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Expert policier

Cet insigne est un peu comme un badge de police : il distingue les meilleurs lecteurs de romans policiers et de thrillers. D'Agatha Christie à Henning Mankell, de Simenon à C.J Box.
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En guise d'appât

Le héros est beau gosse, intelligent, charismatique, persuasif, rétif ce qu'il faut à l'autorité, homme parfait, époux parfait pour une femme sensible et compréhensive, plein de sang-froid et ayant toujours la réplique adéquate, mais aussi le flic indispensable ! P.A.R.F.A.I.T. vous dis-je !



La non-lecture du premier tome ne m'a pas manquée, il semble qu'à part l'arrivée du bébé, il n'y a pas eu grand-chose de nouveau, peut-être juste une de ses collègues qui a réalisé que ses efforts pour le conquérir sont voués à l'échec ? J'avais oublié : il est fidèle !



Un roman linéaire, pas un mot plus haut que l'autre, malgré de la violence, proprement décrite, des mésamitiés sur son nouveau lieu d'enquête, envoyé comme le sauveur pour aider ceux qui sont moins... tout ce qu'il est !



Je n'ai pas réussi à avoir un minimum d'intérêt, impossible de m'emballer ! Les personnages sont des clichés jusqu'au moindre des détails ; tout ce qu'on s'attend à trouver dans un polar est présent mais le mélange a fait long feu !



Je ne sais pas si la traduction a accentué l'effet d'écriture proprette mais je me suis ennuyée et j'avais l'impression que rien n'avançait ! Question intrigue, j'ai été tout autant dubitative, comment est-ce possible que des policiers n'ai pas réussi à trouver le moindre d'indice depuis des années mais que deux tartignoles et un beau gosse résolvent l'enquête en deux coups de cuillères à pot ?



S'il y avait eu un peu plus de coeur et de peps, j'aurais pu y croire, il y a peu ou pas de romans policiers crédibles, il y a juste des écritures plus captivantes et des personnages moins stéréotypés !



A chaque fois qu'il y a un bandeau dithyrambique de la part d'un journal, je finis épuisée de lassitude !



En dessous du bandeau la couverture est jolie avec son manoir ancien entre vert et gris !



#Enguisedappât #NetGalleyFrance

Jeux en Foli...ttérature XXI

Challenge Plumes Féminines 2024
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Prenez-moi pour une conne...

Excellent moment passé en compagnie d'Orane, 58 ans, mère de trois enfants maintenant adultes, mariés, parents d'enfants en bas âge.



Oups, j'ai failli oublier le beau Xavier, son mari qui fait tourner toutes les têtes.

Ce n'est pourtant pas faute d'en parler tout au long du bouquin, monologue d'Orane.



Le couple est très aisé, appartement luxueux à Versailles et la maison de famille d'Orane, à Saint-Aubin-sur Mer.



Le jour du mariage de Pauline, la "petite" dernière, en Normandie, tout est parfait : la cérémonie, la réception qui s'ensuit, les jeux, les discours...



Bien entendu, Xavier se montre condescendant envers Orane, mais pas plus que d'habitude, n'est-ce pas.

C'est sans importance et dans l'ordre des choses, tout glisse sur elle depuis tellement longtemps... le principal c'est qu'il l'aime.



Parce qu'il l'aime, elle en est sûre.

C'est juste sa façon d'être ; chassez le naturel, et blablabla.



D'ailleurs sa bande de potes se comporte de la même façon. De vannes en piques, ils se blessent mutuellement et rabaissent les femmes qui les entourent.



Le sourire d'Orane, nunuche de service, ne se lézarde jamais.

Si ça se trouve, elle ne comprend même pas le tiers des échanges, qu'ils la concernent ou pas.



Du moins, c'est ce que tout le monde croit.



Xavier contrôle tout ; c'est lui qui sait, c'est lui qui dit, c'est lui qui décide.



De mensonges en faux-semblants, les années ont passé, sereines, du moins en apparence.

