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Critiques de Salman Rushdie (483)
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Le Couteau : Réflexions suite à une tentative d..

Je l'attendais de pied ferme ce dernier Salman Rushdie.

Non pas pour le sensationnalisme après sa tentative d'attentat à coups de couteau, surtout parce que je me doutais que ça allait lui donner matière à écrire pour ce conteur né.

Et, je ne fus pas déçu du tout.

Il y a ce côté universel lorsque l'on parle du soutien de la famille, de la sœur, ou du fils.

Un recul aussi sur ces œuvres que l'on a envie de (re) découvrir.

Un message de paix universel, sans haine et beaucoup d'espoir. Un exercice difficile lorsque l'on voit le chemin traversé. Vous le lirez.

Mon meilleur livre de l'année pour le moment, assurément.
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Le Couteau : Réflexions suite à une tentative d..

Le 12 aout 2022, Salman Rushdie a été victime d’une tentative d’assassinat au couteau lors d’une conference.



Dans un premier temps, son pronostic vital est engage.



Puis au fur et a mesure des soins, il a pu se reconstruire physiquement et moralement.



Son assaillant se nommera A et est age de la vingtaine.



Dans ce livre, Salman Rushdie nous parle de sa vie en tant qu’écrivain (avec la fatwa qu’il a connu suite a la sortie de son livre « les versets sataniques ) , de sa vie amoureuse avec Rachel Eliza Griffiths ( romancière qu’il a connu il y a quelques années) et de cette attaque qui a dure 27 secondes mais pédant laquelle il a reçu une vingtaine de coups de couteau touchant de nombreux organes.



L’auteur nous livre ses réflexions sur sa survie ( l’importance de son entourage familial) , sur sa rééducation physique ( la perte de son oeil sera definitive) , sur son assaillant, sur son pourquoi de cette attaque, et sa reconstruction mentale.



Mêlant scènes d’horreur, de souffrance, d’amour, d’amitié et parfois de scènes très drôles ( notamment celle de sa rencontre avec Eliza) , Salman Rushdie revient sur cet événement très récent.



Salman Rushdie ne pouvait rester passif face a cette tentative de meurtre. Il a été pro actif et c’est surement ce qui lui a permis de s’en sortir avec le moins de traumatismes possible.



J’ai beaucoup aime cette lecture qui fut pour moi un moment ou l’auteur se livre avec toute sa sincerite sur cet evenemnt tragique.

L’auteur de cette attaque a plaide non plaide non coupable et n’a pas encore été juge à ce jour.
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Le Couteau : Réflexions suite à une tentative d..

«La non-réalité est la seule arme avec laquelle on peut écraser la réalité, pour pouvoir la reconstruire ensuite.» Les réflexions littéraires et politiques de Rushdie dépassent le seul fait religieux pour éclairer la prodigieuse diversité du monde.
Lien : https://www.lesoir.be/589825..
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Le Couteau : Réflexions suite à une tentative d..

Pour tous les humains qui espèrent la victoire de la liberté sur l'intolérance, le couteau insolent de l'auteur constitue une arme historique.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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Essais: 1981-2002

L’auteur des Enfants de minuit et des Versets sataniques, qui toute sa vie a appartenu à un groupe minoritaire, y aborde en homme de lettres, avec l’intelligence et l’humour subtil qu’on lui connaît, des oeuvres, des auteurs ou des enjeux — l’exil, la littérature, le nationalisme indou, la défense de la laïcité. En plus d’y avoir semé partout et sans aucune ambiguïté un éloge du roman et de la liberté d’expression.
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Haroun et la Mer des histoires

Après avoir lu des livres autour de la mer, qui m'ont plus ou moins désespérée, j'ai décidé de lire ce court roman de Salman Rushdie car si sa prose n'est pas toujours réjouissante, Rushdie sait également teintée sa plume d'humour.



Dans ce conte, écrit pour son fils après la fatwa qui a été lancée sur l'auteur, Salman Rushdie, nous régale d'une histoire à la mode orientale. Il est question de Djinns, d'êtres fantastiques, d'un enfant qui ne croit pas dans les histoires... et qui un peu à la façon Peter Pan va être obligé d'y croire.



