Dans ce roman, nous faisons la connaissance d'une jeune femme Amina, elle décide de fuir, c'est très mal vue, d'échappé à ce mariage qu'elle ne veut pas entendre parler. Puis il y a ce terrible tremblement de terre, tout s'écroule, remise en question. Dada Aïcha recueille Amina ainsi que Nadia et Mourad dont elle devient officiellement la grand-mère. Amina ne se souvient plus qui elle, de son prénom, de son identité tout simplement. C'est une famille recomposée dans l'urgence et la détresse après la perte de tous les repères. de beaux portraits de femmes. J'ai aimé la place importante que
Maïssa Bey donne aux livres, il en était de même dans le très beau
Bleu, Blanc, Vert. Pourquoi, la raison est simple je pense et je suis certaine que les livres sont précieux pour transmettre le savoir, ils ne s'adressent pas seulement aux intellectuels, aux personnes cultivées mais aussi et plus particulièrement au plus démunis. Donc, je trouve le geste sublime de la part de Dadda Aïcha, femme illettrée en plus, qui fera tout pour Nadia. Elle ne se souvient plus de rien elle vit dans l'identité que lui a donné comme un cadeau Dadda Aïcha avec ce nouveau prénom Wahida. Puis un jour une femme reconnaît Wahida/Amina comme sa fille. Est t-elle vraiment sa fille ? L'importance, la quête de l'identité est au centre de ce roman. Nous suivons Amina dans cette quête nous serons à la fin du roman qui elle est. La quête se fait d'abord en premier lieu par des questions essentiels.L'entraide des femmes, ces femmes fortes qui se prennent en main face à une situation difficile, face à la vie qui ne les sourie pas. Je suis assez admirative par leurs forces.
Une écriture magnifique engagée, elle donne un ton assez lourd et douloureux qui s'harmonise avec le contenu.Beaucoup d'émotion forte, très forte se dégage de ce livre, c'est assez brûlant même je trouve. J'aime retrouvé ce style, ses phrases courtes qui fusent, ce travail sur la langue, très intéressant. Dès la première phrase, le lecteur suit le ressenti de la narratrice affirmé, révolté souligné par le "Je". Puis le "elle" l'autre puis en italique souligne la voix intérieur de la narratrice toujours en italique les "ma"possessifs insistant qui revient plusieurs fois de la narratrice Amina. "Ma chambre." Mes vêtements. " Je trouve de nombreux point communs entre
Valentine Goby et
Maïssa Bey, en ce qui concerne l'écriture mais aussi dans le féminisme. Deux écrivaines qui savent parler des femmes de façon différente mais avec tact et intelligence.