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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Avouez-le monsieur Zweig, vous en pinciez pour Marie-Antoinette.

J'affabule légèrement mais lisant, admiration et respect tissent sous la plume de l'auteur un élan affectif évident envers la Reine.

Ce sentiment était-il antérieur à la biographie, l'a-t-il suscitée, s'est-il imposé progressivement en compulsant les sources?

Le texte en tout cas est passionnant car, outre la destinée dramatique de Marie-Antoinette, c'est la révolution qui nous est ici contée.
Avec un aspect qui m'avait jusqu'ici échappé, les responsabilités et les collusions d'une partie de la noblesse et de la famille royale favorable à la chute de Louis XVI.

Excellente lecture.
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Érudit et précis, Stefan Zweig revient sur la personnalité de sa compatriote Marie-Antoinette, sans verser dans l'hagiographie mais avec un certain lyrisme.
Il démonte et explique, à la manière d'un horloger, chacun des rouages et des (non-)décisions ayant mené à la Révolution.
Son texte, basé sur des recherches poussées, est étayé d'extraits de lettres et de journaux très pertinents.
Pourtant, et c'est bien la première fois que cela m'arrive en lisant un de ses textes, je me suis souvent ennuyée. D'abord parce que les personnages principaux (Marie-Antoinette, donc, mais aussi Louis XVI) sont très caricaturaux et n'évoluent que trop tardivement dans un cas, voire pas du tout dans l'autre. C'est d'ailleurs une des causes de leur tragique destin. Mais aussi parce que Zweig, dans sa volonté de justifier chacune de ses affirmations et de ses hypothèses psychologiques, multiplie les références et alourdit son propos à force de répétitions.
J'ai été d'autant plus déçue que j'admire la légèreté de style de ses romans, et que de nombreuses informations sont vraiment intéressantes. Peut-être a-t-il été lesté par l'enjeu du projet ?
Reste la beauté des phrases qui rend malgré tout l'ensemble agréable à lire !
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Je trouve qu'il reprend assez bien la vie de Marie-Antoinette avec quantité de détails non rapportés par d'autres auteurs (lettres, etc..). Cependant, certains arguments sont pauvres : Lous XVI étant un mauvais amant Marie-Antoinette a porté le pantalon du couple tout en le considérant comme un idiot fini, Louis XVII n'a pas été forcé à boire , c'était juste un sale gosse pourri gâté, etc. Marie-Antoinette, un génie politique sous l'aspect d'une cruche frivole et non-concerné par les affaires internes. Un peu facile, comme résumé n'est-il pas ?
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J'ai eu un peu de mal à terminer ce livre. En effet, la Révolution Française ne fait pas partie des périodes de l'Histoire que j'affectionne (trop de noirceur, trop de politique, etc , rien dont je ne puisse me vanter, mais c'est ainsi...) et j'avoue que ma lecture en a pâti dès que je suis arrivée à cette partie de la biographie de Marie-Antoinette.J'ai pourtant beaucoup aimé le portrait de Marie-Antoinette que nous propose ici Stefan Zweig, sans concession mais plus nuancé que ce qu'on lit souvent sur la "dernière reine de France". Et le style de l'auteur est toujours aussi agréable, rendant très vivants tous ces grands personnages sans trahir pour autant la vérité historique.
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Destinée à un mariage de réconciliation entre Habsbourgs et Bourbons, c'est toute une époque de modes et de frivolités que l'on découvre, une france, mal gouvernée par le gros roi mou Louis XVI et ruinée par la royauté, qui se révolte, l'amour caché avec le suédois Fersen, les diverses tentatives de fuite...

Mais Zweig m'a déçu. Toutes les répétitions, les généralités, Zweig s'écoute raconter. On est loin de l'élégance du biographe Eric Teyssier.
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Il est vraiment intéressant de se plonger dans la vie de Marie-Antoinette racontée par Stefan Zweig. L'abondance de détails, la régularité dans l'érudition et l'organisation des idées font de ce livre une petite perle biographique. Mon seul regret sera pour la lourdeur du rythme, qui aura ralenti ma lecture plus que de raison. Mais je conseille cette oeuvre à tous les amoureux de l'Histoire et des biographies sérieuses.