C'est parfois léger et parfois nettement moins mais d'une façon agréable. Beaucoup de questions sont abordées. Et suivant le niveau de lecture, on y trouvera des réflexions philosophiques mais également des traits d'humour.



C'est un moment très agréable.
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Le Couteau : Réflexions suite à une tentative d..

Près de deux ans après avoir survécu à une tentative d'assassinat, l'écrivain revient sur les événements.
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Le Couteau : Réflexions suite à une tentative d..

Beaucoup de bruits autour de ce livre qui est loin d’être le meilleur de l’auteur. Pour résumer, je dirais qu’il se divise en trois grandes sections consacrées respectivement à l’attaque, le retour à la vie quotidienne (difficile - on le comprend bien - et médicalisée) et familiale (les siens l’entourant de près), et une fin surprenante qui met l’auteur en un face à face imaginaire avec son agresseur. Entre l’attaque décrite au début, bouleversante évidemment, et cette fin très intéressante, il faut beaucoup de patience, voire surmonter beaucoup de moments d’irritation. La plume grinçante et pleine d’autodérision n’ont pas suffi (c’est personnel) à faire oublier mon désintérêt sur la partie liée au quotidien et au retour à la vie. Le genre de l’autofiction s’avère compliqué, même avec les récits qui s’appuient sur une telle tragédie.
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Le Couteau : Réflexions suite à une tentative d..

27 secondes. C’est le temps que dura l’attaque au couteau de ce jeune assaillant américain de 24 ans d’origine libanaise, contre l’écrivain Salman Rushdie, alors âgé de 75 ans, le 12 août 2022 à Chautauqua dans l’Etat de New York.

Ciblé par une fatwa à l’initiative de l’ayatollah Khomeini en 1989 après la parution des « Versets sataniques » , Salman Rusdie devient un symbole de la lutte pour la liberté d’expression et contre l’obscurantisme religieux.

Publié aux éditions Gallimard le 18 avril dernier, » Le couteau, réflexions suite à une tentative d’assassinat » est certainement le plus intimiste et le plus vibrant des romans de Salman Rushdie.

Dans ce roman autobiographique, Salman Rushdie fait l’éloge de l’Amour. Ils ne se connaissent que depuis quelques années lorsque le drame a lieu. Et pourtant, la romancière, poète et photographe Rachel Eliza Griffiths sera certainement la pièce maîtresse de son rétablissement improbable au vue de la gravité des blessures. A plusieurs reprises dans le texte, il insiste sur la force de leur amour, sur l’unité de leur couple et la bienveillance inaltérable qui les unit. La présence également à ses côtés de ses deux fils, de sa soeur et de ses fidèles amis, sera pour l’auteur une aide précieuse à son rétablissement.



 » J’ai toujours pensé que l’amour est une force, que, sous sa forme la plus puissante, il peut déplacer les montagnes. Il est capable de changer le monde. « 

Mais pour l’auteur aux 22 livres publiés, après la guérison physique (malgré la perte de son oeil droit) il est indispensable de poser les mots. D’écrire sur ce drame avant de tourner la page.

 » Tant que je n’aurais pas affronté l’attaque, je ne pourrais rien écrire d’autre. Je compris qu’il fallait que j’écrive le livre que vous êtes entrain de lire avant de pouvoir passer à autre chose. Ecrire serait pour moi une façon de m’approprier cette histoire, de la prendre en charge, de la faire mienne, refusant d’être simple victime. J’allais répondre à la violence par l’art. « 

Après des mois de convalescence physique donc, que Salman Rushdie décrit avec autant de simplicité que d’humour, l’heure est à la résilience. Et pour ce faire, il met en scène un dialogue fictif avec A., l’auteur de l’attaque. Une manière d’exorciser une rencontre/une confrontation qui n’aura certainement jamais lieu…

 » Je dois inventer une façon d’entrer dans sa tête, je dois essayer de l’imaginer, de le rendre réel. « 

Ce nouveau roman de Salman Rushdie est une déclaration d’amour à la vie, aux secondes chances et surtout à l’écriture !
Lien : https://missbook85.wordpress..
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Le Couteau : Réflexions suite à une tentative d..

De la lame aux larmes.

