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3,07

sur 286 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ces « confessions », fort brèves, se divisent en cinq chapitres : « Moi aussi, je suis une victime » ; « Adieu la coke » ; « le refuge » sur une retraite que l'auteur a faite dans un monastère ; « Un chaos structuré » sur un séjour dans le 21e RIMA ; « Un désir effrayant » sur l'obsession sexuelle. ● Les deux premiers chapitres à la prose primesautière et espiègle, sont agréables à lire, pleins de formules amusantes, même si la thématique de la « coke » n'est vraiment pas nouvelle sous la plume de Beigbeder. ● Il a incontestablement le sens de la formule. Par exemple : « le seul moment où la France me manque, c'est quand je n'y suis pas. À l'étranger, je la regrette ; à domicile, je la déplore. » ● Les deux suivants, les chapitres 3 et 4 m'ont paru fastidieux, et du reste ne sont pas inédits, comme l'auteur le souligne en avant-propos. ● le dernier chapitre est sans doute celui qui prête le plus volontiers le flanc aux critiques car l'auteur y généralise à tous les hommes, hétérosexuels comme homosexuels, son obsession sexuelle particulière. ● L'ensemble m'a paru assez médiocre, en-dessous du niveau moyen de ses autres livres. Cependant, Beigbeder ne mérite pas d'être traîné dans la boue comme certaines critiques ici le font. En particulier, dire qu'il est has been me paraît assez à côté de la plaque puisque c'est précisément ce qu'il revendique dans tout l'ouvrage, dès même le titre. N'écrit-il pas : « j'avais une nouvelle ambition : vieillir. » ● J'ai trouvé ses critiques contre Annie Ernaux vachardes mais bien vues : « On peut jouer les victimes à vie comme Annie Ernaux. Elle est richissime depuis 1984 mais a répété pendant cinquante ans qu'elle était une transfuge de classe (quoique fille d'épiciers soit un sort plutôt enviable : il y a toujours de quoi manger dans une épicerie). […] Annie Ernaux a capitalisé toute sa vie sur la honte de sa jeunesse. Elle a hérité de ses parents épiciers un talent pour l'exploitation d'un fonds de commerce. […] Annie Ernaux a réussi à fabriquer une oeuvre à la fois creuse et plate. […] Sa façon de dénigrer Houellebecq quand elle a reçu son Nobel était aussi inélégante que celle du gardien de l'équipe de football d'Argentine, championne du monde, Emiliano Martinez, chambrant Kylian Mbappé après la victoire. Il ne leur suffit pas d'être consacrés, il leur faut encore enfoncer les perdants. C'est que la gloire ne rassure pas les imposteurs : ils doutent de leur valeur. » ● Il ne peut s'empêcher de faire de la provoc, comme lorsqu'il compare judaïsme et catholicisme avec une mauvaise foi certaine : « Quand Anne Berest, Lola Lafon ou Karine Tuil déclarent : « Toute ma vie, j'ai cru que je m'en fichais d'être juive, mais en vieillissant, je m'aperçois que je me sens juive au fond et blablabla », tout le monde salue leur sincérité touchante. Et quand moi je déclare : « Toute ma vie, je croyais que je m'en fichais de mon catholicisme, mais en vieillissant, je me prosterne devant Jésus dans une chapelle gothique et blablabla », je me fais traiter de sale réac, d'apôtre de l'intégrisme et de symbole de la bourgeoisie blanche conservatrice lectrice du Fig Mag, à jupe plissée, serre-tête en velours et carré Hermès », même s'il est vrai que sa conclusion me paraît pertinente : « La cathophobie est un racisme parfaitement autorisé, voire encouragé en France. » ● Ou bien : « Il faudra un jour qu'on m'explique la différence entre les Dom-Tom et les colonies. Pourquoi l'Algérie française, c'est mal, et la Calédonie française, c'est bien ? » ● Ou encore : « le point commun entre 1942 et 2022, ce sont les monceaux de cadavres de femmes et d'enfants. Et d'hommes aussi : plusieurs centaines par jour. Pourquoi trouve-t-on normal que les hommes meurent ? Cela ne me semble pas très féministe. » Même s'il est vrai qu'on peut s'étonner de trouver naturel que les individus de sexe masculin meurent à la guerre, le parallèle entre 1942 et 2022 laisse perplexe. ● En conclusion, c'est un livre vite lu et sans doute vite oublié, auquel on peut préférer L'homme qui pleure de rire (2020).
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Beigbeder, c'est un peu le cousin parisien, un peu foufou, talentueux et médiatique, celui qui ose, qui a du succès, le nez poudré sur le dancefloor avec des femmes magnifiques à ses côtés. Insouciant et émerveillé.
Mais, voilà le temps d'ouvrir les yeux. Qui suis-je, qu'ai-je fait ?
Et tiens, pourquoi pas, au moment de voir arriver l'heure du jugement dernier : – Suis-je quelqu'un de bien ?
Et là, Frédéric s'est senti un peu poussé dans le dos par les événements. Il a eu besoin de crier : Oui, je suis un chic type !

