À l'occasion de la 19ème édition des quais du polar à Lyon, Pétronille Rostagnat vous présente son ouvrage "Quand tu ouvriras les yeux" aux éditions HarperCollins.
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Note de musique : © mollat
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" Lorsque notre haine est trop vive, elle nous met au-dessous de ceux que nous haïssons. "
François de La Rochefoucauld
(page 9).
𝑰𝒍 𝒗𝒆𝒏𝒂𝒊𝒕 𝒅𝒆 𝒇𝒓𝒂𝒏𝒄𝒉𝒊𝒓 𝒖𝒏𝒆 𝒍𝒊𝒈𝒏𝒆 𝒒𝒖𝒊 𝒏𝒆 𝒍𝒖𝒊 𝒅𝒐𝒏𝒏𝒆𝒓𝒂𝒊𝒕 𝒂𝒖𝒄𝒖𝒏𝒆 𝒑𝒐𝒔𝒔𝒊𝒃𝒊𝒍𝒊𝒕𝒆́ 𝒅𝒆 𝒓𝒆𝒕𝒐𝒖𝒓.
Vingt ans plus tard, Pauline ne regrettait pas son geste. Elle était devenue avocate pour une raison bien spécifique. Défendre les bourreaux pour mieux les abattre, quelle meilleure couverture ? Qui soupçonnerait un as du barreau toujours prêt à représenter l’indéfendable devant une cour de justice ? Trois de ses clients avaient perdu la vie dans des conditions dramatiques et mystérieuses. Pour Pauline, la prison aurait été une retraite trop douce pour ces monstres. La guillotine n’existant plus, elle jouait elle-même le rôle de la faucheuse.
Cette femme était innocente de tous les chefs d’accusation qui pesaient sur ses épaules. Son seul tort avait été d’engendrer un monstre.
« Je sais l’être humain très complexe ; j’aime simplement en explorer les limites, précise-t-elle. Et je constate qu’il n’y en a quasiment pas. Et puis, prendre la défense de personnes que la société juge bien souvent monstrueuses représente une forme de défi. » Mais défendre, à ses yeux, ce n’est pas toujours faire acquitter…
Le doute n’était plus possible. Romane, son bébé, avait tué un jeune homme. De sang-froid. Les preuves étaient là, parlantes, tranchantes. Il était encore temps pour elle de se rétracter, mais elle s’y refusait. En tant que mère, elle n’avait pas su protéger son enfant et devait en payer le prix.
Michetonner, ce n’était pas de l’argent facile, mais rapide. La nuance avait son importance. Rien n’était plus pénible que de se dénuder et d’offrir son corps au premier mec venu. L’alcool et le shit étaient devenus ses alliés pour supporter les difficultés du métier.
Pourquoi jouait-elle sans cesse avec le feu ? Par besoin d’adrénaline ? De se différencier de sa mère ? Une revanche sur la vie après son année difficile au collège ? Romane n’avait pas la réponse.
Geoffroy n’était pas là pour lui faire l’amour, mais pour soulager ses besoins, sans se soucier de son consentement. Le prince charmant longtemps fantasmé lui violait la bouche.
Deuxième coup de couteau près de sa poitrine cette fois-ci. C’était la
fin. Il sut qu’il allait mourir, là, par terre, sur le sol sale et froid. Il ne
comprit pas comment il en était arrivé là ? Qu’avait-il bien pu commettre
comme erreur pour finir ainsi ? Il était comme paralysé. Il abandonna son
corps à son meurtrier. Elle ne partirait pas. Elle était là pour en finir. Il
l’avait compris dans son regard.
Un dernier souffle…