Mais comme tout spectacle, au bout du compte il faut bien que ça se termine un jour.



Le lendemain du mariage, Xavier part chercher du pain ; son pote Vincent le ramène (le pain, pas le père et mari comblé).



*******



Un excellent roman qui sort de l'ordinaire.



On passe des heures dans l'esprit d'Orane sans éprouver le moindre ennui, malgré la longueur des paragraphes et des chapitres.

Pourtant, je redoutais un peu, mais c'est passé crême.



J'applaudis le talent de l'auteur qui est arrivé sans problème à se glisser dans la peau d'une femme. J'ai souvent vu des cas où ça ne passait pas du tout pour moi.



La plume est fluide et très agréable, l'humour corrosif.

Les personnages sont bien croqués et crédibles, on s'y attache.



Merci à mes amies Anne-So, Magie, Cricri et Iris pour leurs retours qui m'ont incitée à choisir ce roman.



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Sur la dalle

C'est avec énormément de plaisir que j'ai retrouvé le commissaire Adamsberg et son équipe. Je l'ai connu tout jeunot , j'ai suivi ses aventures ici ou là , j'ai essayé parfois de coincer ses bulles sans y arriver cependant. Que voulez vous ce "pelleteux des nuages" est à force devenu une personne à part entière dans mon imaginaire.

Louviec, non loin de Combourg , est le site d'un horrible assassinat . Gael Leven, le garde-chasse a été "massacré" . Adamsberg s'est lié d'amitié avec le commissaire Matthieu qui est chargé de l'affaire.. de fil en aiguille Adamsberg débarque avec sa garde rapprochée et va mener l'enquête avec Matthieu...

Il faudra partie de pêche les pieds dans l'eau et une nuit à la belle étoile allongé sur la dalle du Dolmen pour que les bulles acceptent de se montrer...

Vous n'en saurez pas plus. Il y a certes beaucoup d'action, beaucoup de moyens policiers, et beaucoup trop de morts ..mais l'univers créeé par Fred Vargas est à part, un brin hors du temps et peut en dérouter plus d'un. Personnellement je l' apprécie infiniment.

Et à votre avis quel livre ai-je sorti de ma bibliothèque?

Les mémoires d'Outre Tombe bien sûr !!
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La Meute

Sofia, d’origine syrienne, affectée à la sous-direction de l’anti-terrorisme est face à une vague de meurtres touchant des notables proches de l’extrême droite. Un tueur en série : l’Ange noir ? Une signature ! Une vengeance XXL ? Sofia, justicière pour l’honneur de son frère va se jeter dans la tourmente et avec un collègue, s’infiltrer au sein de cette quasi-secte en suivant les rituels initiatiques, en se battant « pour de vrai » avec armes et armures…

Que dire de plus de cette intrigue complexe et ambigüe, mêlant ressentiments familiaux, luttes d’influence, domination et barbarisme. Je me suis perdue souvent dans ses histoires imbriquées qui m’ont semblé peu crédibles même si je sais que nous sommes entourés de fêlés au quotidien.

J’ai noté quelques beaux portraits de femmes qui relèvent le niveau des « bas de plafond ».

Olivier Bal m’avait davantage convaincue avec son précédent thriller Roches de sang. Une expérience de lecture mitigée qui ne m’empêchera pas de lire le prochain !



Je remercie les éditions XO et #LaMeute #NetGalleyFrance

Lu en version numérique 13.99 €




Lien : https://collectifpolar.wordp..
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In These Words, tome 2

Je poursuis enfin ma lecture un peu « malsaine » de ce duel entre un psychiatre profiler et un criminel de la pire espèce genre « saigneur des agneaux » où l'on va naviguer entre les fantasmes sexuels les plus inassouvis et la triste réalité d'un tueur en série sans la moindre pitié ou compassion pour l'espèce humaine.



En effet, j'ai effectué un achat audace en acquérant les 4 volumes d'un coup mais dans la version limitée de luxe c'est à dire en grand format cartonné et avec une couverture rigide et une impression impeccable.