Plus d'infos sur ma chronique :)
Lien : http://la-riviere-des-mots.b..
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De Stefan Zweig, je connaissais Vingt-quatre Heures de la vie d'une femme et le Joueur d'échecs, que j'avais adorés ! Pour Marie-Antoinette, je suis plus mitigée. Stefan Zweig a fait un travail remarquable et sérieux, il illustre tout ce qu'il présente par des références et des extraits, et son analyse des situations et des motivations des uns et des autres m'a toujours semblé pertinente, son style est vraiment très fluide et agréable, on ne s'ennuie pas avec lui, même dans les passages descriptifs, c'est rare !

Mais voilà, quelque chose dans sa posture m'a gênée. Comme s'il en voulait à Marie-Antoinette et à Louis XVI d'avoir été ce qu'ils ont été. J'ai cru percevoir beaucoup de rancoeur de l'auteur envers son sujet, et voilà, ça m'a fait un effet bizarre. Il est dur avec elle !

Je vais être bien embêtée pour le nombre d'étoiles, c'est une biographie réussie et bien écrite, mais vraiment, je bloque sur le ressenti de l'auteur. J'ai aussi la biographie de Montaigne à lire, du même auteur. J'espère qu'il sera plus sympa, parce qu'autant Marie-Antoinette, je ne ressentais rien de spécial pour elle avant de commencer ma lecture, autant Montaigne, je l'adore !
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Je ne crois pas en avoir beaucoup parlé ici mais je suis passionnée par L Histoire et surtout sur les personnalités historiques. Marie-Antoinette est une reine que j'ai découverte à l'école primaire lors du cours sur la Révolution Française. On nous avait appris qu'elle était frivole et ruinait l'Etat avec ses dépenses faramineuses mais qu'inconsciente elle était une des raisons de la chute de la monarchie. Ce portrait n'est pas très nuancé et surtout est rempli de clichés qui ont la vie dure ! Certes, Marie-Antoinette fut frivole et dépensière mais sa personnalité est plus complexe que cela et, surtout, elle a été jugée trop hâtivement, à la fois par ses contemporains et surtout par la postérité. Cette biographie de Stefan Zweig, dont je n'ai lu aucune autre oeuvre, parue il y a tout juste 80 ans, tente de démêler la vérité du faux et offre une biographie intéressante qui se lit comme un roman.

Marie-Antoinette est née le 2 novembre 1755 à Vienne. Elle eut une éducation plutôt négligée, sa mère étant à la tête d'un vaste empire et ayant eu seize enfants, elle n'a pas le temps de vraiment éduquer sa fille cadette et l'expédie à la cour de Versailles sans l'avoir vraiment avertie de ce qui l'attendait.

Marie-Antoinette est accueillie comme une enfant chérie et devient le centre d'une cour privée de reine depuis plusieurs années. Cependant, elle se heurte vite à la favorite du roi vieillissant Louis XV, Mme du Barry. Durant ses quatre années de dauphine, de 1770 à 1774, Marie-Antoinette fait l'apprentissage de la vie à la cour de Versailles et se lance désespérement dans toutes sortes d'amusements, bals, jeux d'argent, promenades à dos d'ânes...

Stefan Zweig s'attarde relativement peu sur la première partie de la vie de Marie-Antoinette et pourtant en quelques chapitres, il explore la psychologie de la jeune princesse avec brio. Il tente d'expliquer les agissements de Marie-Antoinette qu'il décrit sans indulgence même si le portrait qu'il en fait dénote une certaine sympathie.

Celui qui en prend pour son grade est ce pauvre Louis XVI, le "pauvre homme" comme se moquait gentiment de lui Marie-Antoinette. Cet homme qui fut pourtant passionné de géographie et qui avait à coeur les intérêts de ses sujets, est décrit comme faible et impuissant, manipulé par ses ministres et incapable de prendre seul la moindre décision. Louis XVI était un roi intellectuel et amateur de chasse, qui gouvernait comme dans les livres et qui n'était que peu respecté de sa famille et de sa cour.

Zweig écrit que son impuissance dans ses rapports conjugaux avec sa femme, était la cause de la recherche maladive de plaisirs par cette dernière. Il explique, en partie, le caractère frivole et surexité de Marie-Antoinette comme une frustration liée à ses manques à ses devoirs de mère et d'épouse. On sait, en effet, que le mariage ne fut consommé qu'après sept longues années.

Cette opinion sur Louis XVI est, aujourd'hui, généralement nuancée. Il est davantage reconnu par les historiens et de nombreuses études ont vu le jour, donnant une image plus positive de ce monarque.

