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Celle qui devint le soleil

Série de 2 livres (Terminée). Écrite par Shelley Parker-Chan (2),


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Dernières critiques
Celui qui noya le monde

Je termine cette duologie avec un sentiment bien particulier. C'est typiquement le genre de série qu'on apprécie mais qu'on ne savoure pas. Le genre de série qu'on lit, certes, mais qu'une seule fois.



On est ici dans une réécriture de l'ascension des Ming, et donc de la fin de la dynastie Monghol. On a des protagonistes très gris et une ambiance très politique qui sotn à mes yeux le point fort de ce récit. Le soupçon de fantasy n'est qu'un soupçon justement, et je le regrette.



Nous suivons, à mon sens, trois protagonistes principaux : Zhu, Ouyang et Baoxiang. Tous ont leurs qualités mais aussi leurs défauts. A tel point qu'il n'est pas facile de les apprécier de bout en bout du récit. Baoxiang, par exemple, est une âme torturée. Prince juge trop efféminée pour la société monghole qui lui prête des penchants homosexuels, c'est surtout un manipulateur qui se complaît dans un désir d'autodestruction, ce qui suscite notre empathie mais nous glace tout autant. Ouyang, général eunuque, se débat avec sa trahison qui lui a coûté l'être aimé et sa soif de vengeance. Quant à Zhu... aussi déterminée soit-elle, elle est prêt à beaucoup et ses proches payent régulièrement les pots cassés. On a donc trois protagonistes principaux que l'autrice a pris le temps de détailler niveau personnalité et qui n'hésitent pas à réaliser des actes qui sont loin d'être honorables en toutes circonstances. A ces trois protagonistes, nous avons une floppée de personnages secondaires qui enrichissent le récit, qu'ils aient ou non une voix qui leur est accordée en terme de narration : Ma, Xu Da, le troisième prince, Madame Zhang, ...



En plein conflit, on suit l'ascension de Zhu vers le trône. Détenteur du Mandat du Ciel, elle n'est pas la seule. On a ainsi des prises de pouvoir, des intrigues de cour, des stratégies militaires et des batailles, sans pour autant que ces dernières soient particulièrement décrites et sanglantes pour autant.



Malgré cela, j'ai déploré quelques longueurs qui font que si je reconnais toute la qualité du récit en termes d'intrigue et de personnages je n'ai pas savouré ma lecture. Cela reste cependant une lecture plaisante qui se lit en deux tomes.
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Celle qui devint le soleil

Quelle belle lecture !

Historiquement parlant, déjà, puisque l'autrice nous plonge dans la Chine du 14ème siècle, sous l'emprise des Mongols. C'est extrêmement riche et intéressant (même s'il faut un peu s'accrocher pour se rappeler du nom de tous les personnages).

Ensuite, il y a Zhu, personnage ambivalent qu'on aime puis qu'on déteste, prête à embrasser son destin à n'importe quel prix (et même celui de la vie des autres). Se faisant passer pour son frère, elle soulève également d'importantes questions sur la dysphorie de genre.

Il est aussi très original de basculer parfois du côté des "méchants", qui ont ici toute leur place dans le roman, et se révèlent aussi torturés que l'héroïne.

Les différentes romances sont touchantes, complexes, mais ne prennent jamais le pas sur l'intrigue. Bref, tout est ici savamment dosé, et le résultat est un régal, qui change vraiment de la fantasy occidentale habituelle.
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Celui qui noya le monde

J'avais adoré Celle qui devint le soleil, son contexte de fantasy historique centré sur la Chine sous domination mongole, et sa (très) brillante réinvention du trope de l'Élu·e.



Ce deuxième (et dernier) tome part sur des bases un peu différentes, à présent que Zhu ne craint plus la désapprobation du Ciel pour son imposture. Bien des obstacles se dressent encore cependant sur sa route. On explore en profondeur la psychologie des différents personnages, dépeint·es dans toute leur noirceur - au point d'en être parfois essoufflé·e à la lecture... Ironiquement, Zhu et son humour sarcastique apparaissent presque comme une façon d'alléger l'atmosphère face au désespoir furieux d'Ouyang, de Baoxiang ou de madame Zhang.



La ligne directrice reste la même : montrer ce qu'il advient des outsiders qui ne parviennent pas à se conformer au carcan rigide et brutal des rôles de genre, au point de perdre pied et d'y laisser leur âme. Une réflexion d'autant plus pertinente que les codes de la masculinité et de la féminité de la Chine du XIVe siècle sont différents de ceux auxquels on est habitué·es...



Un deuxième tome sombre et intense, encore plus que le premier, mais qui tient ses promesses et laisse finalement entrevoir une petite lueur d'espoir. Et qui donne bien envie d'aller lire sur la Chine de cette époque.
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Celui qui noya le monde

Après "Celle qui devint le soleil", suite et fin du dyptique de Shelly Parker-Chan : où la ténacité de la jeune Zhu, déguisée en homme pour accomplir son destin, se heurte à bien des obstacles, à la cruauté de la perte et à des ennemis vénéneux.



Sans en dévoiler trop, nous retrouvons Zhu et son armée de Turbans rouges, régnant sur le Sud de la Chine. Le chemin jusqu’au pouvoir suprême est encore long et périlleux car elle n’est pas la seule à avoir le Mandat du ciel, indispensable pour montrer sur le trône impérial.



Ouyang, le général eunuque, cherche avant tout à venger la mort de son père. Si ses intérêts sont provisoirement les mêmes que ceux de Zhu pour monter vers la capitale, il ne joue que pour lui et n’hésitera devant aucun sacrifice.



Et puis, de nouveaux ennemis se lèvent, tous plus fourbes et avides de pouvoir les uns que les autres. Les alliances seront donc essentielles, fragiles voire incongrues. La course au trône suprême en vaut bien la peine.