Il faut dire que la lecture du premier tome m'avait fortement marqué car je n'avais jamais lu quelque chose d'aussi passionnant dans le genre polar avec une telle profondeur des deux principaux personnages le Dr Katsuya Asano et Shinohara Keiji qui a été arrêté suite à d'horribles meurtres.



Evidemment, je suis époustouflé par les dessins et les couvertures sont tout juste magnifiques. J'ai rarement vu une telle précision de trait dans un manga. La qualité graphique saute aux yeux. C'est tout simplement monumentale. Petite particularité : les deux auteures sont des femmes (taïwanaises) et cela apporte une touche de grâce tout à fait exquise.



Je préfère préciser tout de suite que ce n'est pas le genre de lecture de manga grand public dans lequel je suis pourtant un habitué. On sort un peu des sentiers battus pour quelque chose de plus adulte et sulfureux et certes différent. Les scènes érotiques sont bien présentes. Cependant, ce n'est pas du tout ce qui fait la force de ce titre...



Il y a tout d'abord ce récit qui semble naviguer entre le rêve et le réel avec un côté psychologique assez marquant. C'est justement cette frontière assez trouble qui fait la force de ce récit en nous communiquant une sorte d'angoisse et d'insécurité dans cette confrontation.



On observera en effet une maîtrise de la mise en scène car tout est finalement assez bien amené dans ce thriller d'un nouveau genre. Et puis, ce fameux rebondissement scénaristique qui va nous laisser totalement abasourdi tout en restant crédible. Un tel niveau de maîtrise est rarement atteint. Cela m'a véritablement surpris. Bravo aux auteurs qui ont réussi leur pari !



On est presque torturé avec une seule envie finale : lire absolument le tome 3. Il faut dire que le scénario est réellement tout à fait original ce qui fait du bien. C'est à la fois fluide et agréable à lire. Que demander de plus ?!



Certes, il y a des scènes de sexe qui peuvent mettre mal à l'aise. Cependant, ce n'est pas gratuit car cela sert véritablement ce récit enrobé d'un parfum sulfureux. Après tout, c'est adulte consentant. Je ne cache pas que je recherche une certaine maturité dans mes lectures assez éclectiques où le goût n'est pas exclusif.



On peut affirmer que c'est un chef d’œuvre du genre qui ne laissera absolument pas indifférent le lectorat. Mais bon, il faut aimer s'aventurer sur des pistes éloignées des standards où la douleur et l'amour se rejoignent d'une certaine manière...
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Le morpho bleu

Chronique d’une flingueuse : l’Avis de Sylvie K pour Collectif Polar

Azor Streyes se rend chez son ami Tom pour un vernissage, ils sont amis depuis les bans de l’université. Ils sont opposés tant physiquement que par leur profession ; l’un est flic, inspecteur de police l’autre un dandy qui évolue dans le marché de l’art.

Le lendemain Azor file dans l’Illinois ou le corps d’une femme est découvert nu recroquevillé et congelé !

Fait surprenant d’autres corps sont découverts dans différents états avec les mêmes signes distinctifs un morpho bleu tatoué sur le cou, les mêmes traits de visage et chacune portant un nom de jazzman !

Les pistes convergent vers des modèles féminins que Tom connaît bien, il est même proche de certaines. Azor doit trouver ce qui les rapproche et si Tom a un lien avec ces meurtres.

Il va découvrir un satellite baptisé Morpho et une « secte » les membres de la Toile, Il va se rendre d’un état à l’autre jusqu’en Floride pour mener cette enquête.

L’auteur se sert de l’enquête pour dépeindre un contexte celui du monde de la peinture en y mêlant un côté métaphysique.

Son écriture et son style sont simples et efficaces.

L’histoire est complexe et émaillée d’informations biologiques voir scientifiques qui au vu du métier de l’auteur sont certainement vraies.

Il y a des personnages secondaires surtout des femmes qui gravitent autour d’Azor.