Mais c'est quand même un peu énervant ! Voilà un exemple typique de l'homme blanc privilégié en train de crier : oui, je me rends bien compte, mais non, mais oui, mais non.

Allons, encore un effort, un peu d'introspection. Car, à l'en croire, effectivement, il n'a pas vraiment fait de mal. Et même, plusieurs fois, il nous montre qu'il a été ce chic type qu'il aime aimer.

Un livre plaintif d'un auteur effectivement un peu dépassé par les événements
Lien : https://www.noid.ch/confessi..
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C'est mon premier Beigbeder. Je suis déçue. Mais c'est ma faute. J'ai succombé à la tentation de la curiosité et du voyeurisme.
Car ce livre est volontairement exhibitionniste. L'auteur a-t-il encore gardé quelques cartouches sur sa vie intime pour ses prochains livres ou par respect pour ses proches? Y a t-il encore un mystère Beigbeder?
On est en droit d'en douter. L'auteur livre sans vergogne au lecteur tous ses vices passés ou présents comme s'il se sentait assez fier et en même temps terriblement coupable d'être décadent tout en déplorant le retour du puritanisme. . Seules l'armée et la religion semblent pour un temps l'avoir remis dans «  le droit » chemin. Mais en même temps ils les traitent avec désinvolture .Monsieur Beigbeder est vraiment plein de contradictions.
Ce dandysme à la Jacques Dutronc des années 60 , ce goût de la fête permanente est certes sympathique et émouvant mais aussi emblématique de toute une jeunesse dorée qui s'est dévoyée pour se démarquer d'une bien pensance petit-bourgeoise . Ces jeunes,moins jeunes aujourd'hui ,sont-ils plus heureux pour autant?
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Du pur Frédéric Beigbeder, ça passe ou ça casse, mais un sens de l'écriture, de la formule, de l'humour (souvent mal perçu), de la provocation et de l'auto-dérision qui n'appartiennent qu'à lui. Et c'est toujours élégant. Un oeil lucide et avisé sur notre société. Ceci étant, j'ai préféré la 1ère moitié de l'essai, le reste frisant un peu le remplissage.
A quand un roman ? de la veine de 99 francs ou d'un Roman français.
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Les autres commentaires de cet ouvrage donnent le ton : j'ai trouvé ce livre « sans queue ni tête », premier et second degrés. Pas d'organisation, vulgaire, et pourtant, j'ai beaucoup aimé les autres ouvrages de l'auteur. Comme l'a très bien dit un internaute : chacun lit dans Beigbeder ce qu'il a envie de lire. le livre aurait pu être meilleur s'il avait été plus réfléchi (peut être est-ce le propre du terme « confessions »?). J'ai arrêté ma lecture à 82% par ras-le-bol. J'espère que son prochain ouvrage sera meilleur. Je ne conseille pas forcément ce livre de l'auteur mais plutôt Barrage contre l'atlantique.
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Avis d'Élodie
Auteur que je suis depuis ses débuts, fidèle à lui même : un poil vaniteux, exubérant…
Confession d'un homme trop autocentré sur lui même
Avec des questions et un regard qui peut passer débat .. bref, je ne vous le conseille pas Dommage
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