perdu le goût du bonheur, la saveur des lendemains mais les réponses se cachent parfois dans le regard embué d'une mère.
Dans ce roman, Maïssa Bey parle merveilleusement des femmes et de l'identité.
Avec émotion, justesse et d'une écriture aussi poétique qu'incisive.
Lien : https://livresetbonheurs.wor..
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J'ai fini ce livre hier et j'ai voulu le digéré avant d'écrire une critique.
Pour moi, il y a eu 3 phases dans ce livre, la première qui raconte l'histoire d'une jeune fille qui était destinée à épouser un homme qu'on lui a choisi et qui décide de fuire sa famille.
La deuxième phase se déroule après le séisme de 2003 dans les camps des sinistrés, l'histoire d'amitiés qui se forme, des histoires de femmes dont la vie a été brisée en même temps que leurs foyers.
Dans la troisième phase, javais l'impression de lire un livre différent, j'ai du finir le livre en une traite pour comprendre l'histoire de cette jeune fille Amina/wahida et les liens entre les personnages et la j'ai été retourné, je n'aurai jamais imaginé une tournure pareil et franchement j'ai ete agréablement surprise par le dénouement, le livre nous tient en haleine jusqu'au bout ( dernière page).
Je n'ai jamais été déçu par les livres de Maissa Bey ( j'ai lu Hiziya, bleu blanc vert, nul autre voix et je les recommande tous).
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Quoi? Le temps n' a donc pas été englouti par la terre ? Je ne comprends pas . Comment se fait-il que la terre ne se soit pas arrêtée de tourner pour contempler son oeuvre ?
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Et le présent ,démesurément dilaté ,se fait stridence ,espace
nu où s' abolit le temps .
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Je sais, ne me demandez pas comment, je le sais : ma révolte et mon besoin d’errance et d’oubli viennent d’un autre lieu. Ils se nourrissent tout au contraire de trop de mensonges, de trop de silences, d’autres rejets et surtout de la sensation de n’être jamais vraiment à ma place, où que j’aille.
Je me demande souvent s’il existe une échelle, des degrés, une magnitude pour évaluer la profondeur d’une souffrance, la force d’une désespérance et les ravages irrémissibles de la haine.
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Elle me répète seulement de temps en temps : je n’ai que toi. Je n’ai personne d’autre que toi. Et ce sont peut-être ces mots, et uniquement ces mots qui, me donnant le sentiment d’exister vraiment, d’être autre chose qu’un buisson de ronces ballotté par des vents contraires, oui, ce sont ces mots-là qui me retiennent auprés d’elle.
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