J’ai eu du mal à suivre ses tribulations et ses rapports avec les filles qui lâchent des indices avec parcimonie, d’où un effet de longueur. Je dois pourtant lui concevoir une certaine pugnacité dans l’enquête.

Malgré ce bé mol, ce polar qui est un géo-polar sur la fin m’a fait passer un bon moment et je ne regarderai plus un morpho avec le même regard……..

C’est le premier roman de Jean-Louis Roujean et je suis certaine que d’autres suivront tout aussi passionnants !



Mes remerciements aux Editions Librinova pour l’envoi de cet e-book

Et si vous voulais en savoir plus sur ce polar et son auteur, vous pouvez cliquer sur lr lien ci-dessous 🔻🔻🔻
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Les Enquêtes de l'agent spécial Beth Katz, tome..

Lorsque Miss Aline m’a proposé sa lecture de « Anges d’ombres« , je ne suis aperçu que c’était le tome 2 des Enquêtes de l’Agent Spécial Beth Katz. Aussi je me suis dit tiens, je vais tenter de lire le premier tome de cette série, d’autant que j’en avais lu une très bonne critique sur le blog « Les livres d’Eve«

Aussi je me suis lancé dans le 1er tome de la série consacré à l’inspectrice Beth Katz, agent du FBI et fille de tueur en série

Mais alors que nous raconte Filles Fleurs

Dans la sombre forêt de pins qui entoure la paisible ville de Rattlesnake Creek, le corps d’une jeune fille gît sur le sol. Ses cheveux d’un blond angélique cascadent sur ses épaules et ses yeux vides fixent le ciel…

Beth Katz, agent spécial du bureau fédéral d’investigation vient d’être envoyé dans ce coin perdu de l’Amérique profonde après avoir déraper dans une enquête sur un violeur en série.

Devant ce crime d’une écolière, Beth Katz ne peut pas rester insensible. Aussi notre enquêtrice du FBI avec son coéquipier Dax Styles vont aider le shérif Ryder à interpeller ce tueur de petite fille Mais ce que ne savent pas ceux-ci, c’est que Beth est prête à tout pour retrouvé le timbré qui a tué et sans doute enlevé une autre petite fille. Car quand elle a vu la scène de crime ainsi , notre enquêtrice fait rapidement le rapprochement avec une autre affaire, un cold case. Aussi l’agent Katz va partir en chasse et traqué ce dangereux prédateur quitte à mettre sa vie en danger et pourquoi pas à assassiner elle même ce tueur en série.

Ce que j’ai le plus aimé dans ce triller très efficace c’est son héroïne. J’ai aimé Beth Katz qui ont l’apprend dés le début est, elle même, une tueuse en série, fille de tueur en série qui travaille pour le FBI pour traquer les psychopathes de tous genres. Bref une vrai badasse comme disent les jeuns. 😉😋

Sinon si vous aimé les thrillers efficace, celui-ci est un vrai page turner qu’on ne lasse pas, une fois commencé.

C’est aussi une lecture fort distrayante malgré ses sujets difficiles.
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Dompter les vagues

En 1985, Eulabee et ses copines ont treize ans, bientôt quatorze. Elles sont en quatrième, à Spragg, une école privée élitiste, réservée aux filles. Elles vivent dans un quartier huppé de San Francisco et elles ont la sensation que les rues de Sea Cliff leur appartiennent. Eulabee et Maria Fabiola sont amies depuis la maternelle et deux autres filles se sont greffées au duo : Julia et Faith. Tous les jours, elles vont ensemble en cours. Un matin, une scène, d’apparence banale, les sépare. Un homme leur demande l’heure. Eulabee lui donne et il répond qu’il pensait qu’il était plus tard. Maria Fabiola s’indigne : elle dénonce des gestes ignobles et des paroles menaçantes. Julia et Faith appuient sa perception, Eulabee la récuse : elle n’a rien constaté de répréhensible. Face aux policiers, chacune maintient sa version.