Que pouvait faire Salman Rushdie de la terrible attaque au couteau dont il a été victime le 12 août 2022 ? Pas seulement des cauchemars et une collection de cicatrices. Il était écrit qu'il en ferait un livre. Ce dernier est indispensable, fatwa contre l'obscurantisme mais surtout un éblouissant récit personnel de survie.

Il nous offre un témoignage aussi sincère que chirurgical de sa reconstruction psychologique et physique qui m'a rappelé « le lambeau » de Philippe Lançon. Dans les deux cas, deux survivants qui ne se présentent pas comme des héros mais comme des hommes agressés pour ce qu'ils représentent et défendent, qui ne mettent pas de pudeurs sur les douleurs morales et corporelles, qui doutent mais qui s'accrochent et qui refusent de sombrer dans la haine pour ne pas perdre leurs âmes. le besoin de mettre des mots sur des actes effroyables participe à la posologie des écrivains … pour tourner un peu la page.

Salman Rushdie nous raconte ainsi sa tentative d'assassinat, sa passivité au moment de l'évènement, les frôlements de la mort, son retour à la vie, l'amour des siens, tous les soins apportés à sa tripaille agrafée, non sans ironie avec les trajets à contre-sens de sondes intrusives, ses peurs face aux incertitudes des diagnostics et ses réflexions sur… l'Autre.

Il ne nomme pas son assaillant, un mépris plus que mérité pour un être qui a perdu toute humanité. Salman Rushdie essaye de retracer le parcours de ce pathétique illuminé qui n'a pourtant pas la lumière à tous les étages, mais il se heurte au mur infranchissable de la bêtise. le récit est édifiant, ne manque pas d'élégance, d'humour et je recommande vivement le passage virtuose dans lequel l'auteur invente une rencontre fictive, à couteaux tirés si j'osais, avec son agresseur dans sa prison.

Le destin de Salman Rushdie est fascinant.

J'ai toujours été plus admiratif de l'homme que de l'écrivain. le réalisme magique de ses histoires ne m'a jamais touché. « Quichotte » avait été une grande déception, « La Maison Golden » n'était pas faite pour ma pomme, « Deux ans, huit mois et vingt-huit nuits », c'est Voltaire qui nous sert un Djinn. « Shalimar le Clown » et « Les enfants de minuit » me laissent de meilleurs souvenirs de lecture mais je trouve que sa vie est de loin son meilleur roman. Il lui doit une grande partie de son immense célébrité, ce dont il a bien conscience et qu'il ne manque pas de regretter dans son livre.

La fatwa datait de 1989. Il avait conscience du danger mais avec le temps, peu à peu, on lui parlait de plus en plus de ses romans pour ce qu'ils étaient et moins des réactions qu'ils suscitaient de la part de tous les barbus fanatiques qui ne l'avaient jamais lu.

Salman Rushdie a perdu un oeil. Pas son regard.

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Knife: Meditations After an Attempted Murder

Lu et aimé.



J'ai lu conjointement la version originale et la traduction française, plus par curiosité qu'autre chose. Le traducteur s'en sort très bien, à part quelques passages traduits trop littéralement à mon goût.



Salman Rushdie livre un témoignage honnête, clinique, et touchant sur l'agression terrible dont il a été victime, sur l'attaque, sur les motivations de son assassin raté, sur son hospitalisation, les soins prodigués, son entourage, sur l'écriture coûte que coûte.



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Notes vocabulaire :

J'ai appris ce qu'était la iatrogénie médicamenteuse : désigne l'ensemble des effets indésirables provoqués par la prise d'un ou plusieurs médicaments
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Le Couteau : Réflexions suite à une tentative d..

Le 12 aout 2022, Salman Rushdie faisait l'objet d'une tentative d'assassinat sur un campus américain. Sauvé "miraculeusement", il a senti la nécessité de mettre à distance le traumatisme par l'écriture d'un livre.

C'est avec beaucoup de dignité et de sincérité qu'il relit les événements, raconte ses souffrances et ses angoisses. Il s'est reconstruit et en est fier. A juste titre.