Le second tome de cette saga est principalement tourné vers l’accession au trône. On est embarqué dans une véritable course contre la montre entre les différents protagonistes. Ceux-ci n’hésitent pas à fomenter les coups les plus retors et à diffuser les poisons les plus radicaux. Pas mal de violence donc, mais aussi une certaine philosophie liée à la culture chinoise. Les traditions sont très importantes, les codes en société très stricts, les paroles soupesées à l’extrême. On est presque dans un ballet. C’est parfois déroutant à lire, mais les scènes n’en sont que plus magnifiques.





Beaucoup de bons points pour cette saga en deux tomes (donc pas trop longue à lire 😉) dans la Chine médiévale. Un dépaysement garanti et un brin de fantastique pour une lecture captivante !
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Celle qui devint le soleil

Véritable épopée historique dans la Chine médiévale, "Celle qui devint le soleil" allie aventure et fantastique.





1345. Soumise aux Mongols depuis Kubilaï Khan, la Chine ploie sous le joug du Grand Yuan, descendant des Khan. Cherchant par tous les moyens à détruire la culture chinoise, les Mongols asservissent paysans et ouvriers qu'ils considèrent comme leurs esclaves. Mais la révolte gronde, et les Turbans Rouges, résistants courageux mais pauvres, commencent à s'organiser.



Dans ce contexte, la fille Zhu se retrouve orpheline et livrée à elle-même suite à la mort de son frère. Elle n'est qu'une jeune fille, paysanne de surcroît. Dans ce monde violent, elle n'est rien. En endossant l'identité de son frère pour survivre, elle n'imagine pas le destin qui l'attend. Mais être un garçon quand on est une fille n'est pas si facile, et Zhu devra être bien rusée pour passer entre les ambitions des uns et la jalousie des autres. Arrivera-t-elle à atteindre la grandeur tant espérée?





Et nous voilà partis pour un voyage à travers la Chine médiévale, où les dirigeants écrasent les petits, les guerres provoquent des famines et les administrations gèrent des empires démesurés. Tout est grand, les monastères comme les montagnes, les palais comme les fleuves. Et cette toute jeune fille, courageuse et opiniâtre, va déjouer les traditions et les esprits qui veulent la laisser dans un rôle de servante. Son parcours sera long et difficile, mais elle saura s'affranchir des diktats et, surtout, réfléchir pour réaliser son destin.



Outre ce portrait de femme, l'auteure a totalement réussi sa retranscription de la Chine du 14ème siècle, avec son gouvernement, ses généraux, son organisation territoriale, sa culture mongole. La carte du début d'ouvrage est bien pratique pour suivre les différentes armées et le parcours de Zhu. Les enjeux politiques sont clairs, les jeux d'influence aussi. Tout est dans la tactique et dans les alliances. Autant de machinations dans lesquelles Zhu ne devra pas tomber.



Aspect non négligeable du roman, les croyances de l'époque sont omniprésentes. L'honneur est incontournable, on maudit des familles sur plusieurs générations, les prénoms sont plein de significations. Cela va même jusqu'aux esprits qu'il ne faut pas contrarier et aux fantômes avec qui il faut faire profil bas. Zhu n'aura pas trop de son pragmatisme pour éviter leur piège.



"Celle qui devint le soleil" est d'une écriture très riche, travaillée, l'ambiance assez sombre est appuyée par de nombreuses tragédies. Ce roman est résolument adulte, plutôt exigeant mais tellement épique que je ne peux que le conseiller à tous les fans d'épopée fantastique.

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Celle qui devint le soleil

Déception. J’ai galéré à avancer au point de mettre quasiment un mois à le lire. La plume est très poétique et joliment descriptives, les personnages ont une réelle profondeur avec des mises en danger concrètes et l’intrigue est rythmée. Mais je n’ai pas réussi à accrocher au rythme et la multiplicité de points de vue, parfois dans un meme chapitre, a rendu la lecture compliquée.

On appréciera néanmoins les réflexions et les citations qui, associées aux qualités précédentes, ont sauvé la notation.
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Celui qui noya le monde

Quelle claque !



Ce livre est une suite qui transcende le premier tome par sa noirceur et sa profondeur. Si vous pensiez qu’il s’agissait d’un tome 2 comme un autre et bien détrompez vous. Je pense que ce deuxième tome surpasse très largement le premier tome.



Ce roman nous entraîne dans un univers impitoyable et tortueux, où tous les personnages sont sans cesse tiraillés entre la vie et la mort, la folie et l’espoir, et vont petit à petit descendre dans leurs enfers personnels. Le ton du récit est terriblement sombre et oppressif et la violence y est insoutenable et sanglante, mais elle révèle aussi les secrets et les passions des protagonistes. Le récit est ponctué de coups de théâtre et de trahisons, qui rendent l’intrigue haletante et imprévisible.



On retrouve également comme pour le premier tome, une vision du genre et de la destiné que je trouve géré d’une main de maître. L’acception et le rejet de soi sont au cœur des enjeux du livre et auront des conséquences très importantes.



Ce livre m’a anéanti par sa puissance et son originalité. C’est un roman sombre et viscéral, qui ne laisse pas de répit.

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Celle qui devint le soleil

L'objet livre en lui-même est beau, et l'histoire aux premiers abords semble être très intéressante.

Malheureusement je n'ai pas accroché au personnage principal et surtout à ses façons de faire. J'ai terminé ce livre, avec un sentiment de frustration et d'incompréhension.

Je ne poursuivrai donc pas les aventures de Zhu avec le tome 2, la fin de ce premier tome m'a malheureusement suffisamment décourager.
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