Cet évènement brise leur amitié. Eulabee est exclue du groupe. Elle subit alors l’effet de masse et est ostracisée, au sein de l’établissement scolaire. Aucune fille ne lui parle : elles ont toutes peur de subir les foudres de Maria Fabiola et de ternir leur réputation. Qui dit la vérité ? La question ne se pose pas, car Maria Fabiola a une telle aura que ses paroles sont crues. Vaillamment, Eulabee affronte la solitude et le rejet. Mais plusieurs mois plus tard, son ancienne amie disparaît. La panique envahit le quartier.



Dompter les vagues est un roman sombre, nostalgique et douloureux sur l’adolescence et le besoin d’exister, de tester ses limites, de tenter des nouvelles expériences, sur l’envie d’être remarqué, l’attrait de la sexualité et les changements physiologiques et psychologiques de la puberté. Il décrit, aussi, l’aveuglement des adultes et leur responsabilité dans les problèmes, dont ils ne perçoivent pas l’ampleur et n’anticipent pas les répercussions éventuelles. Quels messages refoulés expriment l’attitude de chacun des jeunes de l’histoire ? L’adolescence est une période difficile et chacun essaie de la traverser avec des armes contradictoires. Le besoin de se démarquer s’oppose à celui de ne pas être différent ; l’attirance pour le risque se mêle à la connaissance du danger ; les mensonges et les vérités se confondent, etc. J’ai adoré Dompter les vagues.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Dormez en Peilz

Se déroulant non loin de Sète, plus précisément à Frontignan belle localité occitane en bord de mer, le Festival International du Roman Noir, plus communément désigné sous l'appellation FIRN, a pour particularité, outre sa programmation impeccable, de convoquer régulièrement des romancières et auteurs suisses à l'instar de Joseph Incardona, bien sûr, mais également de Marie-Christine Horn ou de Stéphanie Glassey deux icônes de la littérature noire helvétique dont on a pu dire le plus grand bien au détour des pages de ce blog. Pour l'édition 2024, c'est Emmanuelle Robert qui a représenté la Suisse avec ses deux romans aux allures de polar que sont Malatraix (Slatkine 2020) et Dormez En Peilz (Slatkine 2023) qui ont connu un succès certain dans nos contrées romandes, en nous permettant de côtoyer le monde du trail pour le premier récit tandis que le second se déroule dans le cadre somptueux de la Riviera vaudoise, autour de l'univers des sports nautiques tels que la plongée en eau douce et le paddle. Journaliste qui s'est tournée vers la communication, cette passionnée de littérature policière connaît très bien cette région lémanique puisqu'elle a grandi à Montreux, non loin de cet îlot légendaire de Peilz qui a inspiré tant Byron qu'Andersen et qui donne son titre à ce nouveau polar. Avec un tel cadre lacustre, il n'est pas étonnant de retrouver Emmanuelle Robert à l'occasion du Festival du Lac 2024 prenant ses quartiers au sein de la ferme de Saint-Maurice à Collonge-Bellerive dans le canton de Genève où elle côtoiera plus d'une centaine d'auteurs renommés comme Laurent Petitmangin, Marie-Christine Horn, Joseph Incardona, Corinne Jaquet et Nicolas Verdan pour ne citer que quelques uns des représentants du roman noir et du polar présents à cet événement.



En mai 2021, c'est l'effervescence sur les rives du Léman que l'on s'approprie à nouveau après cette longue période de restriction en lien avec la pandémie. A cette occasion, Fabienne Corboz, plongeuse chevronnée que l'on surnomme Ab Fab, a pour projet de battre le record de profondeur dans le lac. Mais l'événement est relégué au second plan, lorsque son compagnon, l'avocat et ancien chanteur de variété Patrick Zwerg, disparaît au large de l'île de Peilz alors que l'on ne repère que son paddle à la dérive. S'agit-il d'un accident ou d'un crime ? C'est ce que doit déterminer Stéphanie Rusca, cheffe de la brigade du lac qui se met au service du commissaire Chalabagne, secondé de l'inspectrice Abimi en charge de l'enquête. Mais à mesure que les investigations progressent, les secrets remontent à la surface tandis que les tragédies se succèdent en bouleversant le petit microcosme des sports aquatiques lacustres.



