Les paroles de ma grand-mère s'imposent. "Coeur qui soupire n'a pas ce qu'il désire", me répétait-elle souvent.
Les tourments de l'âme sont extrêmement douloureux. Rien ni personne ne les soulage.
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On en peut faire taire son coeur quand il crie.
Ce matin-là, je me suis perdue dans une kyrielle d'étoiles scintillantes... Je me suis oubliée parmi ces milliers de minuscules paillettes lumineuses suspendues au profond firmament, concentrant en moi l'espace et le temps, en un céleste infini. Un infini abyssal.
Remonter à la surface, retrouver sa place dans la turbulence de la vie, un pincement au coeur qui persiste, celui de l'avoir perdu, lui.
Je suis à toi, tu es à moi, nous ne faisons plus qu'un. Savourer l'instant. S'abandonner à une ivresse commune.
Mon objectif était d'atteindre la marque à hauteur de sa taille à lui, la plus haute de la famille. Constater que je m'en approchais chaque jour un peu plus, me rassurait. Quand, enfin, mon encoche a daigné dépasser celle de mon paternelle, au lieu d'en éprouver l'orgueil escompté, j'ai réalisé avec effroi que, si lui ne grandissait plus, il continuait de vieillir. Et à cet instant-là, alors que je n'étais déjà plus un enfant et que mon père n'était plus une montagne, j'aurais voulu que plus rien n'évolue et profiter de mes parents, d'égal à égal.
Province du Guangxi,Sud-est de la Chine
24 août 1907
Shushan,
Tout le monde me connaît aux alentours.
Cependant ,il serait plus exact de dire que l'on croit me connaître .On me rencontre quotidiennement ,on m'adresse la parole ,on me sourit......
Néanmoins personne ne sait l'essentiel ,jusqu'à mon nom de naissance. Nul n'imagine qui je suis en réalité. Ceux qui m'appellent Sushan sont les rares survivants d'une lointaine époque où je n'étais qu'une petite fille.Ils se comptent dorénavant sur les doigts de la main.( Page 11) .
L'écriture est un enchantement que l'on s'offre à soi-même, une liberté aussi, un refuge, un havre de paix, un épanouissement. Dans ces moments de solitude heureuse, le lecteur n'est jamais loin. Il est une entité abstraite, lointaine, mais il est là. Car on écrit pour diffuser des rêves, des histoires, des pensées, pour transmettre des souvenirs des connaissances...
Alors, quelle fabuleuse récompense pour celui qui écrit que d'être lu !
Les Balinais font preuve d'une telle délicatesse ! La valeur accordée à l'esthétisme se retrouve dans chacun de leurs gestes.
Je me dis que c'est lors de ces moments - dans ces instants anodins, ces mimiques, ces œillades, ces gestes, ces demi-mots, ces silences... dans tous ces détails, si infimes soient-ils - que l'amour transparaît.
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