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3.98/5 (sur 61 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Marie-Cécile Naves est une sociologue et politiste française, directrice de recherche à l'IRIS.

Elle a enseigné, de 1999 à 2010, à l'université et à Sciences Po Lille. En 2010, elle est recrutée comme responsable de projet au Centre d’analyse stratégique, devenu France Stratégie et elle est conseillère au sein de la Conférence des présidents d'université.

Elle réalise une thèse de science politique intitulée "Sociologie d'une controverse politico-intellectuelle : production, diffusion et réception, dans l'espace intellectuel français, de la théorie de la Fin de l'histoire de Francis Fukuyama" à l’Université Paris-Dauphine.

Elle publie sa thèse sous l'intitulé "La fin des néoconservateurs ?" en 2009, puis elle réalise une recherche postdoctorale en sciences de l'information et de la communication à la Fondation Maison des sciences de l'homme.

Spécialiste des États-Unis, elle s'exprime aussi sur les thèmes du sport et du genre.

Marie-Cécile Naves est membre du comité scientifique du think tank "Sport et Citoyenneté". En 2017, elle publie avec Julian Jappert "Le pouvoir du sport".

Auteure de nombreux articles et ouvrages sur les États-Unis contemporains, elle intervient fréquemment dans les médias audiovisuels et la presse écrite pour commenter l'actualité américaine.

son site : https://mariececilenaves.com/
Twitter : https://twitter.com/mc_naves
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Extrait du livre audio « Calmez-vous madame, ça va bien se passer » de Marie-Cécile Naves lu par Caroline Breton. Parution numérique le 24 mai 2023. https://www.audiolib.fr/livre/calmez-vous-madame-ca-va-bien-se-passer-9782702188682/


Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Une telle interpellation vise non pas à écouter, mais à réduire les femmes à leurs émotions supposées incontrôlables et irrationnelles.
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Comme le dit la sociologue et écrivaine Kaoutar Harchi sur Twitter, il s’agit d’une « épistémologie de l’ignorance » : l’ignorance n’est pas « un manque de savoir ou de compréhension, mais bien l’ignorance comme savoir des dominants », un « savoir d’autorité ». L’ignorance est un capital d’entre-soi, une peur de progrès de la connaissance parce que « le savoir est une arme ».
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Traiter les femmes en objets, se moquer d'elles, leur dénier la place et la parole, pitenier leur crédibilité, c'est la même logique qui conduit à leur interdire l'avortement ou à les frapper, voire à les tuer, puisque leur avis et leur vie ne comptent pas.
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5. « Les gouvernements et les citoyen.ne.s, mais aussi les jeunes, futur.e.s citoyen.ne.s, sont face à une alternative : s'approprier le monde, autrement dit conforter les actions prédatrices sur les autres et la planète, ou bien l'approprier, c'est-à-dire transformer les rapports humains et la relation avec le vivant non humain avec pour but la durabilité et le mieux-vivre (ensemble). Exacerber les identités contraires, les frontières et le repli sur soi, ou bien reconnaître les interactions entre les personnes, entre les groupes qui ne cessent de se multiplier à l'échelle locale comme mondiale et les écosystèmes. La prise de conscience de notre "communauté de destin" sur terre, avec la Terre, conduirait à mettre sur pied une "souveraineté solidaire" des pays et des peuples, dotée d'objectifs et de responsabilités partagés. Face à la peur et à l'imprévisibilité, la réponse peut être celle d'un pouvoir d'oppression ou bien celle d'une reconnaissance de la richesse des interdépendances librement consenties pour construire un nouveau projet politique.
Le féminisme peut aider à penser une nouvelle philosophie morale (laquelle n'est pas une nouvelle moralité, un nouveau système d'injonction) qui, en dépassant le cadre traditionnel de la rationalité et de l'autonomie pensées comme fondement de l'action individuelle, lève le voile d'ignorance sur une multiplicité de savoirs, d'expériences et de relations. C'est précisément parce que nous ne sommes pas des êtres atomisés, détachés de tout lien culturel et émotionnel avec les autres, mais aussi parce que nous avons davantage de latitude dans l'entretien de ces liens que nous sommes des sujets politiques. » (pp. 270-271)
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Les usages sexistes de la langue ne sont donc que le résultat de siècles de sexisme dans les pratiques et dans les textes. Le langage est politique. Ne pas dire, c'est ne pas vouloir que ça existe.
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Comme le notait l'autrice et militante bellhooks, le féminisme est l'un des courants de pensée et d'action qui ont su le plus se remettre en question, qui sont le plus capables d'autocritique. Les capacités d'écoute et d'ouverture sont l'une de ses grandes caractéristiques. Sans elles, les revendications de la rue n'auraient jamais trouvé de concrétisation dans les lois. Sans elles, on n'auraient jamais compris que l'intime est politique. Chercheuses, militantes et citoyennes engagées alertent les pouvoirs publics.
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ils sont destinés à montrer que la masculinité hégémonique, visant la perpétuation d’un système patriarcal, est aux affaires et que, symboliquement, les hommes reprendront une place prétendument et indûment perdue du fait des progrès de l’égalité entre les femmes et les hommes. Trump souhaite délibérément réhabiliter, renforcer un modèle de société fondé et construit sur la domination masculine
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Comme le fait dire Virginie Despentes à l'une de ses personnages: "Imagine qu'à la place des femmes qui sont tuées par les hommes, il s'agisse d'employés tués par leurs patrons. L'opinion publique se raidirait davantage. Tous les deux jours, la nouvelle d'un patron qui aurait tué son employé. On se dirait, ça va trop loin. On doit pouvoir pointer du doigt sans risquer d'être étranglé ou criblé de coups ou abattu par balles. Si tous les deux jours, un employé tuait son patron, ce serait un scandale national. Pense à la gueule des gros titres: le patron avait déposé trois plaintes et obtenu un ordre d'éloignement mais l'employé l'a attendu devant chez lui et l'a abattu à bout portant. C'est quand tu le transposes que tu réalise à quel point le féminicide est bien toléré."
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4. « Alors que le renforcement et la justification des stéréotypes et inégalités genrés, ainsi que la lutte contre leur déconstruction sont une obsession des populistes nationalistes et des régimes autoritaires, et que d'autres gouvernements s'en accommodent, les approches "gender conscious", autrement dit délibérément conscientes des enjeux de genre, commencent à peine à être mobilisées, notamment dans la diplomatie féministe, pour réduire des inégalités qui concernent tous les pays du monde. Travail, emploi, pauvreté, discriminations liées à l'origine, à la religion, à la couleur de peau, à l'apparence physique, au territoire de vie, mais aussi santé, éducation, développement, migrations, environnement, guerre et processus de paix, sport, culture, autrement dit tous les items de l'agenda pourraient être systématiquement analysés au prisme du genre. Une telle approche, croisée avec d'autres, permettrait de lutter contre certains angles morts. Cette étape est nécessaire à l'élaboration d'actions politiques plus efficaces. » (pp. 185-186)
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Rassurez-vous, messieurs, tout se passera très bien...
Mais cela dépend aussi de vous. Vous pouvez faire en sorte que la citoyenneté ne soit plus excluante mais incluante; ne plus accepter de participer à un colloque, une émission de télévision ou de radio, une assemblée, quelle qu'elle soit, une couverture de magazine où vous apparaissez de manière collective, s'il n'y a pas de femme; ne plus vous taire lorsque vous êtes témoin de violences sexistes ou sexuelles; et finalement, prendre conscience de tout ce que vous avez à gagner avec le féminisme. Ainsi que l'écrit Gloria Steinem, "les femmes doivent apprendre à parler autant qu'elles écoutent. Les hommes doivent apprendre à écouter autant qu'ils parlent". Contre le sexisme, les hommes peuvent être des "camarades de lutte", selon le mot de bell hooks. Que risquez-vous, que risquons-nous, si ce n'est de construire un monde plus supportable?
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