En préambule, il est préférable de lire tout d'abord Malatraix, premier roman d'Emmanuelle Robert, afin d'assimiler avec plus d'acuité le contour de la personnalité des protagonistes que l'on retrouve dans Dormez En Peilz à l'instar de la journaliste Aline Moser et du capitaine de la police municipale Riviera-Chablais, Max Kender dont on ne saisit pas si aisément que cela les affres dont ils ont été victimes précédemment. Il en va de même pour les rapports qu'entretient Fabienne Corboz, personnage central de ce second opus, avec son ex-mari, un homme d'affaire en fuite suite à des malversations qui semblent trouver leur origine dans le premier ouvrage. Hormis ce léger écueil qui n'aura pas d'interférence dans la compréhension de l'intrigue, on apprécie la maîtrise de la romancière déclinant avec une certaine aisance l'interaction de plus d'une trentaine d'individus au gré d'un récit aux ramifications multiples sans jamais que l'on ne s'y perde, si l'on fait un léger effort de concentration rendu d'ailleurs plus aisé avec la présence d'un répertoire des différents personnages présents dans le roman. S'articulant autour de trois parties portant les noms de lieux emblématiques des profondeurs du lac Léman que fréquentent plongeurs et apnéistes, Emmanuelle Robert s'empare de cet univers si particulier de ces sports de l'extrême en se focalisant sur la plongée en profondeur tandis que les crimes s'enchaînent sur le plan d'eau majestueux en décimant l'entourage de Fabienne Corboz, cette soixantenaire dynamique et sportive qui s'est libérée d'un mariage sans issue. On apprécie particulièrement le caractère affirmé de cette femme pleine d'énergie en découvrant quelques aspects plus sombre de sa personnalité à mesure que l'enquête progresse. Ainsi, la romancière décline une intrigue policière extrêmement solide en nous permettant de côtoyer les différents acteurs des instituions policières et judiciaires du canton de Vaud au détour d'investigations au réalisme surprenant, tout en prenant plaisir à découvrir les parcours des enquêteurs qui vont se pencher les crimes frappant la région. Tout cela se déroule dans le cadre sublime de cette Riviera vaudoise qui a vu passer tant de personnalités que ce soit Ernest Hemingway, Charlie Chaplin ou Freddy Mercury pour ne citer que certains de ces artistes qui ont succombé aux charmes des lieux qu’Emmanuelle Robert restitue avec ferveur au gré d’un texte imprégné de mystère et de tension sans jamais abuser des artifices propre au genre hormis peut-être cette propension au "name-dropping" helvétique qui semble affecter bon nombre d'auteurs de la littérature noire romande avec cette sensation de déjà lu qui pourra agacer certains lecteurs tandis que d’autres apprécieront ces clins d’oeil dispensables. Immergé, c’est peu de le dire, au sein de cette atmosphère si singulière qui émane de cet environnement lacustre méconnu, il faut bien avouer que Dormez En Peilz nous maintiendra dans un état d'éveil fébrile afin de découvrir les tenants et aboutissants d’une intrigue aussi captivante que surprenante.





Emmanuelle Robert : Dormez En Peilz. Editions Slatkine 2023.



Festival du Lac. 6 & 7 juin 2024. Ferme de Saint-Maurice à Collonge-Bellerive. Canton de Genève.



A lire en écoutant : Noyés Dans La Masse de Phanee de Pool. Album : Algorithme. 2023 Escales Productions.
Lien : http://www.monromannoiretbie..
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De force

Challenge plumes féminines 2024 – n°43



J’ai déjà testé deux fois cette auteure et ça n’a pas été une réussite (un abandon rapide et un second au bout de 6h). Je pense que celui-ci sera sa dernière chance dans ma pal. Étant toujours en rupture de concentration pour les romans papier, je l’ai donc écouté.



