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Citations de Robert Jackson Bennett (123)


La transition entres les Communes et le campo était aussi brutale que radicale : des allées boueuses aux pavés propres, des relents de fumée, de crottin et de putréfaction à l'arôme doux de la viande épicée grillée ; jusqu'aux passants, avec leur vêtements bien coupés et colorés, la peau propre et saine, qui marchaient sans infirmité, difformité, fatigue ou ébriété.
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Voir quelqu'un jongler maladroitement avec les mots et les idées, tel un écolier essayant de s'orienter sous une jupe, lui faisait l'effet d'avaler une poignée de verre pilé.
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L'intérieur des énormes roues de bois décoré de lettres, une sorte de cursive déliée, unie, qui semblait faite d'un métal argenté et luisant : des "sigillums" ou"sceaux", comme l'appelait l'élite de Tevanne. La plupart des gens parlaient seulement d'enluminures.
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Je dois admettre, glissa Gio, qu’à l’échelle de nos projets, c’est de plus en plus dur de distinguer une connerie mystique d’une autre.
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Toute innovation - technologique, sociologique ou autre - naît sous la forme d'une croisade, puis s'organise à l'instar d'une entreprise pratique et enfin, avec le temps, se dégrade pour virer à l'exploitation ordinaire. Tel est, simplement, le cycle vital de l'ingéniosité humaine telle qu'elle se manifeste dans le monde matériel.
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Un État n'est pas, à mon avis, composé de structures favorisant les privilèges. Au contraire, il est formé de structures qui les nient - en d'autres termes, un État décide qui n'a pas son mot à dire.
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Je pense qu'il est brisé, comme toi et moi. Il essaye de réparer le monde parce que c'est le seul moyen qu'il connaisse pour se réparer lui-même.
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Toute chose a son prix. Parfois, on le paye en écus ; parfois en temps et en sueur. Et il arrive qu'on le paye en sang. Le sang est, semble-t-il, la monnaie préférée du genre humain. Et nous ne regardons jamais à la dépense, hormis lorsqu'il s'agit du nôtre.
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Plus les gens avaient peur, plus ils achetaient d’armes. Plus le nombre d’armes en circulation augmentait, plus les gens les utilisaient les uns contre les autres. Plus elles leur servaient à s’en prendre les uns aux autres, plus ils avaient peur… et plus ils en achetaient.
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C'est un petit crâne de lapin aux orbites vides et aux dents pareilles à des perles. Il le tourne, et le retourne dans ses mains,

(sent-il une porte invisible et minuscule s'ouvrir quelque part dans la maison, une lésion dans la peau du monde à travers laquelle s'engouffre l'éther noir?)

l'examine et se dit que c'est un drôle de cadeau, mais quelque chose interrompt le cours de ses pensées.
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De l'eau. Des fontaines crachant de l'eau, de la vraie eau claire et propre. Elle en voyait déjà trois de la où elle se trouvait.
Malgré l'étonnement et la frayeur, elle ne put s'empêcher de songer : ils utilisent de l'eau - de l'eau propre - comme décoration ? L'eau potable était incroyablement rare dans les Communes et la plupart des gens buvaient à la place du vin de canne léger. En voir gargouiller dans les rues sans aucune raison était incompréhensible.
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Sancia n'avait aucune formation dans l'art d'enluminer, mais tout le monde savait comment fonctionnaient les carrioles enluminées à Tevanne : les injonctions inscrites sur les roues les persuadaient qu'elles se trouvaient sur une pente. Les roues y croyaient dur comme fer et se sentaient ainsi obligées de descendre ladite pente, même s'il n'y avait pas la moindre déclivité et que l'attelage se contentait de rouler, disons, sur une avenue de canal parfaitement plate (quoique particulièrement boueuse). Le pilote, assis dans l'écoutille de la carriole, s'occupait des contrôles, qui transmettaient aux roues des précisions telles que : « Oh, la pente s'accentue, tu devrais rouler plus vite » ou « Attends, non, la colline s'aplatit, ralentissons un peu » ou encore « Bon, en fait, il n'y a plus de colline, tu peux t'arrêter ». Et les roues, dupées par les enluminures, obéissaient docilement, éliminant ainsi le besoin de chevaux, mulets, chèvres ou toute autre créature stupide pouvant être persuadée de tirer des gens de-ci de-là.
P 18-19
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Hopper est à la fois très très riche et très très mourant. La raison pour laquelle il lui faut toujours un dollar ou un baril de pétrole de plus dépasse des spécialistes du marketing tels que McDean. Peut-être est-ce juste le capitalisme – toujours en expansion, même dans la mort.
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La vie est pleine de beaux dangers et de beautés dangereuses. [...] Elles nous blessent d'une manière que nous ne percevons pas : des blessures qui irradient, comme une pierre lâchée dans l'eau, dont les remous finissent par toucher d'autres moments, des années plus tard.
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Peut-être le changement n’est-il pas toujours lent et incrémental vers le meilleur vers le meilleur. Peut-être est-il parfois rapide et pour le pire.
Peut-être les choses ne s’amélioreraient-elles jamais.
Peut-être le présent est-il aussi l’avenir.
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On dirait un conte de fées où les gens sont tirés du sortilège d'un magicien diabolique. Mais ça paraissait beaucoup plus facile dans les contes.
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C’est logique, selon McDean, d’un point de vue un peu œdipien : si vos enfants vous évoquent tous vos plus gros échecs, comment ne pas en venir inconsciemment à leur en vouloir, à les détester, à désirer qu’ils soient punis ?
C’est bien ce qui s’est passé : chaque fois que les jeunes générations ont dit : « Ceci est néfaste pour nous », les anciens se sont écriés : « Enfants stupides et ingrats ! Vous trouvez ceci néfaste pour vous ? Puisque c’est comme ça, on va le faire deux fois plus ! »
Ce qu’ils ont fait… Y compris avec ce qui leur était néfaste aussi, ce qui l’était pour tout le monde.
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Les choix que tu fais te changent au fil du temps, Sancia. Prends garde que tes choix ne te transforment pas en quelqu'un que tu ne reconnaîtras pas... Ou tu finiras comme moi.
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Apprendre ce que votre cité a oublié, dit-il. Ce que les hommes de pouvoir oublient immanquablement, tout au long de l'histoire... Qu'on trouve toujours, toujours plus puissant que soi.
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Comme c’est facile de nous faire nous détruire, en Amérique, songe-t-elle. Il suffit d’en faire un spectacle.
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