Rushdie n'est pas mon auteur favori, son univers est loin du mien et j'ai du mal à y pénétrer, à y trouver ma place. Mais je me réjouit profondément qu'il ait échappé à la mort. On peut combattre autant d'idées qu'on veut, d'où qu'elles viennent (et il est bon de le rappeler), rien ne justifie qu'on s'attaque physiquement à un homme en raison de ses idées. Dans ce sens, le Couteau est un livre réjouissant, car il met KO son adversaire, et c'est tant mieux. Pour le reste, il y a selon moi à prendre et à laisser. Borgne ou pas borgne, son regard sur le monde, sur l'art, sur la vie, n'est pas le mien mais il a infiniment plus de talent que moi pour le partager...

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Luka et le feu de la vie

A Kahani vit Luka, 12 ans, rêvant de vivre une grande aventure, lui tout seul, d’émigrer au pays des Gauchers.



Son père Rachid Khalifa conteur, l’encourage à vivre toutes ses aventures d’enfant; mais un matin nul ne va parvenir à réveiller ce dernier; pour Luka il est prisonnier du Grand Sommeil.

Est-ce la conséquence de la malédiction incendiaire lancée par l’enfant au Capitaine Aag, directeur détesté et détestable d’un cirque?



Pouvoir de l’imagination de l’enfance, révolte provoquée par la mort annoncée d’un parent, croyance en un autre monde, de vrais sujets sont posés à travers un conte mêlant légendes, mythologie et jeux vidéo.



Un mariage, voire un grand écart qui rend perplexe et peut laisser le lecteur sur le bord de la route….

En fait, on entre ou pas dans le jeu….
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Le Couteau : Réflexions suite à une tentative d..

Témoignage fort de Salman Rushdie qui relate dans ses moindres détails l'attentat contre sa personne et tout les faits qui s'en sont suivies...les étapes de sa guérison , autant physique que mentales, l'amour de son entourage...J'ai bien aimé le chapitre qui instaure un dialogue imaginaire entre lui et son agresseur qu'il nomme jamais sinon que par la simple lettre A.
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Victory City

Il était une fois….

Pampa Kampana a 9 ans lorsqu’elle devient orpheline et devant le sacrifice de sa mère, la déesse Pampa va se mettre à parler par sa bouche d’enfant.

C’est ainsi que la destinée de prophétesse et faiseuse de miracles de Pampa va débuter.



Après 9 ans dans une grotte aux côtés d’un moine, 9 ans dans le silence, Pampa va effectuer son premier miracle, donnant un sachet de graines magiques à 2 frères, Hukka et Bukka Sangama, bouviers de leur état, afin qu’ils fassent sortir de terre un royaume à l’emplacement du sacrifice de sa mère et des femmes de son village d’enfance.



Ainsi naquit au XIVeme s. dans le sud de l’Inde, Bisnaga, la cité de la victoire avec à sa tête Hukka Raya 1er.

Pampa Kampana veillera sur ce royaume durant plus de 200 ans, influençant les décisions, assistant aux victoires comme aux défaites, au développement comme à la décadence du royaume, restant seule et perdant tous ceux qu’elle chérissait.



Le seul but de toute sa longue vie : former des gens cultivés et larges d’esprit, hommes et femmes pareillement, toujours au fait de la beauté du savoir en lui même, de la responsabilité des citoyens de coexister et d’un engagement à œuvrer pour le bien-être de tous.



Nombreuses sont les questions posées par ce conte : qu’est ce que l’être humain? Qu’est ce qui fait de lui ce qu’il est? Quelle place doivent avoir les femmes dans la société? Quel rapport religion et pouvoir doivent ils entretenir?



L’histoire a quelque chose d’envoûtant… certes la complexité des noms coupe parfois la fluidité de la lecture mais l’écriture est belle, prenante, imagée.

Un beau plongeon qui n’a de dangereux que la forte probabilité d’aspirer le lecteur dans un autre temps, un autre monde.

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Le Couteau : Réflexions suite à une tentative d..

Je n'ai lu "le" roman sur bien après sa sortie, quand, naïvement, je pensais - et Rushdie lui-même- que la violence, la polémique et l'angoisse semblaient éteintes. Je l'avais jugé pour ses qualités littéraires, pas pour ce qu'il représentait, l'ayant trouvé un peu long et inégal, sans percevoir d'ailleurs ce en quoi il avait pu être interprété comme subversif. Bref, j'avais lu un roman, je l'avais jugé comme ainsi, pour l'histoire, le style, les personnages

Et puis... Il y a eu ce douze août, l'attentat, le couteau - et "A", celui qui le tenait, mais qui ne mérite pas d'être considéré. Il n'a pas de nom, car il ne mérite pas de devenir un personnage, il ne mérite pas d'être dans le roman - ou l'autobiographie, ou l'essai... qu'importe - qu'a écrit Rushdie, celui-là même que l'on est en train de lire, dans une démarche quasiment proustienne.