Alors certes, celui-ci a été écouté jusqu’au bout. Mais il ne restera pas très longtemps dans ma mémoire. Ce n’est seulement qu’à la fin de ce roman que je me suis attachée un minimum aux personnages, j’ai versé une petite larme… L’histoire a réussi à m’intriguer car elle est proche de notre réalité, ça pourrait arriver à n’importe qui d’un peu fortuné et ayant une certaine réputation à préserver. N’empêche quand on voit le caractère de la personne, ça fait froid dans le dos. Comment un chirurgien peut-il être aussi ignoble ? À mon avis, ce genre de personnes doit forcément exister dans le milieu médical… Surtout quand on voit l’état de notre système de santé actuel… J’ai imaginé différentes solutions et fins à cette histoire mais j’étais bien loin du compte. L’auteure a ainsi créée une histoire suffisamment tordue pour qu’elle soit concevable dans la vraie vie. Mais je ne veux être à la place d’aucun des personnages… mais je n’ai ressenti aucune des affres d’un thriller psychologique puisque je ne me suis attachée à aucun des personnages. Entre le père mégalo et incestueux, la jeune fille de 20 ans sans cervelle, le jeune garde du corps torturé et la belle-mère jalouse, c’est difficile de se mettre à leur place et de les apprécier. Ou sinon, il faut être un brin maso…



Comme vous l’aurez compris, la magie n’a de nouveau pas opéré avec ce 3ème roman, même s’il m’a permis de faire du jardinage sans penser à rien d’autre. J’ai encore Glen Affric dans ma pal audio, je testerai peut-être mais ça sera le dernier. L’auteure choisit toujours des sujets pouvant être de société mais avec des personnages particulièrement abjects. Je vous conseille donc de le découvrir pour vous en faire votre propre avis.



Sur ce, bonnes lectures à vous ;-)
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Délivrées

La violence, omniprésente. C’est d’ailleurs le titre original du roman de Delilah S. Dawson racontant le parcours de femmes Délivrées dans un monde qui vacille.



Encore une histoire de pandémie, me direz-vous. Oui, sauf qu’elle est très singulière et que le récit se focalise surtout sur ses personnages féminins, le contexte ne servant qu’à accentuer le message.



Une famille, plusieurs générations. Une mère tout d’abord, vivant sous le joug d’un mari tyrannique et brutal, l’archétype du pervers narcissique. Ses deux filles ensuite, une adolescente déjà fortement confrontée à cette violence dans le cercle familial et dans sa vie personnelle, et une gamine lumineuse de cinq ans pas encore gâtée par l’ambiance délétère. Et se rajoute une grand-mère « de la haute » qui va devoir remettre les pieds sur terre.



Un contexte qui offre les ingrédients pour un thriller psychologique, sauf que l’autrice a voulu sortir des schémas habituels, son cursus passé d’écrivaine de romans fantastiques n’y est pas étranger.



L’épidémie qui s’abat sur le monde va rebattre les cartes. Et, d’une certaine manière, traiter le mal par le mal. Son nom : la Violence, justement. Les infectés se mettent à avoir des crises qui les poussent aux pires extrémités, en réaction à une agression ou juste un stress.



Chelsea, cette mère, va subir comme user de ce virus. Le reste de la famille et elle vont voir leurs vies chamboulées, d’une manière que le lecteur n’imaginera pas.



À part les excès de cette épidémie qui parsèment le récit, lui insufflant une aura étrange, le reste de l’histoire de ces femmes est très crédible. À tel point que les scènes de violence conjugale sont difficilement soutenables tellement elles sont fortes et expressives. Terribles moments qui font prendre conscience de tous les détails de ce genre de relations.