La seconde grande partie de ce livre est celle sur la Révolution et il s'agit de celle qui m'a le plus plu. Zweig y trace un portrait tout en grandeur de Marie-Antoinette qui s'est transformée pendant ces sombres années, a mûri et s'est intéressée à la politique. Marie-Antoinette devient plus grave, abandonne ses plaisirs et effectue un retour sur elle-même déroutant.

"Le calme est un élément créateur. Il rassemble, il purifie, il ordonne les forces intérieures [...]

Repliée brutalement sur elle-même, Marie-Antoinette commence à se découvrir. A présent seulement il apparaît que rien n'a été aussi fatal à cette nature étourdie, insouciante, frivole, que la légèreté avec laquelle le destin l'a comblée ; ce sont ces présents immérités qui furent cause précisément de son dénuement intérieur [...]

Ce n'est que placée devant l'obligation formidable de défendre sa couronne, ses enfants, sa propre vie contre le soulèvement le plus grandiose de l'Histoire, qu'elle cherche en elle-même des moyens de résistance et trouve soudain des réserves d'intelligence et d'énergie." (p.291)

La plume éloquente de Stefan Zweig fait de ce portrait un récit passionnant et ses qualités d'analyse psychologique permettent l'écriture d'une biographie passionnante. Entrecoupée d'extraits de lettres, de pamphlets ou autres documents d'époque, ce récit s'appuie directement sur des sources et le talent de conteur de Zweig fait le reste...

Pour autant, après avoir lu et vu de nombreux documents sur Marie-Antoinette, j'ai parfois trouvé que le romancier restait à la surface et ne creusait pas beaucoup plus. Cependant, si on se replace dans le contexte, presqu'un siècle auparavant, je trouve que Zweig a accompli un formidable travail de recherche même si certaines thèses ont aujourd'hui évolué. Je pense qu'il faut davantage lire cette biographie pour le style magnifique de Zweig plutôt que pour son analyse historique.

En bref, un beau récit mêlant analyse psychologique et une plume sublime, de la vie de cette reine qui gagne à être connue, mais des opinions parfois un peu superficielles.
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Zweig entre directement dans le vif du sujet en commençant avec les fiançailles de la jeune archiduchesse avec le futur Louis XVI. Une union politique comme les puissants de ce monde en nouaient à cette époque. Rien de romantique, juste une alliance entre deux grandes puissances. C’est ainsi que deux jeunes gens, décrits comme charmante et frivole pour l’une et timide et empoté pour l’autre, se retrouvent mari et femme, héritiers du trône de France, sans avoir souhaité ni l’un, ni l’autre.

Je ne vais pas vous raconter l’Histoire, on en connaît tous les grandes lignes. Je vous parlerai donc de la vision de Zweig et de sa façon de la raconter. Première chose: on n’est pas face à un historien basique qui file envie de dormir, on est emportés par un grand auteur au style incomparable. Pour ce qui est du style, cette biographie n’a donc rien à envier aux plus grands romans classiques.

Du point de vue historique, Zweig connaît son affaire et n’a aucun mal à retranscrire ni les faits, ni l’ambiance de l’époque. On sent toute sa fascination pour la reine et pour son destin tragique; on sent aussi le peu d’estime qu’il porte à Louis XVI. Et c’est là le reproche que je fais à cette biographie: l’auteur déduit beaucoup de choses de ce qu’il extrapole des faits en se basant sur la façon dont il perçoit les protagonistes. S’il reste lucide sur les insuffisances de Marie Antoinette, il reste séduit par la reine et rebuté par le roi. Je ne dis pas qu’il se trompe, je n’en sais rien, vu que je n’étais pas à Versailles au XVIIIe siècle. Mais d’un autre côté, lui non plus. Bref, je ne vais pas réfuter sa vision des choses, j’ai juste eu par moments l’impression qu’il manquait un peu d’objectivité face à son propos.

Pour finir, Zweig met beaucoup d’enthousiasme à raconter les amours de Marie Antoinette et Fersen. J’avoue que je ne connaissais pas à l’auteur cette âme de midinette, ça m’a fait parfois sourire.

Bref, j’ai beaucoup apprécié ma lecture. Cette biographie est excellente et très bien écrite, un vrai plaisir à lire. Par contre, j’ai trouvé que Zweig était de parti pris et ça m’a un peu gênée par moments.
Lien : http://bienvenueducotedechez..
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Ses amants, ses robes, ses favorites... Pfff, les malheurs d'une pauvre petite reine, mal-mariée et mal-aimée. Heureusement que c'est bien écrit, sinon on aurait dit du Sophia Coppola...
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