Le couteau donne son titre au livre, non l'assassin, parce que, lui, est érigé en personnage du livre, il est plus réel et matériel que cet homme sans identité, sans humanité - Rushdie l'appelle aussi "l'âne", qui n'est réduit qu'à être le figurant imaginaire d'un dialogue dans la tête de Rushdie, enfermé dans son esprit comme dans sa prison. Ce couteau renvoie à d'autres dans l'histoire, la mythologie ou la littérature, dans les mains d'autres assassins prétendant agir par idéologie. Ayant été atteint corporellement, Rushdie raconte donc longuement ses souffrances physiques et sa lente reconstruction, sans pudeur mais sans pathos, cliniquement mais avec de l'humour parfois.

L’œil aurait aussi être cité dans le titre, l’œil de Rushdie devenant un personnage également. Cet œil perdu symbolise lui seul l'attaque et ses séquelles - voire, pour certains fanatiques, la e caractère diabolique de Rushdie. Mais c'est l’œil de l'écrivain, celui qu'il pose sur le monde sur les hommes, sur ses personnages. Comment écrire donc s'il ne peut plus observer ses semblables ?

Tout le livre est une réponse, et une victoire. Une victoire sur la mort : Rushdie a survécu. Et une victoire sur le fanatisme et l'ignorance qui voulaient le faire taire : il écrit et publie à nouveau, et c'est son héroïsme.

Rushdie écrit sur la vie et ses plaisirs physiques : contempler un lever de lune sur un lac, manger au restaurant, boire, profiter de ses amis, sur la famille - son fils qui le rejoint, sa petite-fille qu'il rencontre à sa naissance, sur l'amour. Le texte est une déclaration d'amour a sa femme, qui commence par une rencontre digne d'une comédie romantique, et qui l'assiste "pour le meilleur et pour le pire".

Cela pourrait être un essai fastidieux sur le fanatisme, c'est un conte de fée qu'on lit, avec certes son méchant, mais aussi ses bonnes fées - les docteurs et infirmières, sa princesse et sa fin qui pourrait être "et ils vécurent heureux, très longtemps".

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Furie

J’ai abandonné la lecture au chapitre 3. Je n’ai pas aimé le style, les trop fréquentes références littéraires et mythologiques qui m’ont fait perdre le fil. L’émission la grande librairie consacrée à l’écrivain à l’occasion de la sortie de son livre « le couteau » m’avait pourtant donné très envie de découvrir cet auteur. Je suis très déçue.
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Le Couteau : Réflexions suite à une tentative d..

Ce livre était pour moi l’occasion de découvrir Salman Rushdi suite à sa terrible attaque au couteau. J’ai été très déçu par ce récit qui ne livre que peu de réflexions profondes sur la vie. L’auteur se contente d’une description assez inintéressante de sa rééducation. De surcroît, je n’ai pas été captivé par son environnement très mondain.
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Le Couteau : Réflexions suite à une tentative d..

Tout, tout, tout, vous saurez tout sur Salman !!!

Comme beaucoup, j’avais été émue en apprenant le 12 aout 2022 que Salman Rushdie avait été sauvagement poignardé et se trouvait entre la vie et la mort.

Je n’avais jamais lu cet auteur auparavant et j’ai décidé de céder à la curiosité lorsque j’ai vu le livre exposé sur le rayonnage de la bibliothèque.

Cet ouvrage m’a rappelé pour des raisons différentes ma déception lors de la lecture d’American Mother de Colum McCann (qui est d’ailleurs un ami de Rushdie apprend-on dans le livre).

Le début est assez attendu (dans les deux sens du terme), l’auteur raconte par le menu les circonstances de la tentative d’assassinat dont il a été victime, comment il l’a vécue.