Delilah S. Dawson dénonce, mais ne le fait pas dans le vide, sa postface où elle parle de son propre parcours ne peut que renforcer la puissance de ces passages. À travers cette fiction, on sent qu’elle a puisé dans son parcours personnel, et qu’elle a voulu l’exorciser.



C’est donc une histoire de femmes, un seul personnage masculin surnage dans un éventail de salauds, mais c’est bien pour ouvrir les yeux de tous. La parole s’émancipe, mais ces horreurs du quotidien sont toujours aussi présentes. Une accumulation de scènes uppercuts dans un texte qui met la violence au centre, au premier degré comme de manière plus figurée.



Le roman n’en reste pas moins une fiction, où ces personnages vont avoir la possibilité de s’émanciper, grâce aux rencontres surprenantes sur leurs chemins de vie bouleversés. Une aventure humaine au propos puissant, même si l’idée de répondre à la violence par la violence est parfois limite. Le propos se veut volontairement provocant pour faire bouger les lignes.



On s’attache fortement à ces personnages, même à la grand-mère atrabilaire, le cœur du lecteur palpite à leurs côtés, à vivre des émotions fortes.



Delilah S. Dawson propose un récit plein de rage, mais où la résilience est possible. Les femmes qu’elle met en scène sont Délivrées de l’oppression de la violence quotidienne. Parce que le monde change, et qu’il doit changer encore davantage.
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Mör

Est-ce le fruit de la lassitude ? De la répétition d’une construction présent-passé, Londres-Suède, qui conduit les trois premiers romans de Johanna Gustawsson mettant en scène Emily Roy et Alexis Castells (Block 46, Mör et Sång) à se ressembler terriblement ? Ou tout simplement n’étais-je pas à ma lecture, perturbé par des événements familiaux ?

Le fait est que j’ai trouvé un faux rythme à ce polar bien longuet.



De plus, comme dans Sång, Gustawsson fait finalement se croiser tous les personnages secondaires ; une accumulation de coïncidences qui finit par faire se lever les sourcils du moindre individu un peu rationnel.



Pour ceux qui voudraient malgré tout se lancer dans la lecture du roman, j’ajouterai qu’il ne faut pas pas trop tenir compte de la quatrième de couverture. Ne vous attendez pas à des révélations sur Jack l’éventreur, ou si vous êtes amateur de gore à des litres de sang inondant les pages, Mör est un polar somme toute assez plat.
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Wayward Pines, tome 3 : Destruction

Alors là, c'est la grosse déception : Tobias fait tout ça pour la femme d'un autre ; Ethan a mis le souk sans réfléchir aux conséquences ; l'auteur nous décrit les dernières heures de certains habitants.

Pfff, que de longueurs. Et les aller et venues d'Ethan ont eu raison de ma patience, comme si l'auteur ne savais pas quoi faire de son personnage principal.
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Wayward Pines, tome 2 : Rébellion

J'avais hâte de retrouver Ethan et sa petite famille à Wayward Pines, savoir comment ils allaient se rebeller.

Certes, j'en ai appris plus sur Pam ; découvert que Pilcher avait une fille et j'ai été intriguée par le mystérieux Tobias.

Mais je dois avouer que cette rébellion a pris une drôle de direction et tardait à venir.

Je suis allée au bout, mais peu convaincue.
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Hurlements

Un accrolivre réussi, un thriller au suspens efficace.



Un polar avec des personnages un peu caricaturaux, le « Cowboy », vieux flic peu respectueux des règles et la jeune psychologue surnommée « Menthe-à-l’eau ».



Avec des victimes au sort particulièrement horrible.



Avec un tueur au parcours et aux motivations tout à fait tordues.



Et pas le genre de lecture dont on tire de belles citations.



Mais une intrigue qui tient la route et offre quelques heures d’évasion… et peut-être l’envie d’écouter un peu de musique…

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Comment obtenir cet insigne?
    Les insignes experts sont attribués aux spécialistes ou amoureux d'une thématique littéraire, en fonction de la qualité et de la diversité de leurs critiques sur cette thématique

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