Qui n'a jamais jugé une femme pour un choix de carrière, pour son rôle au sein du foyer, ou même pour sa tenue- jugée "trop" ou "pas assez" pour telle ou telle occasion- quand, au fond, ça ne change absolument rien à nos vies. C'est la misogynie intériorisée qui parle plutôt que la sororité.
On ne choisit pas ce qui nous arrive dans la vie ou ce que les gens disent de nous, mais on peut choisir nos valeurs, et ce sont nos valeurs qui déterminent comment on réagit face à ce qui se présente dans nos vies.
Le mythe selon lequel les femmes inventeraient les accusations de viol - alors que dans les faits, les fausses accusations ne représentent que 3 à 5% des plaintes effectivement déposées (sachant que 88% des victimes ne portent pas plainte). Ce mythe est très utile, notamment pour les hommes de pouvoir, qui l'emploient souvent en invoquant leur fortune comme étant le motif de l'accusation. Résultat, aujourd'hui, quand on entend des accusations de viol envers des personnes célèbres, le premier réflexe des gens est de douter de la victime.
Le philosophe Pascal nous livre une analyse particulièrement intéressante de ce qui peut justifier un tel comportement : tant que l'on n'accepte pas sa mort, on se divertit pour ne pas y penser ; on se crée un "flot d'occupations" qui semble viser le bonheur mais qui ne sert en réalité qu'à éviter de penser à nous-même et à notre propre mort.
La comparaison nous condamne désormais à simuler le bonheur aux yeux de tous, plutôt que de le vivre sans témoins.
S'il peut exister une corrélation entre nos "demandes" à l'univers et ce que l'on reçoit effectivement, comme le défendent les partisans de cette théorie, rien ne permet d'en déduire une causalité, ce qui est à l'œuvre n'est autre que le biais de confirmation, un biais psychologique qui révèle que l'on choisit ce à quoi l'on accorde de l'attention.
S'il y a un enseignement à retenir de ce chapitre, c'est celui-ci : on ne gagne pas de points bonus à souffrir dans la vie. Alors, la prochaine fois que vous avez besoin d'aide, la chose la plus noble que vous pouvez faire, c'est d'aller en demander.
A force de ne se concentrer que sur le bonheur, on en oublie que le but ce n'est pas tant d'aimer les instants heureux ( ça, on y arrive à peu près tous), mais d'aimer la vie, tout court.
Le lâcher-prise est, si ce n'est la voie du bonheur, un remède au malheur ; il permet de briser le cercle vicieux de la rumination.
Le piège tendu par les réseaux sociaux est le suivant : paraître heureux est bien plus facile que de l'être réellement.