Dans le premier chapitre, j’ai aimé rentrer dans ce flux de pensées parfois saugrenues et complètement déplacées, sans filtre. L’auteur pense à son beau costume Ralph Lauren mis en pièces par son assassin ou par les personnes qui le libèrent de ses vêtements afin de panser ses plaies, se préoccupe de ses clefs et de sa carte de crédit alors qu’il est à l’article de la mort.

Ensuite, ça s’est gâté, j’ai eu l’impression de lire un mélange étrange de Gala et Paris-Match, on rentre dans une litanie sans fin sur les blessures de Salman, mais aussi sur sa femme merveilleuse, ses proches, toute sa famille, la belle-famille et bla bla bla (même ressenti alors que pour American Mother évoqué plus haut). Ça s’étale sur de nombreuses pages, et j’avoue que là je n’ai pas vu l’intérêt, son éditeur (dont Salman Rushdie dit d’ailleurs qu’il a dans un premier temps commencé la rédaction du livre à sa demande) ayant dû lui demander de fournir un nombre minimum de pages pour que le lecteur ait l’impression d’en avoir pour son argent.

Salman ne nous épargne aucun détail, et certains n’ont pas le moindre intérêt, sur tous ses examens médicaux, les avis des médecins, ses angoisses, sa prostate… Stop !

Par miracle (mais ça ne sera pas le premier opéré par Salman), le livre redevient beaucoup plus intéressant en dernière partie, tout particulièrement lors du face à face imaginaire avec son assassin. Si tout le livre avait été rédigé sur cette trame, ç’aurait été un véritable régal (mais qui ne dure malheureusement que sur 35 pages). Cette joute verbale est particulièrement réussie et crédible et pleine d’un humour dont je me suis délectée.

Un livre qui aurait mérité un élagage drastique de son ventre mou bedonnant pour s’avérer intéressant au lieu de ce grand déballage et délayage de bulletins médicaux. Un immense cri d’amour à sa femme, on est content pour lui et pour elle, mais je pense là aussi qu’il était inutile d’en faire des tonnes sur tous les chapitres et que quelques pages auraient suffi au lecteur à cerner le propos et surtout à l’apprécier.

Vous l’aurez compris, j’en ressors avec un bilan médical mitigé : en résumé, un bon premier chapitre qui démarre sur les chapeaux de roue, un excellent dernier tiers, mais un vide abyssal entre les deux. J’ai cependant noté Les enfants de minuit que cette lecture m’a donné envie de découvrir.

Nul doute en tout cas que l’auteur a l’art de se rendre sympathique avec un humour aiguisé et un grand sens de l’autodérision.



[…] il y a vingt ans, le roman qui est devenu Shalimar le clown est né d'une simple image que je ne parvenais pas à chasser de mon esprit, celle d'un mort allongé au sol alors qu'un deuxième homme, son assassin, se tient au-dessus de lui, un couteau ensanglanté à la main. Au début, c'est tout ce que j'avais, l'acte sanglant. Ce n'est que plus tard que j'ai compris qui étaient les deux hommes et quelle était leur histoire. Quand j'y repense aujourd'hui, je suis ébranlé. Je ne vois pas en général mes livres comme des prophéties. J'ai eu quelques ennuis avec des prophètes dans ma vie et je ne postule pas pour ce genre d'emploi. Mais il est difficile, en repensant à la genèse de ce roman, de ne pas voir dans cette image, à tout le moins, une prémonition. L'imagination emprunte parfois des voies que même un esprit imaginatif ne parvient pas parfaitement à comprendre.

Les premières lignes des Versets sataniques reviennent aussi me hanter. « Pour renaître, chantait Gibreel Farishta en tombant des cieux, il faut d'abord mourir. »

(p.36-37)

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Le Couteau : Réflexions suite à une tentative d..

Salman Rushdie ne raconte pas seulement l'attaque au couteau dont il a été victime en août 2022, même si son récit est saisissant et effroyable, il nous fait part également de ses réflexions et interrogations, non sans humour et dérision, qui l'ont accompagné depuis cet évènement tragique auquel il a survécu. On est touché par la grâce de ce témoignage si fort et tellement nécessaire pour lutter contre l'obscurantisme et l'ignorance et qui brandit une fois de plus avec courage l'insoumission à toute forme de terreur.
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